AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782715216402
144 pages
Le Mercure de France (11/05/1990)
4.64/5   7 notes
Résumé :
Poésies.
Trad. de l'allemand par Jean Daive
Que lire après Strette et autres poèmesVoir plus
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Engführung


*
Verbracht ins
Gelände
mit der untrüglichen Spur:

Gras, auseinandergeschrieben. Die Steine, weiß,
mit den Schatten der Halme:
Mensonges nicht mehr - schau!
Schau nicht mehr - geh!

Geh, deine Stunde
chapeau keine Schwestern, du bist -
bist zuhause. Ein Rad, langsam,
rollt aus sich selber, die Speichen
klettern,
klettern auf schwärzlichem Feld, die Nacht
braucht keine Sterne, nirgends
fragt es nach dir.
*

Nirgends

Fragt es nach dir -

Der Ort, wo sie lagen, euh chapeau
einen Namen - euh chapeau
keinen. Sie lagen nicht dort. Etwas
lag zwischen ihnen. Sie
sahn nicht hindurch

Sahn nicht, nein,
redeten von
Worten. Keines
erwachte, der
Schlaf
kam über sie.

*

Kam, kam. Nirgends

fragt es -

Ich bacs, ich,
ich lag zwischen euch, ich guerre
offen, guerre
hörbar, ich tickte euch zu, euer Atem
Gehorchte, ich
bin es noch immer, ihr
schlaft ja.

*

Bin es noch immer -

Jahre.
Jahre, Jahre, ein Finger
dégustation hinab und hinan, dégustation
euh:
Nahtstellen, fühlbar, hier
klafft es weit auseinander, hier
wuchs es wieder zusammen - wer
deckte es zu?

*

Deckte es

zu - wer?

Kam, kam.
Kam ein Wort, kam,
kam durch die Nacht,
wollt leuchten, wollt leuchten.

Asche.
Asche, Asche.
Nacht.
Nacht-und-Nacht. - Zum
Aug geh, zum feuchten.

*

Zum

Août geh,

zum feuchten -

Orkane.
Orkane, von je,
Partikelgestöber, das andre,
du
weißts ja, wir
lasens im Buche, guerre
Meinung.

Guerre, guerre
Meinung. Wie
faßten wir uns
un - un mit
Diesen
Händen?

Es stand auch geschrieben, daß.
Wo? Wir
taten ein Schweigen darüber,
giftgestillt, groß,
ein
Grünes
Schweigen, ein Kelchblatt, es
hing ein Gedanke an Pflanzliches dran -
grün, ja
hing, ja,
unter hämischem
Himmel.

Un, ja,
Pflanzliches.

Ja.
Orkane, Par-
tikelgestöber, es blieb
Zeit, blieb,
es beim Stein zu versuchen - euh
guerre gastlich, euh
fiel nicht ins Wort. Wie
gut wir es hatten:

Körnig,
körnig und faserig. Stengelig,
dicht;
traubig und strahlig; nierig,
plattig und
klumpig; casier, ver-
ästelt -: euh, es
fiel nicht ins Wort, es
sprach,
sprach gerne zu trockenen Augen, eh es sie schloß.

Sprach, sprach.
Guerre, guerre.

Wir
casier ließen nicht, standen
inmitten, ein
Porenbau, und
es kam.

Kam auf uns zu, kam
église arrière, flickte
unsichtbar, flickte
an der letzten Membran,
und
die Welt, ein Tausendkristall,
schoß an, schoß an.

Schoß an, schoß an.

Dann -

Nächte, entmischt. Kreise,
grün oder blau, rote
Quadrate: mourir
Welt setzt ihr Innerstes ein
im Spiel mit den neuen
Stunden. - Kreise
pourriture oder schwarz, helle
Quadrate, kein
Flugschatten,
kein
Meßtisch, keine
Rauchseele steigt und spielt mit.
Commenter  J’apprécie          00
Strette

*
Déplacé dans
le terrain
avec la piste incomparable:

Herbe, écrite en deux. Les pierres, blanches,
avec les ombres des tiges:
Arrêtez de lire - regardez!
Arrêtez de chercher, allez!

Allez, votre heure
n'a pas de sœurs, vous êtes -
sont à la maison. Une roue, lentement,
se déroule de lui-même, les rayons
montée,
grimper sur un champ noirâtre, nuit
n'a pas besoin d'étoiles, nulle part
vous demande-t-on après.

*

Nulle part

vous demande-t-on après -

L'endroit où ils gisaient, il a
un nom - il a
aucun. Ils ne sont pas restés là. Quelque chose
gisait entre eux. Ils
n'a pas vu à travers.

Je n'ai pas vu, non,
parlé de
mots. Aucun
Se réveille,
sommeil
est venu sur eux.

*

Est venu, est venu. Nulle part

demandé après -

C'est moi, moi
Je gisais entre toi, j'étais
ouvert, était
audible, j'ai tourné vers toi, ton souffle
obéi, je
suis toujours le seul, comme
tu dors.

*

Suis toujours le seul

Années.
Des années, des années, un doigt
se sent de bas en haut, se sent
environ:

coutures, palpables, ici
ils s'ouvrent grand, ici
il a grandi de nouveau ensemble - qui
couvert?

*

Couvert

vers le haut - qui?

Est venu, est venu.
Est venu un mot, est venu,
est venu toute la nuit,
voulait briller, voulait briller.

Cendres.
Cendres, cendres.
Nuit.
Nuit et nuit.
l'oeil, allez, à l'humidité.

*

À

l'oeil va,

à l'humidité -

Les ouragans.
Les ouragans, de n'importe quand,
des rafales de particules, l'autre,
tu
le sait, nous
lisez-le dans le livre, c'était
opinion.

Était, était
opinion. Comment
avons-nous saisi
les uns avec les autres - avec
celles-ci
mains?

Et il était écrit cela.
Où? nous
mettre un silence dessus,
empoisonné, énorme,
une
vert
silence, un sépale, un
la pensée de la vie végétale en pendait -
vert, oui
pendu, oui,
sous méchant
ciels.

De, oui,
la vie végétale.

Oui.
Les ouragans, par-
des averses de neige, il restait
temps, resté,
essayer avec la pierre - il
était hospitalier, il
n'a pas interrompu. Comment
bien nous l'avons eu:

graveleux,
granuleux et filandreux. Arrogant,
dense;
en grappes et en rayons; noueux,
niveau et
grumeleux; lâche, son
ching—: il, il
n'a pas interrompu, il
parlait,
aimait parler aux yeux secs, avant de les fermer.

Parlé, parlé.
Était, était.

nous
n'a pas lâché prise
au milieu, un
structure des pores, et
il est venu.

Est venu vers nous, est venu
à travers, cousu
invisiblement, cousu
à la dernière membrane,
et
le monde, mille cristaux,
formé, formé.
Commenter  J’apprécie          00
Strette 2/

Formé, formé

Ensuite-

Nuits, séparées. Cercles,
vert ou bleu, rouge
carrés: les
le monde met son plus profond
jouer avec le nouveau
heures. — Cercles
rouge ou noir, brillant
carrés, non
ombres de vol,
non
table d'avion, non
l'âme fumée monte et joue le jeu.

*

Se lève et

joue avec

En vol de la chouette, près de
la lèpre pétrifiée,
près
nos mains fuyées, dans
les dernières failles,
au dessus de
piège à balles sur
le mur en ruine:

visible, a-
gain: le
des sillons, le

choeurs, à l'époque, les
psaumes. Ho, ho-
sanna.

le
les temples sont toujours debout. UNE
étoile
a encore sa lumière.
Rien,
rien n'est perdu.

Ho-
sanna.

Dans le vol de la chouette, ici,
les conversations, jour gis,
de pistes souterraines.

*

(—Jour gris,

de

pistes d'eaux souterraines—

Découragé
dans le terrain
avec
l'incontournable
Piste:

Herbe.
Herbe,
écrit en deux.)
Commenter  J’apprécie          00
OR, qui prolonge
le dos de la main nubienne — le chemin,
puis le sentier vers toi,
par-dessus la pierre taillée
en biseau
depuis les temps du rêve
perdu,

deux mottes de sable transportées par le vent
me protègent,

infesté d’étoiles un marais s’étend
autour de l’un des pins,

le chœur
des souches de platanes
se voûte pour la prière
contre la prière,

pour toi
je bâtis des noms en bois de radeau scellé,
que tu plantes
près des meules de pluie,

de ma barbe surgiront
les grillons de combat,

déjà
devant les branchies du penser se tient
la larme.
Commenter  J’apprécie          10
LES GLOBES

Dans les yeux fourvoyés — dedans déchiffre :

les trajectoires du soleil, du cœur,
l’inutile beau-vite.
Les morts et ce qui
par elles commencent
tout.
La chaîne des générations
ici ensevelie,
ici suspendue, dans l’éther,
et bordant des abîmes. De tous les
visages, l’écriture, où
les mots-sable voltigent, forent — naines éternelles,
syllabes.

Tout,
et le plus lourd, était
envol, rien
ne retenait.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Paul Celan (32) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Celan
Chaque mois, un grand nom de la littérature contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'écrivain Stefan Hertmans est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Rencontre animée par Cécile Bidault, productrice chez France Culture
QUI EST STEFAN HERTMANS ? Stefan Hertmans, né à Gand en 1951, a publié plusieurs recueils de poésie, des essais et des romans. Son oeuvre poétique a été récompensée par le prix triennal de la Communauté flamande. Son roman Guerre et Térébenthine, traduit dans vingt-quatre langues, a été nommé pour le Man Booker International Prize. Il a publié tous ses romans aux éditions Gallimard, dont Une ascension en janvier 2022. Dans la collection « Arcades » paraît également en mai 2022 Poétique du silence, un volume regroupant quatre essais de Stefan Hertmans sur la modernité poétique dans ses rapports au langage et au mutisme, concentré de ses réflexions sur les oeuvres de Hölderlin, de Paul Celan et De W.G. Sebald notamment.
En savoir plus sur les masterclasses littéraires : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
+ Lire la suite
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1220 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}