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EAN : 9782253048008
468 pages
Le Livre de Poche (31/01/1996)
3.67/5   77 notes
Résumé :
Ceci est un roman. Un roman d'aventures. Il se situe en des temps lointains. C'est donc un roman historique.
Ce n'est pourtant pas ce que l'amateur averti appellerait un « peplum » ou un « ben-hur ». Ce n'est pas non plus un récit à châteaux forts, tournois, gentes dames et gracieux sires... Ça se
situe entre les deux. Dans le grand trou noir, oui,c'est ça.
Les temps du Grand Chambard. Les temps du Grand Brassage. Les temps où s'exterminent et s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Mais que n'ai-je eu Cavanna comme prof d'histoire, peut-être ma passion tardivement apparue pour cette matière eût été bien plus précoce et mes notes relevées. Relevées autant que ce livre épicé à la Hara-Kiri, dans un style dense et fleuri (comme la barbe de Charlemagne) et avec une exactitude historique qui témoigne de la force de travail de ce grand écrivain. Dans une époque (8ème siècle) assez méconnue, il nous emporte en un récit plein de souffle, de chair et de sang, où de nombreux enjeux civilisationnels se sont joués qui relèguent le français pur souche à un fantasme des plus idiots. Une belle histoire d'aventure en cette époque violente racontée d'une façon aussi crue que l'était la vie d'alors... Un régal.
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Du Cavanna en plein, pour le meilleur et pour le pire... Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme un épisode de Game of Thrones raconté par Toto, c'est à dire aussi violent, brutal et cruel qu'une bonne tranche de haut Moyen-Âge non-censuré mais décrit d'un ton badin, cabotin, presque potache. Même si j'apprécie moyennement ce contraste systématique présent dans tous les romans historiques de l'auteur, il me faut bien admettre que c'est assez dépaysant - et parfois très drôle! - par rapport au reste de la littérature du genre.

Ce roman-ci est plutôt bon. Les personnages y sont nuancés et attachants, l'histoire est assez claire, bien rythmée et les enjeux sont bien expliqués bien qu'il s'agisse d'une époque qu'on connaît plutôt mal. La chute mi-figue mi-raisin était la bonne surprise de ce roman, en ce qui me concerne. Enfin, j'ai moins souffert ici de l'anti-royalisme et l'anti-cléricalisme engagé - pour ne pas dire "enragé" - que l'auteur aime parfois jeter à la figure de son lecteur, un peu sur le ton "Charlie Hebdo". On sent bien les valeurs sous-jacentes de l'auteur en toile de fond et ça suffit pour ce qui se veut être un roman historique de divertissement.

Bref, si vous supportez ce style très particulier, que la violence ne vous rebute pas trop et que les blagues pipi-caca peuvent vous faire rire, vous passerez probablement un bon moment lors de cette lecture peu connue.
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Cavanna est un amoureux des mots de l'histoire...
Mais Cavanna ne veut pas endormir son lecteur!
Alors Cavanna régale l'heureux lecteur d'un récit passionnant, de cette époque moins racontée, moins évoquée d'une Europe en plein remue-ménage... Une part d'histoire et d'aventures sans limite à l'imagination de l' auteur.
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Cavanna raconte une partie de la vie du roi Karl der Grosse dans les dernières années avant son couronnement comme empereur en 800. On reconnaît seulement un peu notre Charlemagne franco-français et on s'éloigne de notre cliché habituel en voyant à quel point il est peu souvent situé dans ce qui deviendra la France. On le voit plutôt en Allemagne, en Europe Centrale et même très intéressé par Byzance !

Le titre un peu sybillin évoque des grands travaux qui n'ont pas abouti, pour creuser un canal (les fameuses fosses, “carolines” puisque voulues par Karl) entre le Danube et un sous-affluent du Rhin. Cette voie de communication aurait permis à Charlemagne de mieux gérer un territoire étendu entre Europe du Nord-Ouest et Europe du Sud-Est.

Livre atypique, à la fois documentaire historique très fouillé et roman très humoristique. C'est tout de même un pavé touffu que j'ai trouvé assez réussi, ça se lit bien même si cela prend du temps. J'ai beaucoup aimé les personnages imaginaires du chevalier, de l'écuyer et celui de la belle Tamara. Ces personnages sont pleins de qualité et leurs défauts plus amusants que critiquables. L'écuyer Raymond surtout a une personnalité extrêmement riche, développée, philosophe et en même temps bon vivant, n'imaginez pas un personnage simplet à la Sancho Panza ! En plus, il est fidèle, avec un sens du devoir comme ce n'est pas possible.

L'écriture est d'une grande richesse de vocabulaire, avec une certaine élégance, cela aide à faire passer les nombreux passages truffés de mots orduriers, voire trash qui finalement ne m'ont pas trop choqué. Ames sensibles ou pudibondes, passez votre chemin toutefois, ici, pas de carte du tendre et autres délicatesses, on parle cru et on pense cru… C'est du Cavanna, comme dans “les Ritals”, livre qui m'avait plu aussi.
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Au milieu de ce roman « historique » très genre « Charly Hebdo » je découvre 4 pages , en coursive , sur le mouvement des Barbares du Nord et de l' Est dans l'Europe de Charlemagne. le texte d'une rigueur, d'une précision quasi-scientifique , avec des cartes.Je ne connais pas les sources de Cavanna, on ne veut même pas les savoir, on est enchanté , reconnaissant de comprendre ce tableau si logique, si clair, si convaincant .
C'est un texte de Cavanna- mathématicien (déchu) qui demandait à ses écrits d'être ordonnés comme un diamant, comme un théorème.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Aachen, c'est Aix-la-Chapelle, la fameuse et alors toute neuve capitale de Charlemagne. Je ne vous accable pas de couleur locale, mais là, quand même, je trouve qu' "Aix-la-Chapelle" sonnerait un peu trop franchouillard dans la bouche de ces Teutons. De même que je dis "Karl" plutôt que "Charles", je dirai "Aachen". Je sais, il faut faire un petit effort, se racler la gorge comme pour expulser une arrête coincée dans le gosier : "A-a-KHHen". Mais vous pouvez prononcer "Achène" si vous trouvez ça trop épuisant, la seule graphie du mot est déjà d'un exotisme efficace pour l’œil et l'imaginaire. J'aurais pu aussi vous imposer "Franken" au lieu de "Francs", des choses comme ça... Je n'ai pas cru devoir aller jusque-là.
J'aurais dû?
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Pour lors, le roi Karl visite l'école de son palais de Regensburg. Les écoliers ont chacun leur botte de paille, qui leur sert d'appuie-dos ou de pupitre selon qu'ils écoutent ou qu'ils écrivent. Ils sont bien jeunets, tous. Trop novices pour avoir droit à la plume d'oie, au calame ou même à la mine de plomb, ils tracent des bâtons patauds sur des plaques de pierre d'ardoise à l'aide de blocs de craie qu'ils doivent retailler souvent au canif.
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Presque tout ce qui est relaté ici est véridique ou aurait pu l'être. Rien n'y contredit l'Histoire ,certaines choses l'expliquent, l'éclairent , peut -être.
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Quelques centaines de carcasses d'Avars jaloneront le parcours. Ces Huns, quand ça n'a pas le cul sur un cheval, ça ne vaut pas un pet de lapin.
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Vidéo de François Cavanna
1/5 François Cavanna : À voix nue (1994 / France Culture). La semaine du 23 juin 2014, France Culture rediffusait une série de cinq entretiens enregistrés avec François Cavanna en 1994 pour l'émission “À voix nue”. Par Ludovic Sellier. Réalisation : Christine Robert. Rediffusion de l'émission du 17/01/1994. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. 1) La mémoire de la ville : de la "folie patrimoniale" au "tout progrès"
François Cavanna est né en février 1923 (et décédé le 29 janvier 2014) d'un père italien et maçon et d'une mère morvandiode, et si l'usage de son prénom s'est un peu perdu, il a conservé son accent des faubourgs. Ecrivain, après avoir débuté dans la presse comme dessinateur, Cavanna est devenu rédacteur en chef de "Charlie Hebdo" et le fondateur de "Hara Kiri", il a conservé le goût de la formule et les saveurs d'une langue truffée d'onomatopées. Invité : François Cavanna
Thèmes : Littérature| Littérature Contemporaine| Mémoires| Presse Ecrite| François Cavanna| Charlie Hebdo
Source : France Culture
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