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Critique de isabellebarrier


Cavanna insupportable et attachant.
Quatrième partie d'une autobiographie commencée avec « Les Ritals » suivi par « Les Russkoffs » puis « Bête et méchant », « les yeux plus grands que le ventre » raconte l'histoire d'un quinquagénaire, l'auteur, partagé entre son amour pour sa femme qu'il ne peut laisser et son amour pour sa maîtresse qu'il ne peut quitter. Cavanna dresse un portrait de lui-même fidèle au personnage public que l'on connait, bougon, grossier, misanthrope mais nous parle aussi de ses angoisses d'amoureux, de cet amour inextinguible qu'il porte aux femmes, de son manque de résistance face à leur force d'attraction, de sa condition de mâle faible face à leur détermination de femelle à vouloir construire un nid.
Je commence donc par le milieu le récit plus ou moins romancé de la vie de Cavanna et je redécouvre ce que j'avais déjà perçu de lui dans « La belle fille sur le tas d'ordure » dans lequel il crie sa colère contre les tueurs, les casseurs, les destructeurs de la planète. Cavanna est sensible à la beauté naturelle, celle des bêtes, celle des plantes, il aime le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles des arbres, il aime les couleurs du jour et les ombres de la nuit, il aime la vie et tout ce qu'elle crée. On retrouve cette sensibilité ici, son refus de blesser, de détruire et toute la tendresse qu'il n'a pas appris à exprimer, qu'il jette sur le papier parce qu'il ne sait pas quoi en faire, parce qu'il ne sait pas en parler aux gens qui l'entourent, à celles qui n'attendent que ça et qui l'ont deviné. J'ai aimé cette volonté de sauver tout ce qui peut l'être, animaux, arbres dans ses lieux de vie qu'il a presque sanctuariser comme pour concrétiser, pour garder et enfermer tout l'amour qu'il éprouve, qu'il cultive pour les femmes de sa vie. Et si vous ne voyez pas le rapport et bien il faut lire ce livre.
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