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Critique de iti1801


Blaise CENDRARS fait partie de ces illustres écrivains dont on a entendu parler au moins une fois dans sa vie sans jamais lire aucune de ses oeuvres ou presque (à part peut-être quelques poèmes appris en primaire, et encore…).
Je ne suis pas sûr que Dan Yack soit le plus indiqué pour se plonger dans l'oeuvre dans l'auteur, car les premières pages sont pour le moins déroutantes. de même que les premières du Voyage au bout de la nuit m'avait rebuté une première fois. Mais il ne faut pas céder, il faut persister, prendre la peine de se plonger vraiment dans le texte pour le mériter pleinement. Car alors c'est un véritable délice intellectuel, et on voyage véritablement avec Dan Yack, on se retrouve à ses côtés à l'autre bout du monde, dans des terres a priori hostiles, près de l'antarctique, perdu dans des paysages qui ne sont pas sans rappeler le Sphinx des glaces de Jules VERNE, mais dans lequel la vie renaît. Car Dan Yack est un roman de paradoxes. Encore que… comme nous l'indique la longue introduction de Claude ROY, Dan Yack n'est pas un roman, mais la juxtaposition de deux textes a priori indépendants, écrits à quelques années d'intervalles. Et pourtant, quelle continuité dans ces confessions ! Comme si elles avaient été rédigées d'un seul trait !

Dans la première, le Plan de l'aiguille, on assiste à la folle expédition d'un milliardaire excentrique, richissime à l'insu de son plein gré ou plutôt suite à la disparition d'un oncle… Excentrique car avec lui tout se décide sur un coup de tête. Ainsi, suite à une déception amoureuse, et après avoir rencontré trois artistes suite à une soirée hautement alcoolisée (histoire de noyer son chagrin et sa peine…), le voilà qui les embarque, mécène, à l'autre bout du monde, dans une expédition qui ne laissera personne indemne, physiquement (on y perd son nez à force de le gratter dans ces rudes hivers) et psychologiquement (où l'auteur nous dépeint avec acuité le drame de la solitude ou plutôt de la trop longue promiscuité, même si dehors ce ne sont que des vastes étendues qui n'évoquent que la liberté…), si ce n'est notre héros qui se joue des dieux, et en profite pour monter une compagnie, et contribuer à faire le bonheur d'une petite centaine de personnes qu'il ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, alors qu'il a condamné ces « amis » qu'il a trop côtoyés…

(...)
Lien : http://www.iti1801.net/blog/..
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