Mambo. C'est le tout dernier mot de ce roman à l'énergie désespérée.
Mambo. Un livre aussi tape-à-l'oeil que cette danse colorée, pleine de dents blanches, de coiffures gominées et de paillettes.
Mambo. Un style parfois désuet, autant que cette danse passée de mode, mais où la patte magique des Grands Anciens est invoquée.
Mambo. La veuve Portefeux, belle à en couper le souffle, crâneuse, hautaine, est seule sous les feux de la rampe. Elle commence ses pas de danse face à sa propre existence qui la suit, ne la lâche pas. Elle joue avec elle ; elle ruse ; elle charme ; elle triche ; elle chaloupe langoureusement.
Mambo. Moments flamboyants, coupe de cristal, feux d'artifice… La jeunesse insouciante et les corps qui exultent. Les parents frapadingues. L'argent qui coule à flot et le sourire de l'immortelle
Audrey Hepburn.
Mambo. Quand la musique s'arrête soudain, et que les sourires se figent durant ces interminables secondes de silence et de flottement. Quand les corps se désenlacent et que la vie nous attaque « en traitre ». Quand les rêves nous ont quittés ; quand les fantômes du passé nous cernent ; quand la vieillesse s'agrippe à notre poitrine… Quand le dernier cri de révolte, le dernier bras d'honneur aboutit à une nouvelle désillusion, à une autre Bérézina…
Mambo.