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Citations sur Maria (13)

Ma maman à moi n'allait au cinéma que pour les très très belles choses, celles qui valent la peine qu'elle se dérange. De ces spectacles sublimes, il y en avait peu. En fait, il y en avait deux : " La Dame aux Camélias " et le couronnement de la reine d'Angleterre. Maman est donc allée deux fois au cinéma. Deux fois qui lui ont donné du ravissement et sujet de conversation culturelle pour sa vie entière. Maman était éperdument friande de belles cérémonies et de distinction aristocratique. C'est par une navrante méprise du destin qu'elle était née cul-terreuse sans le sou et faisait des ménages pour élever son enfant. Naturellement, ce qui l'enthousiasmait, dans les fastes de Buckingham, nétait pas de même nature que ce qui lui faisait considérer " La Dame aux Camélias " comme le chef-d'oeuvre des chefs-d'oeuvre. Dans ce dernier cas, son plaisir procédait d'un émoi purement esthétique.
- Comme c'est beau ! disait maman. J'ai jamais autant pleuré de ma vie !
Voilà. Pour maman, la valeur artistique se mesurait au tonnage de larmes. Pas que pour maman ! Si tu veux laisser un nom, fais dans le pathétique. Surtout pas dans l'humour, surtout pas ! Seul le triste est noble, seul le triste est beau. Ils aiment pleurer. Masos comme des petit-suisses, ruisselants comme des couches-culottes
La culture, quoi ! est dominée par le mélo popu ou mélo grandiose, mélo chic ou mélo de beuglant, tout dépend de la sensibilité de l'auteur, de son talent et du public qu'il s'est choisi.
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Je veux rire. J'aime qu'on me fasse rire, et j'aime faire rire. N'importe quel rire, pourvu qu'il soit réussi. Gros ou subtil, brutal ou allusif, tout m'est bon si c'est bon.Appelons ça humour, si vous voulez. Tellement plus difficile que le mélo,mais tellement plus satisfaisant pour l'intelligence, plus épanouissant pour l'âme.
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quand j'étais tout môme, les poux, ils appartenaient à la mythologie, comme les loups et les dragons cracheurs de feu.on aurait plutôt trouvé un loup-garou dans le bois de Vincennes qu'un pou sur la tête d'un enfant, même très pauvre.
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J'avais donc deux femmes en n'en baisais aucune. [...]
Et bon, j'ai tout gâché, tout au long. J'étais pas doué. Ma vie : une enfilade de ratages. Maria, Liliane, Tita, Gabrielle... L'écriture ? Mais ce n'est que le boulot, l'écriture. Le nutritif. Pas l'essentiel. L'essentiel, je l'ai salopé.
Alors, quoi ? Alors, rien. Le bouchon sur l'eau. Ça clapote. Ça ne bouge pas de place.
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Nos deux bons vieux braillent à tue-tête et foncent à cent cinquante à l'heure vers le Sud-Ouest des bérets basques et du rugby, à la recherche d'une très vieille guerre qu'ils ont égarée, il y a bien longtemps, par un beau jour d'avril, entre Oder et Vistule.
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_ Oh, ils nous font passer à la douche, et après tu roupilles dans un plumard, et au petit matin, salut bonjour, tu te tires.
_ La vie de château , dis donc ! pourquoi tu fais la grimace ?
_ Parce que ces cons là, ils nous font prendre une douche, bon, et avec du savon, tout ça, mais tu sais quoi ? Les fringues, ils les mettent ensemble pendant qu'on est à se laver, toutes en tas, tu vois. Alors, moi, avant, j'avais pas de poux, et maintenant j'en ai. Y a du monde vraiment dégueulasse, et toi on te mélange avec. J'ai pas de loques de rechange, moi. Et maintenant, qu'est-ce que je fais?
_ Tu te grattes, dit Dany.
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"La lancinante survivance d'un passé qui ne fut pas vécu..." Où a-t-il lu ça ? Il prend conscience qu'il a subi sa vie comme un ratage. A vingt ans, il avait trouvé sa direction, sa vocation : Maria. Et puis il l'avait perdue, et le trou ne s'était pas refermé. Il avait vécu, inconsciemment bien sûr, ses amours suivantes comme des ersatz, des à-peu-près, pourtant il ne trichait pas, il y allait à fond. Et là, il regarde cette caricature qui débite maintenant un russe trop volubile pour qu'il puisse suivre [...], il se demande : "Et si nous ne nous étions pas perdus ? Je me connais : je l'aurais trompée. Je l'aurais quittée... Mais non, je ne l'aurais pas fait. Trop conscient de ma responsabilité, elle se serait expatriée pour moi, tout ça... En somme, un premier amour, ça dure toute la vie à condition d'être assassiné dans l'oeuf. Et ce "passé qui ne fut pas vécu" vous gâte d'avance tout ce qui viendra d'autre. Vous fait vivre un fantôme de vie... Dis, tu crois pas que tu bovaryses un peu?"
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_ Les chats, tu peux pas y donner à bouffer du chat, ça pourrait pas marcher. L'odeur, tu comprends? L'odeur de chat.Sont pas fous, hé, les chats. Alors la barbaque de chat, ils en font du "Canigou", pour les chiens. Et pour les chats, ben, c'est du chien qu'ils y mettent, dans les boites. Comme ça, oui, ça peut marcher, vu que les chats et les clebs, ça peut pas se piffer, ça, oui, c'est la nature, t'y peux rien contre, alors qu'est-ce qu'il dit le mec? Il s'est dit je fais bouffer du chat aux chiens et du chien aux chats, tout le monde est content et moi je me paye mon yacht.
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Ecoutez-les, écoutez-les, ces deux vieux cons, ces deux vieux fous, ces deux vieux gosses! Ecoutez-les chanter leurs vingt ans, les yeux dans les yeux, les mains dans les mains, rayonnants, comme si c'était la guerre e comme s'ils étaient deux enfants perdus au milieu du carnage, et qui s'aime.
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quand, venant du passé, on a rattrapé le présent, il ne reste qu'une seule direction possible : vers l'avenir.
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