Enthousiasmé par l'écriture de Hannelore Cayre dans La daronne, mon mari s'est empressé d'emprunter tous ses autres titres disponibles à la bibliothèque municipale. Ainsi, contaminée moi aussi par cet élan, je me suis plongée dans Toiles de maître, et me suis délectée.
Christophe Leibowitz, avocat dédié aux petits malfrats, la quarantaine désabusée, sort d'un séjour en prison pour avoir aider un criminel à s'évader (il aurait fallu lire en premier Commis d'office, malheureusement non disponible au prêt). Une peinture de Egon Schiele, volée par un de ses clients chez un notable bourgeois, enflamme son imaginaire libidineux et de cette toile, part l'intrigue dans laquelle vont s'entremêler le passé peu glorieux de l'Occupation nazie à Paris, les spoliations d'oeuvres d'art appartenant à des Juifs et l'antisémitisme toujours latent.
Hannelore Cayre nous décrit avec une prose humoristique et jubilatoire les rouages grippés du système de justice français, les avocasseries, les tentacules du fisc et les dangers à côtoyer quotidiennement les escrocs, petits et grands. Ses personnages sont typés, caricaturaux peut-être, mais tellement divertissants qu'on en redemande. Si vous aimez les romans déjantés de Iain Levison, vous aimerez ceux d'Hannelore Cayre
Deuxième roman d'Hannelore Cayré, où elle reprend à sa sortie de prison Leibowitz, l'avocat de Commis d'office, qui avait glissé sur la mauvaise pente, pour le relancer sur une affaire de tableaux volés. Volés, oui mais à qui ? La trace des toiles d'art moderne entre les années 30 et aujourd'hui est difficile à suivre et les bien pensants ne sont pas forcément les bien possédants.
Commis d'office était un polar rythmé, sans gène, et inattendu. Cayré en reprend les personnages, du héros aux comparses, garde le ton et le verbe du premier tome, et réussit un livre qui se lit à toute vitesse avec addiction.
Si l'on accepte que traiter un avocat pénaliste d'escroc est une forme de pléonasme, voilà une lecture fort plaisante voire savoureuse.
« Si la mémoire n'est pas soluble dans l'eau minérale, elle l'est assurément dans l'alcool, me dis-je et cela me fit marrer ». Voilà pour l'ambiance et l'écriture.
Ces « Toiles de maître » ont participé en 1937 à l'exposition « Entarte Kunst ou Art dégénéré ». L'auteur s'en prend donc aussi à ces « fachos qui ont bâti leur fortune en grenouillant comme des beaux diables sur le marché de l'art entre 1940 et 1944 ».
Si ce livre traîne dans votre PAL, n'hésitez pas et lisez-le.
Un très court polar. Originalité du milieu, cadre du récit : la justice avec un avocat, un juge et un contrôleur fiscal aux personnalités détonnantes. L'histoire est liée à un vol de tableaux dont l'origine remonte à la 2e guerre mondiale. Autour de ce vol, c'est la rencontre entre des personnages un peu absurdes, mais des témoins et/ou acteurs aux origines très variées.
Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell