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sur 590 notes
Carnaval et Nouvelle-Orléans, à priori de quoi prendre du bon temps sur de la bonne musique.
N'était ce sale type jouant solo une partition qui laisse régulièrement une pauvre victime sur le carreau, tout serait parfait dans le meilleur des mondes. Malgré la présence de cartes de tarot signant chaque nouveau méfait, la piste d'une vieille cartomancienne aigrie a très rapidement été abandonnée. Les jours passent, les cadavres se succèdent à un rythme effréné et la date fatidique de cet événement majeur qui approche à grands pas, promesse d'une nouvelle moisson de martyrs de la part du tueur.
Pourtant, ce ne sont pas les limiers lancés à ses trousses qui manquent, jugez plutôt. Deux jeunes apprentis détectives, un journaleux, un ancien flic ripoux et un autre qui lave visiblement plus blanc que blanc mais rien n'y fait, le tueur court toujours et de plus en plus vite...

En se basant sur des faits réels survenus à la Nouvelle-Orléans en 1919, Ray Celestin signe ici un premier roman, certes imparfait, mais assez accrocheur pour faire mentir une quatrième de couv' le comparant à L'Aliéniste de Caleb Carr que j'avais trouvé particulièrement chiant.
Point fort, une multiplicité de personnages plutôt bien torchés et suffisamment hétéroclite pour régénérer l'intérêt du lecteur.
Point faible, une multiplicité de personnages qui aurait tendance à casser le rythme du récit et ce malgré la brièveté des chapitres qui s'enchainent à la vitesse des nouveaux rapports d'autopsie.
Autre élément incontournable de cette délicieuse romance, une Nouvelle-Orléans jazzy particulièrement bien décrite en ces temps obscurs de discrimination raciale.
Le ton est résolument offensif et l'on sent l'auteur motivé pour aller chercher trois points à l'extérieur.
La partie est belle à défaut d'être anthologique.
Suffisamment enlevée pour susciter l'envie d'assister au match retour, le lecteur en ressort avec la satisfaction d'avoir assisté, allez savoir, à la possible naissance d'un tout grand.
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La Nouvelle-Orléans, mai 1919. John Riley, journaliste du New Orleans Times-Picayune, ouvre ce matin-là le courrier des lecteurs. le plus souvent hargneux qui se plaignent de tout. D'autres se targuent d'avoir aperçu le Tueur à la hache. Une enveloppe fine comme du papier de riz attire son attention. Depuis Les Enfers, le Tueur à la hache lui a adressé un courrier dans lequel il avertit la population qu'il repassera à La Nouvelle-Orléans le mardi suivant...
Mars 1919. le lieutenant-détective Michael Talbot se rend sur les lieux d'un crime. Un couple d'épiciers italien a été retrouvé chez lui sauvagement massacré par le Tueur à la hache. Deux cartes de tarot dans la tête. Un message de ce dernier désignant le nom de sa prochaine victime.
Au même moment, au nord de la ville, Luca D'Andrea, ancien flic, mentor de Talbot qui n'a pas hésité à le balancer, sort de prison. Riley est là pour l'accueillir et semble l'informer des crimes perpétués dans la communauté italienne. Luca n'en a que faire et veut recommencer une nouvelle vie. Pourtant, la première chose qu'il fait est d'aller retrouver Don Carlo, le patron de la mafia.
La jeune Ida, elle, travaille dans un cabinet de détectives. Intriguée par l'affaire du Tueur à la hache, elle décide de mener sa propre enquête. Elle demande à son ami, Lewis, de l'aider.
C'est dans un climat de méfiance et de panique que chacun va tenter d'identifier ce tueur...

Bienvenue à La Nouvelle-Orléans, dans cet état des Etats-Unis, la Louisiane, ancienne colonie française... Nous voici plongés dans cette ville marécageuse aux rues grouillantes de passants, de vendeurs ambulants de trams et de carrioles et aux innombrables parfums. L'on est embarqué dans cette chasse au Tueur à la hache suivant, à tour de rôle, les progressions de chaque protagoniste. Au delà de l'intrigue policière intrigante, c'est toute une ville qui nous est décrite avec ses demeures inachevées ou ses maisons closes, ses quartiers, de Little Italy à Storyville, ou encore sa population hétéroclite, de la communauté noire subissant encore la ségrégation raciale, aux Italiens qui semblent régner sur la ville. Ray Celestin nous baigne dans une ambiance particulière de ces années folles, entre musique jazz et sorcellerie. Les personnages sont tous attachants et fort intéressants, du flic intègre obligé de cacher sa femme noire à la jeune détective, Ida, aux origines indéfinissables en passant par le fameux Louis Amstrong. S'inspirant d'une histoire vraie, l'auteur nous offre un polar profond brillamment construit et documenté.

Carnaval sur des rythmes de jazz...
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Premier tome d'une quadrilogie policière qui propose de revisiter l'histoire du jazz et de la mafia à travers quatre villes (une pour chaque roman) et quelques personnages récurrents.
On est en 1919, à La Nouvelle-Orléans, et un tueur fou terrorise la ville, son surnom est déjà tout un programme : le tueur à la hache … Signe particulier ? Il laisse des cartes de tarot sur les lieux des crimes.
La police est perplexe : le meurtrier est-il de la communauté noire? S'agit-il de règlements de compte entre mafieux maquillés en rite vaudou ? le tueur est-il seul ?
Autant de mystères et autant de pistes, mais ne vous inquiétez pas, ils sont nombreux sur le coup...Et des personnages haut en couleur et riches de mille secrets …
A commencer par l'inspecteur Talbot qui vit dangereusement puisqu'étant blanc , il est marié avec une jeune femme noire et a donc des enfants métis dans une époque et une ville où cela est très mal vu.
Il est secondé par un adjoint directement débarqué d'Irlande, un petit jeune qu'il prend sous son aile .
Face à lui, son ancien mentor , un ex-inspecteur d'origine italienne qui arrive directement de la" case prison", puisque comme beaucoup de flics à cette époque , il prenait directement ses ordres de la mafia…
Ils sont talonnés par une petite jeune , hyper douée et volontaire qui pourrait bien trouver le coupable avant eux, Ida. Cette jeune fille métisse , est employée par la première agence de détective au monde , l'agence Pinkerton, comme secrétaire, mais ça ne lui plait pas. Elle se rêve enquêtrice et sera aidée par son copain d'enfance Lewis Armstrong , le musicien , qui deviendra lus tard , le grand, l'unique , Louis Armstrong.
A moins que tout ce beau monde, se fasse doubler par Riley, le journaliste fatigué. Mais je serais vous, je ne parierais pas sur lui, il est un peu trop attiré par les arrières salles tenues par les Chinois, de celles où l'on s'allonge sur des matelas défraichis pour goûter aux paradis artificiels…
Entre drogues, alcool, jazz, et bordels , la ville de la Nouvelle Orléans brille de mille destins et mille dangers .
Cette série est immensément riche, immensément documentée . Multiplicité de personnages, de petites histoires imbriquées dans la grande histoire, celle d'une ville, de la mafia, d'un ouragan, d'une inondation, et d'une vraie histoire de meurtres dont l'auteur s'est inspiré…

Pour tous ceux qui aiment les histoires de gangsters, pour tous ceux qui aiment le jazz, pour tous ceux et celles qui aiment l'histoire des Etats-Unis, cette série est parfaite et prometteuse.
Il se trouve que par erreur, j'ai lu le tome 2 avant celui-ci. Je l'ai préféré, certainement parce qu'il me parlait de ce que je connaissais mieux . Mettez le cap sur le tome 2 , vers Chicago , en compagnie d'Ida et de Michael Talbot , et revisitez la prohibition … Veuillez redresser vos tablettes et attacher vos ceintures, l'atterrissage promet d'être mouvementé puisque tout commence par un meurtre ...
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Choisir un livre sur sa couverture est toujours un pari risqué. Et c'est bien la couverture de ce "carnaval" qui m'avait attiré l'oeil, une tête de mort souriante sur un fond noir et sépia et quelques mots, la Nouvelle Orléans, le jazz, un mystérieux tueur. J'ai bien fait de me laisser tenter car le contenu est aussi réussi que le contenant.

Dans la Nouvelle Orléans de la fin des années 10, un tueur à la hache terrorise la population. Plusieurs personnages vont être amenés à mener l'enquête.

Dans sa volonté de dresser le portrait d'une ville à travers une intrigue foisonnante, touffue, aux nombreux personnages, explorant tous ses sombres aspects, "carnaval" m'a fait penser à du Ellroy et à ses noirs portraits de Los Angeles. Si Celestin est moins brillant que celui-ci, il est aussi plus humble (il faut reconnaître que l'humilité n'est pas le point fort du mad dog, mais il peut se le permettre, on est d'accord). Il y a aussi plus de gentillesse chez Ray Celestin. Là où chez Ellroy on sent une relation étrange avec Los Angeles, une relation de dépendance presque haineuse, comme s'il ne pouvait lui échapper, Celestion porte un regard très doux sur la Nouvelle Orléans.
Oh, tout n'est pas rose dans la Nouvelle Orléans de "carnaval", le racisme est ancré dans les esprits, la mafia a des accointances avec le pouvoir local, une grande part de la population vit dans la pauvreté... Et pourtant, Celestin, tout en explorant les côtés obscurs de la ville, garde un regard presque émerveillé pour celle-ci. Car la Nouvelle Orléans a une âme. Son âme, c'est ce mélange de cultures qui imprègne la cuisine, la langue, la façon de vivre. Son âme, c'est son côté rebelle qui lui a toujours valu d'être une ville à part, pas tout à fait complètement américaine. Son âme, c'est surtout sa musique. le jazz est partout et tout le temps, des clubs aux enterrements, jusque dans une lettre écrite par le tueur. Ici, tout commence et tout finit en musique. le jazz habite la Nouvelle Orléans. le jazz est la Nouvelle Orléans.

Cette tendresse de l'auteur pour la ville se retrouve dans le traitement des personnages. Dans un roman chorale, la caractérisation des personnages est essentielle. Celestin réussit parfaitement à créer une galerie d'hommes et de femmes inoubliables. Que ce soit Michael, le flic intègre ayant une vie secrète ; Ida, la jeune métisse opiniâtre employée chez Pinkerton ; Lewis (Louis) Armstrong qui va, avant de devenir le génie que l'on sait, l'aider dans son enquête armé de son courage et de son coeur ; Luca, l'ex-flic pourri tout juste sorti de prison, brisé ; Simone, mystérieuse créole vivant dans les marais, soignant les corps et les âmes... Tous sont très bien campés, terriblement attachants. Les quitter lorsqu'on referme le livre est un déchirement.
Les personnages secondaires ne sont pas en reste. Effrayants, révoltants ou émouvants, ils complètent joliment le tableau.

Quant à l'intrigue, elle est admirablement bien menée. Très dense, mais toujours claire dans ses développements, elle avance sur un rythme trépidant, offrant surprises et émotions.

"Carnaval" est un gros gros coup de coeur. J'ai été emportée par son efficacité et son humanité.
Et dire que c'est un premier roman !

Challenge Musique 4
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Les amateurs d'hémoglobine qui ont suivi la série American Horror Story se souviennent sans doute de la saison 3, Coven, qui revisitait tous les mythes louisianais, de Marie Laveau au Baron Samedi. Parmi les tueurs en maraude dans cette bonne vieille Nouvelle-Orleans, il y avait l'Homme à la hache, l'excellent Danny Huston, qui promettait de ne pas découper ceux qui écouteraient du jazz à l'intérieur de leur maison. Cet assassin en série qui fit passer de vie à trépas 12 victimes, la plupart d'origine italo-américaine, entre 1918 et 1919, ne fit plus entendre parler de lui après le mois d'octobre 1919, mais laissa à la postérité un souvenir glaçant et une chanson en son honneur, "The Mysterious Axeman's Jazz".
Barbara Hambly avait fait revivre la sanglante Delphine Lalaurie dans une des enquêtes de son personnage Benjamin Janvier. Ray Célestin dans Carnaval, donne une identité et des mobiles à l'Homme à la hache.
En plus d'une balade dans la Nouvelle-Orléans d'après-guerre, l'auteur nous offre une intrigue bien construite, et des personnages intéressants, issus des différentes communautés. Parmi ceux qui, pour des motifs personnels, traquent The Axeman, il y a Louis Amstrong, le musicien, qui, s'il n'est pas encore la légende que l'on connait, s'apprête à signer le contrat qui lancera sa carrière.
Une énigme, le Vieux Carré, un musicien...cela vous rappelle un autre roman... et oui, il y a du David Fulmer dans ce thriller-là... Courir après le diable qui mettait en vedette le détective créole Valentin Saint-Cyr et le légendaire jazzman Buddy Bolden... Chez Celestin, la musique est toujours là, indissociable de la ville, mais la trame est plus solide, l'intrigue plus complexe. La Nouvelle-Orléans entame sa mutation, la prohibition va commencer, Storyville a été fermé, les nouveaux migrants, Irlandais et Italiens, tentent de se faire une place au milieu des créoles languissants qui regrettent la présence française et "l'an tan lontan". "Pour eux, l'histoire de la Nouvelle -Orléans n'était qu'une constante déchéance depuis l'âge d'or du régime français: une lente et vulgaire américanisation les avaient marginalisés et avait démantelé leur culture."
Carnaval est un excellent divertissement empli de nostalgie, le portrait d'une ville à l'orée d'une nouvelle ère, à conseiller à tous les amoureux de la Louisiane et des "Tales from New Orleans".







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Ce que j'ai ressenti:…Invitation sombre dans les rues de la Nouvelle-Orléans…

Tout d'abord, je tiens à dire que j'adore la couverture! Oui, j'ai un petit faible pour les têtes de mort, allez savoir pourquoi ^^Et en peu de mots, elle entre dans mon viseur : Nouvelle-Orléans, Musique, Tueur….Il n'en fallait pas plus pour m'appâter…

« J'aime beaucoup le jazz. Aussi je jure par tous les diables résidant dans les Enfers, que seront épargnés tous ceux dont la demeure dansera au rythme d'un groupe de jazz. »

Et à l'ouverture de ses pages, l'annonce que la lettre du Tueur à la hache est authentique…Ca te file un de ses frissons, déjà, avant même de commencer…

« Je ne suis pas un être humain mais un esprit et un démon venu du tréfonds bouillonnant de l'Enfer. » le Tueur à la hache.

J'ai adoré le charme de cette ville, aux multiples noms. Ville de tous les mélanges. Ville aux influences puissantes. La Nouvelle-Orléans, racontée par cet auteur est une invitation au voyage, une jolie façon de se remémorer son Histoire et ses dangers. D'autant plus sombre, qu'elle se situe dans les années où le racisme sévit grandement. Cette ville m'a toujours fascinée, on sent comme une ambiance entre superstitions et musique omniprésente, qui l'a rend presque envoutante. Autant dire que les descriptions de cet univers particulier ajoute un vrai plus à ce polar historique. Elle devient presque un personnage à part entière, tellement son influence est forte.

« La Nouvelle-Orléans est à la fois un miracle et la preuve de la ténacité de l'homme. C'est comme cela que la ville a gagné ses surnoms. »

On suit donc un trio de personnages, à la recherche d'un Tueur sanguinaire qui utilise des cartes de tarot pour signer ses crimes. Toujours à jouer sur les multiples vagues immigrantes, l'auteur réussit à brouiller les pistes évidentes, et nous donner un policier efficace mais très empreint de cette magie noire, qui effraie et soigne les maux. le Vaudou ensorcelle encore ses habitants, mais ce Tueur à la hache est une sérieuse épine dans ces jeux de pouvoirs, et tous se démènent pour trouver cet assassin sans visage…

-Tu sais, on a un proverbe en Haïti : Complot plis fort passe ouanga.
(…)
-Ca veut dire : « le complot est plus fort que la sorcellerie. »

Si vous voulez mettre les pieds dans un marécage, sentir les odeurs nauséabondes du sang et de la pauvreté, voir un peu de pays, et écoutez un peu de bonne musique endiablée, laissez vous séduire par Carnaval! Un bon petit pavé dépaysant et bourré d'ouragans maléfiques…

Ma note Plaisir de Lecture 8/10

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J'attendais beaucoup de ce livre à la couverture si bien travaillée, promesse d'une atmosphère particulière. le résumé n'est pas moins accrocheur : sur fond de crimes réels, Celestin Ray nous raconte l'histoire d'un tueur en série qui sévit à la Nouvelle-Orléans, le Tueur à la Hache. Avec le seul nom, tout est dit quant à la brutalité et la sauvagerie des crimes commis.

La Nouvelle-Orléans au début du XXe siècle c'est, à mon sens, le Bayou, le Mississippi, le Vaudou. C'est les Epices et le Marais. C'est l'ambiance festive et le jazz dans les rues. C'est le lieu de tous les vices, prostitution et drogue en tête de liste. C'est également le lieu de la Mafia sicilienne bien implantée. Mais aussi celui d'un multiculturalisme présent, source cependant de nombreuses tensions raciales, ségrégations, préjugés et racisme.
On retrouve tout cela sur fond de notre enquête. L'enquête est d'ailleurs tissée ou plutôt même déroulée, telle une pelote de laine, par les différentes narrations qui nous font voir les choses par différents bouts, différents angles. La narration est partagée entre Michael Talbot, policier à qui l'enquête est confiée, Ida Davies, jeune femme engagée dans une agence de détective et avide de faire ses preuves, secondée en cela par Lewis, musicien de Jazz talentueux et enfin Luca, ancien flic ripou, sorti fraîchement de prison et ayant des accointances avec la mafia. Si la narration est partagée en 4, c'est bien Ida et Michael les protagonistes principaux à mon sens. La fin semble, de plus, me donner raison.

Roman plein de promesses et pourtant une pointe de déception pour ma part. Je n'ai tout bonnement pas réussi à rentrer complètement dedans. La faute est peut-être mienne, avec ma rentrée des classes, j'avais moins de temps pour me laisser happer. Quoiqu'il en soit, je me suis retrouvée bien des fois perdue dans l'action. Heureusement que la fin offre un bon récapitulatif. Je ne sais si ça vient de mon manque d'attention ou si la narration est volontairement opaque. Surtout, je voulais une ambiance davantage immersive. Là encore, peut-être n'étais-ce pas le bon moment pour favoriser cette immersion. Quoiqu'il en soit, je voulais sentir les épices, entendre le jazz et l'animation des rues à la tombée de la nuit, la moiteur du climat, etc. Je n'ai rien ressenti de tout ça. J'ai également peu frissonné. Avec un thriller portant sur un tueur en série, on pourrait s'attendre à un chouïa de frisson. du halètement sur la fin cependant.

En somme, je suis partagée. Pour autant, ça reste une histoire intéressante et une partie de moi reste persuadée que ce n'était pas le bon moment pour cette lecture. L'épilogue, surtout, procure une relance bienvenue pour découvrir la suite de cette série.

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Souffrant d'une panne de lecture depuis deux mois, je n'arrivais plus à lire que deux pages maximum par jour et l'envie de lire avait disparu (moi qui dévore normalement environ deux romans par semaine). J'ai essayé plusieurs romans mais rien à faire, ils me tombaient tous des mains et puis j'ai fait une tentative avec Carnaval et me voici guérie ! J'ai dévoré ses 500 pages en quelques jours tant ce roman est passionnant.

Nous sommes plongés dans les années 1920 au coeur de la Louisiane ou un tueur en série massacre des gens à la hache. Réjouissant, n'est-ce pas ? Nous allons donc enquêter au côté de plusieurs personnages : Michael, le flic qui joue sa carrière sur cette affaire mais aussi mais en danger sa famille, Luca, flic ripoux qui sort tout juste de prison et Ida, secrétaire d'un détective privé qui rêve d'enquêter plutôt que de taper des rapports a la machine. Autour d'eux gravitent un grand nombre de personnages secondaires mais le roman est tellement bien construit que dès les premières pages, nous pouvons déjà nous y retrouver.

L'enquête est habillement menée, car comme chaque personnage enquête de son coté, chacun fait des découvertes à différent moment. On apprend donc petit à petit à démêler les fils de cette intrigue. L'ambiance du roman est vraiment dépaysante : les années 1920, la prohibition qui va bientôt toucher les États-Unis, le jazz qui commence à faire parler de lui, le racisme et la ségrégation, la mafia et la ville multiculturelle de la Nouvelle-Orléans. Bref, pour un premier tome, je suis définitivement conquise. Il me tarde maintenant de lire la suite et j'espère que l'auteur nous offrira plusieurs autres tomes à déguster sans modération.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Premier roman de Ray Celestin sous la forme d'un thriller historique prenant ancrage dans la Nouvelle-Orléans des années 1920 où corruptions, mafias, prostitutions, jazz, vaudou, ségrégation et crimes sanguinaires sont au programme avec la présence d'un serial killer au surnom des plus révélateurs : le tueur à la hache.

Dans ce roman, l'histoire met en scène plusieurs personnages qui vont mener l'enquête et arriver au même tueur, mais pas par les mêmes déductions.
D'un côté, nous avons un policier, Michael Talbot et son ancien ami, Luca d'Andrea (libéré après 8 années de prison pour corruption) vont se plonger dans une enquête centrée sur les victimes des meurtres du Tueur à la hache. de l'autre, nous avons Ida, secrétaire dans l'agence de détective Pinkerton et son ami musicien Lewis qui eux vont se retrouver à enquêter sur les instigateurs des meurtres.

Bref, dans une atmosphère jazzy, noire et parfois mystique, nos différents personnages vont évoluer, prendre des risques et pour certains le payer cher. Ajoutons que le cadre historique avec le début de la prohibition, la fin de la première guerre mondiale, la ségrégation envers les noirs apportent un support réaliste au récit qui est vraiment plaisant.

Un thriller haletant avec un GROS bémol cependant. À aucun moment, les deux enquêtes ne se rejoignent et au final, chacun des deux groupes ne possède qu'une partie de l'histoire. Seul le lecteur est au courant du lien et c'est vraiment dommage : cela aurait pu apporter un peu plus de tension au récit. (

Excellent thriller.
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Livre pioché à juten-doji pour Novembre et lu en lecture commune. Il me semble que j'avais découvert ce livre lors d'une masse critique et je l'avais ensuite rajouté à ma pal grâce aux nombreuses critiques positives présentes sur Babelio. le précédent propriétaire de mon exemplaire a laissé un marque-page aux alentours de la 40ème page, j'espère faire mieux que lui.

L'histoire commence doucement en nous présentant différents personnages : un journaliste flemmard, un enquêteur, un ancien taulard et une jeune fille voulant être détective. Mais l'auteur nous met vite dans le bain de l'environnement : La Nouvelle-Orléans en 1919 avec ses quartiers et sa ségrégation sur fond de Tueur à la mode vaudou. le style est agréable dès le départ et intrigue fortement. Par ailleurs, la Nouvelle-Orléans est toute une légende à elle toute seule avec son ambiance si particulière et ses différentes ethnies qui s'y mélangent. L'auteur alterne entre ses 4 personnages pour faire avancer son histoire avec 4 points de vue différents de la situation réelle. de temps en temps, il change de personnage (et de chapitre) au moment où cela devient intéressant pour l'un d'eux. du coup, les pages défilent assez vite. En prime, nous avons des victimes que rien ne relie ainsi que des morts subsidiaires. J'adore l'ambiance créée dans ce bouquin, on suit les différents personnages avec avidité. Les indices des uns sont traduits par les autres, suivant leur propres réseaux d'indics. On a l'impression que l'histoire n'avance pas bien vite et pourtant les pages défilent jusqu'au dénouement final. L'avantage est qu'on est baladé entre les différents personnages principaux, certains reviennent plus fréquemment que d'autres, les indices sont donc variés. du fait des 4 personnages, plus j'avance dans l'histoire et plus j'ai l'impression qu'il va y avoir 4 meurtriers différents. Est-ce le cas ? Quatre avec quasi le même modus operandi et qui passeraient sous le même nom auprès de la police et du peuple ? Je m'attendais à une histoire un peu plus remuante que ça, au vu du contexte de la Nouvelle-Orléans mais j'ai quand même passé un agréable moment de lecture avec nos quatre enquêteurs. Je sens que la fin annonce le début de Mascarade, j'aurais plaisir à y retrouver sa plume. En plus, la période choisie est intéressante avec le début de la prohibition aux Usa. Je sens que cet auteur va nous faire voir du pays pile pendant cette période charnière dans l'histoire des Usa avec quelques criminels de marque. J'ai d'ailleurs appris par juten-doji que le Tueur à la hache a réellement existé et en faisant une brève recherche sur Internet, j'ai trouvé l'histoire de celui-ci. de nombreux noms réels sont donc cités par l'auteur Ray Celestin même si la fin est propre à son imagination.

Comme vous l'aurez compris, c'est une excellente découverte pour cet auteur et ce premier roman très réussi. Même si je l'aurais aimé un peu plus remuant, l'ensemble de l'histoire est passé comme une lettre à la poste et je ne me suis ennuyée à aucun moment. Petit plus, les couvertures sont toutes superbes et donnent bien le ton de l'ambiance. Encore un excellent moment de lecture en compagnie de juten-doji. Si vous êtes amateurs de thrillers rondement menés sur fond historique, je vous conseille très fortement de découvrir cet auteur et son premier roman. Dès que je peux, je m'en procure la suite.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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