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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est bien la suite de Terra Alta et je crois qu'il faut vraiment avoir lu le premier tome pour comprendre toutes les subtilités du second et cerner encore mieux la personnalité du héros, Melchor.

Melchor, c'est l'archétype du véritable héros, celui qui agit, qui ne s'économise pas, qui réfléchit, qui aide, qui sauve et tout cela il le fait en endurant seul ses propres souffrances. Donc, de bonnes retrouvailles avec ce personnage auquel ne manque qu'un i pour le consacrer en véritable roi mage.

L'intrigue, plus ordinaire et plus banale que celle de Terra Alta, n'est encore une fois que prétexte, prétexte à mettre en avant la corruption d'une société avilie par sa richesse, un contexte politique imaginaire (Barcelone n' a pas eu sauf erreur de maire d'extrême droite, en tout cas pas dans l'après franquisme), des politiques accrochés à leurs intérêts personnels, de ce côté-là rien de nouveau. Après, il faut quand même s'accrocher pour suivre et ne pas se perdre dans la multitude de personnages, principaux ou secondaires, tous ayant leur importance.

Les références à la littérature sont moins nombreuses que dans Terra Alta, cela me paraît cohérent, sinon Javier Cercas eut abusé d'une recette trop bonne pour la savourer à nouveau aussi rapidement.

Les dialogues sont toujours excellents, ceux de la fin qui s'entremêlent méritent de ralentir dans la lecture. J'ai quand même eu besoin de réaliser quelques retours en arrière pour garder le fil.

Le titre me paraît peu approprié à l'histoire, l'indépendance éventuelle de la Catalogne n'étant traitée qu'en filigrane. La fin manque carrément de suspense, mais je crois qu'il ne faut pas voir les livres de Cercas comme des thrillers, plutôt comme des analyses sociétales et de ce point de vue c'est réussi.

Un peu en retrait par rapport par rapport à Terra Alta à mon goût. Je lirai le troisième bien sûr.

Un dernier mot : la mise en scène de l'auteur quelque peu publicitaire n'apporte pas grand chose si ce n'est peut-être d'éveiller le désir de lire Terra Alta chez ceux qui auraient abordé directement ce deuxième opus.
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Je suis vraiment désolée de constater que je ne suis pas en harmonie avec le concert de louange concernant "Indépendance".
Je me réjouissais pourtant vraiment de retrouver l'enquêteur Melchior qui m'avait régalé dans "Terra Alta".
Las ... Je n'ai pas du tout été conquise par l'intrigue d'un pseudo chantage à la vidéo concernant la Maire de Barcelone. le personnage de Melchior apparaît bien palot à Barcelone, il n'a pas de grand rôle dans l'enquête mis à part la toute fin (que j'ai trouvée particulièrement bâclée - personnellement j'ai dû m'y reprendre à deux fois pour relire le passage où l'on apprend que les méchants sont punis).
Plus encore j'ai trouvé les propos concernant la situation politique catalane très bavards : en gros, je résume, droite comme gauche sont complices, ils font de la politique, usent et abusent de la communication, et sont foncièrement corrompus.
Le personnage sympathique de l'avocat, que j'avais aimé dans "Terra Alta", joue les baby sitter pour la petite Cosette, et va disparaître subitement à la fin.
Et enfin, comme si cela ne suffisait pas, Melchior va démêler l'affaire qui est censée le tarauder depuis son enfance : connaître les circonstances dans lesquelles sa mère a été assassinée.
Mais on est très loin de " le Dahlia noir" de James Ellroy, son lointain cousin, et l'intrigue est ici cousue de fil blanc.
Non, vraiment, je suis navrée Monsieur Javier Cercas, mais je me suis profondément ennuyée à la lecture de "Indépendance" - je recommande aux Babeliotes la lecture de "Terra Alta" beaucoup plus enthousiasmante.
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Vous le savez, mes billets ne sont pas de l'ordre d'une analyse exhaustive du style, de la narration ou encore du genre. Ils sont plutôt du côté du ressenti, de l'émotion, juste une appréciation sans aucune prétention. Ha bien sûr que le plaisir est doublé lorsque l'émoi est bonifié par une belle plume, par une narration excitante, par un style particulier, enchanteur et par un récit qui me touche.
Et bien, depuis Terra Alta, et encore cette fois avec Indépendance, on dirait que je reste sur mon quant à soi et je ne saurais trop dire quel est le bobo. Je garde mes distances. Est-ce Melchor, le personnage principal? le propos ? L'intrigue? Ce deuxième opus de la trilogie me fait revivre la même ambigüité dans mon plaisir de lecture que le T.1. Je fais bande à part devant le concert d'éloges pour cette trilogie.
Avec Indépendance j'ai eu l'impression de lire une longue, très longue récrimination sur la politique catalane et ceux qui la composent et sur la notion d'indépendance de cette région. L'impression également que l'auteur avait des comptes à régler avec la politique catalane. J'ai bien dit impression. Et ce, malgré les tours de passe passe narratifs intéressants, originaux et qui nous malmènent, avec plaisir, vers la fin.
Un récit sous forme d'enquête/confession qui n'a rien de vraiment original. La maire de Barcelone est victime de chantage à cause de vidéos compromettantes et en plus de vouloir lui soutirer de l'argent, on exige sa démission. Politique/argent/vieilles familles/cupidité tout est là. Et une fin disons compréhensible mais facile je dirais.
Il y a un petit quelque chose qui ne me touche pas. J'ai l'impression que l'engagement de l'auteur pour ses personnages est factice, surfait. Mais ça c'est moi. Pourtant, c'est bien écrit, clair et fluide. La narration est originale et parfois déstabilisante et certains passages -par exemple la soirée avec Vivales et ses amis- sont tout simplement réjouissants. Il faut croire que je ne suis pas une vraie aficionada. Mais promis, j'irai au bout de la trilogie et j'attends de lire le château de Barbe-Bleue qui me fera , je l'espère, changer de point de vue.
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Traduit de l'espagnol par Alexandar Grujicic et Karine Louesdon

Ce deuxième tome de la vie de Melchor m'a moins passionnée que le précédent.
En effet, la vie politique, économique y est décortiquée, analysée, critiquée. Et je ne connais rien de cette vie là. Mis à part, bien sûr, celle des enfants des petits bourges qui se croient au-dessus des lois. Car je crois que cela est universel. L'argent, c'est le pouvoir et le pouvoir, et bien, souvent, ça pourrit tout.
Par contre, je suis toujours très attachée à Melchor que je trouve très humain, dans le bon sens du terme.
Bonne lecture.
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Que de perplexité à la lecture de cette suite à Terra Alta, livre qui m'avait conquise sans beaucoup de bémols!
Je me faisais une joie de retrouver Melchor et cette terre espagnole bardée de tragique autant que de magnificence.
Sur le fond, rien à dire. On est dans l'air du temps, et Javier Cercas s'immisce dans l'atmosphère viciée des élites et édiles en imaginant un chantage à la sextape pour déboulonner la maire de Barcelone.
(Dans la ville où je vis, ce type de fiction a des relents de vécu parfaitement nauséabonds et confirme que ce petit monde est définitivement intouchable...)
Le scénario tient donc la route, et la connaissance profonde de l'auteur de l'histoire catalane reste un bonheur d'érudition.
C'est du côté de la forme que j'ai peiné...
Que de répétitions et de redondances.
Beaucoup trop de pages reprennent en quasi mot à mot des éléments du tome précédent. Que diable, Javier, vos lecteurs ne sont pas totalement amnésiques et il était sans doute possible de re-contextualiser les histoires intimes de Melchor et de ses acolytes sans ces redites pointilleuses.
Il est décidément très difficile de chroniquer une déception, et ce d'autant plus quand l'auteur est incontestablement un grand de la littérature. Mais, pour le coup, il me faut reconnaître que le style de cet opus m'a souvent sidérée par son insignifiance. J'avoue avoir soupçonner une sous-traitance scripturale...
Dernier bémol et non des moindres pour un roman qui dénonce ouvertement la corruption de cette infime poignée d'individus détenant pouvoirs administratif, politique et financier. Retrouver l'occurence "WhatsApp " presque 30 fois dans 350 pages est un camouflet au titre de l'ouvrage. Je veux croire qu'il s'agit d'une bévue de traduction, mais cela reste aussi indigeste que les trop nombreuses pommes qui émaillent les séries d'une célèbre plateforme.
Un constat très mitigé au final. Je lirai le troisième volet de la trilogie avec l'espoir d'une rédemption !
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L'inspecteur Melchor vit mélancoliquement en Terra Alta, une région rurale catalane où la nature est prenante et la société encore marquée par la guerre civile espagnole (1936-1939). Après avoir perdu son épouse, il élève seul sa fille Cosette. Il faut dire que le flic trentenaire est un inconditionnel des Misérables de Victor Hugo qu'il a découvert en prison quinze ans plus tôt.

Malgré l'ennui doucereux qui l'accable, l'invitation de Blai, l'ancien chef de l'Unité d'Investigation de Gandesa, à rejoindre provisoirement la brigade anti-enlèvement de Barcelone, le motive moyennement.
Premièrement, parce qu'en son for intérieur, il sait que la capitale catalane ne manquera pas de lui rappeler l'assassinat de sa mère, prostituée de son état, par des fils à papa jamais identifiés.

Deuxièmement, parce qu'il espère quitter les Mossos d'Esquadra (police catalane) depuis qu'il a réussi son diplôme de bibliothécaire grâce à la formation qu'il a suivie durant son temps libre. Mais, contre toute attente, Blai parvient à le convaincre en lui expliquant que la maire de Barcelone est victime d'un chantage à la sextape (vidéo porno amateur).

Commence alors la traque aux délinquants qui, finalement, ne s'avèrent qu'un écran de fumée masquant les vrais coupables. Je n'en dirai pas plus...

Ce roman est la suite de « Terra Alta » où l'on fait la connaissance intime de l'inspecteur Melchor et de son épouse Olga. Je me réjouissais donc de découvrir ce deuxième opus, mais j'ai été un peu déçu. Pourquoi ? Essentiellement pour trois raisons.

Tout d'abord, Javier Cercas insère sciemment dès le deuxième chapitre des éléments permettant de deviner l'issue du récit. J'avoue que ce procédé littéraire me laisse dubitatif, car à part tuer une partie du suspense, il n'apporte pas grand-chose.

Ensuite, lors de l'immersion des policiers dans la haute bourgeoisie catalane, j'ai eu l'impression de lire un terne Ersatz des enquêtes de Pepe Carvalho, le mythique détective privé créé par Manuel Vázquez Montalbán. En se coupant de la Terra Alta, c'est comme si la vie de Melchor perdait sa couleur et ce qui faisait son charme.

Enfin, la qualité de l'écriture me semble inégale d'une page à l'autre. Est-ce le fait des traducteurs ou de Cercas lui-même ? Je l'ignore, mais il y a vraiment des passages où l'on a le sentiment de côtoyer un auteur débutant...

En fin de compte, l'espoir déçu de me régaler avec la même intensité que lors de la lecture de Terra Alta.
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Javier Cercas Mena, né en 1962 à Ibahernando, dans la province de Cáceres, est un écrivain et traducteur espagnol. Il est également chroniqueur du journal El País. Indépendance, son dernier roman sorti au printemps est le deuxième volet après Terra Alta de la série Melchor Marin.
Quand la maire de Barcelone est victime d'un chantage à la sextape, son ami de la police de Barcelone vient quémander l'aide de Melchor Marin qui pensait vivre peinard dans sa région isolée de la Terra Alta. Il commence par refuser puis se laisse convaincre à contre-coeur. Commence une descente répugnante dans les poubelles du pouvoir et de l'âme humaine…
Un très bon roman mais qui, pour les amateurs de polars basiques, est extrêmement bavard. D'ailleurs avec Cercas je ne pense pas qu'il faille parler d'auteur de polars, mais d'un écrivain d'un bon niveau écrivant de la littérature teintée des couleurs du roman policier. L'écriture ne souffre d'aucun défaut et j'ai apprécié les conversations mêlées sur quelques pages en fin d'épilogue, le texte est dense, touffu, plein de détails et digressions qui pourront agacer certains mais qui font néanmoins la qualité du roman.
Je ne vais pas entrer dans les sinuosités de l'intrigue, disons pour faire simple que le plan général adopté par l'auteur peut se résumer ainsi : un premier cercle étroit, au centre, correspond au polar avec son enquête, ses suspects etc. ; le second cercle plus large concerne la situation politique en Catalogne et les évènements de ces dernières années poussant à l'indépendance ; un troisième cercle dit tout le « bien » (euphémisme) que pense Cercas de la politique en général ; et le dernier cercle, chapeautant le tout, dénonce les travers humains, ici les fils à papa de la bourgeoisie, la vengeance, la soif de pouvoir. Vous commencez à comprendre pourquoi le livre est dense.
Incorrigible bavard, Javier Cercas n'en reste pas là ! Parmi les faits les plus notables, il y a son amour pour la littérature qu'il nous fait partager par Melchor interposé, références aux classiques et plus gonflé, il cite maintes fois dans ce bouquin, son titre précédent Terra Alta ! Une délicieuse mise en abîme.
Le livre a fait grincer des dents à sa sortie en Catalogne et on le comprend aisément quand on lit : « Des indépendantistes, en Catalogne, il y en a depuis un siècle : des gens avec beaucoup de coeur et peu de tête » ou encore, « Puigdemont, un moins que rien de province, qui n'avait rien à faire là… ». A ce propos, s'il n'est pas nécessaire d'être un fin connaisseur des évènements politiques qui se sont passés en Catalogne il y a une dizaine d'années pour lire ce roman, il y a des subtilités qui échapperont certainement à certains d'entre nous.
Enfin, pour ceux qui ont lu le premier volet, l'assassinat non élucidé de la mère prostituée de Melchor parait avoir trouvé son épilogue.
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Le deuxième roman de la trilogie Terra Alta ne fait malheureusement pas mentir le dicton espagnol – cité dans Don Quichotte - selon lequel « les deuxièmes parties ne sont jamais bonnes » .
Pourquoi n'ai-je pas aimé Indépendance ? Que lui reprocher ?
Rien à dire sur l'intrigue de ce polar : le chantage à la sextape de la maire de Barcelone en 2025 - Ada appréciera ! - et l'élucidation de l'affaire par Melchior, le super flic, intègre et bourru. On a fait mieux, on a fait pire.
Cependant j'ai trouvé Melchior bien pâlichon ; son séjour dans la Terra Alta lui a donné un sacré coup de mou et il faut attendre au moins 200 pages pour le trouver quelque peu revigoré...lui le superman, le héros national qui a abattu, sans sourciller, rien moins que 4 méchants terroristes, il y a quelques années.
Mais c'est surtout la forme qui m'a déçu.
Comme il s'agit d'un second roman qui constitue une suite, mais qui peut être lu indépendamment, l'auteur se sent obligé de récapituler l'itinéraire chaotique de son héros et de nous présenter les différents personnages , déjà présents dans le premier volume. C'est là où le bât blesse. Gêné aux entournures, il le fait par bribes, un peu ici, un peu là, ce qui fait qu'il déçoit à la fois les lecteurs du premier tome qui n' ont nul besoin de tous ces rappels et ceux du seul Indépendance qui sont malgré tout un peu perdus. Bref, une surcharge plutôt lassante.
« Caressez les détails, les divins détails » tonitruait le professeur Nabokov du haut de sa chaire.
Cercas sait faire ; il nous l'a abondamment prouvé -et jusqu'à satiété - dans Anatomie d'un instant et l'Imposteur - entre autres - mais ici les détails n'ont vraiment rien de divin et la plupart du temps ils tiennent plus du remplissage que d'autre chose et n'ont aucune fonction en rapport avec la narration. Un exemple parmi d'autres. Lorsque Melchior rentre le soir chez lui, il retrouve sa chère Cosette – ah, Les Misérables ! - en train de regarder la télé...et pendant une longue page, le lecteur, qui n'en demandait pas tant, a droit au récit du film...dans ses moindres détails. Et tout à l'avenant, des détails, encore des détails, non agencés entre eux, sans aucun lien avec l'intrigue ou l'atmosphère du roman et totalement superflus. On dirait que le but est de « faire des pages ». Et c'est d'ailleurs une des caractéristiques du roman espagnol d'aujourd'hui...de vrais pavés A.Grandes, C. Zafón, F.Aramburu, I. Falcones etc. ne me démentiront pas, comme si la qualité était fonction du poids du livre. Ils semblent avoir complètement oublié l'aphorisme de Gracián : « lo bueno, si breve, dos veces bueno y lo malo, si breve, no tan malo » ( Ce qui est bon, si c'est bref c'est deux fois bon et ce qui est mauvais, si c'est bref, ce n'est pas si mauvais). Indépendance aurait pu tenir en 250 pages ; il y aurait gagné en force et en vivacité.
Autre défaut : le discours plaqué. Lorsque il mène une violente charge contre la poignée de grands patrons dénués de morale (los burgueses) qui dirige l'économie et la politique catalane, rien à dire, c'est parfaitement en accord avec l'intrigue et contribue à créer l'atmosphère dans laquelle se déroule le récit, mais lorsqu'il s'en prend au « Procès », aux indépendantistes et à leurs leaders, Mas, Puigdemont c'est un commentaire gratuit qui n'a pas de lien direct avec la trame. Tout cela est inutile et entrave le bon déroulement de l'action.
Voilà, souhaitons maintenant que Cercas après son troisième tome le Château de Barbe Bleue - qui sort ces jours-ci mais que je n'ai nulle envie de lire - délaisse cette littérature alimentaire , fasse l'inverse de Pierre Lemaître et revienne à ses premières amours. Les Soldats de Salamine était un pur chef d'oeuvre.

PS : le rêve de notre super flic, c'est de quitter la police pour devenir bibliothécaire. D'ailleurs - paraît-il - il l'est devenu dans le troisième tome. Nos amis , à qui nous empruntons tant de livres, devraient apprécier.
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Melchior Marin, policier en terra alta, est appelé à la rescousse à Barcelone pour assister une brigade dans la résolution d'un chantage à la sextape sur la maire. Ce roman constitue la deuxième partie d'une trilogie. Je n'avais pas lu le premier et ceci n'a pas gêné ma lecture. Petit policier de vacances sans grande prétention mais qui se laisse lire.
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Je suis un fervent admirateur de Javier Cercas et j'avais été particulièrement dérouté par Terra Alta ne retrouvant pas dans ce roman le style très particulier de l'auteur. Pour Indépendance j'avoue que l'histoire m'a fortement intéressé et j'ai lu très rapidement ce livre . On retrouve l'inspecteur Melchor chargé d'une enquête sur un chantage dont est victime la Maire de Barcelone.
J'ai retrouvé les tournures de phrases si particulières de Cercas et ses longues réflexions sur la situation politique de l'Espagne mises en scène à travers les conversations des divers personnages du roman. Il prend le parti pris, marqué, d'un policier justicier, pourquoi pas puisqu'il s'agit d'un roman. Au terme du livre on suit une conversation qui est en fait un condensé de plusieurs conversations simultanées, une recette de Mario Vargas Llosa que Cercas admire. Cependant que restera-t-il dans ma mémoire de ce roman qui reste un petit scénario policier à côté des Soldats de Salamine par exemple ? Pas grand chose à mon avis. D'autre part je ne comprend toujours pas pourquoi cet auteur éprouve le besoin de citer à plusieurs reprises la marque Coca Cola dans les deux romans et la messagerie WhatsApp plus de dix huit fois dans Indépendance et d'autres marques dans un soucis maniaque de précision . Il va même jusqu'à se citer lui même, plusieurs fois, en mettant en scène la publication de Terra Alta pendant l'enquête menée dans Independance .
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