Betty Boob

C'est l'histoire d'une femme qui a vécu le drame du cancer, avec l'ablation d'un sein. Ce sujet grave et angoissant est ici traité avec gaieté et optimisme. le texte est réduit au minimum, comme dans les vieux film muet, le graphisme est traité dans une ambiance d'affiches des années folles, dynamique, avec une gamme de couleur limitée, un traitement imitant la sérigraphie. L'optimisme de récit n'évite pas les dérive fleur bleue de l'intrigue, mais celle-ci est assez secondaire, ce qui en ressort plutôt, c'est cette joie de vivre qui prend le dessus, c'est avant tout un beau livre d'images, un livre “feel good”, un livre d'ambiance, un livre contre la morosité et l'apitoiement sur soi un livre où le graphisme fait encore plus d'effet que l'intrigue. C'est juste une lecture qui fait du bien et c'est déjà beaucoup.

A travers cette BD quasi muette, nous suivons Betty, une jeune femme qui a perdu un sein suite à un cancer.
Avec elle, nous traversons diverses étapes parfaitement mises en scène : le rejet, la peur, les regrets, le chagrin...mais aussi l'acceptation, la fierté, la reconstruction.
C'est sensible, c'est riche et c'est beau.
Loin de ressembler à une BD médicale, nous sommes ici plongés dans un univers fantasmagorique, poétique, burlesque et symbolique parfaitement dosé.
Les personnages sont attachants et très réussis.
L'absence de dialogues permet de se focaliser sur l'histoire et le ressenti de chacun.
Le dessin est très bon, avec un trait très dynamique et tendre.
La mise en couleurs et très belle également.
Une vraie réussite.

Comme le phénix sur la couverture, Betty Boob conte une renaissance après un cancer du sein et une mastectomie. C'est un album splendide, débordant d'énergie et d'optimisme.

Une bd muette, quasiment sans paroles, quelques mots de dialogues tracés sur une double page noire créant des chapitres, comme dans les films muets d'époque. Et ça fonctionne du tonnerre ! Tout passe dans le trait et les expressions, le rythme des séquences, les couleurs. Les visages se déforment et grimacent, mimant la détresse, la colère ou la rage mieux qu'un long discours.

Véronique Cazot et Julie Rocheleau traitent ce sujet sensible et souvent éludé avec originalité et naturel. Betty Boob mêle fantaisie, humour, énergie et tendresse. J'ai lu ce roman graphique d'une traite, vraiment. Puis je l'ai repris au début, plus calmement, pour savourer les planches une à une. Quel beau travail, quel talent ! A cette deuxième lecture d'ailleurs m'a sauté aux yeux la pleine dimension de l'ensemble, un message fort pour le droit des femmes à disposer d'elles-mêmes.

Betty Boob a reçu le prix Bd Fnac 2018. A découvrir !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..

La 4ème de couverture résume très bien cette BD :"Elle a perdu son sein gauche, son job et son mec. Elle ne le sait pas encore, mais c'est le meilleur jour de sa vie." Il y a très peu de texte, tout passe par le dessin et les couleurs vives. Betty a un cancer du sein, son job oblige à avoir une poitrine parfaite et son mec n'arrive pas à la regarder et encore moins à la toucher depuis l'ablation de son sein gauche. Tout va changer pour Betty quand elle croise la route du cabaret L'Oiseau de nuit.
C'est une BD lumineuse, rythmée et joyeuse malgré la thématique.

Élizabeth est bien dans sa peau, dans son couple et dans son boulot. Sauf que victime du cancer, Elizabeth va perdre un sein, et toute sa vie va s'en trouver chamboulée. En rencontrant une troupe burlesque, voici que démarre sa métamorphose en l'irrésistible Betty Boob, qui transforme sa différence en atout.
Un roman graphique rafraîchissant ! Quasi muet, voici une explosion de créativité graphique pour traiter le thème difficile du cancer du sein et de la mastectomie.

Autour d'un sujet aussi grave que le cancer du sein, les autrices ont pris le parti d'en raconter l'après, une nouvelle vie sans un sein, symbole de féminité et partie intégrante de nos corps quelle qu'en soit la taille. Une histoire de reconstruction plutôt que de destruction, faire face à une société aux préjugés omniprésents même quand certains cherchent à cacher leurs sentiments, après avoir affronté la maladie il faut affronter le regard des gens, s'accepter et se faire accepter tout simplement pour avoir la paix et enfin vivre sa vie sans dépendre des autres.

C'est une BD sans paroles, racontée à la façon d'un film muet avec des symboles gros comme des éléphants et des expressions exagérées qui rendent l'histoire burlesque mais attachante. J'ai été très surprise par l'humour dès les premières pages là où je m'attendais à une situation grave ou plutôt traitée comme telle, ce fut une surprise tout le long pour de multiples raisons et je ne peux que conseiller cette lecture aux images si proches de Betty Boop et des vieux dessins animés Disney en noir et blanc.

Peu de mots et pourtant tant de choses sont dites.
Elisabeth est atteinte dans son corps, sa dignité, son image, son intégrité, brisée par le regard des autres, brisée par son propre regard. Elle n'est plus femme. Les démons la poursuivent : ces cheveux qui s'envolent, ce sein qu'elle recherche, ces nuits blanches, la douleur. Tout est si sombre, comme ces quelques mots sur les pages noires.
Onirique et fantasque, ce roman graphique résolument optimiste, séduit par cette reconstruction qui s'opère peu à peu, cet hymne à la vie, cette acceptation du corps aux courbes modifiées, par la rencontre de personnages « extra-ordinaires », décalés, hors norme, aux marges de la société, qui sauront regarder et aimer au-delà des apparences. Une leçon de vie à la fois touchante et instructive, qui bouscule les clichés éculés de la femme parfaite pour valoriser la différence choisie ou subie. Les émotions sont fortes, parfaitement retranscrites, dans le rythme effréné des pages qui se tournent, de la musique que l'on sent vibrer au bout des doigts, des sourires qui se dessinent, des couleurs qui chatoient, des bulles qui pétillent. Betty nous transporte dans les épreuves dont elle sort victorieuse malgré les coups durs, les abandons, les jugements, la solitude. C'est toute sa force qu'elle nous insuffle sous les plumes et les couleurs, dans ce monde incroyable empli d'énergie et de sens.
Un roman graphique de qualité qui embarque, du noir à la couleur, de la tristesse à la joie, sans concession, la vie rivée aux tripes.

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C'est tendre, poétique, vivifiant et cela se passe de paroles (sauf pour une chanson !) La reconstruction, grâce à une troupe d'artistes haute en couleur, du personnage principal après son ablation du sein gauche suite à un cancer est racontée de manière très sensible, avec des dessins qui respirent la vie, les sentiments, les sensations. L'histoire alternent des scènes tour à tour émouvantes, drôles, oniriques. Adopter cette liberté de ton pour traiter d'un sujet grave pouvait être quelque peu périlleux mais tout fonctionne bien, l'équilibre est juste jusqu'au bout.

Un roman graphique sans mot !
Ou 180 pages de BD sans bulle.
C'est un retour aux sources comme le cinéma muet se passait de parole. le récit étant porté uniquement par le visuel.
Vero Cazot et Julie Rocheleau n'ont pas eu la béquille du texte.
Le dessin se doit d'être pertinent, et là, il l'est vraiment.
Les planches sont flamboyantes avec une liberté jouissive de mise en page.
D'un rendu graphique léger, le trait de Julie Rocheleau fait dans le sensible.
Cet album me renvoie a la phrase éculée de Bonaparte « Un bon croquis vaut mieux qu'un long discours ».
Un texte est une association de signes ou lettres qui génère un concept dont le lecteur doit se faire une représentation.
Ce décodage mobilise nos pauvres connexions intellectuelles.
En revanche, l'oeil décode le visuel immédiatement.
Cette différence fait que Betty Boob, sans filtre, envoie une belle énergie communicative.

Après les bonnes critiques que j'en ai vues, j'ai voulu découvrir à mon tour ce roman graphique.

Il a la particularité d'être dénué de dialogues, quelques bribes de phrases, de chansons ou encore des onomatopées parsèment les pages.

Elisabeth a un cancer du sein et subit une ablation du sein gauche. Elle ne se sent plus femme, elle a honte et elle ne peut même pas compter sur son compagnon qui a peur d'elle et tient ses distances.
Sa patronne la vire parce qu'elle ne veut pas se permettre de garder une employée à un sein dans un magasin de luxe.
Et en plus de ça, la perruque d'Elisabeth n'en fait qu'à sa tête et lui fait des misères...

Tout va pour ainsi dire très mal dans la nouvelle vie d'Elisabeth, jusqu'à ce qu'elle tombe par hasard dans un cabaret. Là, elle va découvrir une multitude de personnalités qui ne rentrent pas dans les cases normées de la société. Elle va se faire des amis qui l'acceptent telle qu'elle est et qui vont lui rendre confiance en elle.
Ce n'est pas un processus instantané, certes, mais à eux tous, et avec l'engouement du public, elle va se reconstruire et s'épanouir.

Ça se lit très vite, mais j'ai essayé de déguster les pages.
Le dessin est assez particulier, certains éléments et certains passages ne sont que fiction et symbolisme (par exemple Elisabeth se baladant partout avec son sein amputé emballé dans un paquet cadeau, des cambrioleuses de faux seins, etc...), ce qui rajoute de la bizarrerie au style graphique.
Je n'étais pas complètement à l'aise avec ce style mêlant absurde et réel. J'ai trouvé que ça desservait le but de transmettre un message fort dans le sens où ça amenuisait l'identification des lecteurs aux personnages.

C'était une bonne lecture, mais je reste un peu déçue parce que je m'attendais à autre chose...