AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Laura Brams (13)

Elle en était sûre maintenant : une vie n'était qu'un vie, une étincelle entre deux moments, un passage fugace et réel qui jamais ne se retrouverait, telle était la loi et telle sa grandeur. Laura Brams une fois et une seule.
Les hommes fuyaient lançant à la désespérée des ponts d'hypothèses pour aborder les rivages d'éternité... J'amais ils n'admettraient de ne pas être éternellement présents... Le vieux rêve lâche et imbécile : malheureux, humiliés, souffrants et torturés mais éternels surtout, surtout ne pas mourir, ne jamais n'être rien...
Je vivrai cette vie parce qu'elle finira et tout son suc, toute sa joie contenue, je l'extrairai de toutes mes forces, car je sais qu'elle n'a de sens que parce qu'un jour elle ne sera plus.
Commenter  J’apprécie          260
Ils avaient bondi dans une pièce pleine de tentures jaunissantes et de meubles en bois blanc. C'était l'intérieur d'un homme qui savait que ce que l'on appelle son intérieur est en fait ce qui lui est extérieur et n'a donc qu'une importance réduite...
Commenter  J’apprécie          213
Quel mot valait Laura ? Combien de milliards et de milliards de phrases fallait-il entasser pour qu'elles finissent, au terme d'une obscure alchimie, par former cette femme présente, là, entre ses bras, cet équilibre parfait d'âme et de chair, riche de tant de rires, de tendresse, de vie... Peut-être était-ce vrai après tout que l'écriture était proche de la mort... Les paragraphes s'entassaient là-haut, chez lui, sur les feuilles blanches, il changeait la cartouche de son stylo et il ne rendait pas compte qu'il tenait entre ses doigts une arme mortelle, chargée, dont il était la lente victime, combien d'années passées sans Laura ? Combien de nuits semblables auraient-elles pu avoir lieu ? Tant d'années à écrire pour venir à cet instant aveuglant où il savait que rien de compterait jamais davantage que de tenir cette femme entre ses bras, que rien n'avait été et ne serait plus important.
Commenter  J’apprécie          120
- lorsque j, avais quinze ans, dit blazier,
j, avais un truc qui ne marchait jamais mais
dont je me servais toujours:
( ne nous sommes nous pas déjà rencontré?)
- très usé, en effet, dit Laura, mais cette fois-ci vous avez raison.
- quand cela?
- il y a environ trois mille cinq cents ans, dit elle.
- exact, dit il, mais le temps passe si vite....
Commenter  J’apprécie          80
La mort est tout de même une grande et insupportable affaire... On peut penser que ceux qui tentent d'en percer le secret, même s'ils s'y prennent de façon apparemment bizarre, ne sont pas si insensés qu'il y paraît...
Je n'ai rien contre les médiums, astrologues, cartomanciennes et autres joyeux devins, tous ceux qui s'adonnent à ce genre de sports y trouvent d'une certaine façon leur équilibre, voire leur bonheur. De toute façon, que l'on pratique le basket-ball, la théologie, la voile ou la chiromancie, il s'agit toujours d'échapper au néant.
Commenter  J’apprécie          50
"On ne saura jamais assez que la littérature, et c'est là son mérite à mon avis le plus grand, est l'une des activités les plus reposantes qui soient et qu'étant donné l'aura qui l'entoure elle vous dispense de la plupart des autres : comment mettre un balai dans les mains d'un lascar qui tient une plume avec des yeux rêveurs ? "
Commenter  J’apprécie          30
- Il n'y a pas à tergiverser, dit Laura, c'est demain mon anniversaire et j'ai prévu depuis toujours que ça m'arriverait la veille.
- Tu n'as pas l'air de te soucier du fait que si ça t'arrive, ça m'arrive aussi.
Laura s'assit sur le lit et regarda son boy-friend abasourdie. C'était la meilleure ! Weissler, le plus grand espoir national du décathlon, 1 mètre 95, 94 kilos, diz-neuf ans et demi, puceau comme un nourrisson !
- Mais enfin, s'exclama-t-elle, c'est tout de même moins pénible que de lancer le marteau !
Karl réfléchit une demi-seconde et lança le résultat de ses cogitations.
- C'est différent, dit-il.
Elle l'aima pour cette réponse.
- Ecoute, tu n'as pas à te tracasser : on ferme tout, on fait le noir, tu rentres le premier dans la chambre, tu te couches, j'arrive après et ça se passe sous les couvertures, tu ne vas pas m'en faire une névrose !
Elle le regarda : un bloc de muscles empêtrés. Eviter les sportifs, c'était une chose à savoir plus tard.
Il avait l'air tellement lamentable que l'envie l'effleura de tout laisser tomber. Elle soufflerait ses diz-huit bougies d'une haleine toujours aussi virginale et voilà tout. Quelque chose en elle se révolta.
- C'est incroyable, on dit toujours que les types ne pensent qu'à ça, qu'ils cherchent toute leur vie à faire l'amour, qu'ils le font à n'importe qui, n'importe où, n'importe quand et souvent n'importe comment, et moi je me ramène sans problème chez toi et tu fais le dégoûté.
Commenter  J’apprécie          30
"Quel mot valait Laura ? Combien de milliards et de milliards de phrases fallait-il entasser pour qu'elles finissent, au terme d'une obscure alchimie, par former cette femme présente, là, entre ses bras, cet équilibre parfait d'âme et de chair, riche de tant de rires, de tendresse, de vie... Peut-être était-ce vrai après tout que l'écriture était proche de la mort... Les paragraphes s'entassaient là-haut, chez lui, sur les feuilles blanches, il changeait la cartouche de son stylo et il ne rendait pas compte qu'il tenait entre ses doigts une arme mortelle, chargée, dont il était la lente victime, combien d'années passées sans Laura ? Combien de nuits semblables auraient-elles pu avoir lieu ? Tant d'années à écrire pour venir à cet instant aveuglant où il savait que rien de compterait jamais davantage que de tenir cette femme entre ses bras, que rien n'avait été et ne serait plus important. "
Commenter  J’apprécie          20
Un romancier doit écrire avec un stylo tordu...(...) ... Si je dis: " Dupont avait la migraine ', je ne peux pas l'écrire par ce que ça fait moche. Il faut alors que je me torde le stylo, c'est-à- dire que je fabrique une pâtée pour lecteur, un kit kat digeste et sophistiqué bref écrire c'est faire des manières.
Commenter  J’apprécie          20
Je vivrai cette vie parce qu'elle finira et tout son suc, toute sa joie contenue, je l'extrairai de toutes mes forces, car je sais qu'elle n'a de sens que parce qu'un jour elle ne sera plus.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (434) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Claude K ou Patrick C ?

    En fait c'est Claude qui a commencé à écrire le premier. L'un de ses premiers romans date de 1971, il est paru aux éditions Christian Bourgois avecdes illustrations de Gourmelin. Très tendance à l'époque. Un roman un peu limite SF, mais à l'époque préhistorique...

    L'An 01
    Les incunables
    La famille Pierrafeu
    Les innomables
    Les comestibles
    Les impondérables

    10 questions
    28 lecteurs ont répondu
    Thème : Patrick CauvinCréer un quiz sur ce livre

    {* *}