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EAN : 9782356260192
88 pages
Glénat (08/01/2020)
4.23/5   11 notes
Résumé :
Quand, au milieu des années 1960, Philippe Druillet invente Lone Sloane, le navigateur solitaire arpentant les espaces interstellaires, il révolutionne la bande dessinée. Baroque, sans limites, fourmillant de mille détails, la science-fiction explose les cases, s’hybride à la littérature en croisant Flaubert, et marque durablement les imaginaires de créateurs en herbe dont un certain George Lucas...

Aujourd’hui, cinquante ans plus tard, Lone Sloane re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète qui peut être lue indépendamment de toute autre. Une connaissance superficielle des aventures de Lone Sloane permet de mieux apprécier certaines références Elle a été initialement publiée en 2019, écrite par Xavier Cazaux-Zago et mise en images par Dimitri Avramoglou, sur la base d'une idée de Serge Lehman. Elle comprend 78 pages de bandes dessinées le tome s'ouvre avec une introduction d'une page de Philippe Druillet indiquant que son personnage est devenu autonome et qu'il est favorable à ce qu'il soit repris par des auteurs plus jeunes, pour une transmission de la création.

Le néant n'aura bientôt plus aucune limite. Pas même celle des champs infinis mais trompeurs de l'imagination (extrait de Les contemplations de Shaan). - Quelque part sur une planète isolée dans le vide de l'espace, un vieil homme est grimpé sur un haut rocher en forme de colonne et il vitupère contre les dieux qui permettent que sa planète soit bientôt effacée par l'Écume, hurlant que les siens ne sont pas nés que pour souffrir et mourir, ne comprenant pas pourquoi ceux de là-haut veulent les réécrire. Bientôt les vaisseaux de l'Écume atterrissent à la surface de la planète, comme une écume noire déchiquetée. Shaan sort du vaisseau amiral et indique qu'il veut que l'épuration de la bordure extérieure se poursuive. Il se rend devant un cercueil noir qui s'ouvre et dont sort une vrille métallique articulée qui vient transpercer sa main droite. Elle absorbe un peu du sang de Shaan qui indique qu'il a le goût de la proie du monstre robotique lupin dans le cercueil. Shaan lui enjoint de libérer l'univers de la complexité qui le dévore. Il lui ordonne de trouver son double asymétrique et corrompu de naissance, et de le tuer. le monstre mécanique doit trouver et tuer Sloane.

Sur la planète Kazhann, les militaires viennent de voir apparaître un cercueil volant géant dans leur spatioport. Un détachement d'une douzaine de soldats se rend devant et réfléchit à ce qu'il convient de faire. L'un d'eux ouvre le feu dessus y créant une grande brèche. Il ne leur reste plus qu'à pénétrer à l'intérieur. Dans une salle, ils se retrouvent face à un individu derrière un pupitre. Il dit s'appeler L Abbé et salue les dignitaires de Kazhann au nom du collectif. Il ajoute qu'il en sera la parole et le visage, dépêché parmi eux pour s'entretenir d'urgence avec les esthètes pontifes de ce monde. Il demande à parler à leurs maîtres, les barons bleus. Il a à leur parler de Shaan. Dans son lit, Lone Sloane est tiré de son sommeil de dix ans par Légende. Cette dernière lui indique qu'il est attendu. Il s'habille et il est amené devant L Abbé assis sur un trône, entouré par cinq barons bleus. L'Abbé se présente : il est l'ambassadeur suprême du collectif de Babel. Il espère être le témoin de la chute de Shaan. Lone Sloane lui répond qu'il arrive un peu tard parce qu'il a déjà réglé le compte de Shaan. L'Abbé le détrompe : Shaan, l'ennemi naturel de Lone Sloane, a su retrouver la source d'une entité-force appelée l'Écume, un fragment aveugle du non-être, un principe perverti et privé de substance qui se nourrit de tout ce qui fut, est ou sera un jour. Elle nage dans le sillage de l'empereur se répandant comme une tâche qui dévore les étoiles, une contagion pour être exact.

Lone Sloane est donc un personnage créé par Phillipe Druillet au milieu des années 1960, ayant bénéficié d'une première aventure rééditée dans Lone Sloane 66 : le mystère des abîmes (1966). Il a réalisé 5 autres histoires consacrées à Lone Sloane, tome 1 : Les Six Voyages de Lone Sloane (1972), Lone Sloane, tome 2 : Delirius (1973, scénario de Jacques Lob), Lone Sloane, tome 3 : Gail (1978), Salammbô - Intégrale (d'après Gustave Flaubert, 1980, 1982, 1986), Lone Sloane, tome 4 : Chaos (2000), Delirius 2 (21012, scénario de Jacques Lob & Benjamin Legrand). Il s'agit donc de la reprise d'un personnage par de nouveaux auteurs, avec la bénédiction de son créateur encore vivant. Il est un peu difficile d'envisager cette reprise pour un lecteur ayant déjà lu une des aventures originelles, tellement elles sont façonnées par la forte personnalité de son auteur, à la fois dans le ton de la narration, à la fois par sa flamboyance visuelle démesurée. le lecteur s'attend donc à retrouver ces éléments : c'est le cas. Xavier Cazaux-Zago a repris les caractéristiques d'écriture de Philippe Druillet : des personnages qui emploient des gros mots, des pavés de texte emphatiques et lyriques, pas toujours explicites. Lone Sloane a toujours son caractère de cochon : il envoie promener ses interlocuteurs qui l'ennuie avec des insultes ordurières, et il est en colère. le scénariste fait également apparaître des personnages de précédentes aventures : Zearl le néomartien, Vuzz le fou, Légende, Kurt Kurtsteiner. Il le fait en donnant assez d'information pour qu'un nouveau lecteur sache de qui il s'agit et ce qu'il vient faire là.

Le lecteur attend également beaucoup de retrouver la démesure visuelle et barbare de Philippe Druillet, tout en sachant que c'est vain car il n'y a que Druillet qui réalise des pages de Druillet. Malgré tout, la couverture est prometteuse, avec une composition dérivative de Druillet, tout en en ayant la force. La première planche est un dessin en pleine page : une vision d'une ville avec des statues colossale et une petite tour de Babel, avec un cadre autour qui reprend des ornements typiquement Druillet, en particulier des visages extraterrestres grimaçants. On s'y croirait presque, si ce n'est la colorisation plus sophistiquée, sans cette saveur psychédélique. Dans les planches 4 & 5, le lecteur retrouve d'autres éléments spécifiquement Druillet (ses vrilles au découpage géométrique), ainsi que l'absence de silhouette humaine permettant de se projeter de trouver un point de vue humain. Au fur et à mesure des séquences, le lecteur retrouve des sensations propres à la narration visuelle de Druillet : un découpage de planche toujours changeant, avec parfois des cases en forme de disque, des cases de la hauteur de la page, un dessin en double page qui nécessite de faire faire un quart de tour à la BD pour la tenir à la verticale, des visions cyclopéennes (un gigantisme écrasant les silhouette humaines, les rendant insignifiantes), des cases en trapèzes qui s'emboîtent les unes dans les autres, des images encadrées par des têtes de soldats en train de regarder, des vrilles technologiques faisant des angles aigus agressifs et déchirants, des cases tenant de l'illustration. Malgré tout, il n'est pas très satisfaisant de considérer cette bande dessinée uniquement sous l'angle d'une histoire à la manière de Philippe Druillet parce que ça n'en est pas, sous l'angle de l'ersatz forcément moins bien.

Néanmoins, il n'est pas si simple de la considérer comme une oeuvre autonome parce qu'elle est fortement marquée par sa genèse de continuation d'une oeuvre existante. le lecteur ne peut que constater que Dimitri Avramoglou réalise des planches avec une forte personnalité graphique, pour partie héritée de Philippe Druillet (le caractère obsessionnel en moins dans le niveau de détail) dont il sait manier les idiosyncrasies graphiques avec intelligence, pour partie plus personnelle avec des traits de contour plus fins et plus réguliers, un usage du noir plus inquiétant par sa propension à infecter les surfaces attenantes, un goût réel pour concevoir des vaisseaux spatiaux aux formes originales, et une belle capacité à faire s'exprimer la tension et la rage des personnages. de temps à autre, le lecteur se dit que certaines cases manquent de décors. La plupart du temps, il est impressionné par le spectacle visuel qui s'offre à lui. de la même manière, il n'est pas si simple de faire abstraction de la parenté avec Philippe Druillet dans la manière de raconter l'histoire. L'intrigue est assez linéaire et facile à suivre : Lone Sloane, Légende et L Abbé se dirige vers la mythique Babel pour y trouver un livre qui permettre de défaire Shaan. La page de crédits précise qu'il s'agit d'une idée originale de Serge Lehman, et le lecteur peut effectivement percevoir le goût de cet auteur dans les saveurs métaphysiques du récit. Lorsque le récitatif évoque l'antique sceau de Borges, le lecteur fait également le lien avec la nouvelle La bibliothèque de Babel (1941) de Jorge Luis Borges (1899-1986), présente dans le recueil Fictions.

Xavier Cazaux-Zago fait un usage libéral des récitatifs et des personnages qui déclament des phrases empathiques et lyriques. Sous réserve qu'il ne soit pas allergique à cette forme d'expression le lecteur se rend très vite compte que ces phrases sont porteuses de plusieurs sens, et se prêtent bien à l'interprétation. Par exemple, en lisant la question prononcée par un personnage (Pourquoi qu'ils veulent toujours nous réécrire là-haut ?), le lecteur peut le lire au premier degré, mais aussi comme un écho du fait que Cazaux-Zago & Avramoglou sont en train de procéder à une réécriture de Lone Sloane, à leur façon. Cela fonction aussi avec les images : quand Shaan lâche un loup robotique pour traquer Lone Sloane, le lecteur peut y voir une forme de conte de fées déformé. Parfois cela aboutit à une touche d'humour pas forcément faite sciemment : difficile de ne pas sourire en lisant le temps des retraites est révolu, en plein débat sur la réforme des retraites. Très vite, la dimension métaphorique du récit crée une mise en abîme : les personnages ont pour objectif de trouver un ouvrage contenant le récit qui décrit comment défaire leur ennemi, et ils vont participer à son écriture, soit un questionnement sur la nature même d'une fiction et du rôle des protagonistes. La conclusion boucle d'ailleurs la boucle en faisant explicitement référence aux cycles du champion éternel (créé par Michael Moorcock) et à et son épée maudite, le porteur d'orage (traduction littérale de Stormbringer), déjà une vision cyclique des héros de fiction, un éternel recommencement.

Cette bande dessinée est pétrie d'idiosyncrasies, à commencer par celles de Philippe Druillet. Ce n'est pas du Druillet, mais le lien spirituel est présent, respectueux, et conforme à l'esprit. À bien des égards, la narration reprend des caractéristiques d'écriture de bande dessinée des années 1970, rendant la lecture différente, moins fluide, avec des récitatifs moins polis par une écriture normalisée. En cela, cette bande dessinée s'apprécie au regard de l'oeuvre de Philippe Druillet, avec la conscience d'être réalisée par des disciples et pas par le maître, sans pouvoir prétendre faire aussi bien, en particulier sur le plan graphique. D'un autre côté, il est quand même possible de l'envisager pour elle-même, comme un récit de science-fiction métaphysique, autoréflexif, sur la nature même d'un récit et sa façon de s'autoalimenter dans une littérature ayant conscience de sa propre existence, de ses prédécesseurs.
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Vertiginieux... Je ne vois pas d'autre mots pour qualifier ce one-shot, héritage de l'empire graphique de Philippe Druillet , l'un des portes-étendards de la bd SF.
Druillet fut notamment l'un des co-fondateurs de la revue Metal Hurlant avec Jean Giraud et Jean-Pierre Dionnet, les fameux Humanoides Associés. Je connaissais l'oeuvre de Druillet avant tout de réputation. Notamment pour sa noirceur.
Lone Sloane est a priori sa saga majeur de S.F. le penchant nihiliste, sombre et dévastateur d'un incal. Pour les 50 ans de glénat, Xavier Cazaux-Zago au scénario et Dimitri Avramoglou au dessin poursuivent en tout hommage le travail sur cette saga à travers un impressionnant one-shot.
Attention, c'est difficile, j'espère que vous n'êtes pas épileptique car vous allez être vraiment plongé dans un space occulte opera tout simplement dévastateur. La verticalité du vertige, la profondeur, la richesse des détails qui viennent orner certaines pages telles des cases d'orfévres, le découpage halluciné avec souvent un jeu de symétrie alarmant... C'est simple, on ne sait plus ou poser le regard dans cette cauchemardesque odyssée épique. Dimitri Avramoglou laisse libre cours à sa peinture fatale dans la droite lignée de Druillet et d'un univers de "dark sf" proprement génial.
Le scénario complexe et psychotrope à souhait de Cazaux- Zago sur une idée de Serge Lehman joue sur les origines de l'anti-héros créé par Druillet tout en y incorporant des références sur d'autres oeuvres. J'y ai reconnu un certain porteur d'une épée maudite appelé Stormbringuer.

Lone Sloane Babel est le titre de S.F baroque et halluciné de ce début d'année. Un titre qui m'a personnellement donné envie de poursuivre les voyages de Lone Sloane avec bien évidemment les oeuvres originales de Philippe Druillet.
Remarquable, je le conseille avant tout aux curieux, aux fans de l'univers de Mr.Druillet que ces nouveaux auteurs ont su si bien relancer et enfin à celles et ceux qui n'ont pas peur de se laisser porter par une épopée hallucinée sans chercher à la cerner.
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Père fondateur du légendaire magazine Métal Hurlant qui révolutionna la Bande-dessinée en en faisant un média adulte avec la postérité qu'on lui connait, Philippe Druillet a créé l'un des univers visuels les plus innovants et originaux qui soit dans les univers fantastiques du neuvième art. N'ayant jamais lu ses albums, l'initiative d'une réinvention par une jeune génération (la dernière publication de Druillet remonte à 1980!) m'a paru une bonne occasion pour monter sur le vaisseau du voyageur galactique…

La première chose qui saute aux yeux c'est l'univers graphique dantesque posé par le dessinateur, dont c'est la seconde publication BD (de même que son scénariste). Pour des débutants on peut dire que le projet, on ne peut plus casse-gueule, est maîtrisé! le principal risque était de mécontenter la horde sauvage des fanatiques de Druillet qui ne se contenteront pas de l'adoubement du Maître et décrient, chose prévisible, l'éditeur pour une démarche présentée comme commerciale. Je n'hésite jamais sur ce blog à dénoncer certaines démarches qui me semblent peu respectueuses du lecteur ou des auteurs, y compris quand l'éditeur est partenaire du blog. Pour autant, lorsque un projet artistique permet à une nouvelle génération de découvrir d'autres oeuvres, d'autres auteurs, et notamment des créateurs complexes je ne peux qu'applaudir. C'est le cas ici où sans tomber dans une pédagogie qui dénaturerait l'oeuvre inspirant, les auteurs parviennent à initier des nouveaux venus avec un véritable plaisir de lecture imaginaire et intellectuel.[...]

Lire la suite sur le blog:
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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L'histoire est tirée de l'univers de Druillet, précurseur de la BD SF dans les années 60 et unique dans son genre (à ma connaissance).
Les textes ne sont obscurément pas de mon niveau (trop intello pour moi ? Trop barré ? Trop philosophique ?) mais assurément sombre, dur. J'ai rapidement arrêté de lire pour profiter pleinement des SOMPTUEUX dessins qui donnent une force et une profondeur Grandiose (technique, imagination, mise en page).
Cet ouvrage existe aussi en édition spéciale en Noir et blanc très appréciable (n'hésitez pas à ouvrir la couverture en 2).
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Edition spéciale pour les 50 ans des Editions Glénat, avec une jaquette argentée pouvant faire office de poster au verso.
L'évènement SF de ce début d'année est sans conteste la sortie du nouvel opus de la saga Lone Sloane. Pour la première fois, elle s'affranchit de la plume de Druillet (créateur de la série en 1966) en faveur des nouveaux talents Dimitri Avramoglou et Xavier Cazaux-Zago. Ce nouveau tome est donc la dixième aventure de Sloane qui fait la part belle aux dessins sans les rentrer dans des cases étriquées. D'ailleurs le trait est nerveux et coloré. La continuité est là malgré une modernisation graphique des personnages.
La transition semble être réussie. Scénaristiquement, on replonge dans la question fétiche de Druillet : le temps. Ici, tout se répète. D'ailleurs le héros et son antagoniste ne ressucitent-ils pas? Autre sujet : l'Écume noire n'est-elle pas simplement une métaphore du réchauffement climatique et problèmes de notre société contemporaine ?
On retrouve avec plaisir des encarts concernant les planètes et personnages, sortes de piqures de rappel pour ceux qui n'auraient pas lu (ou oublié) la saga originelle… qui date d'il y a cinquante ans quand même.
Lien : https://www.sfmag.net/spip.p..
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critiques presse (1)
BDZoom
14 janvier 2020
On retrouve la folie du créateur de Lone Sloane, ses mises en pages éclatées, ses décors baroques, ses scénarios délirants… Une invitation à lire ou relire cette fabuleuse saga qui a révolutionné la bande dessinée de science-fiction
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Sertie par un jeu de forces contre nature se déchirant au creux de l'antique sceau de Borges, Babel, planète hermétique et monde-mémoire, renvoie au visage des étoiles, leur vacillement de plus en plus inquiétant. Un diamant pur et sans relief, prisonnier d'un écrin d'éternité. Projet inconcevable digne des pires démiurges, conçue en des temps d'avant le temps afin d'accueillir en son sein l'infinité incompressible de tous les savoirs qui furent, sont ou seront produits, la métathèque arpent le vide, remontant aussi loin que l'emportent les éons. Tout ce qui fut dit, l'est ou le sera encore est à Babel. Tout ce qui fut écrit, observé, inventé ou pensé, ainsi que son contraire, chaque rêve que l'imagination alimente, chaque idée ou question qui puissent frapper un jour aux portes de la conscience, somme définitive de figures ou de formes, consignées dans les vastes enchevêtrements de registres insondables, qui innervent interminablement les rayons du livre-monde, Babel ou le paradoxe absolu : un espace clos et déterminé, capables de contenir à lui tout seul les imprévisibles extensions d'un univers infini. Mais la curiosité a son prix et Babel en est le piège. Ainsi chaque rangée de la bibliothèque est-elle un sépulcre dangereux, qui conserve nécessairement en son ombre la terrifiante réfutation de votre propre existence…
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Il était une fois en 1964, un jeune homme de 19 ans qui s'ennuyait ferme dans une caserne. Pour tuer cet ennui, il créa un personnage épris de liberté. Ce dont ce garçon rêvait pour lui-même. Ainsi naquit Lone Sloane. Depuis lors les deux ont grandi, traversant les orages et les bonheurs. Le destin a fait qu'ils existent aujourd'hui encore, après tant de temps. Le garçon ayant grandi décida un jour de confier son héros, devenu indépendant, à de nouveaux artistes pour accomplir son destin. L'ancien jeune homme connu alors l'immense plaisir de voir que son choix était le bon. Transmettre, offrir à des talents nouveaux, la définition même de la création. Générosité et confiance. Immense plaisir aussi de voir s'accomplir et naître ce passage avec admiration et respect. Cette continuité d'une légende est là sous vos yeux. Merci à ces deux voyageurs. - Philippe Druillet
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Solomon IV, le roi-ours, ou l'itinéraire improbable d'un petit serf sorti à la force du poing des bas-fonds d'une obscure lune minière. Mercenaire, seigneur de guerre et pour finir régicide au cœur d'un système arriéré où seuls le fondamentalisme et l'ignorance permettaient d'accepter une vie de misère. Adulé tel un dieu par des hordes d'enfants -soldats et de demi-hommes, tous gavés de drogues hallucinogènes, celui qui hier encore n'était qu'un instrument dans les intrigues intestines de l'empire, semble aujourd'hui s'être trop abreuvé de sa propre propagande, s'aveuglant lui-même du mensonge de sa soi-disante divinité.
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Le collectif vous salue, dignitaires de Kazhann. J'en serai la parole et le visage, dépêché parmi vous pour m'entretenir d'urgence avec les esthètes pontifes de ce monde. Amenez-moi vos maîtres. Amenez-moi les barons bleus. J'ai à leur parler de Shaan.
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On n'est pas des animaux. On n'est pas fait seulement pour souffrir et mourir. Pourquoi qu'ils veulent toujours nous réécrire là-haut ?
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Babel ( Avramoglou Cazaux-Zago Druillet )
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