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4,08

sur 9803 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Que puis-je ajouter après ces nombreuses critiques ? Après avoir étudié ce livre en cours de littérature française, l'avoir lu entièrement sans en comprendre tous les aspects - loin de là -, je me sens désormais encore moins légitime pour apporter une chronique supplémentaire mais je vais pourtant le faire.

Je n'avais pas envie de lire ce livre. Parce que c'est un classique qui me faisait un peu peur, d'autant plus qu'il est assez épais, et aussi à cause de la réputation de l'auteur qui, après la publication dudit roman, a écrit des pamphlets tristement célèbres pour leur antisémitisme. Malgré tout, la curiosité de découvrir cet ouvrage - monument de la littérature française du vingtième siècle - était là, et mes cours à l'université ont été l'occasion de me lancer dedans.

Toutefois, j'ai eu du mal à m'adapter à l'écriture si particulière de Céline. Je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire, j'avais l'impression de lire une suite de mots sans en comprendre le sens. C'est une lecture que j'aurais pu apprécier - et prendre le temps de - s'il n'y avait pas eu cette obligation de lire ce roman dans le cadre de mes cours.

Malgré cela, il y a des passages que j'ai appréciés. Céline dépeint un univers très sombre et il y a des critiques anticapitalistes et antinationalistes qui sont intéressantes et plaisantes. Ces positions dans cet ouvrage sont parfois en tel décalage avec celles, antisémites, qu'il a pu tenir par la suite, qu'on croirait qu'il ne s'agit pas de la même personne. J'étais toutefois très gênée par des propos sexistes et l'utilisation récurrente du n-word. C'est en grande partie à cause de cela que je n'ai pas aimé ce livre. Ajoutons au fait que certains passages étaient nébuleux, je n'ai pas tiré vraiment de plaisir de cette découverte.
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J'ai adoré les premiers chapitres, la 'folie' qui permet à Bardamu d'échapper au front, l'infirmière américaine Lola, goûteuse de beignets, Musyne, musicienne un peu trop sensible au charme argentin, les électrochocs du professeur Bestombes, l'abominable exploitation des nègres aux colonies.

Un discours fort, à la limite de l'inconvenant, une envie de gerber atténuée par une bonne dose d'autodérision.

Mais les filles qu'il baise et tripote à New York, docteur à Paris, fuite à Toulouse avec l'invincible Robinson,... ça devient n'importe quoi, lassant. J'arrête pas de décrocher, avec une écriture agaçante que j'me dis que j'ai déjà lu et qu'alors ça m'évoque l'attrappe-coeurs de Salinger en remplaçant les rognures d'ongles et boutons d'acné par les puces et les poux.
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« Voyage au bout de la nuit », c'est la biographie romancée de l'auteur, Louis Ferdinand Céline, dans laquelle il nous raconte les errances de son double, Ferdinand Bardamu. Tout commence avec son engagement militaire lors de la première guerre mondiale où il découvre l'horreur des combats et l'incompétence de ses supérieurs. Pour lui, la guerre est un « abattoir international en folie ». Les héros ne servent à rien, seule la lâcheté importe et peut nous sauver. Cette expérience du front le marquera à jamais et symbolisera le début de sa descente aux enfers. Ainsi, lors de son séjour en Afrique coloniale, il ne fait que constater un large système d'exploitation. Il découvre ensuite l'Amérique et son système capitaliste où l'homme n'est plus qu'un rouage dans la chaîne industrielle. de retour en France, il devient médecin, fonction qui le fait côtoyer les côtés les plus répugnants et les plus désespérants de la condition humaine.
Voilà pour l'histoire.
Ce roman est très particulier : par son style, par ce cheminement vers toujours plus de sordide et de pathétique, par son auteur très controversé.
Je l'ai lu il y a longtemps et cela m'avait fait l'effet d'un choc que je ne pourrais pas décrire. Une espèce d'Ovni parmi mes lectures. Je ne pourrais même pas dire si j'ai aimé ou pas.

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J'avais étudié un extrait en classe lors du parcours Histoire et Violence. Sinon, je ne connaissais pas l'ouvrage jusqu'à là, mais on m'a dit que c'était un classique, alors je me suis dit why not.
C'était ma dernière lecture que je lisais qui pouvait me servir pour le bac de HLP. Je pouvais bien tenter, après tout.

Bon...-
Ce n'était clairement pas le bon moment pour lire ce livre.

Je ne parle même pas de la réputation de l'auteur en lui-même. (même si bon, cela n'aide pas trop, c'est vrai...)
Je parle du timing, qui était juste super mal choisi pour me lancer dans ce pavé de 600 et quelques pages dont j'étais déjà découragée à l'idée de le lire alors que je ne l'avais même pas commencé.

J'étais à une semaine du bac.
Et... franchement, j'aurais juste mieux fait de lire un livre sans prise de tête de ma PAL dont j'étais sûre qu'il allait me plaire.
À sept jours des épreuves, j'ai eu l'esprit qui partait sans cesse.
Incapable de me concentrer dans ma lecture.
Pas intéressée par ces longs paragraphes.
Il y a eu, certes, quelques rares moments où j'ai un peu réussi à être dans le récit.
Mais ce fut beaucoup trop rare.
La plupart du temps, j'ai été incapable d'être attentive à l'histoire...
Alors oui. Disons le honnêtement : j'ai bâclé cette lecture.

En même temps, on va pas se mentir, mais avant même de commencer, je n'avais pas vraiment l'envie de lire ce livre... Alors finalement, le fait que je n'aie pas accroché ne fut pas très surprenant. Dès le début, j'ai su de suite que j'aurais des difficultés à rentrer dedans.
Peut-être que certain.e.s se demanderont pourquoi, alors, n'ai-je pas abandonné cette lecture, tout simplement.
Ehh bien, en fait, c'est parce que je ne le fais jamais. (ça m'est arrivé deux-trois fois dans ma vie je crois, mais c'est vraiment extrêmement rare) Quand je commence un livre, je me dois de le finir, même si cela veut dire lire en diagonale et bâcler ma lecture. Je sais, ça n'a aucun sens. Mais je ne sais pas. C'est comme ça. C'est ma façon de faire, même si elle peut sembler incompréhensible et stupide. Je n'arrive pas à me résoudre à l'idée de commencer un roman et de l'abandonner. Quand je commence, je dois finir.

Bref.
Je connais tout l'engouement qu'il a eu autour de ce roman. En vérité, j'ai senti que c'était une oeuvre riche qui abordait de nombreuses thématiques.
Mais vraiment, ça ne l'a pas du tout fait pour moi. La plume, la longueur de l'histoire, les dialogues... Je n'ai pas aimé. Et oui, je sais, j'ai probablement dû passer à côté d'un grand nombre d'aspects de ce livre.

La dernière fois que j'avais 'bâclé' une lecture aussi longue, ce devait être pour le Rouge et le Noir l'année dernière... (j'en ai ‘bâclé' d'autres entre temps, mais c'étaient des oeuvres plus courtes... de manière générale, cela reste vraiment rare. Je n'aime pas du tout bâcler mes lectures.) Mais à la différence que pour le Rouge et le Noir, je l'avais étudié en classe après. Enfin, j'avais étudié des extraits. Cela m'avait donc permise de voir l'ouvrage sous un nouvel angle ; même si je n'aime toujours pas ce livre, j'y avais trouvé un intérêt un peu plus grand que lors de ma découverte avant les cours de la prof.

Et pour Voyage au bout de la nuit, j'aurais probablement eu aussi besoin d'une bonne analyse, simple et facile qui me donne envie de m'intéresser un peu plus à ce livre...
Mais bon. Je n'ai eu aucune envie d'aller chercher, sur internet par exemple. J'étais juste pressée de retourner (enfin, après un mois !) à mes lectures 100% personnelles.

Donc au risque de me faire incendier par tous ceux et toutes celles qui ont adoré ce livre et qui le considèrent comme une grande référence... je n'ai pris aucun plaisir à cette découverte.

C'était long. Et ennuyeux.
Et je m'en excuse un peu. Je suppose que ce livre est bien plus que cela, et ne méritait pas d'être bâclé de la sorte.
Mais bon. Je n'ai pas vraiment de regret. (en tout cas à l'heure où j'écris ces mots)
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Je déteste abandonner un livre. Mais je déteste encore plus avoir l'impression de perdre mon temps! Après 40% de ce livre je n'en pouvais plus de ce coup de gueule sans fin qui ne semblait mener à rien. Oui l'écriture est mordante, l'ironie omniprésente mais encore? le style est particulier mais le propos ne m'a jamais rejoint, n'a provoqué aucune émotion ni réflexion. Auteur majeur, oeuvre majeure... peut-être mais pour d'autres!
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Je ne préfère pas m'imaginer la tête des "biens pensants" qui sont tombés sur ce livre en 1932 !. Raides !. Tétanisés !…La langue pendante et les yeux hors des orbites !…Que des murs, dans un monde d'horreurs, de méchancetés, fourberies, menteries, lâchetés, vomissures, raclures et des pires encore !… Et notre anti héros qui navigue là dedans, tant bien que mal, plutôt mal que bien d'ailleurs !
C'est du jus d'humain concentré, et on ne sait pas si vaut mieux s'en servir de poison ou de vaccin. Mais cette noirceur nous enveloppe, nous berce, nous emporte, au gré d'un style à la fois cru et brillant, à la façon des dialogues d'Audiard, qu'il a d'ailleurs beaucoup inspiré...C'est en partie pour cela que j'ai lu ce livre…mais bon je reste mitigé…sur ce voyage...
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Il a de la gouaille et un certain panache dans la truanderie. Ce que Céline cherche à faire : déverser sa haine et sa rancœur, et pour qu’on trouve cela sympathique il prend l’alibi de la guerre et de la peur ! Aucune empathie pour qui que ce soit. Le culte de la laideur et de la merde à un niveau rarement atteint, sans aucune retenue. Face à la mort, les valeurs s’écroulent : une évidence qui suscite une logorrhée verbale dégoulinante de mépris. Tout vient s’y échouer : racisme, sexisme, machisme, homophobie, cruauté, violence…
Céline, c’est l’éloge de la merde. Il la contemple, s’en délecte, la décrit avec une emphase et une crudité rarement atteinte dans le dessein de faire partager sa fascination au lecteur tout comme l’enfant amène le pot sous le nez de sa mère pour mériter ses félicitations.
C’est le souvent le même procédé chez Houellebecq : ils s’attaquent au comment, mais ils ne montrent rien d’objectif en vérité puisque ce n’est qu’un point de vue, et un seul point de vue, qui se veut universel, et c’est peut-être là où est l’erreur. Mais il y a chez Houellebecq une ambiguïté voire une interrogation latente. Céline, lui ne cherche pas à creuser le dessous des choses : il offre le monde comme un constat et l’objectivation du réel est un procédé constant (l’emploi des mots viande, carne en témoigne) avec encore plus de cynisme qu’un flic qui dresserait un procès-verbal.
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Tout s'annonçait pourtant bien, un début de roman percutant, la noirceur de grande guerre vue de l'intérieur.
Par la suite, profond ennui. Dépression.
J'ai dû me forcer pour le terminer. Mauvais souvenir.
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La première chose que l'on remarque, c'est le style ! Remis dans le contexte de l'époque, on peut comprendre le choc que ce livre a du provoquer.
Un langage parlé, avec une apparence de relâchement, tellement la construction est subtile. Cela se voit par les constructions grammaticales des phrases, qui font se juxtaposer parfois des termes d'argot des rues et des termes d'une langue plus relevée.
Je m'attendais à un roman sur les horreurs de la guerre de 14-18. En fait, c'est loin d'être le sujet principal du roman. La guerre ne tient que pendant les 100 premières pages. Mais rapidement notre anti-héros va vouloir quitter cet enfer, absolument pas gêné par des considérations patriotiques, et après plusieurs séjours en hôpital, il est réformé. Il expose ainsi ce qui est pour lui la seule façon raisonnable de résister à une telle folie : la lâcheté. Il est hostile à toute forme d'héroïsme, celui-là même qui va de paire avec la guerre. Commence alors l'errance autour du monde.
En Afrique d'abord, où il dénonce le colonialisme, puis en Amérique, où il se heurte au capitalisme à outrance. Il rejette toute annihilation de sa volonté propre, envoie paître sans vergogne la hiérarchie, qu'elle soit militaire ou civile, quittant son poste sans prévenir.
Le voyage est certainement un thème important du livre : Bardamu a la bougeotte, il ne tient pas en place, d'où une impression de dérive permanente, de fuite en avant, sans but. Il ne s'intègre nulle part, reste distant et analytique. Ces voyages qui devraient lui permettre de mieux se connaître, de se trouver, ne sont au final que des prétextes pour ne pas se fixer et s'intégrer.
Je ne peux pas dire que j'ai adoré cette lecture : j'ai mis du temps à en venir à bout, mais j'y suis arrivée, je n'ai pas été tentée d'abandonner. Cet univers est un peu trop sombre et nombriliste pour moi, dans la mesure où il ne se passe pas grand chose durant ce récit. Pourtant, je suis heureuse de l'avoir lu, d'avoir découvert ce style tout à fait remarquable de Céline et de connaître enfin ce pilier de la littérature française.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Un voyage bien long.

Céline a du talent, il manie à merveille la langue française sur un ton gouailleur et effronté. C'est du langage parlé, pittoresque, avec des expressions déjantées qui font mouche…

Mais, j'ose le dire, malgré la notoriété de Céline, on s'ennuie trop souvent, que c'est long !
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