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Critique de Bleuopale


Ce livre m'avait beaucoup attiré pour l'univers vampirique assez sombre, plus près de celui de Dracula que de Twilight mais destiné à un jeune public puisque sorti dans la collection YA des Indés de l'imaginaire : la combinaison m'a alors beaucoup attiré.

Dès les premières pages nous rencontrons Farruk dans les bas-fonds de San Francisco, il vit ou plutôt survit en vampire solitaire : dangereux prédateurs sans scrupules à la fois proche des humains mais ne les voyant que comme des sacs de sang. A première vue, on pourrait penser que Farruk est un jeune vampire abandonné à lui-même mais en quelques pages, on est vite détrompé. Farruk est un vampire d'un âge certain qui n'a jamais vécu avec ses congénères et qui aujourd'hui se contente d'une vie à l'étroit dans son bout de San Francisco : il tue selon son besoin ou plutôt son envie et sans scrupules ou presque...
En parallèle nous rencontrons Barbie (rien que le prénom...), une lycéenne orpheline, récemment arrivée à San Francisco et dont la vie entre un tuteur qui a tout du garde du corps et une nounou aussi douée en cuisine cajun qu'en vaudou, semble à la fois banale et étrangement décalée. Barbie, c'est un complet décalage entre le nom d'une poupée blonde et une ado mal dans sa peau à la limite du suicidaire... déjà, ça me plait beaucoup :)Arrive alors une rencontre improbable entre un vampire engagé comme garde du corps et une ado mal dans sa peau dans les couloir du lycée du coin...

Cette petite introduction ne vous semble pas un peu familière, comme des réminiscences de souvenirs de lycée (vous me direz tout dépend de votre age ;) ) ? Un rappel de mes soirées du samedi sur M6... clairement il y a une inspiration de la série Buffy contre les vampires. le clin d'oeil est somme toute discret mais bien présent. Cependant l'autrice ne cherche pas à pasticher la série mais a s'en inspiré pour nous présenter un récit tout sauf bon enfant et on oublie le coté "twilight" qui manque de crédibilité : des vampires qui brillent franchement...Dans Rouge Toxic, Morgane Caussarieu joue très efficacement avec un univers sombre, à la limite parfois du glauque mais qui est prenant. Un retour au mythe du vampire, redoutable prédateur nocturne dont l'humanité lointaine n'est plus qu'un vague souvenir se cachant derrière une faim inextinguible. Quelque part, même si j'ai beaucoup aimé la série Les vampires de Chicago, je préfère lié les vampires a un univers de chaos où les corps exsangue s'entassent sur leur chemin.


J'aime, dans ce livre, le coté vampire au lycée : que devient ce microcosme où la loi du plus fort est déjà en vigueur quand on y introduit un nouveau prédateur ? Un prédateur à la fois dangereux et fascinant qui devient vite le point central de la vie du lycée. Et Farruk, en vampire longtemps solitaire va gouter à sa nouvelle popularité comme un drogué en manque. Un mélange particulièrement réussi où le vampire n'est ni un enfant de coeur ni un champion prêt à défendre la première blonde venue.Je dois avouer qu'au milieu du livre je me suis demandée comment l'autrice allait bien pouvoir terminer son récit : pour que la fin soit à la hauteur du reste du récit il fallait qu'elle soit ni trop pessimiste ni trop optimiste. Et je dois dire que Morgane Caussarieu a particulièrement bien réussi sa fin, idéale pour ce récit vampirique sur fond d'expérience médicale underground.


Au final une bonne lecture vampirique. Un livre qui reste du YA mais qui offre un récit sans concessions au mythe du vampire prédateur avant tout, tout en nous proposant une mise au gout du jour très sympa : après tout la médecine peut avoir beaucoup d'applications ! A découvrir pour les fans de vampires à la croisée de Buffy et de Dracula ;)
Lien : https://chutmamanlit.blogspo..
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