« À celui qui revient de l’apocalypse
chaque grain de soleil est émerveillement,
chaque pas est victoire sur l’éphémère,
chaque regard est foyer ardent,
chaque goutte, marée céleste,
chaque joie célèbre
l’éternité de l’instant.
Surgir du néant et renaître à la lumière
au sourire du soleil sur nos peaux
à la joie verte des feuilles
à la danse du vent dans les rameaux
à tout ce qui frémit dans l’air et célèbre la vie retrouvée.
(...)
Ils se sont réveillés après une longue Nuit
de l’étrange sommeil au goût d’absinthe,
ils ont gravi depuis le gouffre
tous les échelons de l’espoir,
ils ont déplié leurs ailes
et fait craquer leurs chrysalides,
ils ont jailli du néant
pour voler dans la lumière.
(...)
Les amants se retrouvent aux forêts profondes
Ils deviennent senteurs d’épicéas
répandant dans l’ombre
leurs effluves printaniers
de soleil vert et de grenat.
(...)
Ils cueillent des pépites d’absolu
sur la robe des glaciers noirs,
leur joie s’écoule d’être en être
dans une communion bleutée.
(...)
Je marcherai loin
aussi libre que l’Amour,
aussi nue que la vague
et Tu seras Lumière effleurant mes rivages
et les cieux en furie
largueront leurs grêlons
mais nous serons heureux,
condamnés et vibrants,
de tempête et d’extase. »
Parme Ceriset in « Boire la lumière à la source, éditions du Cygne, collection le chant du cygne, janvier 2023.