Sous la belle peau ocre de Verdier se cache un petit livre magnifique. un texte qui ne se lit pas aisément, qui n'enchaîne pas le récit que l'on imagine aux premiers mots, mais qui de façon magistrale, trace le chemin où se retrouvent l'être, le sujet, le langage et le discours.
Paul Celan est l'un des grands auteurs de la confrontation à la barbarie : quels mots après Auschwitz? Dans ce texte qui emmène le Juif dans la montagne, sur les pas du Lenz de Büchner (que je m'empresse de lire...), il reconstitue la langue et la poésie autour de l'être disparu. Des langues allemandes de différents degrés, des ILS qui deviennent peu à peu JE-TU, il semble retisser une unité et une langue abîmée.
Le commentaire de
Stéphane Mosès en fin de livre est sans doute nécessaire à une lecture sensible de ce texte. Mais qu'importe. Cet
entretien dans la montagne est à la fois mystère et révélation.
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