Les Tuniques bleues, tome 40 : Les hommes de paille

Si Chesterfield est un bon soldat, toujours prêt à se plier aux ordres sans discuter, Blutch est pour sa part beaucoup plus réticent vis-a-vis de l'autorité. Méfiant par nature, il trouve carrément louche que Chesterfield et lui soient informés, au même titre que les plus hauts gradés, de l'élaboration du plan de bataille. Tout ceci cache quelque chose...et les faits vont lui donner raison. Je renoue avec les aventures des tuniques bleues au travers de ce tome 40...et après quelques déceptions, je retrouve ici une histoire plutôt bien bâtie, et assez plaisante.

Enfin un album des Tuniques Bleues qui sort du lot depuis tant d'années. On retrouve tous les ingrédients qui ont fait la qualité de cette série : Cauvin se moque de l'Etat-Major de l'Union qui a toujours des idées farfelues pour gagner la guerre face à un adversaire plus intelligent (enfin c'est pas trop difficile) ; une mission donnée à la paire de soldats la moins fiable (il faudrait comptabiliser le rapport mission réussi / mission échoué depuis toutes ces missions) et un caporal toujours aussi futé et un sergent d'une bêtise rare.
Je suis content d'avoir retrouvé ce duo après tant d'albums ratés ou très moyens.

Chaque élément de ce tome s'articule autour de la notion d'inversion. Blutch se trouve promu à un grade supérieur à celui de Chesterfield, renversant les rôles de commandant/subordonné. La promotion, bidon, sera encore renversée quand les compères échangeront leurs uniformes. Tout ça pour une histoire de faux plans de bataille prévus pour être révélés à l'ennemi comme étant les vrais, sauf que le sergent, croyant que les faux sont vrais, va à son tour, pour éviter de dévoiler des informations qu'il croit capitales, en inventer de faux, qui seront en fait les vrais, jusqu'au moment où l'état-major nordiste adoptera les faux plans pour en faire les vrais, vu que les Sudistes ont compris que ce qu'on leur a vendu comme vrai est en fait faux. C'est clair, non ? En tout cas, dans la BD, ça l'est, avec une bonne maîtrise de Cauvin pour éviter de perdre le lecteur dans les méandres du scénario et les retournements de situation.
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Tout le comique de cette histoire passe par la promotion du caporal Blutch qui va déplaire au sergent Chesterfield. Des rebondissements et de l'action pour notre plus grand plaisir. Un très bon numéro des tuniques bleues.