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Critique de colimasson


Si Paul Celan a dragué les femmes comme il taquine la muse Poésie d'un doigt habile, parions qu'il récolta surtout un panier de platoniques. Certes le verbe est beau, l'idée élevée, l'amour infini, mais je préfère Cioran qui recommandait de creuser profondément au fin fond des tripes de ce que l'on aime et de cracher vers les astres : « tu seras plus proche de leur grandeur qu'en les contemplant avec bienséance et dignité ».


P.S. : Il semblerait que le Méridien et d'autres poèmes de Paul Celan soient le résultat d'une lecture de la pensée d'Heidegger, elle-même inspirée de la lecture des poèmes d'Hölderlin. On s'arrête là pour le jeu des inspirations mais on se souviendra peut-être alors que si tentative de communication il y eut, celle-ci s'est soldée par l'échec avéré de la rencontre entre Paul Celan et Martin Heidegger en 1967. Comme le dit Philippe Lacoue-Labarthe : déception d'un mot qui n'a pas été prononcé, du mot qu'attendait toute la poésie de Paul Celan, Martin Heidegger était-il capable de dire « pardon » ?
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