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EAN : 9782809816938
300 pages
L'Archipel (13/05/2015)
2.81/5   8 notes
Résumé :
1788. Marie, jolie Vendéenne rousse de seize ans, fille de boulanger, est violée par le comte de la Rose-Pitray lors d’une fête au château. De ce crime naît un garçon, prénommé Maximilien. Elle se fait alors la promesse que plus un aristocrate ne la touchera jamais.
Après la Révolution, elle prend parti pour Robespierre et les jacobins. A Nantes, le comte de la Rose-Pitray est arrêté et condamné à mort, grâce au témoignage de Marie, impliquée auprès des femme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je remercie avant toute chose Babelio et l'Archipel pour cet exemplaire du Lys blanc.
Marie-Antoinette, fille d'un boulanger de Pornic, est victime d'un viol collectif quelques mois à peine avant la Révolution française. Une fois son fils mis au monde, elle part pour Paris et fait son chemin entre différents métiers et la rencontre de personnages historiques importants qui la font évoluer dans une époque troublée où tout devient potentiellement mortel.
Il s'agit d'un roman historique et il vaut mieux avoir quelques bons souvenirs en ce domaine si on veut suivre ou même comprendre un peu ce qu'il se passe. Autant l'auteur va nous montrer des circonstances précises, nous citer des hauts personnages se réunir et jeter de bons mots, nous détailler des plans d'attaque des Blancs (les Vendéens) ou des Bleus (les Républicains) – ce qui dénote un travail de documentation conséquent –, autant il donne par instants l'impression de survoler, voire résumer des moments importants par une envolée d'expressions qui cumule à la fois le souffle épique et l'horreur du massacre, dans un effet de plume visiblement assumé… Alors certes, le vocabulaire est très riche, très recherché, le style emporté avec un rythme s'adaptant aux scènes abordées mais il est vrai que j'aurais bien aimé que l'auteur s'attarde un peu plus sur certains événements dont Marie était témoin, que cela donne un aspect moins superficiel et plus de corps encore à cette Histoire qui lui échappe alors qu'elle se fait sous ses yeux. En fait, les scènes d'émeutes m'ont donné parfois l'impression d'être un kaléidoscope de flashs mis bout à bout sans vraiment de raccord et parfois celle d'une généralisation à outrance qui, en dehors du contexte, aurait pu tout aussi bien décrire n'importe quelle autre scène de guerre…
Pour ce qui est de Marie(-Antoinette), l'héroïne de ce roman, c'est clairement une forte tête avec la langue bien pendue (trop, même ?), qui n'hésite pas à jouer de l'esprit et des conventions en s'habillant en homme ou en aimant une autre femme. Elle apprend aussi peu à peu à s'endurcir, à devenir actrice et non plus simple spectatrice, à passer du rôle de la victime à celui de « guerrière ». Si après le viol, elle n'est plus qu'un bloc de haine et de colère, au point d'en devenir quasi-monolithique sur une bonne partie du roman, son évolution se fait par à-coups, lors de brutales prises de conscience qui peuvent parfois surprendre le lecteur, comme autant d'éclats fait à la gangue de pierre entourant son coeur…
Les personnages secondaires sont aussi marqués par une caractéristique qui les distinguent : la loyauté de Joseph, le hussard de la mort, l'exaltation féministe d'Olympe (de Gouges), Julien le poète assidu, le mystère de Louis, la jalousie maladive d'Adélaïde, la langue de vipère doublée d'une avarice sévère de la mère Poyet, la nostalgie romantique (au sens littéraire) de Charrette et tant d'autres… Par contre, du coup, on se demande pourquoi certains personnages deviennent si haineux envers Marie alors qu'il ne semble y avoir aucune véritable raison… Pourquoi Adélaïde voue-t-elle une telle jalousie aussi violente alors qu'elle n'avait jamais rencontré et donc encore moins parlé à Marie jusque-là ? Pourquoi la mère Poyet s'acharne-t-elle autant sur ses locataires ? Quant au fuyant Lys blanc, son identité reste un mystère… La supposition faite à la fin du roman ne vaut pas forcément confirmation.
Ce qui nous amène au point suivant : ce titre est présenté comme un roman d'une pièce et pourtant sa fin est si ouverte qu'au final, il ne répond à quasiment aucune des questions posées en cour de route. C'est frustrant. Et surtout, on se demande s'il n'y aura pas une suite, surtout que l'action commençait vraiment à se mettre en place, à accélérer et qu'enfin les choses sérieuses débutaient… Ma réaction a été autant emplie de confusion que de stupeur quand j'ai tourné la dernière page… et j'ai du coup réexaminé la couverture, la quatrième de couverture et la page de titre. Nulle part, il n'est fait mention d'un numéro de tome et du coup, je me suis demandé si l'auteur avait vraiment envie de nous laisser comme ça dans la nature avec une histoire qui a un fort goût d'inachevé… J'ose espérer qu'une suite est à venir sinon… autant que les lecteurs qui détestent la frustration d'une histoire sans conclusion claire et nette passent leur chemin.
Au final, c'est un roman agréable à lire, d'un niveau assez relevé, aussi bien dans les connaissances historiques qu'au niveau du choix de vocabulaire. L'auteur y insuffle un souffle épique grâce à un rythme enlevé et une part de lyrisme au coeur même des pires instants. le côté tête de mule à oeillères de Marie-Antoinette devient un peu agaçant à la longue mais heureusement, elle s'assouplit au feu des événements et au contact de personnages positifs. La fin, quant à elle, appelle forcément une suite et du coup, mitige l'impression générale du roman.
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Merci à Babelio et à sa fameuse Masse Critique pour m'avoir fait de nouveau confiance, mais aussi aux éditions L'Archipel pour le livre.

« Le lys blanc » est l'histoire d'une jeune vendéenne, Marie-Antoinette, qui peu de temps avant la révolution française se fait violer par des aristocrates. Choquée et remontée, elle décide de quitter sa Vendée natale, après avoir accouché du fruit de son viol, pour Paris. Dans la capitale à feu et à sang suite à la Révolution française, Marie-Antoinette cherche à sa façon de se venger des aristocrates et de toutes les injustices que le peuple subit.
Après de moult péripéties, elle fera la rencontre du ‘lys blanc', un personnage mystérieux qui lui volera un être cher. Mais qui est-il ?

Dès les premières pages, on entre directement dans l'histoire.
François CÉRÉSA arrive à nous donner assez d'informations pour nous plonger directement dans le coeur du problème sans nous perdre. C'est un très bon point car les introductions longues sont la plupart du temps ennuyeuses.
Le style de l'auteur est simple et efficace, ce qui aide à nous plonger dans son récit.

Attention cependant aux très nombreuses références historiques qui peuvent déplaire à ceux qui n'aiment pas les romans du genre ou qui ne connaissent que peu de choses sur cette période de l'histoire.
Je suis moi-même très friande de romans historiques et j'avoue avoir eu un peu de mal à suivre et comprendre toutes ces références car je connais moins cette période que d'autres.
J'ai d'ailleurs perdu un peu patience passés les cent premières pages.

La fin m'a surprise, mais pas forcément dans le bon sens.
Après avoir lu le résumé du livre, je pensais que je connaîtrais le fin mot de l'histoire sur ce fameux ‘lys blanc'.. Sauf que ce n'est pas le cas.
On s'attend donc à un autre tome ( ou plusieurs autres tomes ), mais je trouve cela dommage que le résumé du livre nous raconte plus des trois quarts du bouquin.

En conclusion, « Le lys blanc » a de vraies qualités pour en faire un bon roman historique, mais je n'ai malheureusement pas été séduite par ce livre de François CÉRÉSA.
Malgré tout, je ne doute pas qu'il satisfera les amoureux de cette période révolutionnaire.
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Voilà un petit moment que je n'avais pas pris le temps de lire un roman à thème historique ! Pourtant ce genre littéraire me plait beaucoup et, fut un temps, je ne lisais que ça… Aussi lors de la Masse Critique de Babelio, je n'ai pas hésité très longtemps avant de postuler pour le Lys Blanc.

En premier lieu j'aurais envie de dire de faire attention au résumé au dos de couverture car il a vraiment le rôle de résumé de tout le livre ! du coup, j'ai été surprise lorsqu'au fil de ma lecture, je ne voyais pas certains évènements puisqu'ils survenaient vers la fin… Résultat, ce que je prenais pour un One-shot aurait une suite… (simple supposition car je n'ai rien trouvé sur le net pouvant confirmer)

L'auteur nous amène au coeur de la Révolution française grâce à Marie-Antoinette (pas la reine mais une simple fille de boulanger, venue de Vendée, et ayant subi l'horreur d'un viol collectif à la suite duquel naitra un enfant). Marie est une très jeune femme qui a la fougue de la jeunesse mais qui apprendra très vite l'horreur d'une révolution : les morts à profusion, les batailles, les intrigues… C'est une révolutionnaire mais pas au point de donner la mort : elle préfère assister au spectacle de la guillotine ! La jeune femme m'a donné l'impression d'être assez influençable si son interlocuteur avait l'art et la manière de l'approcher… Elle rencontrera des personnalités connues de la Révolution et évoluera comme agent double en se travestissant en homme.

J'ai apprécié que l'auteur mette autant en avant les faits historiques que l'histoire personnelle de Marie. Mais je pense que ce type de lecture doit viser un public qui aime l'Histoire au sinon, tout autre lecteur se sentirait perdu dans les descriptions et les noms. Personnellement j'ai pris grand plaisir dans cette lecture et j'ai complété mes connaissances historiques de l'époque… En plus, le récit de Marie devient vraiment passionnant dès la seconde moitié. La jeune femme prend plus de risques, commence à se dévoiler, à mûrir… Il y a plus d'actions. Des personnages apparaissent et deviennent attachants : Joseph, un ancien hussard de la mort qui prend son rôle de garde du corps très à coeur, Louis qui a su charmer Marie mais qui parait cacher un secret, et le petit Maximilien, le gluant comme le nomme sa mère, Marie, qui ne supporte pas la vue de ce morveux, fruit d'une nuit d'horreur…

Ce fut une très bonne lecture et je vais surveiller de près les futures sorties de François Cérésa afin de guetter la suite du Lys Blanc. Je suis très curieuse de ce qu'il va advenir de Marie et de ses compagnons. Car l'Histoire, en elle-même, on la connaît mais comment va-t-elle influencer l'avenir de Marie ? Ce fut une jolie découverte et je pense même me procurer d'autres romans de cet auteur…
Lien : http://revesetimagines.canal..
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piégée encore par un roman sur la révolution française !
quelle déception !
Tout d'abord par le style : beaucoup trop léger et superficiel- sans saveur - même vulgaire
On ne ressent aucun sentiment pour l'héroïne.

Puis par les erreurs historiques
- Saint-Just à Paris avant la convocation de la Convention...
- la maitresse d'Olympe de Gouges ...
Et j'en passe ...
A éviter
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Je n'ai pas réussi a lire ce livre jusqu'au bout, la miévrerie a eu raison de moi !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Pendant le voyage, des pensées contradictoires l’assaillirent. Les émotions éprouvées les mois passés, le trouble où la plongeaient les incohérences du gouvernement révolutionnaire, les haines, les luttes intestines, le déchaînement des violences, se conjuguaient avec la tristesse d’avoir abandonné Olympe, la joie d’être utile à la patrie, et le sentiment indéfinissable de revoir sa famille. Pas un instant elle ne dédia une pensée indulgente ou compatissante à l’endroit de son fils. Quel fils, d’ailleurs ? Celui du péché, de l’abjection ? Elle ne se rendait même pas compte qu’elle affublait de culpabilité un innocent qui n’y était pour rien, qui n’avait rien demandé, surtout par la permission de venir au monde. Mais dans l’univers qu’elle façonnait à son image, et dont elle entendait organiser seule la dramaturgie, il n’y avait pas de place pour un intrus, encore moins pour un être qu’elle n’hésitait pas à qualifier d’horreur de la nature. La chair de sa chair ? Qu’est-ce que ça voulait dire, chair de sa chair ?
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Olympe encourageait chaque femme à exercer sa citoyenneté au féminin. Marie adhérait à ce point de vue. Elle trouvait Olympe épatante. La réflexion, chez elle, se mettait au service de l’action Si l’on se référait à la morale, c’était simplement pour étayer les faits. Le bon sens faisait le lit de la raison. Vive la liberté !
Un soir, après avoir soupé avec Julien qui, l’œil au beurre noir, s’était battu avec des gardes nationaux fidèles de La Fayette, elle lui confia qu’elle entretenait des rapports intimes avec certaines sommités de l’Assemblée.
- Des sommités ? s’était moqué Julien. Habillée comme tu es ? Et ils te prennent pour qui ? Pour un homme ou pour une femme ?
L’imbécile. Il s’était engagé dans la Garde nationale de Santerre, ce brasseur de faubourg Saint-Antoine qu’on surnommait « le Père du faubourg » en raison de sa générosité, mais il ne voyait pas plus loin que le bout de son gros nez. Marie le félicita pourtant. Avec gentillesse. Sans cette verve véhémente et caustique qui lui était coutumière.
- Je ne te reconnais plus, avait alors péroré ce nigaud de Julien. Tu es amoureuse ou quoi ?
Marie l’avait fustigé du regard.
- Il faudra penser à déménager, avait-elle susurré dans l’espoir de se rapprocher d’Olympe.
Marie ne pouvait plus se passer de la présence d’Olympe.
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Un régime de terreur s’instaure peu à peu. Ces représentants de la Convention sont détestables. Avec eux, on vend, on donne, on trahit, on balance, on moucharde, on dénonce. Ils accusent ou soutiennent les chefs militaires, selon qu’ils sont girondins, cordeliers ou jacobins. Tel général, plein d’habileté et de dévouement, est, pour différence d’opinion, envoyé à l’échafaud et remplacé par un incapable. De là ces défauts de discipline et d’union qui sont les premières conditions de l’existence d’une armée. De là ces échecs et ces ratés dans les opérations en Vendée depuis le début de l’insurrection.
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La campagne, c’est du silence avec des yeux partout.
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Vidéo de François Cérésa
La montre d'Errol Flynn sélectionné pour le prix Interallié 2019
Dans la peau d'un pirate
« Un jour, a Juan-les-Pins, mes parents et moi etions sur le port. Juche sur les epaules de mon pere, je regardais les bateaux a quai. En voyant un homme en blanc sur une passerelle, ma mere, qui tenait un petit bouquet de jasmin a la main, a dit : “C'est Errol Flynn.” Elle s'est approchee de lui et lui a donne son bouquet. Il l'a pris, l'a hume, l'a accroche au revers de son veston et a dit dans un francais impeccable : “C'est un beau cadeau. Merci, madame.” Intimidee, ne sachant plus quoi dire, elle a alors balbutie : “Avez- vous... l'heure ?” Errol Flynn a eclate de rire. Puis, detachant le bracelet de la montre qu'il portait au poignet, il la lui a tendue avec un grand sourire : “Je n'en ai pas besoin, je ne suis jamais a l'heure.” »
Depuis le jour de 1957 ou Robin des Bois en personne a donne sa montre a la mere de Patrick, ce dernier est devenu un inconditionnel. Au point de calquer sa conduite sur celle du heros de L'Aigle des mers et de Capitaine Blood, sportif, seducteur et parfait gentleman. Meme gout de l'aventure, des betises, des filles... et des boissons raides.
Devenu journaliste, Patrick decide de faire reparer la montre. Jamais il n'aurait cru que cet objet, tel un philtre magique, lui donnerait acces a l'intimite de l'une des plus grandes stars de Hollywood...
http://www.editionsecriture.com/livre/la-montre-derrol-flynn/ #prixInterallie #ecriture #Ceresa
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Ne en 1953 a Cannes, Francois Ceresa est l'auteur de plus de trente romans recompenses de nombreux prix. "Poupe" (Le Rocher, 2016), consacre a son pere, a ete salue par la presse. Chez Ecriture, ont paru "Merci qui ?" (2013) et "Les Princes de l'argot" (2014).
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