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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Erika est effondrée. Son histoire d'amour passionnelle avec Vincent s'est achevée. Elle exorcise son chagrin en écrivant chaque jour une lettre à sa soeur, lui confiant la profondeur de son désarroi et les méandres de cette liaison vouée à l'échec. Car tous deux portent en eux les stigmates de blessures éternelles, condamnés à vivre avec leurs souvenirs des années du génocide et de la perte de leurs plus proches parents, dans des conditions inhumaines. Erika et Vincent sont rwandais, et s'ils vivent dans un pays qui a manifesté la volonté d'enterrer le passé, chacun reste marqué par cette période innommable.

Quelques scènes d'horreur sont rapportées, mais ne constituent pas l'essentiel du récit, même si en filigrane les massacres sont bien présents dans les esprits. Récit nécessaire pour éviter l'oubli, comme pour la Shoah.

J'ai cependant eu beaucoup de mal avec ce roman, écrit dans un style flamboyant, poétique certes mais parfois peu compréhensible, d'autant que s'y ajoutent de nombreuses expressions locales, parfois traduites, parfois non, et on découvre à la dernière page qu'il existe un lexique (ce qui ne résout que partiellement cet écueil car s'y référer implique une coupure dans la lecture déjà complexe )

Virtuosité d'une écriture qui met à distance l'intrigue, et risque fort de décourager le lecteur.

284 pages Philippe Rey 18 Août 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Malgré des défauts de premier roman, ce livre faussement épistolaire est porté par une plume presque viscérale quand il s'agit de dire les maux du coeur – passion contrariée racontée longtemps après, et cicatrices à vif du génocide rwandais. Se regrettent la construction temporelle un peu anarchique et le manque de sympathie que l'on éprouve pour Erika et ses amis sans avoir vécu leur vie (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/08/31/ainsi-pleurent-nos-hommes-dominique-celis/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Ce livre est comme un long cri d'une écorchée vive, celle d'Erika, qui à travers des lettres adressée à sa soeur, revient sur sa rupture avec Vincent et sur ce passé qui ne passe pas, le génocide des tutsis survenus à Kigali au Rwanda en 1994.
Dès les premières pages on est frappé par la puissance de la plume de Dominique Celis, une plume à la fois crue et poétique.
Peut-on s'aimer quand on est hanté par le souvenir des disparus, par les atrocités qui ont touché propre et famille ?
Face à une société qui clame la réconciliation comme si on pouvait passer un coup d'éponge rapide sur le passé, comment faire le deuil ou continuer à vivre dans un pays où soudain les voisins se sont transformés en ennemis ?
En se noyant peut-être ? Dans l'alcool, la cigarette, le sexe présent tout au long du roman.
En exorcisant un récit qu'il est convenu de taire dans un pays où on n'exprime pas ses sentiments ?
L'écriture est certes assez virtuose, la parole scandée comme pour mieux exprimer colère et désir, c'est une idée assez forte, toutefois à la lecture du roman de Dominique Célis, on a ressenti pas mal d'incompréhensions, liées peut-être aux expressions locales ou aux personnages sans doute trop nombreux et pas assez fouillés.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dominique Celis, née au Burundi d'une mère rwandaise et d'un père belge, a écrit un roman très particulier, ressemblant à un long cri de colère. le personnage principal est Erika qui a fui avant le génocide des Tutsis. Elle est revenue en 2018 au pays et écrit à sa soeur qui est loin. Elle a aimé Vincent à la folie mais lui est mort côté sentiments parce qu'il a trop souffert. Erika fume et boit, pour se protéger, pour oublier, pour rejeter les souvenirs horribles qui l'assaillent.
Ce livre n'est pas simple à lire et je ne suis pas d'accord lorsqu'on parle à son propos de recueil épistolaire. Oui, Erika écrit à sa soeur mais ce qu'elle exprime ressemble trop peu à des lettres. Les mots sont jetés sur le papier, presque éjectés, Il y a des expressions du cru (un petit glossaire à la fin mais il peut être découvert trop tard). L'écriture est virtuose, poétique, déchirante mais elle ne m'a pas parlé, je n'ai ressenti aucune émotion et je suis déçue. Je reconnais la qualité du phrasé, sa puissance et sa volonté de transmettre la révolte face à ce qui s'est passé mais je suis passée à côté.
Il me sera peut-être nécessaire de relire cet opus plus tard…

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Un roman poignant, une belle écriture et un format intéressant.
Cependant je n'ai pas réussi à rentrer pleinement dans l'histoire, probablement parce que l'écriture (bien que très belle) ne m'a pas touchée. Elle m'a plutôt déstabilisée et j'ai eu du mal à avancer dans ma lecture.
Je pense qu'il s'agit tout de même d'un très bon premier roman qui témoigne d'un bel amour et d'une histoire tragique, celle du Rwanda.
C'est un livre qui vaut le détour, ne serait-ce que pour ne jamais oublier.
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