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EAN : 9782359053470
174 pages
Ecriture (19/08/2021)
3.64/5   22 notes
Résumé :
Il est plein de doutes, fracassé par le décès de son épouse. Elle, belle comme une Italienne, discrètement provocante. Ils se rencontrent à la bibliothèque Richelieu, en plein coeur de Paris. Il reprend confiance, elle se laisse approcher. Les voilà amants.

Mais elle garde ses mystères. Plus ils sont intimes, plus elle lui échappe. Une séductrice ? Une adepte des boîtes échangistes ? Une authentique universitaire, comme lui ? Parfois elle lui rappelle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Autre roman découvert grâce à Mylène des éditions L'Archipel : À un détail près de François Cérésa.
Antoine est plein de doutes, fracassé par le décès de son épouse Victoire malgré les mois qui passent.
A la bibliothèque Richelieu, en plein coeur de Paris il LA rencontre. Elle, belle comme une Italienne, discrètement provocante.
Il reprend confiance, elle se laisse approcher. Les voilà amants.
Mais elle garde ses mystères. Plus ils sont intimes, plus elle lui échappe. Qui est t-elle vraiment ?? Parfois elle lui rappelle son épouse disparu et il se demande si elle ne jouerais pas de cette ressemblance..
Pour tout compliquer, la belle s'appelle Manon. Comme l'héroïne de l'abbé Prévost – et du livre auquel il travaille.
De qui est-elle le double ? A-t-elle une vie secrète ? le diable est parfois dans les détails...
A un détail près est un roman plaisant à lire qui nous fait vivre une tranche de vie, celle d'Antoine à un moment bien précis de sa vie : son histoire avec l'insaisissable Manon.
Notre narrateur est veuf, il a beaucoup de mal à passer à autre chose. Il n'est pas question de l'oublier, évidemment. Mais il serait temps au bout de plus de trois ans d'avoir une vie sociale, pourquoi pas une aventure..
Le destin, à la bibliothèque, met sur sa route l'insaisissable Manon.. qui se prénomme comme Manon Lescaut, l'héroïne du roman de l'Abbé Prévost sur lequel Antoine travaille. Faut t-il y voir un signe ?
Notre narrateur mène l'enquête sur Manon, il cherche à savoir qui elle est vraiment. J'ai pris plaisir à voir jusqu'où tout ça allait le mener.
Antoine est naïf et il ne veut pas voir la vérité. Il est vrai qu'il est tellement facile, dans le vie, de ne voir réellement que ce que l'on souhaite vraiment ! Il est si facile de se voiler la face..
Antoine imagine des choses sur cette femme. Ils jouent ensemble un jeu plein de cabotinage. Et il passe à coté d'une vérité pourtant simple que j'avais deviné avant lui, bien avant lui..
L'auteur prend plaisir à nous perdre dans ce jeu de miroirs et de faux-semblants. L'écriture est pointue, fluide et la plume est vraiment bien maîtrisée aussi bien au niveau de l'histoire, des personnages et des sentiments.
Le dénouement en surprendra certains, ce ne fût pas mon cas car je me doutais vraiment que ça risquait de finir ainsi. J'ai lu ce roman rapidement, mais j'ai bien observé les petits détails disséminés ici et là. En étant attentif, on peut deviner les secrets que cache cette femme.
Encore une bonne surprise, je vous le recommande avec plaisir.
Ma note : 4 étoiles.
#RentreeLitteraire2021
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À 63 ans, Antoine vit dans le souvenir de sa femme Victoire, morte trois ans plus tôt. Jusqu'à ce qu'il croise Manon Dupart, portrait crache de sa femme, avec laquelle il engage une relation amoureuse. Manon, qui cultive le mystère, souffle le chaud et le froid et ne semble vivre que pour le plaisir.
L'histoire oscille entre comédie et tragédie, rires et larmes, tandis que Manon apparaît et disparaît de la vie d'Antoine. Sortie de sa routine, le narrateur est bousculé par cette femme mystérieuse et nous raconte leur histoire d'amour sur quelques mois. Il nous dévoile ses doutes, sa jalousie et ses bouderies, mais aussi la joie simple d'être amoureux à un âge où l'on commence à voir sa vie derrière soi.
Une tranche de vie portée par la plume légère et envoûtante qui nous révèle une belle histoire d'amour.
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Antoine, la soixantaine, est inconsolable depuis la perte de sa femme, Victoire, décédée brutalement trois ans plus tôt. Il reste bloqué dans cette vie où il ne vit plus vraiment, et plus rien ne le distrait à part se rendre à la bibliothèque Richelieu à Paris. Cet universitaire prépare d'ailleurs un nouvel écrit sur Manon Lescault, cette héroïne de l'abbé Prevost qui lui fait tellement penser à sa femme bien aimée. Lors de l'une de ses errances dans ces lieux, son regard accroche celui de Mme Duparc. À partir de là, la vigueur signe son grand retour chez Antoine et il se met à attendre impatiemment chacune de leur rencontre fortuite. Comprenant rapidement qu'il éprouve de nouveau de l'attirance pour une femme, voyant comme cela ramène la vie en lui, il décide de tout faire pour séduire cette magnifique femme si mystérieuse, portant en elle le parfum de l'interdit et si délurée à côté de lui, si guindé. Alors qu'au fil de leurs rendez-vous, une relation prend forme, un jeu de chat et de souris se met en place entre les deux. Alors qu'il croit se rapprocher d'elle, elle lui échappe toujours un peu plus. Qui est réellement cette femme, quels secrets cherche t-elle à taire? Et pourquoi lui rappelle t-elle tant sa femme disparue ?
Un roman tour à tour léger et profond, tendre et drôle, mais également dérangeant. Un roman que l'on dévore tant on veut déchiffrer le mystère qu'est cette femme, cette madame Duparc, si insaisissable. Il faudra d'ailleurs attendre les toutes dernières pages pour connaître la résolution de cette énigme.
Un très beau roman porté par une plume de grande qualité, maîtrisée et mâture et qui regorge de références littéraires et culturelles très pointues, universitaires pourrait on dire, à l'image de nos deux héros si intellectuels.
Une véritable tranche de vie, un moment suspendu, une rencontre, quelques mois de la vie de nos personnages, une rencontre qui les marquera et les révélera à eux même.
Une atmosphère très envoûtante qui me donne envie de poursuivre le voyage et découvrir d'autres romans de l'auteur.
Merci à net galley et aux éditions de l'archipel pour l'envoi de ce titre.
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Antoine, 63 ans est un veuf inconsolable. Voilà 3 ans déjà que sa femme Victoire 56 ans est décédée. Il l'aimait éperdument et sans elle, il ne vit pas, il survit. « Il ne faut pas mourir de son vivant, disaient-ils. Rectification : je ne me meurs pas de mon vivant, je vis comme un mourant. Trois ans que Victoire est morte. Je n'arrive pas à surmonter cette épreuve. » En se rendant fréquemment à la bibliothèque, il fait la connaissance de Madame Duparc. Solaire, lumineuse, pétillante, dégageant une incroyable joie de vivre, Madame Duparc fait tomber les réticences d'Antoine à retomber amoureux. Elle porte le même prénom que l'héroïne du roman de l'abbé Prévost sur lequel Antoine travaille : « Manon Lescaut »

Manon est une femme mystérieuse qui cache bien des secrets, elle refuse de vivre dans « la norme », la tristesse ou le passé. « Je n'ai rien rompu du tout, Antoine. On ne rompt pas avec le passé, c'est le passé qui rompt avec vous. » Elle est le soleil qui permet à Antoine De sortir de sa nuit. Antoine est bouleversé dans ses certitudes, déstabilisé par cette femme qui n'est pas sans lui rappeler Victoire, troublé par la liberté de son corps, ébranlé par son naturel, son appétit, ses avis tranchés. Une histoire va naître entre eux. Une histoire d'amour ? Chacun jugera. Une histoire où ensemble, ils se guérissent l'un l'autre, partagent, réveillent à la vie des corps endormis. Antoine se voit offrir « Cette merveilleuse chance qu'un autre vous aime quand vous ne vous aimez plus. »

Pourtant, Manon Duparc a un sens inné pour le faire passer de l'allégresse à l'inquiétude, elle apparaît puis disparaît à sa guise, provoquant chez Antoine des émotions semblables à des montagnes russes. Lui, le rat de bibliothèque qui se réfugie dans des lieux sombres et poussiéreux, est bien obligé d'admettre que « La vie dans les livres n'est pas la vraie vie. » et que la vraie vie est beaucoup plus bouillonnante, exigeante, et peuplée de bonnes et de mauvaises nouvelles. Lors de leurs pérégrinations communes, un voyage en Italie, des rencontres avec des amis, le doute s'installe dans l'esprit d'Antoine quant à sa relation avec sa femme décédée. Était-elle aussi amoureuse qu'il le pensait ? N'avait-elle pas des secrets qu'elle cachait avec acharnement ? Leur relation était-elle aussi parfaite ? La prise de conscience d'une autre réalité vient lentement écorcher le souvenir d'une relation fantasmée. Les morts ont l'avantage d'être intouchables…

« À un détail près » est un roman doux, poétique sur le temps qui passe. L'évocation du passé vécu, regretté, est omniprésente, les promesses d'un futur commun également. La photographie lisse du couple en général se craquèle peu à peu pour laisser place à plus de vérité. J'ai trouvé judicieuse cette approche de laisser entendre que dans un couple, chacun a le droit de garder sa part secrète et qu'il est salvateur de ne pas tout dire, ou, de ne pas tout montrer. L'approche de l'auteur, délicate, tout en finesse propose de belles réflexions sur le deuil, sur la renaissance, et sur cette absence d'émotions qui se transforme progressivement en tourbillon lors de la découverte de l'autre. Les petits papillons dans le ventre m'ont rappelé mes seize ans, quand, dans une rencontre, tout reste encore possible… avant que la vie nous vole nos espérances et notre confiance. La vie qui fait voltiger nos émotions pour s'abattre plus violemment, parfois « À un détail près »….
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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J'étais pleine de doutes à la réception de ce roman de rentrée, la couverture, le titre, mais quelque chose avait retenu mon attention quand je l'avais choisi, et je ne m'étais pas trompée… Antoine est veuf, il adorait Victoire, sa femme. A plus de soixante ans, il a conscience des ravages de l'âge, et de confier un peu trop sa vie à son envahissante femme de ménage, Maria. En ce moment, il passe le plus clair de son temps à la bibliothèque Richelieu. Il étudie Manon Lescaut. Il va rencontrer un beau jour là-bas, Madame Duparc, mystérieuse, séductrice, un brin menteuse. Malgré ses défauts et ses absences, le voilà subjugué de plaire ainsi à celle qui s'appelle finalement Manon, comme l'héroïne du livre qui le préoccupe. de rendez-vous en rendez-vous, alors que certains mystères autour de la vie de Madame Duparc s'épaississent, alors qu'ils voyagent et rencontrent des amis, Antoine reprend confiance en lui. En parallèle, le personnage de Victoire, son épouse décédée, apparaît de moins en moins lisse. Les deux femmes, d'ailleurs, se ressemblent étrangement… Antoine ne se tromperait-il pas en pensant que toutes les zones d'ombre sont expliquées par la présence d'une boîte échangiste à deux pas de chez sa maîtresse ? Antoine ne se tromperait-il pas sur tout ?… Ce roman surfe en quatrième de couverture sur une piste un brin sulfureuse distillée en début de récit. Mais en réalité, il ne faut pas s'en tenir à ce qui n'est qu'un détail de l'histoire, une impasse. Ce qui est vraiment intéressant dans ce livre est la manière dont l'auteur met en scène les amours d'Antoine et de Manon, la fraîcheur des sentiments et l'âge des corps, sans rien édulcorer. C'est également un roman remplit de références littéraires, assez savoureuses. Et je suis plutôt d'accord avec la conclusion du pitch de l'éditeur… « Un voyage sentimental à travers la France et l'Italie, la légèreté et la gravité. »
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Les gens qui ont perdu un être cher se ressemblent. Ils ressassent ce qu’ils étaient, ce qu’ils sont, ce qu’ils avaient, ce qu’ils n’ont plus. Moi, dans mes rêves, c’est toujours pareil. Victoire est là. Comme si elle n’était jamais partie. En dehors des douleurs, les regrets s’amoncellent. Oui, les regrets. Car les jouissantes perdues le sont à jamais. Quand je crois apercevoir Victoire au détour d’une rue, au sortir d’un commerce, elle me frôle tel un doux fantôme. J’éclate en sanglots. Où est-elle ? Je marche à tâtons, je titube, je hurle. Une fois j’espère, une autre je désespère.
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Je ne résiste plus. Même plus à la résistance elle-même. Je suis à la dérive.
(…) Je ne me change pas les idées, ce sont les idées qui me changent. J’étais la joie, je suis le désespoir. J’étais l’enthousiasme, je suis le ressentiment. On m’a précipité dans un désordre où rien ne compte. Ni hier, ni aujourd’hui, ni demain.
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Aujourd’hui, on est en plein cynisme. Nous sommes la société de la périphrase, des trembleurs, celle où les gens n’osent plus dire qu’un chat est un chat.
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Il y a un monde entre les croyants et nous. J’ai toujours cru que le premier prophète, chrétien, juif, musulman, hindou ou je ne sais quoi encore, a été le premier fripon à rencontrer le premier imbécile venu. Le doute persiste, puisque personne ne nous a raconté ce qui se passe de l’autre côté. Il est quand même permis de se demander si ce que nous assimilons à la vie éternelle n’est pas simplement l’expression de la jouissance que procure un repos pas vraiment mérité entre des millions de dégringolades.
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Un malheur, ça se couve. Le mien est bien au chaud.
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Vidéo de François Cérésa
La montre d'Errol Flynn sélectionné pour le prix Interallié 2019
Dans la peau d'un pirate
« Un jour, a Juan-les-Pins, mes parents et moi etions sur le port. Juche sur les epaules de mon pere, je regardais les bateaux a quai. En voyant un homme en blanc sur une passerelle, ma mere, qui tenait un petit bouquet de jasmin a la main, a dit : “C'est Errol Flynn.” Elle s'est approchee de lui et lui a donne son bouquet. Il l'a pris, l'a hume, l'a accroche au revers de son veston et a dit dans un francais impeccable : “C'est un beau cadeau. Merci, madame.” Intimidee, ne sachant plus quoi dire, elle a alors balbutie : “Avez- vous... l'heure ?” Errol Flynn a eclate de rire. Puis, detachant le bracelet de la montre qu'il portait au poignet, il la lui a tendue avec un grand sourire : “Je n'en ai pas besoin, je ne suis jamais a l'heure.” »
Depuis le jour de 1957 ou Robin des Bois en personne a donne sa montre a la mere de Patrick, ce dernier est devenu un inconditionnel. Au point de calquer sa conduite sur celle du heros de L'Aigle des mers et de Capitaine Blood, sportif, seducteur et parfait gentleman. Meme gout de l'aventure, des betises, des filles... et des boissons raides.
Devenu journaliste, Patrick decide de faire reparer la montre. Jamais il n'aurait cru que cet objet, tel un philtre magique, lui donnerait acces a l'intimite de l'une des plus grandes stars de Hollywood...
http://www.editionsecriture.com/livre/la-montre-derrol-flynn/ #prixInterallie #ecriture #Ceresa
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Ne en 1953 a Cannes, Francois Ceresa est l'auteur de plus de trente romans recompenses de nombreux prix. "Poupe" (Le Rocher, 2016), consacre a son pere, a ete salue par la presse. Chez Ecriture, ont paru "Merci qui ?" (2013) et "Les Princes de l'argot" (2014).
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