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Citations sur Les Russkoffs (13)

J'emmerde les héros, les martyrs, les causes sublimes, les dieux crucifiés et les soldats inconnus. Je suis rien qu'une bête, t'as raison, une pauvre bête traquée, j'ai l'intention d'essayer de survivre dans ce monde d ingues enragés qui passent leur vie à tout massacrer pour sauver la patrie, pour sauver la race, pour sauver le monde, pour assurer l'harmonie universelle. Ou pour gagner plus de fric que le voisin... Qu'ils crèvent dans leur pisse ! Ils auront pas ma peau. Ni celle de ceux que j'aime.
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Oui, bon, je vais pas jouer les philosophes à deux ronds. Je hais la mort. Je hais ceux qui la donnent. Je hais eux qui aiment la donner. Je hais ceux qui se font violence et se forcent à la donner au nom d'une cause sainte. Je hais la mort et je hais la souffrance, c'est pas original, j'y peux rien, et la mort des bêtes me fait plus mal encore que celle des mecs, c'est comme ça.
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C'est coton d'arriver à intéresser les gens à autre chose qu'à des conneries!
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Je n’ai aucune mission sur terre, aucune raison d’y être, sinon vivre, et vivre le moins douloureusement possible. C’est ce que je fais. C’est d’ailleurs ce que font aussi ceux qui se persuadent d’être nés pour « quelque chose » qui transcende la peu excitante chimie organique, simplement leur aide-à-vivre c’est justement ça, ce cinéma sublime. Ne supportent pas le désespoir, donc s’inventent de faux espoirs.
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Pendant que les pauvres cons du Volkssturm se faisaient hacher pour retarder les Russkoffs, pendant que nous autres racaille de merde on nous faisait creuser des trous devant les lignes et puis marcher « vers l’Ouest », revolver dans le cul, pendant ce temps-là les Seigneurs de la guerre, l’élite des élites, la fleur de la race, l’honneur de l’Allemagne, ils fonçaient de tous leurs moteurs vers l’indulgente Amérique, son chocolat au lait, ses cigarettes, son chewing-gum… Leur grand opéra de merde, leur Tétralogie exaltée, c’était du bidon. Crépuscule des Dieux mon cul. Rien dans la culotte. Ou plutôt, si : la diarrhée de la trouille verte. Surhommes dans la victoire, bouses dans le revers.
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Il faut bien vivre, puisqu'on ne meurt pas
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J'aime le français, passionnément, c'est ma seule vraie langue, ma maternelle, elle m'est chaude et douce, depuis ma dixième année elle n'a plus de coins noirs pour moi, je m'en sers comme de mes propres mains, j'en fais ce que je veux. L'italien, que je comprends un peu, que j'apprendrai un jour, je ne le connais qu'à travers le "dialetto" de papa, je pressens un parler doux et sonore, à la grammaire jumelle de la nôtre, un jeu d'enfant pour un français. J'ai fait de l'anglais à l'école, j'étais même bon, maintenant je m'attaque à l'allemand, c'est une langue formidable, restée toute proche du parler des grands barbares roux casseurs de villes en marbre blanc, si je n'avais pas connu le russe au même moment j'en serais tombé amoureux, je le suis, d'ailleurs, mais la souveraine fascination du russe surpasse tout, balaie tout
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Enfin, bon, le russe, je m'en suis vite aperçu, est aux autres langues ce que les échecs sont à la pétanque.
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Les autres se barbouillent bien de causes sublimes, d’idéaux transcendant tout, de choses invisibles et abstraites qui « donnent un sens » à la vie… Dieu, patrie, humanité, race, classe, famille, héritage, réussite, devoir, héroïsme, sacrifice, martyre (donné ou reçu…), carrière, puissance, gloire, obéissance, humilité… Se dépasser. Dépasser l’humain, l’animal dans l’humain. Refus de n’être au monde que pour bouffer, chier, dormir, baiser, crever, comme n’importe quelle autre bête. Besoin d’ « autre chose »… Et eux marchent, marchent à fond. N’est-ce pas aussi con, aussi vain ?
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On est bien des crânes de piafs, et c'est tant mieux, c'est pas des crânes de piafs qui nous ont mis dans cette merde, c'est des cerveaux très intelligents très instruits très responsables. Qu'ils crèvent !
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