Cœur battant

Un roman poétique et facétieux pour parler du mal être, du suicide, pour aborder en douceur les chagrins, les bosses, les blessures, ne peut que jeter de l'espoir sur les ténèbres.

Les personnages, las de la vie, ne prennent pas de gants pour l'écraser, pour détruire tout ce qui peut la rendre belle. L'humour est là, à la fois tranchant et poétique, pour se moquer de la vie, se moquer de la mort, ils n'ont rien à perdre, rien à craindre.

Et pourtant leur coeur bat encore, il se bat contre leur désir de sauter dans le vide, il se bat pour remplir leur vie d'un peu de chaleur.

Avec Alex, Alice, Victor, Colette et Jacopo, on ne s'ennuie pas à mort, on les suit dans leur évasion, leur délire, leur fougue, leur noirceur lumineuse. Leur regard aiguisé sur la vie, sur ses noeuds, offre une histoire profonde et sincère. Un régal en tout cas pour les métaphores, les citations, l'humour et la poésie.

Avec en prime en première page une bande-son rassemblant 22 titres.

Il ne s'agit que du second roman que je lis de cette auteure, mais c'est encore une fois un coup de coeur ! "La drôle de vie de Bibow Bradley" m'avait marqué par son originalité, son humour et son ton satirique, particulièrement réjouissant.

Changement de registre radical avec "Coeur battant" et ses... suicidants. Dit comme ça, le thème pourrait en décourager plus d'un. Pourtant, je ne saurais que vous conseiller ce roman empli d'une grande sensibilité, bourré de citations inspirantes, regorgeant d'humour et empreint d'une belle humanité. L'auteure nous prend par la main et nous guide dans les méandres des coeurs cabossés de ses personnages. Si je devais résumer en une phrase le livre, je détournerais un proverbe connu et dirais ceci : à coeur battant, rien d'impossible ! Tant qu'un coeur bat, l'espoir est là.

Roman jeunesse traitant essentiellement de la mort et du désir de suicide et qui, paradoxalement, est très amusant. Les personnages de l'hôpital psychiatrique qui finira par former un petit groupe ayant un but commun sont étrangement très attachants, on croit tout de suite à leur malheur, à leur quête mais surtout à leur besoin viscéral d'amour et d'acceptation. On les suit dans leur évasion, dans leur délire quasi absurde et dans leur road trip qui s'achève dans le manoir luxueux de l'un d'eux. le récit est truffé d'intertextualité, de références culturelles et de citations toutes plus loufoques les unes que les autres. Même si ça fait penser à certains romans de ce type, la lecture est un vrai plaisir.

Ce livre est une petite pépite d'humour noir, grinçant et cynique, de cinq amis que la mort, ou plutôt l'envie de mort, réunis au creux d'une histoire faite d'amitié et de vérités propres à chacun. Meurtris par la vie, on assiste a la réunion de ces coeurs glacés par un hiver intérieur à la date d'expiration chancelante. Tous autant qu'ils sont, ces personnages sont drôles, attachants, si fêlés par une vie qui ne les épargne pas, si blessés que l'on voudrait juste les prendre dans nos bras et leur dire qu'ils ne sont pas seuls. Et sous leurs carapaces de blessures, de méchancetés et d'humour morbide, se cachent des coeurs battants, juste près à aimer et être aimés.

Bizarrement, c'est le roman qui m'avait fait le plus envie parmi ceux écrits par Axl Cendres, et c'est celui qui m'a le moins plu.

J'ai tout de même aimé cette lecture mais elle est loin du coup de coeur. J'ai trouvé la plume un peu différente.

Toujours est-il qu'Axl Cendres manie encore à la perfection des thèmes lourds et difficiles.

Malgré cela, l'autrice arrive à nous redonner espoir et de nous refaire croire en l'amour, même quand on croit qu'il n'y en a plus.
Encore un très bel hymne à l'amour, la vie et la joie

Coeur battant 🧡
Petit aperçu des patients de la clinique de la Citadelle :
Alex, 17 ans, suicidant à cause d'émotions retrouvées…
Victor, suicidant gourmand…
Jacopo, suicidant que tout et tout le monde emmerde…
Colette, octogénaire, suicidante qui a survécu au suicide en amoureux avec son mari…
Alice, suicidante prisonnière d'un éternel hiver…
Un point commun donc : avoir échoué à leur tentative de suicide.
Mais l'union fait la force alors ils décident de faire face à cette mort qui n'a pas voulu d'eux une première fois : ils vont faire un suicide collectif !
Les voilà en route pour vivre d'ultimes aventures, d'ultimes rencontres qui vont bouleverser le reste de leurs vies…
Une écriture envoûtante, un style poétique et percutant alliant humour et émotions qui nous embarque dès les premières pages.
Mention spéciale pour cette fin qui m'a totalement conquise. 🧡
J'ai maintenant très envie de découvrir d'autres romans de cette autrice.
Ce livre m'a été prêté par la fille de la maîtresse de mon fils… Dans le petit mot qui l'accompagnait, elle m'expliquait que c'était ce livre qui lui avait donné le goût de la lecture… je comprends pourquoi 🧡🧡🧡

Le suicide, la mort, la souffrance, la dépression... autant de sujets pas faciles à aborder, encore plus lorsqu'il s'agit d'en faire un roman pour adolescent•e•s. Mais le défi est relevé ici par Axl Cendres, d'une façon à la fois lucide, et dure, mais avec un vernis de douceur, de bienveillance et de soutien. Entre suicidaires, on se comprend, on ne se juge pas, on peut parler de sa douleur sans faire fuir les autres, on peut parler de solitude, de tristesse profonde, de blessures à vif.

Un road trip inhabituel, qui m'a fait penser au film The Road Within, composé de personnages assez hétéroclites, qui commence mal et qui finit bien. J'avais un peu peur au début et j'ai été agréablement surprise. D'ailleurs, ça m'a rappelé une nouvelle que j'avais écrite à mes quinze ans, et rien que pour ça on peut dire que ça m'a touchée personnellement. Un mélange de cynisme, de sarcasmes, d'humour, de poésie, d'aphorismes, de critique du milieu psychiatrique mais pas trop non plus, et surtout, une sorte de décomplexion autour du sujet de la folie, de la maladie mentale - malgré quelques stéréotypes.

(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..

La thématique délicate du suicide abordée avec humour et tendresse.
La première scène de ce roman est un summum d'humour noir ! On y découvre les "Suicidants" racontant leur tentative (lamentablement) ratée et son motif, de telle manière que, d'emblée, le ton est donné : le roman mêlera un mal-être certain à de l'amour (somme toute) espéré, une poésie un peu folle à des sentiments étouffés, et la réalité, un peu sordide, est constamment tournée en dérision. Les cinq personnages sont hauts en couleur, chacun dans leur genre, et on ne s'ennuie pas un instant dans ce groupe à la répartie enlevée, à part peut-être Jacopo que tout "emmerde" !

C'est Colette, l'ancienne, qui donne le ton, alimentant les conversations à grand renfort de métaphores, aphorismes et autres bons mots qui exaspèrent Victor : "J'ai rien compris." (et c'est vrai que cela finit par être pesant). Alice est un concentré de négativité ("L'hiver habite mon coeur.") et l'on finira par comprendre pourquoi. Les sentiments gelés, Alex connaît bien, lui qui a "une carapace glacée autour du coeur" depuis que sa mère est morte. Depuis peu elle s'est fendue et cela lui fait peur : aimer, c'est prendre le risque de souffrir, notamment lorsque l'on perd l'être cher. La mère d'Alex était maniaco-dépressive-bipolaire, tantôt inventive, tantôt sanglotante, mais toujours surprenante, et il ne s'est jamais remis de sa disparition. Seulement "Je ne sais pas ce que vous voulez faire à votre coeur, mais lui, il ne veut pas." et les voilà réunis pour en discuter.

Cependant il ne faudra pas compter sur le Doc ni sur les animateurs d'art-thérapie et autre "Marche en Pleine Conscience" pour s'en sortir : aucun ne rebondit sur les remarques des patients, qui semblent même les déstabiliser ("Il n'a rien trouvé à répondre à ça."), à tel point que cela en devient désopilant ! Qu'ils soient incompétents ou résignés à ne pas pouvoir les soigner, ils sont tous aussi désolants ! Certes les suicidants sont parfois un brin agaçants avec leur obsession de la mort, mais on comprend vite qu'ils ont tous peur d'aimer, et cela les rend terriblement attachants. C'est avec tendresse et amusement qu'on les suit à travers leur périple en Normandie, observant ces paroles qui se libèrent et ces coeurs qui s'ouvrent et qui, au bout de la route, trouveront tous une forme d'apaisement... chacun à son étrange manière.
Lien : https://www.takalirsa.fr/coe..

"Quand un pigeon te chie sur la tête, soit tu t'apitoies avec des "pourquoi c'est tombé sur moi ?" soit tu te démerdes et tu continues ta route. La vie, c'est pas plus compliqué que ça."

Un récit poignant, comme dans ses autres romans de jeunesse, Axl Cendres nous prend aux tripes dans cette histoire qui traite de la mort et de l'amour. Les suicidants, comme on les appelle à l'hôpital psychiatrique où atterrissent nos cinq protagonistes, sont ceux qui ont décidé d'en finir avec la vie, mais dont la vie n'avait pas encore décidé d'en finir avec eux. Les personnages sont absolument attachants, avec des personnalités éclectiques et qui sortent de l'ordinaire. Alice m'a beaucoup rappelé Alaska dans le best-seller de John Green, Qui es-tu Alaska ? Je regrette que pour Coeur Battant, le succès n'est pas le même, il le mérite amplement.
Axl Cendres a fait un énorme travail sur la forme poétique de son histoire, avec des citations plus loufoques les unes que les autres, mais pourtant belles et significatives à la fois.

J'ai passé un beau moment avec ce livre, au premier abord triste et mélancolique, mais avec une finalité touchante et une grosse pointe d'humour. Un mélange que l'on savoure et qui nous fait passer par toutes les émotions possibles.

Ils sont cinq. Cinq à avoir tenté de se suicider et à participer au même groupe de thérapie de la clinique des « Suicidants ». Au fil de leurs discussions, ils vont imaginer un plan pour s'échapper, se rendre dans un manoir en Normandie et sauter d'une falaise ensemble.

Chacun a ses blessures, une raison d'en finir avec la vie. Alex revit la mort de sa mère, Alice a subi des violences sexuelles, Victor souffre d'être mal aimé, Colette vient de perdre le grand amour de sa vie et Jacopo est le seul survivant de sa riche famille.

Avec humour et un peu de cynisme, l'auteure décrit la vie dans cette clinique psychiatrique. Les différents ateliers proposés, de l'Art thérapie à La marche en pleine conscience, semblent bien peu pertinents face à la souffrance des personnages. C'est la perspective de mourir ensemble qui est finalement leur ultime motivation pour vivre encore un peu.

Pourtant l'auteure ne s'apitoie sur aucun de ses héros. Si le lecteur ressent de la compassion pour leur histoire, l'humour est toujours présent. Les nombreux aphorismes sur la vie, l'amour, la mort, ponctue le roman et permettent de sourire et de respirer. L'aventure quelque peu « road movie » dans laquelle se lancent les « suicidants » est touchante. L'amitié puis l'amour qui désormais les lient les rend humains.

Un roman jeune adulte profond et intelligent.