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EAN : 9782226001306
351 pages
Albin Michel (09/01/1975)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Quatrième de couverture - Du 6 juin à la mi-novembre 1944, l'historien Yves Cazaux tient quotidiennement, et dans le plus grand secret, le journal des grands événements qui aboutissent au rétablissement de la paix : le débarquement puis la Libération. Sa position d'observateur privilégié lui permet de recevoir des informations non officielles et de la plus haute importance.
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Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Mardi 15 août 1944 – Il est ... question de l'arrivée d'un général américain à l'Hôtel-de-Ville. Où la presse de collaboration a-t-elle ramassé cette histoire dont il me serait bien venu quelque écho ? Pourtant la chose ne serait pas invraisemblable. Je me souviens en effet qu'à l'heure où Weygand succédait à Gamelin en mai 1940 et bien avant que ne soit consommé le drame de Dunkerque, une voiture allemande était arrivée jusqu'à l’École Militaire. Ses occupants insolents et ravis, n'ayant trouvé aucun obstacle sur leur route s'étaient offert l’orgueil d'être les premiers à Paris.

2738 – [p. 132]
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Vendredi 27 octobre 1944 – Une grande partie de la presse publie encore des photographies d'effroyables atrocités allemandes.
- (Dans Combat) Camus évoque la mémoire d'un des meilleurs combattants de la Résistance, René Leynaud, fusillé par les Allemands.
Camus rappelle avec noblesse les sentiments d'amertume que lui cause l'absence de ce combattant. Il termine ainsi :
« ... Qu'on ne craigne rien, nous ne nous servirons pas de lui qui ne s'est jamais servi de personne. Il est sorti inconnu de cette lutte où il était entré inconnu. Nous lui gardons ce qu'il aurait préféré, le silence de notre cœur, le souvenir attentif de l’affreuse tristesse de l’irréparable. Mais ici où nous avons toujours tenté de chasser l'amertume, il nous pardonnera de la laisser revenir, et de nous mettre à penser que, peut-être, la mort d'un tel homme est un prix trop cher pour le droit redonné à d'autres hommes d'oublier dans leurs actes et dans leurs écrits ce qu'on valu pendant quatre ans le courage et le sacrifice de quelques Français. »

2773 – [p. 285]
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Samedi 15 juillet 1944 – Les notes de service sont consacrées à la revue des manifestations sporadiques du 14 juillet. A Chevreuse un drapeau tricolore a été hissé sur l’église et au monument aux morts. Aux Alluets-le-Roi, une couronne tricolore a été déposée au monument aux morts... et enlevée par les soins de la mairie. A Aulnay-sous-Bois une quarantaine de personnes, drapeau en tête et chantant la Marseillaise, se sont rendues au monument aux morts ; la police allemande les a dispersées à coups de feu sans blesser personne et à procédé à deux arrestations. A Montfermeil des tracts de la Résistance ont été collés sur les murs. A Meudon un drapeau tricolore a été peint sur la chaussée, place Jean Jaurès. A Houilles dans les calme, cent personnes ont déposé des fleurs au monument en chantant la Marseillaise. A Bezons et à Houilles des drapeaux et une banderole tricolores ont été déposés aux monuments notamment à la mémoire de Gabriel Péri. A Pontoise, une couronne a été déposée au monument, et deux drapeaux en l'honneur du général Leclerc. A Saint-Ouen, un drapeau sur les ruines et une gerbe au monument. Enfin le soir vers 22 h 35, deux milles détenus de la prison de la Santé ont enfoncé leurs portes, se sont rassemblés dans la cour intérieure où ils ont manifesté.

2730 – [p. 66/67]
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Jeudi 5 octobre 1944 – Une association intitulée « Les Amis du Maréchal », et un corps de volontaires français animé par un ancien cagoulard, ancien inspecteur de police, avaient formé des corps-francs appelés « troïkas » répartis en régions sur tout le territoire métropolitain, disposant de dangereux et puissants appuis politiques. Cet organisme, s'il conservait son activité clandestine, pourrait être un élément de future désintégration des services administratifs et de police.

2751 – [p. 236]
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Mardi 15 août 1944 - Sans toute n'y eut-il pas de toute la guerre, d’opération plus contestée que le débarquement dans le Midi de la France dénommée successivement « Anvil » puis « Dragoon ». (...)
Deux conception stratégiques s'affrontaient.
La britannique, aux objectifs plus larges et à long terme, consistait à concentrer sur l'Italie toutes les forces alliées puis à foncer sur Vienne, et en direction des Balkans. A quoi servait-il, pensait Churchill de mener une opération de police dans le Midi de la France alors que le 15 août les armées allemandes étaient détruites et que la liquidation des unités subsistantes ne présentait pas de difficultés majeures.
L'américaine, qui faisait traîner les opérations en Italie et se donnait pour but de concentrer le plus de forces en France pour une attaque frontale de la ligne Siegfried, participait avant tout de deux craintes : la stratégie indirecte inquiète les esprits qui n'ont pas longuement appris à en connaitre la valeur et les effets ; en outre Roosevelt, seconde crainte, redoutait Staline et ses réactions imprévues.
Pour De Gaulle l’option était de caractère sentimental et politique : il entendait que le gros des forces françaises formées dans le bassin méditerranéen participât à la Libération du sol national. L'autorité, l'avenir du Gouvernement Provisoire de la France était à ce prix. (...)
Au total 300 000 hommes, en grande partie de troupes françaises, menèrent les opérations toujours en avances sur le « timing » : Toulon, Marseille capitulèrent les 27 et 28 août.

2739 – [p. 134]
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