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sur 9852 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
À en juger par le nombre de textes qui témoignent de la qualité de la prose de Céline je pense qu'il est légitime ici de noter deux ou trois peccadilles , et même c'est un devoir et un droit .
Je tiens à attirer l'attention de ceux qui serait tentés de prendre des vessies pour des lanternes et qui seraient portés ingénument à faire directement ou indirectement l'apologie de Céline , ou bien seulement l'apologie ségmenté de céline .

Un auteur qui n'a malheureusement rien d'ambigu , car c'était le cas se serait plus compliqué , mais au contraire , c'est désespérément simple , à pâtir du moment où on considère le tout et où on ne segmente pas cette problématique selon une approche relativiste , qui de ce fait peut se manifester sans complexe comme apologétique , ouvrant indirectement la porte aux légitimations des idées les plus noires.

Je note que les textes où Céline manifeste ses penchants pour un racisme forcené ou pour l'apologie de l'Allemagne nazie , sont moins commentés . Pourquoi ?
Et quand il le sont , ils sont approchés le plus souvent selon un angle littéraire pour constater leur moindre qualité , comme si c'était anodin !

Je trouve très curieux que l'on puisse faire l'apologie de cet écrivain sans mentionner son caractère odieux et nocif . Surtout autour d'un roman qui introniserai potentiellement l'auteur comme un humaniste mâtiné d'une fascinante misanthropie et un pacifisme notoire reposant sur l'expérience .

A ceux qui prétendraient qu'il est déplacé ici , à ce voyage au bout de la nuit , de noter ce paradoxe , je les inviterais à un autre voyage , un du type : nuit et brouillard .....

C'est le droit plus strict , de tout démocrate de rappeler ici que Céline est une figure aussi noire que la nuit la plus sombre et que l'apologie inconditionnelle de son oeuvre , sans bémols , résonne comme une inadmissible injure pour ceux qui furent les victimes de ses semblables et de ses pareils et pour les autres , morts par millions , dont les textes de Céline ont contribué à légitimer en leurs temps, l'assassinat .

Mais vous êtes bien certainement libre de relativiser cette trouble problématique et par suite d'introniser Céline comme génie de la condition humaine, lui , cet auteur qui fut parmi les plus racistes et les plus collaborationnistes qui furent jamais .

Lisez l'école des cadavres et vous constaterez que Céline était pacifiste d'une bien curieuse sorte alors qu'il s'en prenait aux juifs qui s'attiraient les foudres de Céline grand patriote , d'un Céline pourfendeur de ces ennemis de la paix , que sont les juifs de France avant-guerre et structurés en supposé lobby .
Les juifs qui voulaient , donc , utiliser la France comme un bélier contre l'Allemagne nazie , alors que les réfugiés affluaient en France et ailleurs et que l'Allemagne se lançait dans la conquête de l'Europe , que les frontières se fermaient radicalement devant ceux qui allaient mourir , dans l'indifférence des états et celle relative des peuples , et affublés de nom d'oiseaux dont Céline et sa prose est un véritable florilège ambulant .... !?

Dans L'école des cadavres par exemple , bréviaire francophone de la haine raciale , vous pourrez voir Céline faire l'apologie d'Hitler et de l'Allemagne nazie , ce qui est incontestablement la preuve d'une grande sensibilité humaine , d'un grand patriotisme , des qualités qui auront l'occasion d'ailleurs de briller avec faste , alors que la France sera occupée .

Pour conclure je laisse la parole L F Céline 1938 : " je me sent très amis d'Hitler , très proche de tous les allemands" .
Il fut un homme heureux parce que deux ans plus tard , Hitler en personne et la gestapo était à Paris pour faire le ménage dont-il rêvait ...
Quand ils partiront , il sera dans le train qui servira a évacuer le gouvernement fantoche de la france collaborationiste .

Son oeuvre doit servir bien à nous rappeler les heures les plus sombres et les plus abjectes de l'histoire contemporaine de notre pays ...
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Je ne déteste pas L. F. Céline, encore moins pour les étiquettes qu'à raison on lui colle, je n'exècre pas l'auteur qui régurgitait ses monomanies haineuses sur Desnos et Charles Cros par voie de presse collabo, imposant aujourd'hui tant de précautions à ses supporters ; non, je me désole de Céline comme je plains ceux qui mesurent la puissance des bourrasques littéraires à la brebis tondue.

Le vieux pitre névrotique de Sigmaringen déteste l'humanité, soit. Mais où est le génie littéraire ? Quelle est cette pensée autoritaire apologiste qui dénigre toute critique hétérodoxe sur l'oeuvre romanesque d'un Céline décrété définitivement génial, icône fétichisée par son style ?
L'incandescence de la prose ne fait pas seule la grandeur d'un écrivain : il y a certes la mise en forme, mais aussi le contenu de cette forme. Ainsi, on peut être styliste de haut vol et pourtant auteur d'une oeuvre sans estomac. L'écriture dissécatoire de Céline est un scalpel au service d'un contenu dépourvu d'imagination, doublé d'un ramassis de prophéties intellectuellement pitoyables : sous couvert d'une écriture inédite, stimulante, dévastatrice, inventive et culottée qui déstructure à l'époque de façon ébouriffante la langue française, la pensée célinienne demeure ridiculement vide, sinon aux ordres, or autopsier à la hache n'a jamais ranimé un mort.
Car Céline écrit avec brio, profanant à dessein le langage, instrument sacré et déterminant de l'homme, pour dénoncer à la racine la vaine condition humaine …et ensuite ? L'expressionnisme célinien charge comme une Panzer-Division, se clochardise, bajarque post-moderne, déblatère canaille, jacte prolétaire, mais même avant-gardiste, le style est-il une fin en lui-même ? Il faudrait donc aimer la littérature célinienne comme on apprécie un cadeau uniquement à son emballage ? En taisant ses obsessions de dépressif aigri ? En n'évoquant jamais les postures victimaires délirantes sous-jacentes à nombre de ses romans ? "L'amour, c'est l'infini mis à la portée des caniches et j'ai ma dignité, moi !" ou encore "La merde a de l'avenir. Vous verrez qu'un jour on en fera des discours" et "Faire confiance aux hommes c'est déjà se faire tuer un peu" est intellectuellement aussi novateur, insolent, fin et audacieux qu'un défilé au pas de l'oie de la Leibstandarte.

Le style célinien à lui seul résumerait le génie de son auteur ? La brillante verbalisation du pessimisme de Céline n'est que le tambour battant qu'on entend avant les exécutions publiques : plus il en rajoute en férocité, ironie et provocation dans son oeuvre, jusqu'à maniériser son style, plus les badauds invités par sa plume applaudissent au spectacle. Son tintamarre littéraire a séduit et bousculé, le charme polémiste perdure et assure à Céline la postérité littéraire à laquelle il aspirait. Pourtant, exceptés quelques fils spirituels qui font de la transgression intellectuelle un cliché voire un fond de commerce rive gauche, l'oeuvre romanesque de Céline n'enfante rien. Absolument rien.

Les écrits de Céline ne chamboulent pas l'âme mais farfouillent, parfois avec grande lucidité, les boyaux jusqu'à leur fin du tunnel : si le contenant est résolument neuf pour son époque, le contenu est souvent gastroentéritique, de cette coulante qu'ont les pleutres qui se rangeront un jour du côté du plus fort. Parce qu'il ne suffit pas d'avoir un style séduisant et en transes pour être actuel, il ne suffit pas d'être actuel pour être contemporain, ni d'être contemporain pour être révolutionnaire, ni d'être révolutionnaire pour être moderne, ni d'être moderne pour être visionnaire. Céline n'est rien de tout cela, il est seulement sulfureux, avec l'odeur qui accompagne le dioxyde de soufre. La pensée de Céline n'est pas rebelle, ni même amorale, elle est au mieux de sa forme dénonciatrice, au pire compromise ; sa littérature n'est jamais subversive, jamais : elle est maligne. Parce que Céline ne sert pas la littérature, c'est l'inverse. Parce que le plus important pour Céline, c'est Céline.

Ruse schizophrénique de ses fans subjugués confondant écrivain maudit avec sombre clown sans vergogne, il y aurait le Céline noir et l'autre admissible, dont la teneur serait à minorer face à la performance langagière ; or il n'y a qu'un seul Céline, recto-verso d'une même médaille idéologique. Et puis on lui doit tout de même d'être le seul intellectuel français à avoir dénoncé un mort aux occupants allemands, appelant même à sa censure : déjà taxé de "demi-quart juif" dans Bagatelles, feu Jean Racine fut déclaré (contrairement à Corneille que Céline appréciait) dramaturge apologiste de la juiverie dans une lettre de 1942 adressée au directeur de l'Institut Allemand de Paris. …Un style si décoiffant pour une pensée si indigente.

Peureux, Céline-le-petit se défroque face au décret-loi Marchandeau, sans l'once d'un début de courage pour ses convictions délirantes tartinées dans Bagatelles pour un massacre (devenu best-seller sous l'oeil bienveillant de l'occupant) ou L'École des cadavres. Trouillard encore, en juin 1944, quand il se carapate, obnubilé par une planque en Suisse, refuge qu'il trouvera finalement au Danemark toujours sous domination allemande, où il avait astucieusement placé son petit magot de bourgeois. Parce qu'il était de ces crevards qui ont craint pour leurs minuscules balloches dorées pendant cette guerre, au milieu de millions de cadavres et de cendres encore chaudes. Parce que je fais partie de ces philistins qui ne détachent pas l'oeuvre des convictions de son auteur quand l'oeuvre transpire ces convictions. Parce qu'un exercice de style n'est jamais innocent du fond qu'il recèle. Parce qu'écrire et être publié pour être lu n'est jamais, jamais anodin. Parce que je peux être éblouie par un monstre à condition qu'il soit absolu.

Céline n'a rien d'absolu ni d'ambigu. Il ne hait pas la guerre, mais les hommes qui la font, ne hait pas la pauvreté mais la médiocrité des démunis, ne hait pas la colonisation mais les petits Blancs et les Noirs, ne hait pas la finance et le bolchévisme mais les Juifs, avec le raffinement d'un Dupont-Lajoie : un concentré de haine pathologique en fusion. Céline veut être non seulement lu, reconnu mais distingué. Pourtant, parce qu'il n'a aucune hauteur de vue, il dissimulera son manque d'imagination derrière un style qu'il manipule à merveille, jusqu'à l'érosion, style ambitionnant de porter un flambeau que ses idées n'ont pas : il les espère aristocratiquement anarchistes et nihilistes, ses idées sont au final bourgeoisement obéissantes, à l'instar de la sombre révolution nationale-socialiste, cette graine traumatique semée comme Céline dans le terreau des tranchées, transmutée en utopie politique assortie d'une taxonomie du genre humain et servie par des sbires exterminateurs nazis affublés d'un appareil photo au cou, l'accessoire ultime, à l'époque, du petit-bourgeois allemand.
Alors le style talentueusement inventif et captivant cachera le vide sidéral du fond. Car Céline ne propose rien, il dénonce, Céline n'avance rien, il hait : c'est Bardamu @ pathétique.org. Son écriture n'enfante rien parce que sa pensée est plus stérile qu'un désert de pierres : une coquille vide oubliée sur une bouse, sa cerise à lui sur son gâteau.

A mille lieux de l'infécondité célinienne, je lui opposerai le talent littéraire et philosophique d'Albert Caraco dont la pensée authentiquement vénéneuse ravale l'oeuvre de Céline au rang de parc d'attraction. Nihiliste désespérant et désespéré, noir dandy somptueusement subversif et haineux, extralucide, farouchement indépendant et solitaire, pourfendeur des idéologies modernes et de l'abrutissement humain, Caraco a construit une pensée radicalement inadmissible, d'une cohérence et d'une aridité inouïes. Personne n'a mieux réussi que lui à élever son dégout pour son époque au rang de "philosophie de l'abattoir". Caraco, en grand seigneur dépressif, fracassait tout rageusement en atomisant la morale bourgeoise et les valeurs modernes, mais avec un incandescent panache : un aristocrate de la pensée qu'on adore haïr et qu'on se déteste d'admirer parce que, contrairement à la vacuité de celle de Céline, la pensée de Caraco est réellement dangereuse.

A ceux qui objecteront que Céline-Docteur-Destouches, (blessé dès 1914 lors de la première bataille d'Ypres et qui donc côtoiera peu les horreurs de 14-18 puisque inapte au combat) fera preuve d'humanité en tant que médecin des démunis, je répondrai que ce docteur Mengele des pauvres de banlieue (contre son gré d'ailleurs puisqu'il ambitionnait un cabinet dans les beaux quartiers de Paris), aussi carriériste qu'envieux, dénoncera une médecine française enjuivée, harcelant avec le sens de l'honneur qui le caractérise les docteurs juifs Menekietzwictz, puis Hogarth, chef du dispensaire de Bezons et dont Céline reprendra opportunément les fonctions une fois ce dernier déporté. Je lui reconnais au moins un formidable génie pour faire place nette en léchant le postérieur du monstre.

Car l'opportuniste Céline, en intellectuel calculateur et avisé, veillera aux intérêts de sa légende de martyr de la littérature, légende par lui construite, modérant soudainement dans ses écrits ses éructations antisémites et son ralliement nazi dès la défaite de Stalingrad actée en 1943… Quitte à faire silence post guerre sur tout ce que son oeuvre a cyniquement soutenu et racialement condamné, le national-socialisme lui ayant fourni un contenu providentiel à ce qu'il n'a jamais été capable de conceptualiser.
De tout cela, Céline conclura avec bravoure après la guerre : "tous les autres sont coupables, pas moi", en génie stylistique de la petite combine auto-défensive et des grands arrangements avec lui-même.

Auréolé de sa posture de héros intellectuel, Céline a oublié que le plus héroïque n'était pas d'être un écrivain prétendument anarchiste-nihiliste-pacifiste mais de le rester. Alors, tel un roturier futur héritier de chaire de notaire, il fera tout, à la Libération, pour sauver sa respectabilité, jusqu'aux dénis littéraires les plus mesquins et vomitifs : finalement, ses écrits outranciers ne se voulaient que comiques, a affirmé Céline (on se gondolait de rire avant de franchir les portes du Krematorium III, c'est bien connu). J'avoue que lire la trouille paranoïaque magistrale de Céline dans sa correspondance post-guerre avec ses avocats est une jouissance littéraire d'une rare intensité : le génie du style célinien s'y surpasse.

Du coup, l'oeuvre romanesque de Céline, à l'écriture si puissamment urticante et au contenu souvent transgressif mais jamais subversif, reste au fond tout à fait fréquentable : le marketing de Céline y veille, mais surtout parce que provocations et dénonciations céliniennes ne seront jamais fatal poison. N'est pas Albert Caraco qui veut.

Pourtant Céline sait être humain et touchant, comme dans ses Cahiers de prison, écrits à Copenhague dans sa cellule : quand il s'attendrit c'est sur lui-même, quand il redoute la mort c'est parce que c'est la sienne, quand il respecte les femmes c'est parce qu'il écrit à sa maîtresse, quand il se dit patriote persécuté c'est parce qu'il a la trouille d'être fusillé par les Alliés.
Je n'apprécie donc qu'une chose chez Céline : son chat Bébert. Parce que son oeuvre y compris romanesque, si stylée, n'a aucune élégance intellectuelle au sens fécond et platonicien que lui donnait Paul Dirac pour ses équations. Parce que Céline est un capitaine Haddock surclassé.

Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Il est de ces oeuvres reconnues, qu' "il faut avoir lues", qui nous tombent immédiatement des mains, que le cerveau original du lecteur ne digère pas, n'ingère même pas... c'est ce que fut Voyage au bout de la Nuit pour moi.
Le "style élliptique littéraire emprunté à l'argot", moi, je le trouve à la fois vulgaire... et artificiel : le docteur Destouches "fait peuple" uniquement pour mieux administrer au patient français qu'il veut sauver de la gangrène un "remède de cheval"... ou peut-être même pas : juste lui diagnostiquer un cancer en phase terminale, pour le plaisir de lui annoncer qu'il va crever...
On me dit qu'il a révolutionné la langue française, anarchiste créant un style plus direct, immédiat, moi cette écriture m'ennuie ; elle n'exprime qu'un nihilisme nombriliste. Certes non dépourvu d'humour, son cynisme traduit surtout un pessimisme, une profonde frustration et un dégoût général... communicatif.
J'aime pourtant assez, habituellement, la révolte ou le pastiche en littérature, mais, là, j'ai eu la même impression que Sartre et S. de Beauvoir : ils sont au service d'un "mépris haineux des petites gens". je reconnaîtrai comme seul mérite, historique, celui de montrer comment les souffrances endurées par le jeune Adolphe ou le jeune Louis dans les tranchées de 1914 expliquent en partie -sans les excuser- la haine des autres et la violence qu'ils ont exprimées par la suite.
Non, décidément, on peut très bien vivre sans avoir lu Voyage au bout de la Nuit, et je regrette presque d'avoir fini le bouquin. D'un Château l'Autre, par contre, au bout de cinquante pages, s'est mystérieusement égaré... qu'il reste là où il est.
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Au risque d'en choquer quelques uns, moi ce Bardamu, il m'a ennuyé ... ça se traîne, ça se plaint, ça voit tout en noir ...et puis ça parle, ça pense trop, tout le temps ...Alors oui bien sûr, Céline a une plume incroyable de force, de débit, de précision ...mais ça ne m'a pas suffit à rentrer dans son histoire et surtout à me laisser porter ... !!
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Je sens que je ne vais pas me faire que des amis en faisant cette critique mais l'honnêteté intellectuelle m'oblige à dire que je n'ai pas aimé "Voyage au bout de la nuit"...

Il est sans doute de bon ton de trouver ce livre génial, d'y voir un chef d'oeuvre de la littérature, l'aboutissement, ou la première oeuvre, d'un véritable écrivain visionnaire. Moi, je n'y ai vu qu'un livre qui a très mal vieilli, le style plein de "!" - "," -","- "-" ... était peut-être nouveau à l'époque mais maintenant cela fait vieillot et cela nuit grandement à la fluidité du texte. Les mots crus qui parsèment ça et là le texte, n'ajoutent rien, si ce n'est sans doute à choquer le bourgeois de l'époque (immortelle la citation "- Vas-y, qu'on lui a dit nous alors, tu nous raconteras si elle suce bien..." !).
.
L'histoire de ce pauvre Bardamu est navrante (bon, d'accord, c'est l'essence même du livre...), mais pourquoi passer 200 pages sur les horreurs de la guerre pour tout effacer d'un seul coup ? On se retrouve subitement en Afrique, où tous les aspects intéressants ne sont qu'effleurés. Même constat pour le passage en Amérique. Les personnage disparaissent aussi vite qu'ils sont apparus. Aucune profondeur dans les caractères, à part celui de l'anti-héros.

Le retour en France de ce pauvre Ferdinand est finalement est très bonne nouvelle car il inaugure la fin de cet interminable roman.

Bref, pour moi, c'était "Voyage au bout de l'ennui".
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Avouerai-je que je n'ai jamais vraiment compris le culte dont ce livre fait l'objet : il m'a profondément ennuyé et j'ai dû me forcer pour le terminer, alors même que j'étais bien décidé en l'ouvrant à mettre de côté tout ce que l'on sait de glauque sur l'auteur, afin de me faire une idée de l'oeuvre et d'elle seule ?
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Lors d'une exposition "Dali" au centre Pompidou, j'avais vu des familles venir admirer "le grand masturbateur" ! J'en avais beaucoup rit et ne m'étais guère attardé devant ces oeuvres. Les artistes du XX° nous en ont fait tellement voir que ce qui paraissait scandaleux à l'époque peut paraître bien ennuyeux aujourd'hui.
Cela vaut pour ce roman.
Beaucoup d'ordures, d'urine (comme s'il fallait hiérarchiser nos flux intimes !), de complaisance dans le misérabilisme ; l'auteur nous fait passer d'Europe en Afrique, puis en Amérique, puis en Europe à nouveau (cette fois sans explications) .
Le style d'écriture est celui de l'oral de l'époque, c'est dire qu'il se démode. La haine des autres, celle de soi aussi, rien n'est beau, rien n'est à sauver ; l'art ne peut transcender quoique ce soit ; une impossibilité à assumer ses faiblesses et ses erreurs.
Comme si l'idéal était celui de la pureté ! Étrangeté ou posture ?
Je me suis beaucoup ennuyé à cette lecture et bien forcé à l'achever. Un chef d'oeuvre ? une des oeuvres majeures du XX° français ? de toute évidence, pas pour moi.
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Ce voyage au bout de la nuit m'aura paru très très long ! Ce fut vraiment difficile d'aller au bout des 500 pages. Ce roman n'a pas eu sur moi l'effet waouwww ressenti par de nombreux lecteurs. Au contraire, je me suis profondément ennuyée.

Je ne sais pas exactement ce qui ne m'a pas plu. Peut-être l'absence d'intrigue. Peut-être le pessimisme, lourd, pesant. Peut-être la lâcheté de Bardamu.

Ou peut-être est-ce plutôt l'écriture, trop dense pour moi, trop fouillée, trop intense tout le temps. le vocabulaire choisi se situe toujours du côté des superlatifs ou de l'intensité. On n'est pas fatigué mais "écrasé d'hébétude". Ou "Cela allait et venait par chapelets saccadés à travers une buée écarlate." Les conversations sont "bourdonnantes de mille cancans et commentaires sur un ton d'enterrement", les lettres "puantes d'engueulades" et face à la chaleur, Ferdinand préfère "rester stupéfié là, tremblotant, baveux". (et j'ai ouvert le livre au hasard pour trouver des exemples dans le même chapitre).

Ce toujours trop m'a court-circuité le plaisir, j'avais envie de plus de nuances et de simplicité.

Peut-être n'étais-je pas dans le bon état d'esprit pour m'attaquer à ce monument de la littérature française. J'aurais adoré adorer. Mais non. Je suis passée à côté. Cela aura au moins le mérite de m'éviter le cas de conscience d'adorer l'oeuvre d'un homme aussi sulfureux que Céline.
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Pour moi, ennuyeux et insupportable. Ce style tant loué m'a été détestable, et je n'ai pas pu dépasser le milieu du livre que je ne retoucherai jamais.
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Il est des livres que l'on arrive pas à lire au-delà d'une page et dont on réessaye la lecture plusieurs années plus tard. A la troisième tentative je n'ai pu lire celui-ci qu'en diagonale. Adulé par Pivot et Lucchini, en passant par Arletty, ce livre, un camarade à la faculté l'avait lu plusieurs fois et il n'avait de culture que livresque sans presque aucune expérience de la vie. Peut-être, en effet, est-ce un ouvrage pour les innocents? Destiné à ceux qui ignorent tout des instincts (les plus bas) de l'homme et du fonctionnement (malsain) du monde en général et de l'humanité en particulier. Je ne parle même pas des grossièretés présentes à chaque page et qui ne font jamais avancer le "schmilblick". Très décevant donc. (simple opinion)
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