Les Tuniques Bleues, tome 63 : La bataille du Cratère

Les généraux Grant et Meade sont bloqués devant Petersburg.
Les confédérés, dirigés par le général Lee en personne occupent les hauteurs et sont retranchés derrière d'imposantes fortifications.

Devant les pertes subies, Grant demande des renforts à qui veux bien lui en fournir, et le général Alexander lui envoie.... Blutch et Chesterfield.

Face à cette impasse, le Lieutenant-colonel Henry Pleasants élabore un plan assez audacieux : construire un tunnel pour rejoindre les positions sudistes, y amasser un maximum de poudre, et tout faire sauter pour ensuite y envoyer les troupes et déloger l'ennemi.

Mais un autre problème vient égayer la situation de Grant. Son armée, affaiblie en nombre, est aussi divisée entre les blancs d'un côté, sous les ordres du général Ledlie, alcoolique notoire, et de l'autre, les noirs, sous les ordres du général Ferrero.

Les noirs n'ayant pas d'officiers dans leurs rangs, seuls Ferrero est habilité à leur donner des ordres.

Résultat des courses, tout le monde veut bien contribuer à creuser le tunnel, mais à la seule condition de ne pas se mélanger... aux autres.

La suite promet....

63e album pour Blutch et Chesterfield. Pas aussi célèbres (cela dépend pour qui) que les deux Gaulois. Pas de Gaulois d'un côté et de Romains de l'autre ; des Bleus et des Gris. Plus jeunes )1970), ils font notre bonheur à chaque sortie d'un album.
Chaque fois, ils font mouche avec une histoire qui a un fond historique sur cette guerre de sécession. Les Confédérés du Général Lee occupent Petersburg. Grant, n'aya nt eu pour renfort que nos deux héros bientôt cinquantenaires en arrivent à la solution d'un tunnel qui lui permettrait de faire sauter la ligne des confédérés. Mais si tout se passait comme prévu, l'histoire serait bien plate et la série bien monotone.
Après la lecture de cet opus je reste accro à la série et j'attends le 64e album. Pour une fois qu'une guerre nous fait rire et sourire, ne boudons pas notre plaisir.

On retrouve avec plaisir la confrontation entre Blutch et Chesterfield qui constitue l'armature de base de la série.

On croise de nouveau le personnage de Cancrelas qui semble de plus en plus devenir récurrent au fil des épisodes. Sa fourberie et ses intérêts personnels mais aussi une certaine perspicacité sont les négatifs de la sincérité et de l'engagement, voire une certaine bêtise, de Chesterfield.
Blutch se trouve entre les deux : il ne recherche pas l'intérêt financier mais cherche à ne pas être une victime de cette guerre.

Le scénario aborde, là aussi comme à l'habitude, un fait historique de ce conflit. Plusieurs autres thèmes sont également évoqués : la nécessité de l'appel aux ressources d'autres parties des armées, l'immigration noire, la coexistence des blancs et des noirs au sein de l'armée
Le côté primordial de l'espionnage est également un élément important du récit.

Au final un bon opus. On aimerait peut être parfois quelques pointes d'humour supplémentaires mais cependant ce volume se lit avec plaisir et légèreté tout en restant fidèle à sa ligne d'évocation historique et anti militariste.

À part les réflexions sur la guerre et l'abolition de l'esclavage ainsi que les quelques infos historiques (qui ne sont pas tellement intéressantes de plus), cet énième album des Tuniques Bleues est loin d'être passionnant.
Le titre et l'image de couverture sont largement trompeurs au vue du récit qui stagne entre la construction d'un tunnel, un running gag pas drôle de Blutch qui veut assommer un officier et le recyclage d'un personnage récurent de la série très inutile pour l'histoire.
On s'ennuie ferme dans un récit sans énergie et sans rebondissements qui se termine en queue de poisson.

Le pire album de la série et de loin !
Le dessin tient moins du travail fini que du brouillon, manquant de détails, de relief, de finitions, dans un style naïf et enfantin.
Et le scénario... Un copier-coller en moins bien du n°44 L'oreille de Lincoln, qui n'était déjà pas le meilleur des Tuniques Bleues. Un siège de ville confédérée tout pareil, encore un officier alcoolique pour commander la troupe, une tactique identique du tunnel à creuser pour le bourrer de poudre et tout faire péter, les mêmes gags de galerie qui s'effondre et d'explosion qui n'explose pas.
Rien à sauver ni du graphisme ni de l'histoire ni du propos sur la place des soldats Noirs dans la guerre (déjà évoqué à l'identique dans le n°20 Black Face).
Lien : https://unkapart.fr/les-tuni..