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Magnifique ode au père ! Un deuxième livre que j'ai pioché dans la liste " Première sélection du prix Interallié 2016", aprés "A la place du mort" ( entre-temps "A la place du mort" y est toujours, celui-ci est éliminé, plus que six dans la course,dont Petit Pays,.....mon coeur est pour ce dernier). François Cérés ,écrivain et journaliste littéraire, nous y parle de Poupe, son père qui a disparu en 2013. Un parfum d'Alexandre Jardin y flotte, avec une famille plus prolétaire et moins extravagante mais avec la même plume cocasse.A travers ce père qu'il admire éperdument tout qualités et défauts confondus, il nous parle avec nostalgie d'une époque à jamais révolue avec sa disparition. D'origine italienne, Poupe est " un pistolero de la truelle" qui quitte très tôt l'école.Une occasion lui donne la chance de réussir tôt dans les affaires et lui assure une ascension sociale qui le conduira à s'intéresser au monde des idées et fréquenter divers intellectuels. Un être d'exception, un ovni comme l'appelait sa fille, grand travailleur,aux multiples passions et talents, qu'il partagera d'ailleurs avec son fils, qu'il surnomme la Globule. Grande complicité entre ces deux, du cinéma au tennis, beaucoup de passions partagées, beaucoup d'amour et de tendresse. Mais François Cérésa est réaliste, ce formidable portrait d'un homme cache aussi failles, douleurs,angoisses et autres peines de la vie, mais qu'importe, le temps d'une lecture, il se fait et nous fait plaisir.....N'est-ce-pas mieux de ne garder que les bons souvenirs,....à quoi serviraient les mauvais ? A travers ce sujet très intime à l'émotion intense, François Cérésa n'a pas d'autre choix que de dévoiler le plus profond de lui-même. Confessions pudiques, sincères,touchantes et terriblement humaines. Un style puissant,sec et rapide où l'humour gicle de la prose. "Je m'adresse à ceux qui aiment ou qui ont aimé leur père", j'en suis une. Un livre qui m'a troublée et émue. "By the river Rio Bravo I walk alone And I wonder as I wander By the river When my love has flown." (lonesome cowboy) + Lire la suite |
La montre d'Errol Flynn sélectionné pour le prix Interallié 2019
Dans la peau d'un pirate
« Un jour, a Juan-les-Pins, mes parents et moi etions sur le port. Juche sur les epaules de mon pere, je regardais les bateaux a quai. En voyant un homme en blanc sur une passerelle, ma mere, qui tenait un petit bouquet de jasmin a la main, a dit : “C'est Errol Flynn.” Elle s'est approchee de lui et lui a donne son bouquet. Il l'a pris, l'a hume, l'a accroche au revers de son veston et a dit dans un francais impeccable : “C'est un beau cadeau. Merci, madame.” Intimidee, ne sachant plus quoi dire, elle a alors balbutie : “Avez- vous... l'heure ?” Errol Flynn a eclate de rire. Puis, detachant le bracelet de la montre qu'il portait au poignet, il la lui a tendue avec un grand sourire : “Je n'en ai pas besoin, je ne suis jamais a l'heure.” »
Depuis le jour de 1957 ou Robin des Bois en personne a donne sa montre a la mere de Patrick, ce dernier est devenu un inconditionnel. Au point de calquer sa conduite sur celle du heros de L'Aigle des mers et de Capitaine Blood, sportif, seducteur et parfait gentleman. Meme gout de l'aventure, des betises, des filles... et des boissons raides.
Devenu journaliste, Patrick decide de faire reparer la montre. Jamais il n'aurait cru que cet objet, tel un philtre magique, lui donnerait acces a l'intimite de l'une des plus grandes stars de Hollywood...
http://www.editionsecriture.com/livre/la-montre-derrol-flynn/
#prixInterallie #ecriture #Ceresa
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Ne en 1953 a Cannes, Francois Ceresa est l'auteur de plus de trente romans recompenses de nombreux prix. "Poupe" (Le Rocher, 2016), consacre a son pere, a ete salue par la presse. Chez Ecriture, ont paru "Merci qui ?" (2013) et "Les Princes de l'argot" (2014).