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Critique de Trissotin


Ce recueil de lettres échangées entre Céline et les éditions Gallimard révèle un écrivain râleur, farceur, ordurier et pas vraiment sympathique.
Ses relations avec la maison Gallimard sont souvent tendues : insultant avec Jean Paulhan, qui finit par se fâcher, et Gaston Gallimard, qui s'en amuse, il trouvera une relation plus affectueuse et complice avec Roger Nimier, qui devient son interlocuteur privilégié à partir de 1956. On le découvre surtout obsédé par la publication de ses livres, la publicité faite autour d'eux et les revenus qu'il compte en tirer. Très sourcilleux sur la reconnaissance de son rôle d'inventeur d'une nouvelle forme de littérature, il ne reconnaît que peu de talent aux autres romanciers.
Céline s'explique également sur les accusations portées contre lui. Dans les années qui suivent la Libération, alors qu'il vit encore au Danemark, il tente de se justifier de ses prises de positions de l'avant-guerre et de l'Occupation. Il revient sur ses pamphlets antisémites en prétendant que son combat était uniquement pacifiste. Pourtant les remarques antisémites restent nombreuses sous sa plume, même des années après la guerre, qualifiant Gaston Gallimard de « pape de la Synagogue NRF, coco-pédé-gaulliste », du « ghetto NRF », voyant « les Amériques » comme « entièrement sanctionnées par Lévy-Lévy », et « La France Dominion d'Israël », il estime que Proust « n'écrit pas en français mais en  franco yiddish tarabiscoté », et que si on parle encore de lui c'est parce qu'il est juif et « hanté d ‘enculerie » .
Pas très sympathique, non.
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