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EAN : 9782916136653
72 pages
Les éditions du Sonneur (23/09/2013)
3.31/5   18 notes
Résumé :
France, dix-septième siècle. La révocation de l’Édit de Nantes pousse certains à l’exil, tel François Leguat (1638-1735), huguenot forcé de quitter ses terres à l’âge de cinquante ans. Le destin de cet homme croise dès lors des contrées opposées et éloignées : Hollande, Mascareignes, île Maurice, Indes néerlandaises, Angleterre… Tour à tour gentilhomme des plaines de Bresse, aventurier de l’océan Indien et patriarche des bas-fonds de Londres, Leguat passera de l’Éde... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'aime les récits de voyage mais là mon opinion reste mitigée.
Nicolas Cavaillès propose la réécriture de la vie d'un français qui a vécu au 17e siècle sur lequel on ne sait pas grand-chose en dehors de ses écrits. Il imagine ce qu'a pu vivre François Leguat, en se mettant à hauteur d'homme.
François est né en 1638 et sa particularité est d'avoir vécu jusqu'à 98 ans ce qui est assez exceptionnel pour l'époque. Mais si la « vie de Monsieur Leguat » est longue elle est aussi riche d'aventures. Car cet homme a vécu 3 vies, il a été tour à tour, seigneur des plaines de Bresse, aventurier de l'océan Indien et patriarche des bas-fonds londonien.
Jusqu'à cinquante ans, François est fermier en Bresse. Il est protestant et quand l'édit de Fontainebleau remplace l'édit De Nantes révoqué, il doit s'exiler en Hollande.
De là, il part pour l'île Bourbon sur une frégate, l'hirondelle. Il découvre avec ses compagnons d'infortune l'ile déserte de Rodrigue puis l'île Maurice et celle de Batavia.
Après souffrance et déception il retourne en Europe, à Londres, où il vit dans la misère malgré la publication du récit de son périple sous le titre de Voyages et aventures de François Leguat et de ses compagnons en deux isles désertes des Indes orientales.
Si l'histoire est hors du commun, j'ai trouvé le ton et le style inappropriés. Nicolas Cavaillès cherche à reproduire la langue française de l'époque mais cela n'aide pas à la lecture. Il y a des auteurs qui réussissent à rendre universel l'histoire d'un individu mais ce n'est pas le cas ici.
Pour autant, il faut avouer que ce n'est pas si mal pour un premier roman même très court.

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La vie de François Leguat ne fut pas minuscule, puisqu'il vécut trois vies en quatre-vingt dix-sept ans.

Huguenot propriétaire d'un domaine agricole en Bresse, il fut à plus de cinquante ans contraint à l'exil, suite à la révocation de l'édit de Nantes, et quittât donc la France en 1689. Embarquant dans le port d'Amsterdam à destination de l'océan Indien avec douze autres hommes, cet homme sage et bienveillant va vivre malgré lui une vie d'aventurier, qu'il racontera plus tard, au cours de sa troisième vie, dans les bas-fonds londoniens, dans un livre intitulé «Voyages et aventures de François Leguat et de ses compagnons en deux isles désertes des Indes orientales».

«Francois Leguat est tellement libre qu'il peut faire n'importe quoi, y compris coloniser une île dans l'océan Indien. Est-il jamais monté sur un bateau ? À plus de cinquante ans, délivré du souci d'avoir une vie, il peut bien aller mourir à l'autre bout du monde – vomir cinq décennies de terre ferme dans les flots de l'Atlantique, sculpter les poutres d'un temple de fortune sur un rocher désert battu par les vents pour être le premier locataire du cimetière attenant, observer la faune et la flore que Dieu a jusqu'ici protégées de la main de l'homme, s'empoisonner d'un fruit neuf, perdre une lutte féroce avec un sanglier sans nom, ou bien se noyer ici ou là, renversé avec son navire par la houle et la tempête, emporté par une vague alors qu'il contemple l'horizon bleu, la lune rousse.»

Pour son premier roman, Nicolas Cavaillès transfigure cette vie, dépossédée d'elle-même. Leguat résiste à tout, en s'abandonnant à ce destin qui lui échappe, et, à la fin de sa vie, il est dépossédé de son héritage, de sa mémoire même, quand il est accusé, avec la parution de son livre, de n'être qu'un imposteur, de n'être jamais parti.

Un destin parallèle à celui de l'écrivain ?
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Un texte que j'ai eu beaucoup de mal à apprécier.

Une nouvelle sur un homme né en Bresse (comme moi) et Goncourt de la nouvelle 2014… Il fallait que j'en fasse la lecture !
Mais hélas, j'avoue que je n'ai pas vraiment accroché à ce texte.

Je lis peu de « littérature blanche ». J'y trouve rarement mon compte. Ce petit livre ne déroge pas à la règle. Pourtant, il y avait de quoi me plaire puisque la nouvelle raconte (brièvement) la vie de François Leguat, un Bressan huguenot obligé de quitter sa patrie natale au moment de la révocation de l'édit de Nantes…à cinquante ans !
Parce que cette histoire est bien un récit de voyage et d'aventure comme seuls ces siècles passés peuvent nous en produire. Parce que oui, c'est une histoire vraie ! Ce n'est pas du tout un récit de fiction !

Mais hélas, je n'ai pas du tout apprécié le style de l'auteur. C'est lourd, c'est pompeux, c'est grandiloquent… Ce n'est pas possible d'appeler un chat un chat, non, il faut toujours des métaphores, des paraboles et autres figures de style qui font plus « genre » qu'autre chose.
Il y a même un chapitre dont je ne comprends même pas l'intérêt vu qu'il ne parle même pas de notre héros : un tigre cherche à traverser une rivière en crue. Je suppose qu'il y a une sorte de comparaison métaphorique entre ce chapitre et l'histoire de Leguat, mais j'avoue que je cherche encore…

Je vais probablement passer pour une horrible inculte qui critique la grande littérature française, blablabla… mais c'est comme ça… J'aime une « certaine » simplicité dans l'écriture. « Machin est courageux ». Point. Les « Machin, tel un truc viril, se dressait comme un jesaispasquoi de tout son bon sentiment, imitant le grand Hercule face à l'adversité… »Très peu pour moi… Je ne suis pas contre une phrase stylisée, mais il ne fait pas non plus déconner… surtout dans une nouvelle.
J'avoue que ça en ait frustrant : suis-je une bonne lectrice si je n'arrive pas à apprécier le style d'un récit ayant reçu un Goncourt ?

Le fond de l'histoire est pourtant super sympa et j'ai aimé ce récit. Seulement, le style est chiant qu'on ne prend pas de plaisir à lire. J'avoue même que j'ai dû relire certains chapitres au petit matin : je ne comprenais rien le soir au moment d'aller me coucher.

Dommage…
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Le personnage qui donne son nom à cette nouvelle d'une soixantaine de pages, a vraiment existé. Il est né en Bresse en 1637, il était une sorte de gentilhomme, et il était protestant. Suite à la révocation de l'édit de Nantes et aux persécutions qui ont suivi, il finit par quitter la France pour la Hollande. A partir de là, il se fait explorateur, et part dans l'océan Indien, le but étant de trouver un territoire sur lequel les réfugiés huguenots auraient pu s'installer. Mais le voyage ne tourne pas très bien. Leguat fini par revenir en Europe, et termine sa vie à Londres, presque centenaire, après avoir écrit un livre qui narre ses voyages aux antipodes. Livre réimprimé plusieurs fois, même si l'auteur est accusé d'affabulation.
Le livre semble suivre assez fidèlement le cours de la vie de cet, homme, en s'en tenant essentiellement aux faits, comme si l'auteur faisait une biographie développée, plus qu'un récit romancé. Enfin pas complètement, Nicolas Cavaillès évoque souvent la mort, comme si tous les agissements de son personnage à partir du moment où il quitte la France ne tendaient que vers une préparation à l'inévitable. Une sorte de témoignage, avec un arrière fond de moralité en quelque sorte. En refus du sensationnel et du romanesque. Dans une écriture classique, soignée, au vocabulaire riche, où chaque mot est censé faire sens. Un mélange de dépouillement janséniste et d'une vision du monde philosophique des Lumières.

Le projet est ambitieux, mais je n'ai pas été convaincue par le résultat. La distance que l'auteur met entre le lecteur et son personnage, ainsi que dans le monde qu'il traverse, finit par provoquer une sorte de détachement. Ce n'est pas désagréable à lire, et ce n'est pas très long de toute façon, mais la lecture achevée, un sentiment de manque reste. On se dit qu'autre chose aurait pu être fait de ce matériel.
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M. Cavaillès manie le français avec une certaine dextérité. Cependant il a cédé à la mode d'écrire son histoire qui se passe entre le XVII° et XVIII° entièrement au présent. du coup son texte manque de couleur et de relief. Rien de tel que varier les temps dont le français est si riche que d'accrocher l'intérêt du lecteur. Relisez pour cela les "confessions" de Rousseau. On peut penser ce que l'on veut du personnage, son livre est un pur enchantement. Ce n'est pas le cas de la vie de ce monsieur Leguat. Ce n'est qu'une liste de situations différentes, une sorte de tableau synoptique tracé à la machine. On le lit mais on s'ennuie et on en retire pas grand chose. Quant au chapitre sur le tigre, quel intérêt sinon de satisfaire au nombre de signes voulu par l"éditeur?
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critiques presse (1)
Actualitte
07 avril 2015
L'auteur s'empare de la vie de François Leguat, huguenot français forcé à l'exil et à l'aventure, pour livrer une fable philosophique irriguée avec exubérance par un pessimisme jubilatoire.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Un mélange de malédiction crue et de possibilités infinies tisse l’atmosphère du port d’Amsterdam. Errer là, hors du temps, malchanceux mais prêt à tout, malheureux mais rêveur, c’est flatter l’amertume sans bannir l’utopie.
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Nul ne vit plusieurs vies; si l'on croit en commencer une seconde, c'est que l'on a pas vraiment vécu la première, qu'on l'a traversée sans y croire - ni à la mort, prématurée, distendue, qu'elle aura trahie. Et pourtant, sur le port, malgré les rires des mouettes et les grimaces des immigrés, on imagine une autre vie possible.
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Le but ultime en cette vie, le seul, est de faciliter le départ. Soit que l'on se dise avoir bien ou assez vécu, soit que l'on soit certain de ne plus avoir rien à attendre ni à accomplir ici-bas, l'essentiel en ce monde se réduit à lever le plus d'obstacles possible pour en sortir.
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La solitude et la mort cognent moins fort que cette sombre inutilité, cette oisiveté morbide.
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Ni la patience du gentihomme ni le silence du saint n'entrent dans la logique du loup de mer.
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