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3,42

sur 136 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand le système judiciaire déraille et que les tentations de passer de l'autre côté sont trop tentantes… Commis d'office ou les mésaventures d'un avocat pris dans le piège de la délinquance et qui se retrouve dans une cellule de 9 m2 à Fresnes avec un proxénète albanais qu'il tente d'initier à Flaubert…occasion pour lui de se trouver des points communs avec Frédéric Moreau, le héros de l'Éducation sentimentale.

Hannelore Cayre explore à nouveau la frontière fragile entre défenseurs de la loi et marginaux en nous brossant un tableau haut en couleurs et en humour d'un avocat qui a endossé l'habit du prisonnier, mettant en lumière le fonctionnement d'une justice oscillant entre impuissance et corruption…
Et une fois encore ce n'est pas forcément l'honnêteté qui paie…quand on n'est pas issu du bon milieu, qu'on galère dans des affaires de commissions d'office ou qu'on croise la route de redoutables filous…pas forcément du côté qu'on pourrait croire !
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Ces trois romans courts, dont le premier Commis d'office donne son titre au recueil, nous permettent d'entrer dans la vie de Christophe Leibowitz- Berthier, avocat pénaliste, la quarantaine, dans trois moments de sa vie professionnelle. Et sa vie est loin d'être un long fleuve tranquille...
Habitué à assurer la défense en tant qu'avocat commis d'office, Leibowitz est surpris mais surtout flatté quand il est contacté par Dalil Lakdar avocat hyper-médiatisé, connu pour ses liaisons dangereuses avec les grands pontes du milieu. Quand il accepte de prendre en charge un des dossiers de Lakdar, il met le doigt dans un engrenage qui va le mener direct à la case prison. Avec ce premier opus et une galerie de personnages - prévenus, cadors du barreau, gardiens de prison, Hannelore Cayre illustre de façon quelque fois crue et cynique l'univers carcéral, elle fait preuve d'un humour extrêmement noir voire désespéré mais donne un éclairage intelligent, car elle le connaît bien, sur le monde judiciaire et sur celui assez effroyable des prisons en France...
Avec Toiles de maître, Leibowitz défend un cambrioleur qui aurait dérobé sept toiles de maître à un ténor du barreau, or le prévenu informe Leibowitz qu'il y avait un huitième tableau.. cet opus épinglent les relations des notables et des huiles de la police et la justice, des relations quelquefois consanguines qui constituent des sables mouvants dans lesquels Leibowitz va essayer de ne pas se faire engloutir.
Le bouquet final est Ground XO, Leibowitz ayant hérité de parts dans un vignoble de Charente, décide de relancer la vente de cognacs en surfant sur la vague des rappeurs américains qui affichent cet alcool dans tous leurs clips...Avec cette troisième aventure Hannelore Cayre se lâche en multipliant les situations caricaturales avec un humour noir intelligent et caustique et surtout plus léger que dans le premier récit. Je me suis surprise à plusieurs reprises à rire toute seule en me disant "non, elle ne va pas oser", et bien si elle ose tout pour mon plus grand bonheur........

Commis d'office est donc une découverte percutante mais attention c'est cash, trash quelquefois hard et désespéré, une lecture à ne pas mettre entre toutes les mains.
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On retrouve avec un grand plaisir la verve et la truculence de l'auteure de « La Daronne » qui nous ouvre les portes des palais de justice dans lesquels se débattent les hommes et les femmes en toques noires . le roman s'intéresse plus particulièrement aux avocats pénalistes. Une caste à part qui côtoient les criminels de tout poil : dealers , trafiquants ou proxénètes .
Parmi eux Christophe Leibowitz, qui tente de joindre les deux bouts en tant que commis d'office , payés quelque que trois cents Euros pour chaque client qu'il conseille. Son quotidien est bien loin de ses rêves de grandeur à moins qu'il ne profite d'une occasion en or pour toucher le gros lot . Une opération qui l'emmènera sans toucher 20 000 vers la case prison où il aura l'occasion de découvrir l'envers du décor pénitentiaire.

Cette édition contient trois romans courts avec comme mise en bouche ce « Commis d'office » que l'on dévore d'un seul trait .
Une écriture extrêmement aiguisée et d'une efficacité rare . Ajoutez à cela un humour explosif et corrosif qui réjouira tout lecteur .
L'auteure nous offre sur un plateau le personnage de Christophe Leibowitz-Berthier dont rien que le nom est une pure contradiction , est un anti-héros inclassable, qui malgré le serment passé n'a rien d'un gendre idéal : alcoolique, collectionneur de femmes , quelque peu misogyne et plus avide qu'il peut paraître . C'est d'ailleurs ce dernier vice qui va tout faire basculer et l'emmener derrière les barreaux . Malgré la vision acide qu’il porte sur ses contemporains, Il garde malgré tout un peu d'humanisme vis à vis de ses congénères emprisonnés et notamment vis à vis de son colocataire de cellule à qui il fait découvrir les auteurs classiques . Comme si la prison pouvait avoir du bon malgré tout ...si on n'y reste pas trop longtemps sans doute .
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Ce recueil regroupe les 3 romans noirs de Hannelore Cayre : Commis d'office - Toiles de maîtres - Groud XO

Le personnage principal est un avocat commis d'office qui hère dans les couloirs du palais de justice à la recherche de clients potentiels : dealers, violeurs... pour 300 euros l'affaire.

N'ayant aucunes illusions, il est prêt à toutes les compromissions pour faire libérer ses clients, c'est son rôle, tout en ayant parfois du mal à se faire payer par ces-dits clients.


Mon avis :

Attention, ça décape, tant du point de vue vocabulaire, que du point de vue des histoires.

Un regard désabusé mais plein d'attachement au métier que l'auteure exerce elle-même. Une autre facette de la société dont les médias ne parlent jamais (conditions de détention, règlements intérieurs...), une dose de jalousie entre confrères, un peu de sexe et de rap, tout cela est très bien enlevé sans jamais être vulgaire.

Un point de vue intéressant sur les rouages de notre société qui ne puni que les plus petits.

De plus, Hannelore Cayre sait se renouveler entre chaque roman, ce qui fait que l'on peut lire les 3 d'affilé sans se lasser.

Une adaptation au cinéma est prévu, avec Roschdy Zem.


Livre acheté et dédicacé par l'auteur au salon "Quai du polar".

Une dédicace imposante : "vous tenez ma vie entre vos mains"...

Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Les mésaventures de Christophe Leibowitz, avocat à la cour, est en fait composé de trois novellas.
En premier lieu, Commis d'office où depuis la prison où il est incarcéré depuis peu, Leibowitz raconte comment il a aidé un prisonnier à s'évader en prenant sa place. Pour préparer sa défense, il reprend l'affaire depuis le début et son activité de commis d'office avant d'entamer une forme d'association avec un avocat controversé, un homme spécialisé dans le dealer et trafiquants en tous genres. Une spirale rémunératrice qui l'amène à se fourvoyer et l'entraîne vers un piège sans issue.
Dans Toiles de maîtres, Leibowitz se retrouve à défendre un cambrioleur minable qui n'a pas trouvé mieux que de voler par inadvertance 7 peintures de valeur à un ténor du barreau. L'avocat découvre qu'en réalité, il y a une huitième toile, un tableau d'Egon Schiele, que personne n'a déclaré…
Enfin dans Ground XO, l'avocat commis d'office apprend qu'il a hérité de parts dans un vignoble de cognac et décide de frayer avec un délinquant pour promouvoir cet alcool auprès des rappeurs français.
Trois histoires racontées à toute berzingue où l'avocat flirte avec la légalité, se retrouve toujours sur la ligne rouge et doit zigzaguer entre mafieux, hiérarchie parfois douteuse et confrères véreux. Il faut dire que le bonhomme a un profil chargé : amoral, alcoolique, phallocrate, souple (et c'est peu de le dire) envers les lois et la morale, arnaqueur dans l'âme. Hannelore Cayre en profite pour charger contre le système judiciaire. Et n'y va pas de main morte.
Mais contrairement à La daronne, les histoires sont trop loufoques et peu réalistes pour m'emballer complètement. Sans oublier l'aspect antipathique du personnage principal. Reste l'humour caustique et délirant de l'autrice qui multiplie les scènes hilarantes et les personnages burlesques. Des premiers romans pleins de promesses.
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Il étrange ce commis d'office : looser, arnaqueur, baratineur…
On s'attache vite à cet anti héros, Christophe Leibowitz, avocat pénaliste et galérien du barreau.
Ce roman reprend les trois premier livres d'Hannelore Cayre et nous permet de suivre son héros dans trois moments de sa carrière. Dans une langue parfois un peu brutale, on décrit la petite délinquance, les affaires courantes et sordides. On est très loin de l'univers des ténors du barreau, pas d'envolées ni de concours d'éloquence pour ce petit mais du glauque, du sordide, de petits malfrats au menu. Maître Leibowitz va devoir apprendre à aller dans le sens du vent et faire des choix pour continuer à vivoter de son art. D'une histoire à l'autre, on sent l'auteur qui monte en puissance, elle ose de plus en plus et on arrive sur la troisième histoire à un récit énorme : comment rentabiliser une parcelle de Cognac en créant un rappeur-gangsta mais local… Coaching, textes, tout y passe dans ce récit drôle et féroce !
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Christophe Leibowitz se voulait brillant avocat d'assise. Il se retrouve commis d'office dans des affaires de seconde zone, avec des dealers et des proxénètes, mais sans clients prêts à dégainer un gros portefeuille. Entre les débats vite zappés et ses visites en prison à ses clients on suit les méandres de la justice au quotidien, racontés par une auteure elle même avocate.
Où va pencher la balance de la justice, et celle de Leibowitz, entre ses conceptions morales, sa déontologie et les occasions de se refaire ?
Le style reste toujours léger et le mic mac de l'intrigue se suit avec plaisir.
Le film avec Roschdy Zem, quoique réalisé par l'auteure du roman, n'atteint pas le niveau du livre, dont il ne retrouve pas vraiment la légèreté.
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Un petit régal d'humour et de cynisme, comme quoi on peut faire bien dans peu de pages. le milieu des avocaillons en prend pour son grade, et on regarde sous les jupes de la justice pour constater qu'elle ne lave pas sa culotte tous les jours…
J'adore l'humour de cette autrice, elle-même avocate, qui n'hésite pas au fil de ses livres à ridiculiser ceux que l'on ne peut pas supporter, comme les rappeurs bling bling par exemple ("Ground XO"), ou à transformer une traductrice de dialectes arabes en dealeuse ("La Daronne", bien meilleur que son adaptation au cinéma).
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Hannelore Cayre est avocate pénaliste. Cristophe Leibowitz, son personnage principal anti-héros, l'est également. Une grande partie des histoires évoquées sentent le vécu. Cayre décrit son milieu sans aucune concession, avec un humour décapant. Les plaidoiries, les avocats corrompus, les scènes au parloir,... tout est si réel, et pour cause, son livre est une fiction mais ce qui s'y passe se passe sous nos yeux tous les jours sans qu'on en ait forcément conscience.
Lien : http://hanniballelecteur.ove..
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L'auteure est elle-même avocate pénaliste et on sent parfaitement qu'elle maitrise les codes et le jargon de la profession. C'est une lecture intéressante qui ne laisse pas indifférent, jubilatoire mais qui est assez sombre. En effet Christophe Leibowitz est avocat pénaliste souvent commis d'office. Il nous raconte son quotidien fait au milieu des putes et des proxénètes qu'il défend. Sa vie semble figée dans sa banalité glauque sauf que dès les premières pages du livre on comprend qu'il est en prison à Fresnes pour complicité d'évasion. Comment il en est arrivé là? Il nous raconte sa lente dérive, ses désillusions, un quotidien pathétique où tout est dans le paraitre et l'hypocrisie. Il dénonce les magouilles de ses confrères, les bassesses de certains. Il confie sa lassitude et son sentiment de ne pas être à sa place. Mais il reste malgré tout une pointe d'humour jamais bien loin. L'autodérision est bien présente. On y découvre à travers son regard un monde carcéral à peine caricatural.
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