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3,8

sur 1136 notes
L'arrêt sur image de Marc …
Il est des livres qui soufflent un air frais sur nos lectures, et qui permettent de souffler entre deux thrillers. La daronne est de ceux-là. Moins de 180 pages ce n'est pas un pavé, mais ce format va très bien à cette histoire. Patience est une femme qui est seule avec ses filles, depuis le décès de son mari. Elle partage sa vie entre son boulot de traductrice judiciaire, et ses visites dans l'EHPAD ou sa maman survit. Une vie monotone et sombre, qui ne laisse pas beaucoup de place à l'épanouissement. Mais un jour elle découvre qu'elle peut changer ça, grâce aux écoutes qu'elle traduit pour les enquêteurs de la brigade des stups. Cette femme est culottée, et très maline et va berner tout le monde pour notre plus grand plaisir. Totalement jubilatoire, le récit qui fleurte souvent avec le politiquement incorrect, et qui marche à l'humour noir, vous donne le sourire.
Hannelore Cayre a réussi son pari. Parler de sujets graves, avec beaucoup d'humour. Une très belle découverte pour moi.


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Ma critique arrivera un peu tard ,mais j'ai attendu,budget oblige,que ce livre sorte en poche.
Je partage l'opinion de beaucoup d'entre vous pour dire que c'est un roman intelligent,écrit de façon remarquable et plein d'humour.La Daronne est un sacré personnage,qui mérite toute notre attention.Nos inquiétudes aussi puisqu'on rentre tout de même dans le mode des "ripoux" avec cette question en suspens, ,"en payant les gens sans les declarer",l'état ne cherche t il pas un bâton pour se faire battre?
Ce livre,pas si anodin que ca,pose bien des questions et mérite toute notre attention sur le devenir de notre société. Une fiction,oui,sans doute,quoi que...
Encore merci à Babelio à qui ma critique ne plaira sans doute pas,comme les autres....
Pas de problème,c'est la dernière.Au revoir et merci à tous les lecteurs qui m'ont encouragé.
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J'avoue qu'après avoir entendu trois collègues m'affirmant que ce roman était un coup de coeur, je m'attendais à ressentir la même chose ! Malheureusement, j'ai dû avoir trop d'attentes… Ma lecture s'est avérée correcte, mais pas exceptionnelle. Il y avait des passages amusants, d'autres percutants et certains assez moyens… Même si l'ensemble m'a plu, je ressors légèrement partagée par cette histoire mêlant polar, trafic de drogue et humour noir. le principe est pourtant très bon et original : on suit Patience, une veuve ayant la cinquantaine, travaillant au ministère de la Justice en tant qu'interprète. La plupart du temps, elle traduit les écoutes téléphoniques en arabe afin d'enquêter ou de surveiller les dealers… Jusqu'au jour où elle réalise qu'à force d'être payée au noir, elle n'aura pas de retraite et ne laissera aucun héritage. Non seulement elle n'a aucune reconnaissance, mais elle pointe également le système qui condamne toute personne travaillant au black ou faisant dans l'illégalité alors qu'on la rétribue ainsi. Elle décide alors de changer son futur en prenant contact avec plusieurs dealers qu'elle écoute. Ainsi, La Daronne naquit.

J'ai adoré cette idée déjantée, réaliste, atypique et amusante. D'autant plus qu'elle est traitée avec une narration à l'humour acerbe et décapant. le tout est ponctué de réflexions véridiques qui font froid dans le dos. Il y a, par exemple, le métier d'interprètes, le système judiciaire ou la « retraite » des chiens de flics… (Est-ce vraiment ainsi qu'on remercie les chiens de leurs valeureux services ?) le problème, c'est qu'il y a quelques longueurs, on réclame plus de chapitres (c'est un livre assez court !) et la fin est un peu expéditive. J'ai eu la sensation de conclusion rapide, un peu bâclée, comme si l'auteure avait envie de vite terminer son roman. Pourtant, il y avait pas mal de potentiel ! Malgré mes déceptions dues au fait que je m'attendais à ce que ce soit LE livre à découvrir absolument, on passe quand même un bon moment, notamment avec le style incisif, acide, cynique, osé, assez trash et dynamique de l'auteure ! À mon avis, ce livre mériterait son adaptation cinématographique ! Cela rendrait bien…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Coup de coeur pour ce roman découvert lors d'une exposition à la médiathèque de ma ville sur les femmes autrices de polar (oui, ma PAL s'est encore agrandie!).
Patience Portefeux, 53 ans, aurait dû avoir une vie tranquille : mariée, mère de deux enfants, le salaire de son époux leur permettant de vivre confortable, de faire des voyages ... Jusqu'à ce que ce dernier meure brutalement!
Quel emploi pourrait-elle trouver, elle qui n'a jamais travaillé? Elle parle l'arabe et donc devient traductrice judiciaire... et découvre le monde du trafic de drogues. Il ne faudrait pas omettre le fait que son enfance lui a déjà permis de mettre un pied dans l'illégalité, mais je ne m'étendrai pas sur la carrière rocambolesque de son père!
Du rythme, de la tendresse, des passages très drôles (j'ai adoré les Marocains hydroponiques) ... bref je suis ravie d'avoir découvert cette autrice et je vais de ce pas chercher d'autres titres!
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Ce petit bouquin au titre racoleur est pour moi une vraie bonne surprise ! « La daronne », c'est l'histoire de Patience Portefeux, 53 ans, veuve, mère de deux grandes filles, traductrice interprète judiciaire en région parisienne. Patience, petite, se rêvait collectionneuse de feux d'artifice ; son quotidien est malheureusement bien loin de cette magie. Elle travaille pour le ministère de la justice (qui n'a de justice que le nom !), au noir et de manière acharnée pour pouvoir vivre décemment et payer la maison de retraite où est placée sa mère. Jusqu'au jour où, lors d'une mission particulière liée à des écoutes téléphoniques pour la brigade des stups, Patience bascule. La veuve Portefeux va se métamorphoser et devenir la Daronne. Hannelore Cayre nous entraîne dans une comédie policière complètement déjantée. Tout le monde et toutes les institutions en prennent pour leur grade ! Les p'tits vieux en EHPAD, les dealers en carton des cités, les voisins chinois, le monde de la justice et ses aberrations… grâce à son expérience et à son sens aiguisé de l'observation, l'auteure confère à son livre un rythme enlevé, cash, teinté d'un humour féroce. C'est politiquement incorrect et ça qui est bon !
L'histoire de Patience m'a également rappelé celui de Paulette, héroïne du film du même nom campée par la formidable Bernadette LAFONT. Comme vous l'aurez compris, j'ai été séduite, cette daronne-là vaut vraiment le détour !
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La Daronne par-ci, la Daronne par-là et les « tu l'as lu La Daronne ? », ou les « ah, vous ne connaissez pas La Daronne ? »...
Ok, le livre ne faisait pas partie de mon programme d'été (comme celui que je suis en train de lire d'ailleurs…) mais tant pis, j'ai craqué pour La Daronne et j'ai voulu savoir qui se cachait derrière cette femme planquée derrière des lunettes noires et un fichu, l'imper serré à la taille et deux énormes sacs Tati à ses côtés ! Et, bien m'en a pris ! Car cette daronne vaut le détour ! (D'ailleurs, je crois que c'est l'auteur elle-même qui pose sur la couverture !)
Le sujet : Patience Portefeux est née d'un père pied noir et d'une mère juive : « Mes parents étaient des métèques, des rastaquouères, des étrangers… Comme tous ceux de leur espèce, ils n'avaient pas eu beaucoup le choix. Se précipiter sur n'importe quel argent, accepter n'importe quelles conditions de travail ou alors magouiller à outrance en s'appuyant sur une communauté de gens comme eux ... ils n'avaient pas réfléchi longtemps. »
Patience Portefeux a donc été à bonne école et, à cinquante-trois ans, veuve depuis longtemps, alors qu'elle travaille comme interprète (elle parle arabe couramment) dans les tribunaux ou traduit les échanges des dealers mis sur écoute pour la brigade des stups du 36 quai des Orfèvres, qu'elle gagne trois fois rien au black (= ni sécu ni retraite) et qu'elle doit subvenir seule aux besoins de sa mère placée en E.H.P.A.D (les Éoliades, 3000 euros x 12 !) et laisser un petit héritage à ses filles, elle se dit que si elle parvenait à arrondir ses fins de mois d'une façon ou d'une autre, ça ne serait pas de refus ! Il faut seulement que l'occasion se présente - l'occasion fait le larron - et le moment venu, ne pas hésiter même si l'on risque de franchir la ligne jaune et de devenir une hors-la-loi (et quand on fréquente un flic divorcé, c'est embêtant!) Quant à se transformer en Daronne, il n'y a qu'un pas… Mais, c'est quoi, au fait, une Daronne ? Ah, ah ! Suspense !
Le personnage principal, à la fois femme et mère désespérée (il y a d'ailleurs plusieurs très beaux portraits de femmes dans ce roman), complètement usée par la vie, veut s'en sortir, coûte que coûte : elle n'a plus le choix. Alors, quand elle prend conscience qu'un traducteur juridique « entend tout avant les autres », elle se dit que ces petites choses-là donnent un certain pouvoir... dont il faut savoir profiter ! « Je traduisais ça à l'infini… encore et encore… Tel un cafard bousier. Oui, ce petit insecte robuste de couleur noire qui se sert de ses pattes antérieures pour façonner des boules de merde qu'il déplace en les faisant rouler sur le sol… Eh bien son quotidien minuscule est à peu près aussi passionnant que ce qu'a été le mien pendant presque vingt-cinq ans : il pousse sa boule de merde, la perd, la rattrape, se fait écraser par son fardeau, n'abandonne jamais quels que soient les obstacles et les péripéties rencontrées… Voilà ce qu'a été ma vie professionnelle… et ma vie tout court d'ailleurs puisque j'ai passé mon temps à bosser. »
Allez, vous en aurez pour votre argent car ce livre est d'une drôlerie insensée : c'est une oeuvre pleine d'humour (noir), cinglante, incisive, qui place le projecteur sur de réels problèmes de société (légalisation de la drogue, place de la femme, parents âgés à placer….) Tant pis pour la morale et la loi !
Et puis, la langue est là, imagée (ah les échanges entre dealers : du pur jus!), crue, directe, violente, inattendue, insolente, percutante, à l'image d'une femme (auteur et personnage) qui dit les choses comme elle les pense, que ça plaise ou non. Droit au but, cash ! du frontal.
C'est très « politiquement incorrect » et j'adore ça !
Paraît-il que Hannelore Cayre (avocate pénaliste de métier, c'est dire si elle connaît le sujet!) nous prépare un roman sur la contrefaçon et les Galeries Lafayette…
Je sens qu'on va encore se régaler...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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La Daronne, sa life, c'est taffer, taffer. le Daron est cané, y'a deux filles à élever, sa propre daronne en mouroir qui coûte une blinde... bref, y'a besoin d'oseille. Alors, quand une opportunité s'offre à elle pour faire rentrer le blé à grande échelle, en écoulant un gros stock de cannabis récupéré opportunément.. "Look, if you had one shot, or one opportunity, to seize everything you ever wanted, in one moment, would you capture it, or just let it slip?" : bien résumé ça mon gars, la Daronne, elle ne va pas laisser passer sa chance, quitte à aller du côté obscur !

"La daronne", c'est un roman noir alerte, rythmé, bien ancré dans son époque. le portrait d'une battante qui choisit de sortir de la légalité pour s'en sortir (vous me suivez ?). Hâte désormais de découvrir Isabelle Huppert dans ce rôle de Daronne...
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Un petit bijou de noirceur et d'humour que ce livre !

Côté officiel, "Patience veuve Portefeux", la cinquantaine, obscure traductrice judiciaire de l'arabe vers le français, (mal) rémunérée au noir par le ministère de la justice, deux filles adultes qu'elle ne voit guère, une mère atteinte d'Alzheimer, placée dans un ruineux Ehpad et un amant policier, avec qui elle entretient une liaison pas vraiment brûlante.

Côté officieux, "la daronne", qui stocke des quantités impressionnantes de cannabis dans sa cave et deale avec les petits ou plus grands trafiquants dont elle traduit les propos dans le cadre de son activité professionnelle... Accompagnée de son fidèle chien ADN (sic !), un chien policier à la retraite, qu'elle a racheté et dont la spécialité est de détecter drogue et billets de banque, elle utilise les informations entendues le jour pour s'enrichir la nuit. Elle fait ainsi honneur à la tradition familiale, notamment à son père, pied noir qui transportait de la drogue dans toute l'Europe et à son mari, mort à 34 ans d'un AVC.

170 pages seulement, pas une de trop pour raconter comment Patience est devenue la daronne sans vraiment de scrupules. le propos est vif, enlevé, incisif. Un humour à froid, quasi-british qui fonctionne très bien et une critique au cordeau des failles abyssales tant de notre système judiciaire - qui broie les plus fragiles, se fichant comme d'une guigne de leur innocence -, que de notre société - la description de la vie en Ehpad est digne d'un film d'horreur.

Très bon livre à qui il n'a manqué (pour moi) qu'un attachement à l'héroïne, qui m'aurait permis de vivre davantage l'histoire de l'intérieur. Mais le plaisir est là, ne le boudons pas !
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J'ai adoré ce roman! L'histoire, le style, l'auteur, tout!
Le terme "adoré" laisse souvent entrevoir une belle histoire, avec de beaux personnages à qui il arrive des épreuves et qui en ressortent plus forts, avec un dénouement des plus prometteurs.

Bien au contraire. La Daronne c'est beaucoup de choses mais ce n'est pas une version édulcorée de la vie. C'est un roman sombre, policier, à l'humour noir. Tout le monde n'apprécie pas ce style. Je me suis surprise à rire de situations qui ne sont pas particulièrement drôles mais les descriptions imagées sont tellement lucides et sans concession.

Le personnage principal est une femme forte que la vie n'épargne pas, elle en est d'autant plus attachante. Elle connait son lot de malheurs et doit faire face. C'est la vie également qui l'amène à se conduire hors la loi.
Ce petit roman c'est son histoire, une partie de sa vie qu'elle nous raconte.
Elle nous parle du système judiciaire, de la police, des rouages, de la difficulté d'élever des enfants quand on est une mère seule, de nos vieux, des banlieues, de la drogue et son trafic, des injustices sociales, des gens qu'on ne voit pas ou qu'on ne veut pas voir, de l'hypocrisie du système. le revers de la médaille. C'est une histoire très ancrée dans le réel.
Si vous cherchez du rêve, du léger, mieux vaut passer votre chemin.

J'ai écouté ce roman d'une traite, avec beaucoup de plaisir, curieuse de connaitre le dénouement. J'ai eu la satisfaction d'avoir été agréablement surprise par une auteure inconnue jusqu'ici.
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Bam! Coup de coeur polar !
L'histoire improbable et truculente de cette traductrice de langue arabe qui joue un peu (beaucoup même) avec le feu et fini par se servir de son travail et des données qu'elle traduit pour son propre compte....quitte à se transformer en "daronne" et gérant bientôt le recel et la vente d'une impressionnante quantité de cannabis afin de s'assurer un "endelss summer" plus que doré, de payer le séjour en maison de repos de sa maman grabataire et d'assurer l'avenir de ses deux filles.
J'ai adoré cette héroïne improbable mais toujours réaliste, cette histoire un peu loufoque mais constamment possible. L'écriture est fluide et addictive dès la première page. Très belle découverte pour ce très court roman (177 pages) qui vous tiendra en haleine toute une soirée.
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