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Tétralogie de mémoires tome 3 sur 4
EAN : 9782070366026
512 pages
Gallimard (12/07/1974)
4.03/5   236 notes
Résumé :
"Rij était une pouffiasse, une femme-tonneau qui devait peser dans les 110, les 120 kilos. Je n'ai jamais vu un tel monument de chairs croulantes, débordantes. Elle passait sa journée et sa nuitée dans un fauteuil capitonné, fabriqué spécialement pour elle et qu'elle ne cessait d'ornementer, d'enrubanner, lui tressant des faveurs, des nœuds, des lacets d'or et d'argent..."
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Édité en Livre de Poche, « Bourlinguer » -qui fut écrit par Blaise Cendrars en 1946-1947- constitue le troisième des 4 volumes de Mémoires de l'auteur ; Blaise Cendrars dira que ce « sont des Mémoires sans être des Mémoires ». A la base, « Bourlinguer » est une oeuvre de commande, chaque récit (11 récits de dimension très variable, portant le nom d'un port, réel ou fictif, le port de « Gênes », où Cendrars nous livre des confidences sur son enfance à Naples, représentant à lui seul un tiers de l'ouvrage) devait être accompagné d'une gravure de Valdo Barbey, peintre et décorateur français d'origine suisse, comme Cendrars. le développement considérable de certains récits a toutefois transformé le projet initial et produit une oeuvre singulière, non par sa taille (440 pages) mais par le souffle qui la porte, par le côté singulier du style de son auteur, par l'originalité du propos, par l'érudition qui sous-tend l'ouvrage et par la leçon d'humanité qui nous est donnée.

De son vrai nom Frédéric Louis Sauser, Blaise Cendrars s'est inventé son pseudonyme car il était convaincu que « l'acte de création artistique a lieu lorsque le poète est tel une braise, qui se consume au cours de la création, puis s'éteint pour se transformer en cendres »: de là, Blaise comme braise, et Cendrars comme cendre. Et, à n'en pas douter, « Bourlinguer » est l'oeuvre d'un poète et la preuve incontestable de cet acte de création artistique, de cette braise qui animait l'auteur. Placé sous le signe du voyage (Blaise Cendrars nous conduit de port en port à travers le monde entier), de l'aventure, de la découverte et de l'exaltation du monde où l'imaginaire se mêle au réel de façon inextricable, « Bourlinguer » constitue un mélange complexe de poésie, de reportage et de souvenirs personnels.

Le souffle qui porte l'ouvrage est puissant : « je veux vivre et j'ai soif, toujours soif ». le style de l'auteur est singulier, Blaise Cendrars produisant assez facilement des phrases qui font près d'une page (cf. ma citation). l'originalité du propos est évidente : un port, c'est un peu comme « un navire qui peut vous mener partout » et il y a « des phares qui scintillent comme une lampe dans un cercle de famille » ; c'est en quelque sorte « une bouteille sans millésime ». La poésie est à fleur de pages, en permanence. L'érudition qui sous-tend l'ouvrage ne manquera pas d'impressionner : il y a des anecdotes historiques originales et parfois saugrenues, mais parfois aussi de superbes pépites. Dans certains cas, on ne sait plus si elles relèvent de la fiction ou de la réalité (exemple des homoncules de Kueffstein, page 154). Blaise Cendrars nous donne également une leçon d'humanité : la vie et le monde vont de l'avant, alors « il ne faut jamais revenir au jardin de son enfance qui est un paradis perdu, le paradis des amours enfantines » même si y revenir c'est tenter de « retrouver son innocence » (page 115). Or, cette innocence, Blaise Cendrars l'a perdue très tôt : il fut tout d'abord confronté à l'itinérance de sa propre famille, son père, homme d'affaires un peu niais et instable, déménageant sans cesse avec femme et enfants au gré de ses voyages ; puis, engagé volontaire, Blaise Cendrars a subi l'épreuve du feu jusqu'à ce qu'une rafale de mitrailleuse lui arrache le bras droit et le conduise, après amputation (en 1915), à vivre une vie pour le moins différente. Fuyant sans cesse de par le monde, l'auteur s'est rempli d'impressions, telle une éponge. Confronté à la montée du progrès, essentiellement technique, social à la marge, l'auteur a de curieuses réactions, que ce soit devant l'ineptie des « photos de la nature vendues à des millions d'exemplaires en cartes postales » ou devant le Photomaton qu'il qualifie de « délégué de Satan ».

En lisant « Bourlinguer », le lecteur découvre un homme passionné et meurtri. Des questions fondamentales hantent en effet l'auteur : au final, que doit être l'homme et que doit être le monde ? Un contemplatif luttant comme un boxeur rencontrant un adversaire furieux, voilà ce qu'est Blaise Cendrars et le lecteur pourra compter ses cicatrices : « on ne les voit pas toutes et il n'y a pas de quoi en être fier ». L'auteur ne souhaitait ni poétiser ses sensations, ni poétiser l'exotisme qui transpire tout au long de l'ouvrage : il voulait « dans la cacophonie générale, restituer le silence humain ». Meurtri ou désespéré ? Ne vous y trompez pas : « il faut aimer les hommes fraternellement » (page 212) et vivre avec exubérance car « la folie est le propre de l'homme » (page 207). Pour cette oeuvre singulière et forte, je mets quatre étoiles.

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« Bourlinguer » est un recueil de onze récits portant chacun le nom d'un port : Venise, Naples, La Corogne, Bordeaux, Brest, Toulon, Anvers, Gênes, Rotterdam, Hambourg et « Paris Port-de-mer ». le premier et le dernier récit ont en commun la fascination pour une bibliothèque et les livres anciens. Dans « Venise », qui ouvre le livre, Cendrars raconte la vie de l'aventurier Niccolao Manucci, embarqué clandestinement dès son plus jeune âge sur un bateau et qui livra ses mémoires après cinquante années de bourlingue à travers l'orient. Les destins de Manucci et de Cendrars sont similaires. Ils partagent la même passion du voyage, la même frénésie qui pousse à partir à l'aventure. Il est essentiel de vivre. Et pour écrire, il est indispensable d'avoir vécu. Cette existence passée à bourlinguer sur tous les continents est la matière première du récit autobiographique. le vécu s'enrichit d'éléments oniriques et livresques pour se transfigurer en une fiction ensorcelante. La description amorce une explosion de l'imaginaire. le récit est parfois difficile à suivre tant les disgressions s'accumulent : les réminiscences, les anecdotes et les considérations philosophiques s'entremêlent au fil de l'histoire. Certains passages sont de vrais poèmes en prose d'une très grande beauté. Cendrars sait décrire avec un immense talent un quartier populaire de Naples (à travers ses yeux d'enfant), le bombardement de Hambourg pendant la seconde guerre mondiale (à travers le témoignage d'un fugitif), une émeute à Rotterdam, les étagères d'un bibliophile parisien ou la défense aérienne de l'Angleterre. Son écriture est vivante, animée, pleine d'ardeur, et s'approche du langage parlé. Cendrars a toute sa place dans le panthéon de la littérature française, aux côtés de Céline, leurs styles partageant de nombreux point communs ; même si, à sa différence, il est porté par un profond amour de l'homme, du peuple, quel que soit le pays ou l'origine, avec qui il partage volontiers ses histoires et des verres d'eau de vie.
A noter que «Gênes », le récit le plus long qui pourrait être un roman à part entière, tient une place particulière dans le recueil. Cendrars revient à Naples où il a passé de nombreuses années de son enfance. Il souhaite se ressourcer dans un jardin fermé, le clos de Vomero qui abriterait le tombeau de Virgile. Ce moment de recueillement, puis la traversée qui suivra sur un bateau cherchant à importer frauduleusement du vin en Italie, permettent à l'auteur d'évoquer ses souvenirs d'enfance, d'effectuer une longue introspection et de s'interroger sur sa vie, son identité et l'écriture.
"Bourlinguer" est un brassage de témoignages, de poésie, de récits de voyages qui frappe par son authenticité et sa beauté. C'est un chef d'oeuvre que je vous le conseille vivement.
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Trahi enfant par son ami Pascuali qui a révélé sa cachette alors qu'il s'apprêtait à partir clandestinement à New York sur un bateau, Frédéric Sauser alias Blaise Cendrars - la braise et la cendre, le Phénix - n'en finit pas de partir, toute sa vie durant.
"Quand on aime, il faut partir". Dans Bourlinguer, Cendrars évoque, à partir de ses chapitres portant le nom de villes portuaires - Rotterdam, Anvers, Naples, Hambourg - ses nombreux voyages de par le monde. Ici la destination, finalement, compte peu, mais c'est le voyage lui-même qui crée l'aventure et par son récit, qui provoque les réminiscences, les relations paternelles douloureuses, les amours, l'amitié, ainsi que tout ce monde des bas-fonds, cette vie portuaire populaire, interlope. Parce que Cendrars s'intéresse surtout à cet univers, celui du passage, du changement, du vagabondage, des voyous et des prostituées, des artistes et des voyageurs.

La partie centrale de Bourlinguer s'appelle Gênes; il s'agit d'un long chapitre, le plus long de tous, dans lequel Cendrars raconte son retour temporaire sur les anciennes terres de son père, épuisé, pourchassé pour avoir participé à la contrebande de perles à Téhéran. Là, il s'isole, tel Kim dans le roman éponyme de Kipling qu'il prend pour modèle - Bourlinguer est truffé de références littéraires sous forme d'incipits et de dédicaces qui permettent à Cendrars de s'inscrire dans une certaine lignée littéraire -. Cet isolement fait ressurgir des événements traumatiques de son enfance ainsi qu'un fort sentiment de culpabilité. Cendrars a alors 20 ans. Gênes est ainsi sa propre descente aux enfers, son lieu de mort et de renaissance, un thème cher à Cendrars.
D'autres chapitres sont plus légers, volontiers bagarreurs, frondeurs, mais également très érudits et permettent souvent à Cendrars de replonger momentanément dans ces émotions, instants pénibles - pour l'auteur - que l'écriture retranscrit par des phrases soudain très courtes et elliptiques qui finalement closent le chapitre pour permettre l'ouverture d'un autre repartant sur de nouvelles bases.

Ce livre, parfois difficile à suivre, est en même temps fascinant par sa richesse.
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Comme beaucoup d'autres, ce livre m'a suivi pendant longtemps sur ma table de chevet ou lors de pérégrinations dans divers endroits du monde. Puis, un jour, on se dit qu'il faut passer à autre chose. En ce qui concerne Cendrars, ce fut le cas pour ses poésies, notamment la prose du Transsibérien et les Pâques à New York, et puis dans la foulée, de "Bourlinguer". Sans quoi, je n'arrive pas à laisser la place à d'autres découvertes littéraires ! Donc souvenirs pêle-mêle de son enfance à Naples, ses escapades près du Vésuve, sa recherche de l'aiguille d'Ispahan, Anvers ou Rotterdam où il se retrouve un soir assis sur ses malles de livres dont il ne sait que faire mais qu'il veut absolument garder et transporter partout avec lui. Souvenir du bordel où il retrouve ses habituées, son arrivée à Gênes par bateau... Tout est peut-être dans le désordre, mais ce que je retiens, c'est la truculence de ses récits, l'improbabilité de ses aventures, l'incongruité des lieux où il échoue, ses rencontres... tout le "monde" de Cendrars se retrouve dans ce recueil de récits qu'il faut savoir prendre, bien souvent, au second degré, comme des exotismes, mais également comme des voyages intérieurs, qui nous révèlent à nous-même.
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Quelle vie que celle de Blaise Cendrars!
Quelle verve! quelle langue!
Quel soucis de faire vivre les mots!
Je lui dois, je pense, ma première rencontre avec le verbe issir hors son fort commun participe passé.

Je ne connaissais de l'auteur que "L'or", que j'avais beaucoup apprécié.
"Bourlinguer" m'a enthousiasmé et je projette de rapidement dévorer ses autres récits autobiographiques.

Le texte n'est pas linéaire, les lieux, les époques et le anecdotes s'enchaînent et s'entrecroisent de façon désordonnée comme dans un kaléidoscope, dessinant progressivement les soubresauts du XXème siècle et de l'âme de l'auteur.
Épique et esthétique.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
page 277 [...] Rotterdam. Une foule taciturne et plutôt triste, mais bruyante des pieds car tout le monde allait chaussé de sabots et de soquettes de bois qui claquaient sur les pavés en ronde-bosse, trainaillait dans les rues étroites autour des petites voitures des poissonnières et des marchandes des quatre-saisons, faisant son marché du samedi soir, dont beaucoup de ménagères, pas du tout tirées à quatre épingles ce soir de veille de fête sainte, mais débraillées, en pilou, sans fichu, les mèches moisissantes dans le crachin, la jupe crottée, les bas défaits, trempés, qui retombaient sur les chevilles, le cabas ou le filet à provisions au bras, le porte-monnaie à la main, faisant la queue, bousculées par toute une marmaille, devant les charcuteries particulièrement bien approvisionnées pour le Réveillon, avec des choucroutes copieusement garnies en montre, des grands plats de galantine truffée et des morceaux de pâté décorés de fleurs en papier, de guirlandes, de petits drapeaux, des écheveaux de gros boudins noués d'une faveur, des quenouilles de saucissons de foie succulents, des chaines de saucisses rouges suspendues à tous les crocs de la boutique écrasée de lumières et des jambons joufflus empilés en pyramides luisantes jusqu"à hauteur du plafond ... [...]
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() et comme j'ai toujours été frappé par le fait historique que si les Blancs, qui se sont rués à la possession du monde, à partir du XVIe siècle, et ont réussi à se partager le Nouveau Monde, occupant tout le continent, y faisant souche après avoir massacré les races Peaux Rouges, fait table rase des civilisations indiennes, bouleversé l'économie séculaire du pays en y introduisant les Noirs comme bêtes de somme, trafic des bois d'ébène qui plus que le trésor des Incas et le produit des mines d'or et de diamants
est à l'origine des immenses sommes d'argent, finances publiques et fortunes particulières que les nations européennes ont investies, dès le début du XIXe siècle, dans le machinisme et l'industrie lourde qui bouleversent le monde d'aujourd'hui et le font craquer, ces mêmes nations européennes, et les Portugais et les Espagnols, et les Anglais, et les Français, et les Hollandais. Les Russes, à l'insu des autres, conquérant pas à pas la toundra sibérienne, pénétrant par les déserts de la Mongolie jusqu'à la Grande Muraille de Chine où ce flot de hardis piétons fut détourné vers le nord-est et gagna le Kamtchatka, occupa Sakhaline, franchit le Pacifique par les Aléoutiennes, gagna l'Alaska, descendit la cote de l'Amérique, ses pionniers s'établissant en Californie, où ils se heurtèrent et finalement cédèrent aux aventuriers américains venus de l'Est, du Far East, peu de temps avant la ruée vers L'OR de 1848 et la fondation de la ville de San Francisco! Les Blancs n'ont jamais pu gagner le cœur de l'Asie, bien que se cramponnant désespérément à de maigres établissements provisoires en bordure des plages, où ils ouvraient des comptoirs de troc et d'échange sur toute la périphérie de l'immense continent, sans arriver à exterminer ses multitudes d'autochtones comme ils ont pu le faire ailleurs, par le fer et par le feu, en Amérique du Nord et en Australie dans les temps modernes, ni effacer leurs civilisations antiques, ni entamer leur foi, leurs croyances, ni éteindre le culte de l'Ancêtre, ni avoir prise sur leur esprit passif de résistance malgré la supériorité des armes, l'ardeur des agents de propagande, Pères Jésuites, missionnaires anglicans et protestants qui allaient de l'avant jusqu'au martyre et l'emploi de poisons néfastes à dose massive pour l'avenir de l'intelligence et de la santé de la race jaune, l'opium, l'alcool, la tuberculose et la syphilis, l'introduction, ces dernières et sous la pression des U.S.A., de l'enseignement obligatoire primaire, après celui si vain du catéchisme!
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Je rencontre un jour Picasso devant chez lui, rue de La Boétie, où il était venu se mettre dans la gueule du loup, comme disait si drôlement le père Laffitte, l'éditeur.
- Monte chez moi, me dit Picasso, je ferai ton portrait. Je ne travaille plus que pour la postérité.
- Merde alors pour la postérité ! lui répondis-je. Je ne monte pas.
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Un des grands charmes de voyager ce n'est pas tant de se déplacer dans l'espace que de se dépayser dans le temps, de se trouver, par exemple, au hasard d'un incident de route en panne chez les cannibales ou au détour d'une piste dans le désert en rade en plein Moyen Age. Je crois qu'il en va de même pour la lecture, sauf qu'elle est à la disposition de tous, sans dangers physiques immédiats, à la portée d'un valétudinaire et qu’à sa trajectoire encore plus étendue dans le passé et dans l'avenir que le voyage s'ajoute le don incroyable qu'elle a de vous faire pénétrer sans grand effort dans la peau d'un personnage. Mais c'est cette vertu justement qui fausse si facilement la démarche d'un esprit, induit le lecteur invétéré en erreur, le trompe sur lui-même, lui fait perdre pied et lui donne, quand il revient à soi parmi ses semblables, cet air égaré, à quoi se reconnaissent les esclaves d'une passion et les prisonniers évadés : ils n'arrivent plus à s'adapter et la vie libre leur paraît une chose étrangère.
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Un peu plus tard, on lui donnera un livre d'images, et se fera gronder par sa bonne, sinon fesser pour en avoir déchiré les pages ou les avoir barbouillées avec un morceau de charbon de bois, et j'apprends à mes dépens que l'on n'est pas venu au monde pour s'amuser longtemps et que l'on vit sur terre avec exubérance et en toute innocence, mais qu'il faut être sage et savoir se taire, l'humeur des grandes personnes, leur nervosisme se déchargeant sur les enfants, les parents les ayant fabriqués en toute inconscience et en prenant leur plaisir, et ils ne leur pardonnent pas de venir de bien plus loin qu'eux-mêmes et de les déranger et de compliquer leur vie.
C'est de la magie, et l'enfant participe plus sûrement de l'hypocrisie générale et des mensonges et des conventions de ses parents qu'il ne se nourrit de la mamelle de sa mère.
La folie est le propre de l'homme.
Que l'on est bien, la nuit, à la barre d'un bateau pour remonter le plus loin possible dans les souvenirs de sa plus tendre enfance et découvrir le feu intermittent de la conscience qui palpite comme une étoile perdue au fin fond du ciel et qui cligne et vous envoie un message! Mais lequel ?...
On est bercé.. On rêvasse...
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