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EAN : SIE264773_295
Gallimard (30/11/-1)
3.85/5   23 notes
Résumé :
Je suis l'autre : c'est à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg qu'un jeune apprenti bijoutier suisse a découvert la troublante formule que Gérard de Nerval, peu de temps avant sa mort, a inscrite au bas de son portrait par le graveur Gervais. Dans ce refus de sa propre image, Freddy Sauser a-t-il entendu l'injonction qu'il attendait ? L'autre pour lui, l'autre lui-même, ce sera donc le poète, mais un poète en mouvement perpétuel et brûlant ses vaisseaux. P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique, une belle édition annotée et exhaustive, sans faste inutile, comme un cadeau offert par quelqu'un qui me connait bien. Quand j'aime un écrivain, j'aime ce qui est exhaustif, j'ai la soif de ne rien rater, et ici tout particulièrement j'ai envie de savourer chaque mot, tous les mots sans exception.

La poésie de Blaise Cendrars nous offre à voyager, à travers le monde, celui qu'il a exploré, des pays exotiques à Paris, ou même quand il ne sort pas de chez lui. Je suis déjà familier de son oeuvre en prose et je découvre sa poésie avec un plaisir radieux. Je suis étonné d'y retrouver tous ces romans au détour de quelques vers, Bourlinguer bien sûr, mais aussi Moravagine, Rhum, L'or, jusqu'à La main coupée et sûrement ceux que je n'ai pas lu encore. Sa poésie est simple, dans ses débuts, l'influence de Guillaume Apollinaire se fait sentir, puis il semble s'émanciper pour un esprit plus aventurier, bourlingueur, plus cru. Même dans ces vers, il se rapproche plus de Joseph Conrad et Jack London que de son modèle revendiqué.

J'ai pour Blaise Cendrars une admiration sans borne qui grandit à chaque nouvelle lecture, celle-ci n'a pas fait exception, j'aime sa vision fine et pertinente du monde, son regard perçant sur ce qui l'entoure, même quand il y a peu à voir c'est tout un monde qui se déploie devant nos yeux, j'aime son écriture qui respire, qui sent, qui tangue sur les vagues, qui s'enfonce dans les brumes, et qui voit tout, avec peu de mots il embrasse un monde immense.

J'aime sa liberté et cette lecture est une grande évasion.
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Je remercie vivement Babelio et les Editions Denoël pour le magnifique ouvrage « Poésies Complètes » de Blaise Cendrars.
Blaise Cendrars (1887-1961) est un des écrivains du 20ème Siècle auquel je n'avais pas encore osé m'affronter. de récentes lectures, coup sur coup, où figurait l'écrivain et poète (dont ‘'les pêcheurs d'étoiles'' de Jean-Paul Delfino qui met en scène Blaise Cendrars et Erik Satie) étaient comme autant de petits rappels à corriger ce manque. Alors, lorsque l'une des dernières opérations Masse Critique a proposé de découvrir ses poésies, je me suis dit qu'il était enfin temps d'aller à la rencontre du sacré personnage dont j'avais commencé à entrapercevoir la silhouette…

La collection « Tout autour d'aujourd'hui » (TADA) réédite en quinze volumes les oeuvres complètes de l'artiste dont les poésies, écrites entre 1912 et 1924, sont le premier tome.
Ce tome nous propose, en plus des poésies, une multitude d'informations autour de celles-ci. S'y s'articulent d'une part la préface rédigée par Claude Leroy, spécialiste de l'écrivain, mais également en fin du volume, un dossier très complet composé de sa biographie, sa bibliographie ou encore de notices sur les poèmes, les illustrations et la vie de l'écrivain. Ces différents chapitres très détaillés permettent au lecteur de mieux appréhender aussi bien l'homme que son travail d'écriture.

Bien entendu, comme tout autre recueil, le lecteur peut découvrir les poésies avec plus de liberté que pour un autre ouvrage plus linéaire. Au gré de ses humeurs et envies, il peut prendre son temps, s'emmitoufler dans les mots et les images qui en naissent, papillonner d'un poème à un autre, piocher ici ou là, découvrir les belles illustrations provenant des oeuvres originales (dont certaines ont été réalisées par ses amis artistes comme Picabia, Modigliani, Kisling…) ou encore, selon ses envies, jongler entre poème et notice pour étudier de manière plus approfondie le texte et tenter de l'interpréter au mieux.
Lorsqu'on sait que Cendrars est un pseudo (de son vrai nom Frédéric Louis Sauser) et qu'il en a utilisé beaucoup d'autres, lorsqu'on sait qu'il a beaucoup voyagé (En Russie, en Chine, aux Etats-Unis, au Brésil, etc.) et qu'il a perdu son bras droit durant la première guerre mondiale, lorsqu'on apprend son goût pour les listes ou encore sur sa relation avec sa mère, qu'après 1924 il délaissera définitivement les poèmes pour ne se consacrer qu'aux romans, notre regard est plus acéré à la lecture de ses poèmes et ses romans.

Je salue le travail de Claude Leroy qui, par sa fine analyse, donne réellement envie de découvrir (ou redécouvrir) Blaise Cendrars. Après la lecture de sa préface, je me suis plongée avec grande curiosité dans les poèmes de Cendrars, en me disant que c'était également une belle invitation à lire enfin l'un de ses romans « L'or », « La main coupée » ou encore « Moravagine »…
Claude Leroy montre Cendrars comme le ‘'Je suis l'autre'', avec des ‘'je'' multiples, des jeux de miroirs où il s'amuse à brouiller les pistes, et même parfois sa biographie, jusqu'à en troubler l'image du narcisse qui se reflète dans l'eau. Il est le celui qui innove, qui invente, qui n'aime pas les groupes en ‘'isme'' (alors que je pensais au préalable qu'il était proche des surréalistes) afin de ne pas s'enfermer, de rester libre, toujours dans le mouvement, afin de pouvoir mourir et toujours renaître (tel le Phénix), être les braises et les cendres (d'où son pseudo), pour être toujours dans la création (avec cette soif de proposer toujours des romans différents, d'un nouveau style).
Cendrars préférait bourlinguer plutôt que d'inventer une vie à travers ses romans ; il préférait vivre la poésie plutôt que de se contenter de l'écrire.

Les éditions Denoël et Claude Leroy nous offrent un ouvrage de grande qualité aussi bien dans le fond que la forme. Tout favorise à ce que le lecteur entre dans les poésies de Cendrars dans de très bonnes conditions.
J'ai pris grand plaisir à découvrir les poèmes de cet écrivain, même si certains m'ont plus embarqué (ou parlé) que d'autres. Et bien sûr, nombre d'entre eux ont encore pour moi un goût, si ce n'est de mystère, tout du moins énigmatique.
Alors, malgré le rythme de ces poésies, il m'arrivait de ralentir et d'enrouler les mots autour de ma langue et cela suffisait à apprécier l'atmosphère, son amour des mots, à accepter que cette plongée dans l'univers de cet homme aux multiples ‘'je'' se fasse dans des eaux parfois brumeuses, à accepter de devoir poursuivre l'exploration.
Parce que ce qu'on aime avant tout ressentir dans les poèmes de Cendrars, c'est le souffle, un rythme, une prose, une verve, les listes, les voyages, la guerre, l'amour et une certaine noirceur. Parce que oui, il y a bien des braises et des cendres… et la vie….

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Je n'avais plus depuis plusieurs années, le recueil "Du monde entier au coeur du monde". C'est avec joie et intérêt renouvelé que j'ai trouvé ces "poésies complètes" rééditées en flânant dans une librairie. Pour moi, les poésies de Cendrars sont synonymes de voyages bien sûr, mais surtout d'anticonformisme, à une époque où peu voyageaient, en tout cas comparé au tourisme actuel. J'aurais aimé voir le monde à travers les yeux de Cendrars. le Brésil des années 20, par exemple, est loin de ce que ce pays est devenu. J'aime lorsqu'il mélange ses impressions avec l'imaginaire et des considérations plus matérielles. Je suis en accord avec sa vision du monde. Mais, ne nous y trompons pas, il y a aussi du désarrois chez ce poète. On devine un aspect dépressif entre les lignes et parfois même écrit de manière explicite. Mais très vite, il se reprend et s'émerveille d'un rien. Comme Claude Leroy nous le signale dans la préface, Cendrars se situe souvent dans une cosmogonie. Il élargit sa vision à l'univers tout entier. Nombreuses sont ses réflexions sur les astres, le ciel, et plus symboliquement à toutes sortes de spiritualités. Il mélange les points de vue. C'est ce qui donne à sa poésie ce ton universaliste. Il sait s'élever des contingences en les sublimant. En fait, ce qui me semble communicatif est son regard émerveillé sur tout ce qui se présente. C'est cette force qu'il communique au lecteur. Bon, il y aurait encore beaucoup à dire. C'est un peu brouillon mais c'est ce que je retiens de ce recueil pour le moment.
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Les Editions Denoël rééditent un des trésors de leur fonds, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars, réunies dans les années 1960, puis sorties à nouveau sous forme d'édition critique au début des années 2000. Cette fois, les quinze volumes de l'édition ont été mis à jour, révisés et actualisés.
Les Poésies complètes en sont le premier tome. Ce volume présente les poèmes dans l'ordre chronologique de leur composition, accompagnés des illustrations des éditions originales.

Blaise Cendrars, pseudonyme de Frédéric Sauser, est une figure fascinante du XXème siècle. Ecrivain, essayiste, poète et grand bourlingueur, né en Suisse et mort à Paris, ayant voyagé, dès le début du siècle dernier, en Russie, en Chine, aux Etats-Unis et au Brésil, il mêle dans ses oeuvres expériences vécues et imaginaires. « Il faut vivre la poésie avant de l'écrire ». Mais nul ne saura jamais s'il a réellement emprunté le Transsibérien, pour écrire un ses poèmes les plus célèbres !

Toutes ses oeuvres poétiques ont été écrites entre 1912 et 1924, donc entre ses 25 et 37 ans.
Il s'agit, hors quelques poèmes épars, de :

Les Pâques, écrit un Vendredi Saint à New York, après une nuit d'errance, poème exalté à la facture encore classique ;

Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France, long poème épique au rythme tressautant, haletant et répétitif comme celui du train,
« Je suis en route
J'ai toujours été en route
Je suis en route avec la petite Jehanne de France
Le train fait un saut périlleux et retombe sur toutes ses roues
Le train retombe sur ses roues
Le train retombe toujours sur toutes ses roues »
Le halètement du train et le bruit rythmé des boggies est parfois troué par un long sifflement clair,
« Et cette nuit est pareille à cent mille autres quand un train file dans la nuit » ;

Le Panama ou les aventures de mes sept oncles, un « inventaire cumulatif du globe » (Cendrars raffole des listes) ;

Dix-neuf poèmes élastiques, écrits juste avant la guerre de 14, sauf le dernier, écrit en 1919, poèmes « de circonstances » liés à la peinture moderne (il y pratique d'ailleurs le « collage ») et à la modernité ;

La guerre au Luxembourg, qui mêle de façon émouvante visions fugitives de la vraie guerre et réalité présente des enfants qui jouent à la guerre au jardin du Luxembourg, alors que le poète, en convalescence, se remet de sa blessure reçue en Champagne et de sa main amputée,
« Les infirmières ont 6 ans
Leur coeur est plein d'émotion
On enlève les yeux aux poupées pour réparer les aveugles
J'y vois ! j'y vois !
Ceux qui faisaient les Boches sont maintenant brancardiers
Et ceux qui faisaient les morts ressuscitent pour assister à la merveilleuse opération » ;

Sonnets dénaturés, dénaturés au point qu'ils sont méconnaissables, ils rappellent les recherches typographiques d'Apollinaire dans ses Calligrammes.

Poèmes nègres, qui montrent l'intérêt de Cendrars pour l'Afrique (il publiera plus tard Anthologie nègre, puis Petits contes nègres pour les enfants des blancs), où il utilise encore la technique du collage ;

Au coeur du Monde, poème très mystérieux, puisque Cendrars avait annoncé à son éditeur un poème de 400 pages, parmi lesquelles s'inscrivaient 175 poèmes titrés ; or, on n'en a retrouvé qu'une dizaine de pages, dont 3 poèmes titrés ; un projet fantôme de l'auteur ?

Kodak (documentaire), des poèmes photographiques, qui nous font voyager aux Etats-Unis, au Canada, au Japon, puis le long du Nil et au Congo belge,
« Roof-garden
Le va-et-vient
Les fanaux des navires géants
La géante statue de la Liberté
Et l'énorme panorama de la ville coupée de ténèbres perpendiculaires et de lumières crues »

« Maison japonaise
Tiges de bambou
Légères planches
Papier tendu sur des châssis
Il n'existe aucun moyen de chauffage sérieux »

Feuilles de route (de plus en plus proche de la prose, c'est sa dernière oeuvre poétique) qui, comme son nom l'indique, se présente comme une série de notes prises au cours de son voyage au Brésil ; d'abord sur le bateau qui l'y emmène depuis Le Havre, le Formose, ensuite à Sao Paulo (seulement quelques poèmes), puis à bord du Gelria, pendant le voyage de retour, pour finir par quelques poèmes hétérogènes. La première partie, le Formose, est la plus importante et la plus variée ; elle retrace son voyage chronologiquement, avec d'amusantes remarques sur la vie à bord, les façons de passer le temps des diverses nationalités, les escales le long de la côte européenne, puis africaine, la faune marine et la météorologie en pleine mer, l'arrivée à Rio, puis à Santos et le train jusqu'à Sao Paulo.
« Trouées
Echappées sur la mer
Chutes d'eau
Arbres chevelus moussus
Lourdes feuilles caoutchoutées luisantes
Un vernis de soleil
Une chaleur bien astiquée
Reluisante
Je n'écoute plus la conversation animée de mes amis qui se partagent les nouvelles que j'ai rapportées de Paris
Des deux côtés du train toute proche ou alors de l'autre côté de la vallée lointaine
La forêt est là qui me regarde et m'inquiète et m'attire comme le masque d'une momie
Je regarde
Pas l'ombre d'un oeil »

Le poète, tel le Phénix que son pseudonyme symbolise (Blaise Cendrars = braises + cendres), consume et exploite sa vie toute entière, ses voyages, ses observations de la vie quotidienne et même ses lectures (emprunts de formules et de « sujets » à Nerval, Gustave le Rouge, Schopenhauer, Apollinaire, Maurice Calmeyn…) dans ses poèmes.
J'aime ces poèmes pour la qualité des observations de l'auteur, sa verve inépuisable, son goût des mots et son sens de l'image.
Mais la personnalité qui affleure dans tant de ses textes ne me plaît guère : le contentement de soi, qui frise parfois la mégalomanie (il s'identifie à la constellation d'Orion – plus exactement, il se plaît à penser que sa main coupée est devenue cette constellation, ce qui fait un peu dieu de la mythologie grecque !), ses fanfaronnades et ses « emprunts » à divers auteurs ; il y a par exemple dans Kodak une longue Chasse à l'éléphant de quatre pages, poème dans lequel il se présente lui-même en redoutable chasseur ; pourtant, la seule incursion de Cendrars en Afrique est une escale à Dakar sur le chemin du Brésil et cette fameuse chasse est copiée sur le livre de Calmeyn, Au Congo belge. Oh, époque innocente et bon enfant ! Aujourd'hui, l'auteur pillé ou ses ayants-droits intenteraient aussitôt un procès au plagiaire...
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Je n'ai lu de ce volume que les trois premiers poèmes de Blaise Cendrars : "Les Pâques à New-York", "La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France" et "Le Panama ou les Aventures de mes sept oncles".

J'ai lu "Moravagine" il y a une dizaine d'années et il ne m'en reste absolument aucun souvenir.

Que dire de Cendrars ? Un voyageur (quoiqu'il n'est absolument pas sûr qu'il ait pris le Transsibérien) ? Un chrétien athée ? Un homme aux horizons (au moins imaginaires) élargis ?

De la compassion, de l'intuition, de la "virilité" au sens qu'on donne habituellement à ce terme et qui jouxte l'idée de grand large et de possibilité de s'aventurer tout seul la nuit...

Son art de poétiser me laisse pensive : est-ce de la bonne poésie ? Et qu'est-ce que la bonne poésie ?

"Je ne suis pas un bon poète", nous répète Cendrars, conscient peut-être de la frustration qu'il peut susciter.

Il n'empêche qu'il a pu éditer le très beau livre-objet "La prose du Transsibérien" avec de merveilleuses illustrations de Sonia Delaunay : son talent était donc reconnu.

Je le livre pour ce que je ressens : ni forcenée des voyages, ni attirée par l'orientalisme, je me sens un peu à côté de la plaque, comme je l'ai été à la lecture des "Villes invisibles" d'Italo Calvino.

Cet imaginaire déployé sur des contrées mythiques dont les jalons sont des architectures tarabiscotées et des femmes-muses ne me parle pas beaucoup.

Si quelqu'un possède la clé d'entrée dans cet univers, je suis preneuse.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
06 janvier 2023
Denoël entreprend une édition mise à jour de ses œuvres complètes en 15 volumes. Un conteur étourdissant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Séquences - III
''’… sanguine proprio inimicum vicisti… » Ant. Sainte Lucie.

L’atmosphère est troublante et j’ai peur de la fièvre.
J’ai peur de ton regard qui scrute et qui m’observe ;
J’ai peur de ta présence, j’ai peur de ta beauté,
J’ai très peur de tes mains et j’ai peur de t’aimer.
L’orgue de ma passion rugit au fond de moi
Les réminiscences fatales, infernales,
Les accords, les rumeurs : houle des cathédrales
Que les fugues de Bach entonnent dans mon âme.
La fauve passion déchire l’encens des voiles
Et jaillit, somptueuse, ruisselante d’amour,
Une rose sanglante au fond de ses prunelles…
-J’ai peur de ton regard qui scrute et qui m’observe.
L’atmosphère est troublante et j’ai peur de la fièvre.
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Je voudrais arriver
Je voudrais arriver à faire
Je voudrais arriver à faire ce que j’ai à faire
Je voudrais arriver à écrire
Je voudrais arriver à écrire ce que je dois écrire
Mon cœur et tout ce qui me déborde
Et on n’a jamais le temps etc.

"En marge" de ‘’Au cœur du monde’’
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La vie que j'ai menée
M'empêche de me suicider
Tout bondit
(...)
L'air est embaumé
Musc ambre et fleur de citronnier
Le seul fait d'exister est un véritable bonheur
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Seigneur, les simples femmes qui vous accompagnèrent à Golgotha,
Se cachent, au fond des bouges, sur d'immondes sofas.

Elles sont polluées par la misère des hommes
Des chiens leur ont rongé les os, et dans le rhum

Elles trempent leur vice endurci qui s'écaille.
Seigneur, quand une de ces femmes me parle, je défaille.

Je voudrais êre Vous pour aimer les prostituées.
Seigneur, ayez pitié des prostituées.
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Je m'abandonne
Aux sursauts de ma mémoire.
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Videos de Blaise Cendrars (73) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Blaise Cendrars
Interview de : Pierre Corbucci pour son livre : LA DISPARITION D'ARISTOTELES SARR
paru le 18 janvier 2024
Résumé du livre : Un roman aux accents tragiques qui entraîne le lecteur au coeur de la forêt amazonienne dans le combat qui oppose l'humain à la nature.
Amérique du Sud, années 1920. Lieutenant du génie, Aristoteles Sarr est chargé d'aménager une piste d'atterrissage au coeur de la forêt amazonienne. le survol de cette zone jamais cartographiée doit permettre de prolonger le chemin de fer. Convaincu du bien-fondé de sa mission, le jeune lieutenant n'a pas conscience que la jungle est animée d'une vie propre, que ses ténèbres fourmillent de dangers, et qu'à vouloir dominer la nature, on a tôt fait de s'en attirer les foudres. Aux abords de l'extravagant palais de la Huanca, dernière enclave humaine avant l'inconnu, d'étranges disparitions se multiplient.
Un roman picaresque aux mille nuances de vert, aussi puissant qu'une tragédie antique.
Bio de l'auteur : Pierre Corbucci est né en 1973. Après une enfance varoise, il étudie et enseigne l'histoire et la géographie avant de mettre sa plume au service de diverses agences de communication. Esprit curieux, mélomane avisé, voyageur alerte, il est toujours à l'affût de nouvelles histoires. Son goût marqué pour les littératures d'Amérique latine et le roman d'aventures lui donne envie d'explorer de nouveaux horizons littéraires. Fervent admirateur de Blaise Cendrars et de Gabriel García Márquez, il entraîne ses lecteurs aux confins de la jungle amazonienne à travers ce second roman.
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