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EAN : 9782070143177
139 pages
Gallimard (09/01/2014)
3.45/5   11 notes
Résumé :
Dans une petite ville ordinaire, Benoît n'aspire qu'à mener une vie tranquille : il fume de l'herbe, en vend aussi, se dispute parfois avec Florence et aimerait qu'on l'oublie un peu. Mais depuis que la police a mis le nez dans ses affaires, sa vie n'est plus aussi simple qu'il le voudrait, et elle le devient encore moins le jour où Lucie, une de ses clientes occasionnelles, est retrouvée morte d'overdose dans une poubelle. Cette mort ne semble attrister personne, a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique

N°887– Mars 2015

BLEU TATOUAGEMarie Causse – L'Arpenteur.

Une petite ville de province, ni plus calme ni plus agitée qu'une autre, une commissaire divisionnaire presque en retraite, Catherine Blondet, que Bébert, le bistroquet qui fait face au commissariat, [il y en a toujours un qui ne céderait sa place à personne à cause de la fidélité de la clientèle] s'obstine, comme tous les policiers de son service à l'appeler « Monsieur », le cadavre d'une junkie et une enquête qui débute chez Benoît, un petit dealer qui aimerait bien qu'on le laisse mener ses petits trafics tranquillement, des querelles de personnes entre collègues, tout y est pour planter le décor d'un polar. C'est bien dans une poubelle qu'on a retrouvé le corps de la pauvre fille et chacun s'accorde à penser que c'est un véritable gâchis qu'une fille aussi jolie et aussi jeune meurt de cette façon, surtout que les circonstances en sont assez énigmatiques.

Je veux bien qu'on en rajoute un peu dans l'originalité en décidant que ce minable dealer est un « lettré » parce que son appartement « déborde de livres » alors qu'il est un étudiant de plus qui a mal tourné, un intello raté comme il y en a beaucoup. Je veux bien qu'on noircisse le trait sur la légendaire inculture des gardiens de la paix et sur leur manque d'éducation, tout cela fait un peu cliché et n'apporte pas vraiment de valeur ajoutée au décor. J'aurais bien aimé en savoir un peu plus sur la complicité que Benoît avait avec les livres par exemple même si ce jeune homme devient indic ce qui n'est pas vraiment une qualité et le mettra toujours en porte à faux. Il a une copine, Florence qui, comme il se doit est une jolie femme que peut-être Benoît en mérite pas.

L'auteure fait une intéressante tentative dans le domaine de l'analyse des personnages. On suit Catherine Blondet, célibataire un peu inhibée, son parcours dans la police et aussi dans la vie, ses souvenirs, son enfance, son addiction au tabac, le regard des hommes sur elle aussi et sa relation un peu fantomatique avec un compagnon qu'on en rencontre pas vraiment. Cela aurait pu donner lieu à des développements peut-être passionnants mais tout s'arrêtent bien trop vite. C'est souvent Benoît qui a la parole, comme si c'était lui qui était chargé de l'enquête. D'ailleurs, est-ce à cause de sa nouvelle fonction de « balance » ou à cause de l'attachement qu'il pouvait avoir avec Lucie dont il était accessoirement le fournisseur qu'il choisit de mener sa propre enquête ?

Le style est bien celui du polar, même s'il n'est nullement obligatoire d'adopter pour cela un vocabulaire marginal, mais après tout cela ne me gêne pas et colle bien avec ce genre littéraire. Ce roman est par ailleurs facile à lire. D'ordinaire, je suis assez amateur de romans policiers, surtout quand ils n'évoquent le sexe, la violence et la sang qu'avec parcimonie. J'y préfère volontiers les études psychologiques de personnages. Au début, j'ai accroché mais j'ai vite changé d'avis à cause sans doute des nombreux images convenues auxquelles ce roman fait allégeance. Seul l'épilogue a retenu mon attention.

Pour autant, je lui donne volontiers rendez-vous une prochaine fois

©Hervé GAUTIER – Mars 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Je dirais que c'est un "gentil" polar, ça se laisse lire ... les personnages sont bien campés, l'écriture est facile, sans fioritures.
Benoît veut vivre tranquillement tout en menant son petit négoce d'herbes, amoureux de Flo, la jolie serveuse du fast food du coin.
Une cliente occasionnelle de Benoît est retrouvée morte dans une poubelle.... Overdose conclura hâtivement le médecin légiste.... Mais, un mort ne va pas lui-même se cacher dans une poubelle, non ?
Alors, ce n'est peut-être pas aussi simple que les apparences voudraient le faire croire .....
Le dénouement est surprenant mais j'ai trouvé le livre trop "rapide", il m'a laissée sur ma faim ..... Je l'oublierai très vite
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Une toxico retrouvée morte dans une poubelle, voilà de quoi mettre un peu de sel dans la vie morne d'une petite ville de province. Pourtant, à part le commissaire et le petit dealer, personne n'a l'air de s'intéresser à cette "affaire", puisqu'une overdose est une overdose... Mais l'intime conviction du commissaire qu'il s'agirait d'un crime s'immisce dans la tête des protagonistes, et du lecteur...
Ce court roman détricote les petites manières, les hiérarchies et les faiblesses de chaque personnage de façon subtile, parfois drôle, intelligente. Il n'est pas sans rappeler le dernier livre d'Yves Ravey, "Un notaire peu ordinaire", qui relatait les mécanismes pervers d'un fait divers en province. Dans le roman de Ravey, tout le récit amenait vers le fait divers, alors qu'ici nous allons vers sa résolution, mais on se rend compte que l'enjeu et les mécanismes ne sont pas si éloignés, l'écriture de Marie Causse étant tout de même un peu moins sophistiquée que celle de Ravey.
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Florence est le prénom de ma fille ainée, Benoît le prénom de son conjoint comme deux des personnages de" Bleu Tatouage". Heureusement la comparaison s'arrête là.
Benoît est un petit dealer, vivant de peu, aimant l'ordre et la lecture, cultivant un peu d'herbes pour joindre les deux bouts entre deux chèques de ses parents. Il est sensé être à la fac mais il a abandonné. Florence est encore étudiante.
Il est indic de la police moyennant quoi celle-ci lui fiche la paix. Jusqu'au jour de l'overdose de Lucie...
Marie Causse a écrit un honnête petit policier dont la fin est réussie.
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Une belle déception!
L'idée de base était bonne, l'intrigue intéressante sans être transcendante, mais il y avait du potentiel dans ce petit roman!
Ce qui gâche tout c'est qu'on a l'impression de lire un condensé du véritable roman. Tout va trop vite, les choses intéressantes ne sont pas du tout développées, il manque une bonne dose de péripéties qui auraient rendu l'histoire plus intéressante...bref, quel dommage! le final et la révélation du coupable elle-même est décevante, pas assez préparée en amont, et retombe comme un soufflé!
Le roman final n'aurait de toute manière pas été inoubliable mais il y avait de quoi faire un bon petit polar très agréable à lire. Raté!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La première fois qu’ils sont venus, on avait dû leur dire : attention, les gars, vous allez chez un dealer. Et j’ai vu débarquer ces caricatures de zonards dans mon salon : pantalon large et sweat à capuche pour l’un, et accoutrement identique ou presque pour l’autre, agrémenté d’une casquette, visière sur le côté. Je ne sais pas qui a été le plus surpris : moi en ouvrant la porte et en voyant ces deux idiots, ou eux en découvrant mon salon. Moi qui ne supporte pas la racaille, je les ai pourtant fait entrer.
Ce qu’on ne leur avait pas dit, c’est qu’ils allaient chez un dealer lettré. Et propre. Avec le recul, je regrette de ne pas avoir profité de leur moment d’égarement pour leur enfiler des patins. Au lieu de ça, c’est le plus petit qui a marqué un point en me mettant sa carte sous le nez : « On retourne ton appart tout de suite ou tu nous montres la marchandise ? »
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Deux ans plus tôt, le commissaire divisionnaire Catherine Blondet était entrée dans le bar et s’était présentée directement à lui, comme elle s’était présentée à tous ses nouveaux collègues, considérant le bistrot comme une annexe de la Maison. « Bonjour, commissaire divisionnaire Catherine Blondet », lui avait-elle dit en lui tendant la main. En entendant ces mots, il avait eu un réflexe pavlovien : « Bertrand Foissard, dit Bébert, bienvenue, Monsieur. » Après quelques secondes d’étonnement, elle lui offrit un large sourire. Ce que ses collègues n’arrivaient jamais à résoudre, ce gars tout simple en était venu à bout le plus naturellement du monde. Monsieur. L’histoire fit en quelques heures seulement le tour du commissariat, et bientôt on ne l’appela plus que comme ça.
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Un bar de flics : elle était là, la clientèle idéale. Il ouvrit un mois plus tard le tout petit café après l’avoir rénové, et appliqua les quelques recettes qui avaient fait le succès de celui de sa mère : entre autres se souvenir des noms et permettre à chacun d’apporter son manger, comme l’indiquait le panneau au-dessus du zinc. La boulangerie voisine faisait très bien son travail, et les policiers étaient toujours pressés : ils prenaient leur sandwich à côté et venaient le dévorer chez Bébert, accompagné d’un verre de vin et suivi d’un café. Et tout le monde y trouvait son compte.
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Il a bien fallu identifier le corps. Alors on m’a appelé, moi. Et effectivement je le connaissais bien, ce corps, enfin surtout la tête qui allait avec, même si là, elle avait pas mal changé. Ça fait partie des trucs que je ne m’explique toujours pas dans leur jargon : reconnaître un corps. En général les gens, moi, je les reconnais à leur gueule comme tout le monde, à part de rares exceptions, comme Flo que je reconnais le plus souvent à son cul, mais passons.
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Il n’était pas onze heures quand le commissaire divisionnaire Blondet entra dans le bistrot. Elle commanda pourtant un whisky avec son café.
« Mauvaise journée, Monsieur ? » hasarda le patron en lui portant sa commande. Elle leva les yeux vers lui et esquissa un pauvre sourire. Le commissaire Catherine Blondet n’avait cependant rien d’un homme, c’était une plaisanterie que le patron ne pouvait s’empêcher de lui servir tous les jours.
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