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Ce que j'ai ressenti:
🌹Rouge Sang.

Le rouge, encore et toujours. L'obsession et l'attraction. le rouge Sang. La peur et le frisson. Il était temps que je retrouve Morgane Caussarieu, car elle a le chic pour nous rendre les vampires, mortellement attrayants. Avec ce nouveau roman, elle implante son décor dans un lycée et les jeunes n'ont qu'à bien se tenir! Un vampire traîne dans les couloirs et il a faim d'attentions et soif de leurs sangs, à moins que ce ne soit lui, la nouvelle attraction…?! Car il semble que ce Faruk est à croquer, et sème le désir partout où il passe….Toujours est-il que avec ce nouvel élève, les codes vont bientôt changer et l'adolescente rebelle Barbara, verra son sang faire des tours, plus d'une fois!

Il avait des yeux pas nets, des yeux de salopard, des yeux de fou. Dans ses iris, je crus distinguer une autre dimension, faite de fractales infinies, de paysages gris ensevelis sous des couches de glace.

❌Rouge Toxique.

Toute cette tension, c'est indécent! Il se passe quelque chose avec les sangs de Barbie et Faruk. Des rendez-vous san(g)s répulsions, des heures de cours san(g)s attractions et des relations toxiques san(g)s déplaisir. En chapitre alterné, nous avons les impressions de ce duo improbable que vont former, bon gré mal gré, Faruk et Barbie. Une jeune fille meurtrie et un jeune vampire meurtrier: nous avons là un duo des plus intéressants avec toutes les palettes émotionnelles de l'adolescence qui se fracassent sur cet âge charnier. La difficulté de devenir adulte en toute conscience mais soumis au poids du passé, Morgane Caussarieu crée deux personnages attachants, mais que tout oppose, jusqu'à leur nature. Et pourtant, l'attirance est là au dépit de la raison. Ils se jettent dans les crocs de l'amour tout en étant au coeur d'une affaire louche, de pouvoir et de scientifique dont ils ne soupçonnent même pas les conséquences effrayantes.

Je suis la mort, je suis l'excès. Je suis les travers des hommes. Je suis leurs addictions. Tu es à mon image. Ton irrépressible soif est un concentré de mes vices. de leurs vices.

❤️Rouge Passion.

Morgane Caussarieu nous embarque dans son univers et revisite les légendes urbaines, réveille les peurs ancestrales en invitant le folklore de la Louisiane et la mauvaise réputation des rues sombres de San Francisco. Elle ajoute quelques petits clins d'oeil à ses précédents romans sulfureux, (Dans les veines et Je suis ton ombre), tout en créant une nouvelle saga de Young Adult bien trempée, et c'est délicieusement addictif. J'ai été contente de retrouver l'ombre de Gabriel, tout en étant séduite par le personnage complexe de Faruk. J'ai une passion pour les vampires de cette auteure et au vu de ce final explosif, elle risque d'encore de me surprendre avec sa manière de réinterpréter ce mythe. Une très belle surprise, avec juste ce qu'il faut de frissons, d'amour et d'adrénaline.

Mes pores gorgés de vie s'ouvraient, le sang murmurait dans mon cerveau, irriguant mes muscles d'une pluie d'étincelles.

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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Rouge Toxic ou l'histoire d'un vampire au lycée. Dans l'absolu, une idée frappée du sceau de la débilité profonde. Ce ne sont pas L'Etron crépusculaire et Diarrhée vampirique qui prétendront le contraire (traduction personnelle de Twilight et Vampire Diaries).
Souviens-toi des vampires du temps jadis… Avant de devenir un néon nanar, le vampire, c'était… ben un vampire. Une créature balèze, avec des pouvoirs plein la musette, capable de te pomper et te vider plus vite qu'une experte en gorge profonde. Une créature ancienne, qui a eu le temps d'accumuler connaissances et expérience de la (non-)vie, plus qu'aucun humain ne peut en rêver.
Partant de là, qu'est-ce que tu voudrais qu'un vampire aille glander dans un lycée ? Apprendre les figures de style dans Madame Bovary et le théorème de Pythagore en compagnie d'une bande de crétins boutonneux et immatures, tu penses que ça ferait rêver Dracula ou Lestat ? Déjà que nous, ça ne nous passionne pas des masses, alors eux…
Là en plus, on ne parle pas de n'importe quel lycée mais d'un bahut américain, mine de clichés par excellence, surtout à la télé et au cinéma. le quarterback star du lycée, la pimbêche reine de promo, la cheerleader aussi belle que bête, le souffre-douleur à lunettes, la goth-punk-freak et cetera ad nauseam, la clique de caricatures au grand complet, incarnée par des acteurs qui ont l'âge de préparer un doctorat.
Bref, drôle d'idée…


La première fois qu'on m'a parlé de Rouge Toxic, je me suis demandé si Caussarieu n'avait pas des envies de suicide littéraire. L'idée paraissait casse-gueule comme pas permis. Après, en bon germaniste, je me suis dit wait and see, on jugera sur pièce.
Je suis viendu, j'ai lu, j'ai pas regrettu.
Le monde des lettres se divise en deux catégories : les auteurs qui savent transformer l'idée la plus improbable en bon roman et les bras cassés. A l'évidence, on n'est pas là de voir Caussarieu plâtrée des épaules aux poignets. Elle a réussi un sacré tour de magie avec Rouge Toxic. Tu me diras, quand on se prénomme Morgane, la magie coule de source.
Rouge Toxic est un bon roman de vampire pour jeune public, pas de la romance adolescente générique avec du surnaturel à deux balles plaqué dessus.


Moins trash que Chéloïdes, moins fort dans son propos, mais rien de scandaleux, le public visé n'est pas du tout le même. Caussarieu a su adapter son écriture et c'est un bon point (encore neuf et tu auras une image).
Très différent, Rouge Toxic reste quand même du Caussarieu. On retrouve dans les personnages et les lieux son attachement pour les marges. Barbara est une Barbie fille dans un Barbie monde, pourtant tout n'est pas rose dans sa vie. Elle a du mal à s'intégrer et possède certaines particularités que je ne vais pas spoiler. Tout ce qu'il faut pour rester à l'écart.
Quant à Faruk… le vampire, l'inhumain, le monstre. Marginal par sa nature, junkie accroc au sang, il vit dans le Tenderloin, quartier pas tendre de San Francisco. Une marche urbaine où résident les invisibles, ceux que la société ne veut pas voir, [ ] SdF, [ ] drogués, [ ] prostituées, [ ] laissés-pour-compte (cochez la case correspondante, plusieurs choix possibles).


Si le propos vampirique n'a pas la même portée que la chronique punk, ça n'empêche pas qu'il y en ait un, là où le modèle du genre est creux comme une flûte à bec. Roman ado, donc avec quelque chose d'initiatique, ici le glissement entre la tutelle de l'enfance et l'autonomie de l'adulte. En clair, l'émancipation, le moment où tu deviens toi et plus seulement une extension de tes parents.
Dans Rouge Toxic, les parents, c'est surtout la figure paternelle. Figure aux deux visages, comme Janus ou la vengeance (ces références…), elle brille autant par son absence qu'elle pèse par son omniprésence. Barbie a perdu son paternel, depuis elle est surprotégée par son tuteur Abe. Faruk n'a aucune nouvelle de son père vampirique – dont il traîne l'héritage encombrant depuis des lustres – et c'est la carotte d'informations à son sujet qui va l'amener à accepter la quête “mission au lycée”.
Tout cela mis bout à bout permet au roman d'avoir quelque chose à raconter au-delà d'une bluette lycéenne. La présence d'un vampire sur les bancs de l'école se trouve justifiée par une raison plus profonde que “c'est le pitch, osef de l'incohérence”. Enfin, les deux personnages principaux ont un point commun à travers cette thématique, un moteur à leur rapprochement, là encore avec une raison valable, pas juste “c'est dans le scénario”. Caussarieu touche le tiercé dans l'ordre avec une construction romanesque solide.


Je te vois trépigner d'ici. Soit tu as envie de pisser, soit tu ne tiens plus d'avoir la réponse que tous les photographes se posent : qu'en est-il des clichés ?
Caussarieu connaît son affaire, les clichés et les codes, elle s'en amuse beaucoup. Il y a tout un jeu autour, de clins d'oeil, de références, de contre-pied… Même quand elle te sort un topos, tu sens qu'il y a une volonté et une réflexion derrière, qu'il n'est pas là au premier degré par flemme ou maladresse d'écriture. Par exemple, les personnages marquants du lycée ne sont pas des ratages caricaturaux, ils s'ancrent dans une certaine représentation du microcosme lycéen. Rouge Toxic se situe dans la lignée du Breakfast Club de John Hughes, avec un esprit identique, à la fois dans typologie des individus et le questionnement sur le “qui êtes-vous ?”.
En fait, ce roman respire la pop-culture des années 80-90, quelque part entre le film Teen Wolf (1985), des séries comme Buffy contre les vampires, le Caméléon ou 21 Jump Street et bien sûr les Chroniques des vampires d'Anne Rice.
Parce que là, on a enfin un VRAI vampire, comme on n'en avait pas eu depuis un bail. Quand Caussarieu met en scène un vampire, tu n'as pas envie de te fendre la poire comme devant Edward “guirlande de Noël” Cullen. Faruk est un prédateur, un tueur, pas un pleurnichard fluorescent. C'est aussi un personnage avec une épaisseur, à la différence de l'autre brindille. Faruk reste habité par le conflit entre l'humain qu'il a été et la bête qu'il est devenu. Buveur de sang, meurtrier, mais avec un petit quelque chose qui subsiste de son humanité perdue (cf. le choix de ses victimes dans le Tenderloin). Elle est loin, cette humanité, Faruk est vieux… mais bloqué à quinze ans. Dans son cas, l'éternelle jeunesse tient aussi de la malédiction. Passer l'éternité avec une tronche d'ado, merci du cadeau… Rappelez-vous comment ça s'est terminé pour la petite Claudia d'Entretien avec un vampire… S'il y a une parenté littéraire avec Rice, Caussarieu a aussi le bon goût de ne pas refaire du Lestat. Elle propose sa propre figure du vampire, moins aristo, moins romantique, avec moins de dentelles.


Rouge Toxic, c'est du bon roman de vampires, qui s'adresse à des lecteurs en lycée, qui vont y entrer ou viennent d'en sortir. Léger avec ce qu'il faut de noirceur, beaucoup de tension, du rythme, une écriture tonique… et une bonne dose de sang, moteur indispensable à tout récit vampirique.
Après le carnage des années 2000 qui a changé le vampire en figure nanarde et dilué l'esprit adolescent dans le jus de navet, voilà enfin un bouquin qui relève le niveau. Caussarieu renoue avec l'état d'esprit des années 80-90, quand les années collège-lycée étaient synonymes des premiers films d'horreur qu'on regardait dans le dos des parents, des premiers Stephen King qu'on dévorait, de la collection Terreur rouge et noir… Quand on allait au-devant de l'horreur, pour frissonner, voir des monstres et du sang, pas des vampires larmoyants qui font des bisous à des gogoles romantiques.
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Morgane Caussarieu nous régale avec une histoire de vampire dans un lycée. Cliché, vous vous dites ? C'est sans connaître l'une des autrices les plus punks de l'imaginaire français. Faruk n'a rien d'un Edward Cullen. Il est resté une bête assoiffée. Ainsi, le roman fait la part à l'hémoglobine, avec des scènes et des descriptions très sanglantes. le pinacle du récit est la relation entre le vampire et Barbie, lycéenne solitaire au passé mystérieux. C'est assez bien mené, bien que ce soit moins came. Il y a cependant une réflexion intéressante autour du renversement des pouvoirs. L'autrice a également développé des arcs narratifs ingénieux, parfois en lien avec d'autres de ses oeuvres comme Je suis ton ombre.
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Morgane Caussarieu est une romancière française spécialiste du thème des vampires. Elle a fait des études dans le domaine du cinéma et de l'édition et a écrit un essai, intitulé, Vampires et Bayous. Son premier roman, Dans les veines s'intéresse aux mythes des vampires. Elle développe dans cet univers une vision du vampire sombre et complexe. Rouge Toxic se situe dans le même univers que les précédents romans de l'autrice mais change de registre avec un récit plus destiné au grand public, et à ce titre publié dans la collection NAOS par ActuSf, une collection plus young adult. Cela peut surprendre de retrouver Morgane Caussarieu dans ce registre mais il faut avouer qu'elle s'en sort haut la main, donnant une nouvelle facette à ce genre. le roman peut se lire de manière tout à fait indépendante des autres romans de l'autrice.
Rouge Toxic est un contrepied à la série de romans et de films Twilight. Les 2 personnages principaux sont une jeune lycéenne au premier abord tout à fait normale, et un jeune homme vampire très âgé, mais c'est bien là le seul point commun entre les deux romans. Barbara, surnommée Barbie par son entourage, est une jeune lycéenne qui a perdu son père récemment et dont la mère est morte à sa naissance. Depuis, elle habite chez son parrain, Abraham, à San Francisco, et ce dernier a tendance à la surprotéger. Faruk est un vampire vivant dans un quartier pauvre de la ville où il se nourrit des désoeuvrés. Abraham va l'engagé pour surveiller Barbie durant la journée au lycée en se faisant passer pour un lycéen. Trouvant l'idée totalement ridicule au premier abord, Faruk va finir par accepter la mission et se rapprocher de Barbie.
Rouge toxic est ainsi un roman plus accessible que les autres romans de Morgane Caussarieu, mais sans perdre la patte de l'autrice. le vampire y apparaît comme un être complexe, sombre, dominé par ses désirs quelque ils soient. Certes, ce roman n'a pas la noirceur et la force de ses précédents mais il reste néanmoins une très bonne lecture portée par un univers riche et une vision du mythe sanglante et sombre. À noter, la suite Rouge Venom paraitra le 16 mai, toujours chez Actusf.
Chronique plus complète sur le blog

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J'ai beaucoup aimé la première moitié du roman, où un vieux vampire dans un corps d'adolescent est recruté malgré lui pour protéger une humaine dans son école secondaire en plein jour. C'est tellement surréaliste que le personnage n'y croit pas trop et se demande où est l'arnaque. Cela produit des situations originales, décalées du genre traditionnel de la littérature de vampires. Toutefois, la 2e moitié du roman dégénère vers les clichés les moins intéressants du genre: les poursuites, les guerres entre différents groupes, etc. En plus de tout ça, on est davantage dans la science-fiction de manipulation génétique et de laboratoire secret... beaucoup moins intéressant que le début prometteur du récit.
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Cette lecture a été un échec. C'est bien malheureux vu que j'aimerais découvrir de l'UF française qui me plait. Mais il était vraiment trop marqué adolescent de par son cadre et ses personnages, et il n'a pas réussi à m'apporter un sentiment de nouveauté dans le genre.

Ce livre est sorti dans la collection YA de d'ActuSF.

Faruk est un vampire qui tente de subsister en solitaire, tout en considérant les humains comme plus que juste des sacs de sang. Uune attitude étrange pour un des siens, rare.

Le voici devoir accepter une mission qui a pour but de protéger une jeune femme, Barbie. Celle ci est étudiante dans un lycée, Faruk ne sait pas du tout sur quoi il va tomber, et en plus il va devoir se faire passer pour un lycéen pour l'approcher ...


Peut être que cet échec est en parti du au résumé et de la couverture, qui m'ont donné une attente qui n'a pas été atteinte par le livre. Ils laissaient à entendre que Barbie était toxique. Je m'imaginais donc une ado vraiment rebelle, limite un personnage pire moralement que celui du vampire, qui lui en ferait voir de toutes les couleurs. Je m'attendais à du cynisme, peut être un peu d'humour noir.

Mais en fait pas du tout, j'étais vraiment très loin de la réalité. Barbie est en fait une ado tout à fait typique, et en dehors du fait qu'elle a toujours été protégée elle n'a absolument rien qui la distingue des autres ado du même genre qui ont pullulé dans tout les twilight-like quand c'était la grande époque. Elle m'a ennuyé au possible. Je n'ai rien trouvé en elle qui me donne envie de l'apprécier ou de compatir à sa situation.

(elle est vraiment toxique sinon, mais dans un autre sens du terme. C'était un jeu de mot dans le résumé)

J'ai pris une douche froide. Je sais que le coté ado, lycée, petites jalousies et guéguerres, ... est vraiment un sujet que je n'aime pas dans les romans. Mais je m'imaginais que vu que ce roman avait été qualifié d'anti-twilight, il allait peut être changer ma vision des choses en apportant un élément nouveau qui me ferait passer outre cette sensation.
Mais en fait non, pas du tout. de toute façon il ne m'a rien apporté de particulièrement nouveau.
(mais je précise je suis une grande lectrice d'UF. J'ai lu tellement de livres de ce genre que je ne les compte plus, ça joue surement. Une personne plus nouvelle dans le genre trouvera peut être plus son plaisir).

Faruk de son coté m'a un peu plus intéressé. Même si j'avoue qu'à certains moments vers la fin j'ai eu du mal à vraiment comprendre ses décisions qui vont à l'encontre de ce qu'était son personnage avant, il dans son ensemble reste agréable à suivre, un peu chaotique et dérangé, comme je les aime mes vampires.
En fait je n'ai continué et terminé ce livre que parce que je voulais voir l'évolution de ce personnage la.

Quand à l'intrigue principale, la encore pas vraiment de révélation de mon coté. Je l'ai trouvé très classique. Les retournements de situation ne m'ont pas vraiment étonné, le coté scientifique de la recherche est un coté qu'on a déjà vu dans de nombreux autres livres. Je n'ai pas eu l'impression de faire une découverte en gros.

Du coup on arrive à un ensemble très mitigé. J'ai terminé le livre mais je ne l'ai pas vraiment apprécié. Je me suis ennuyée et le ton était vraiment trop ado pour moi.

11/20
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En Résumé : Rouge Toxic le dernier roman sur les vampires de Morgane Caussarieu m'a offert un assez agréable moment de lecture, même si je l'ai quand même trouvé clairement un ton en dessous de ses deux autres récits sur le thème. Cela reste un page-turner assez efficace, même si avec quelques défauts je trouve. J'ai ainsi trouvé la première partie très intéressante tordant un le cou à certains tropes que l'on retrouve régulièrement ces derniers temps avec la romance vampirique. Alors, même si certains clichés restent, comme l'histoire d'amour facile, on y retrouve aussi la patte plus sombre et plus sanglant de l'autrice. Elle offre aussi une vision du lycée différente, tout en effectuant un parallèle intéressant, et qui offre quelques réflexions, su la notion de drogue et les vampires. La seconde partie va se révéler plus classique, avec une course poursuite sans temps-morts. Elle va aussi s'avérer plus linéaire et un peu plus prévisible, ce qui est légèrement frustrant même si cela ne bloque en rien la lecture. Je regretterai par contre une belle facilitée en début de cette partie qui par contre, là, m'a frustré. J'ai aussi trouvé que, même si le côté sanglant est toujours bien présent, ce récit plus large public perdait de l'ambiance qui jouait à la réussite des autres récits de vampire de l'autrice. Ce côté angoissante, oppressant, sombre qui collait parfaitement se retrouve beaucoup moins ici. La plume de Morgane Caussarieu est entraînante, percutante et vivante et elle nous offre ici un page-turner plutôt divertissant qui pourra aussi permettre d'entrer dans l'univers de l'autrice pour celles et ceux qui ne le connaissait pas.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Rouge Toxic est le troisième roman de Morgane Caussarieu mettant en scène des vampires et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est le plus accessible. En 2015, je découvrais l'autrice avec Dans les Veines et j'ai été bien inspirée de lire Je suis ton ombre juste avant de découvrir Rouge Toxic. Même si ce dernier peut se lire indépendamment, il met quand même en scène de nombreux personnages déjà rencontrés auparavant. Je vous invite donc à les lire (avant ou après) si vous souhaitez tout savoir sur chacun des protagonistes, en gardant à l'esprit que Rouge Toxic reste accessible aux jeunes adultes alors que les deux autres sont plus trash et violents. C'est un peu ce que je reprochais gentiment aux deux précédents livres de l'autrice : une débauche de violence et de gore qui déséquilibrait totalement le roman, rendant chaque personnage antipathique (au mieux) qu'ils soient humains ou vampires, provoquant autant le dégout que le malaise. Dans Rouge Toxic, les personnages restent loin d'être des modèles de vertu, mais ils sont appréciables, parfois même attachants.

Dans Rouge Toxic, l'équilibre est donc restauré. le ton un peu plus léger n'entache en rien la plume aussi agréable qu'incisive de Morgane Caussarieu, et le roman en devient un véritable page-turner. Pourtant, le pitch fait hausser les sourcils : c'est qu'on en a marre, des vampires au lycée ! Mais l'autrice n'en est plus à son coup d'essai et est loin de nous proposer une nouvelle romance paranormale bourrée de clichés. Aussi, si j'avais trouvé que Dans Les Veines allait trop loin dans la caricature de ces romans young adult mièvres au point d'en faire pâtir l'intrigue, ce n'est pas le cas ici. Rouge Toxic est vraiment un bon roman vampirique. L'intrigue tient la route, les personnages sont travaillés et pleins de nuances, les lieux communs sont suggérés mais très vite oubliés. Mais c'est surtout le personnage torturé de Faruk qui porte le roman à lui tout seul : l'éternel adolescent est un vampire crédible et agréable à suivre, aussi violent que repentant, mais jamais ni trop malsain ni trop empathique non plus. On le rencontre dans les rues mal famées de San Francisco, où il a l'habitude de saigner un SDF ou deux, lorsqu'il croise la route d'Abe. Ce dernier lui demande, en échange d'informations précieuses et d'avantages alléchants, de veiller sur sa filleule Barbie lorsqu'elle est au lycée. Faruk ne peut qu'accepter l'offre et se retrouve, à son grand désarroi, à devoir subir de longues journées de cours.

Oh, que Morgane Caussarieu s'amuse avec les clichés ! Elle les frôle, les suggère, les déconstruit. Faruk en est l'image même : ce vieux vampire bloqué dans le corps d'un adolescent avec une belle gueule, c'était la porte ouverte à toutes les dérives. Pourtant, on suit un personnage profond, tiraillé entre son humanité perdue et la bête assoiffée de sang qui sommeille en lui. L'autrice démontre qu'avec les mêmes ingrédients, on peut aussi créer quelque chose de nouveau et de délicieux. En bridant un peu son côté trash afin de rendre son roman accessible aux adolescents, Morgane Caussarieu donne un nouveau souffle aux romans vampiriques young adult, et c'est carrément rafraichissant. Surtout que malgré les grosses ficelles qu'on voit apparaitre, il y a de subtils fils rouges qui lient les personnages, les intrigues et les autres romans de l'autrice. Elle est loin de se renier, en choisissant d'être plus accessible : ses anciens romans peuvent être lus rétrospectivement, et Rouge Toxic leur rend grandement hommage en rappelant de nombreuses figures connues sur le devant de la scène.

Le roman fait aussi voyager, entre San Francisco et la Nouvelle-Orléans, entre le passé trouble de Faruk et le futur incertain de Barbie, entre le vampire américain moderne et le vaudou du Bayou. Morgane Caussarieu nous balade et nous surprend, rappelle de vieux mythes qu'elle connait sur le bout des doigts, les mêle au monde contemporain avec brio. Rouge Toxic est un roman très bien construit, qui se lit d'une traite et qui ne fait qu'accélérer son rythme jusqu'à un final aussi surprenant que satisfaisant, qui laisse pourtant la porte ouverte à une potentielle suite. Les révélations et les rebondissements vont bon train tout au long du récit, faisant du roman une réussite sur de nombreux plans. Qui l'eut cru en lisant Dans les Veines ou Je suis ton ombre… Mais Morgane Caussarieu est une excellente autrice de young adult. On en redemande !
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Ce roman peut se lire indépendamment de Dans les Veines et de Je suis ton ombre mais il faut bien dire qu'il se savoure tout de même bien davantage si on connaît le passif des personnages rencontrés et évoqués. Je ne saurai donc que trop vous conseiller de commencer par le début pour apprécier la balade vampirique dans son intégralité…

Comparé aux deux premiers romans, je qualifierai celui-ci de gentillet… Au final, il y a très peu de perversion et d'horreur comparé aux premiers, l'univers lycéen n'y est pas non plus étranger ce me semble et puis bien sûr ce volume est ciblé Young Adult… Mais ne vous méprenez pas à la lecture de ce que je viens d'écrire, Caussarieu reste Caussarieu, il faut donc être un minimum averti sur le contenu.

Dans ce roman-ci, nous sommes principalement enfermés dans la psyché des deux protagonistes principaux, Farouk et Barbie. Chacun cherche la porte de sortie de son bocal, à sa façon et selon ses moyens. Farouk en tentant de dompter et maîtriser la bête en lui, Barbie en faisant sa crise d'adolescence. Ce roman est lent dans la mise en place de l'intrigue, c'est une oeuvre de la paranoïa où les protagonistes ne savent jamais vraiment à qui se fier et comment distinguer le mensonge de la vérité, ce qui fait que les idées tournent et tournent, les problématiques se répercutent contre les murs mentaux et émotionnels des deux protagonistes et ces derniers n'évoluent que lentement. C'est également un roman de la crise identitaire et de la prise d'indépendance par rapport aux parents.

Si j'ai trouvé la mise en place assez longue et l'univers lycéen assez barbant (ce n'est vraiment pas le cadre narratif que je préfère, loin s'en faut), le dernier tiers de l'oeuvre m'a, quant à lui, régalé. L'action monte très lentement mais inexorablement vers une apogée qui semble irrémédiable. Quand on regarde ce livre dans son ensemble, on constate à quel point l'autrice sait nous emmener là où elle le souhaite, encore faut-il avoir la patience de s'y laisser emmener.

Ça vaut le coup néanmoins car le final est brillant, les protagonistes du passé apportent clairement le sel dont l'oeuvre avait besoin et légitiment le total changement de ton du dernier tiers. Celui qui laisse davantage le lecteur retrouver l'univers et l'atmosphère développés dans les deux premiers livres.

J'ai donc beaucoup aimé la fin et j'ai adoré cet élément que je reconnais bien propre à l'autrice d'effacer les limites entre le bien et le mal, entre le vrai et le faux, entre la bête et l'humain. Autre élément qui enrichi indéniablement l'oeuvre, c'est cette capacité qu'à l'autrice à nous faire voyager dans le monde, dans les différentes cultures et dans le temps. Ainsi, elle ne nous emmène pas tout bêtement dans le monde vampirique, ça serait trop simple, elle nous guide dans des strates multiples et complexes, c'est un talent que je lui reconnais volontiers et qui donne toujours beaucoup de profondeur à son univers. Elle ne fait pas que rendre hommage ouvertement aux grands noms du genre, elle s'impose elle-même comme une autrice de genre avec un style unique et son univers complexe bien à elle. Donc dans ce roman lycéen, ne vous étonnez pas de découvrir une morceau d'Asie centrale par-ci, un bout de Nouvelle-Orléans par-là, une pincée de France par-ci et un soupçon d'Afrique par-là…

Bon vous l'aurez compris, au-delà de l'oeuvre c'est l'univers de Caussarieu que j'adore et que je prends plaisir à retrouver à chaque fois. Pourtant ce roman n'a, pour ma part, pas rempli toutes ses promesses… Il y a des longueurs, des redites, comme dans Dans les veines l'héroïne centrale est fade et peine à avoir une personnalité suffisamment intéressante pour tenir sa place… le roman étant un roman à deux voix, je vous avoue que j'avais hâte de lire les parties de Farouk… Est-ce voulu ? Je ne saurai le dire… Il est certain que l'héroïne se présente déjà comme fade et invisible mais il faut que sa psyché tienne un minimum debout pour maintenir l'intérêt du lecteur… C'est selon moi, le gros point noir de ce roman…

La fin est néanmoins prometteuse pour ce personnage… par la fin, j'entends l'annexe. Outre le fait que l'on souhaite savoir comment les protagonistes vont évoluer et comment le sac de noeud va se défaire, parce que le lecteur de Je suis ton ombre sait qu'il y a encore largement matière à, il va falloir que le personnage de Barbara trouve une légitimité autrement plus solide que celle de ce roman pour tenir le rôle que l'annexe nous fait miroiter…

Ce roman finalement pêche par son changement de classification je pense… Vu le démarrage de Dans les veines et son apogée stylistique de Je suis ton ombre, retomber dans du Young Adult – même version Caussarieu – est décevant malgré son talent. Et puis, j'avoue que je n'en comprends pas bien la motivation si ce n'est, éventuellement, une volonté de l'éditeur de surfer sur la vague de la bit-lit… Or Caussarieu a un talent inouïe pour faire de la littérature vampirique adulte et après avoir lu Je suis ton ombre, qui est clairement l'illustration de sa maîtrise et de son talent, il est bien difficile de la retrouver amputée de ce qui fait d'elle une autrice unique et talentueuse capable de rivaliser avec les grands noms du genre… Si vous connaissez la motivation de ce changement, je serai ravie de la connaître.

En conclusion donc, Rouge Toxic est un roman vampirique Young Adult – mais version Caussarieu tout de même – qui démontre encore une fois son talent. S'il ne tient pas toutes les promesses initiées par Je suis ombre qui reste, à mes yeux, la pépite de l'autrice, il reste néanmoins un bon roman vampirique comme elle sait nous en offrir. Il pêche clairement par la rétrogradation dans le genre Young Adult, c'est un non sens que je ne m'explique pas mais je n'ai pourtant pas boudé mon plaisir de retrouver les protagonistes dans deux premiers romans et j'espère beaucoup de sa suite Rouge Venom. Je recommande ce roman, comme toutes les oeuvres de Morgane Caussarieu, mais commencez par Dans les Veines et Je suis ton ombre pour en profiter pleinement.
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(...) , j'ai lu avec plaisir le dernier livre de Morgane Caussarieu. Elle s'est essayé avec succès à l'écriture pour les young adult, tout en gardant sa patte si originale. Les vampires creepy au pays des Barbies, ça vaut le détour, même si l'histoire est un peu moins glauque que dans ses récits habituels.
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