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Deuxième opus de la série le Bâtard de Kosigan, le fou prend le roi se déroule quelques mois après l'ombre du pouvoir. Pierre Cordwain de Kosigan, chef d'une troupe de mercenaires, les Loups, revient pour notre plus grand plaisir accomplir une nouvelle mission.
Guillaume le Maréchal, aide de camp du Prince Noir, l'héritier du trône d'Angleterre, lui confie la mission de s'introduire dans l'entourage du roi Philippe VI de France. Opération périlleuse, tant sa réputation sulfureuse est un obstacle. Mais le roi Philippe teste sa fidélité en lui confiant lui aussi une mission.
Le chevalier se retrouve dans la ville de Lens en 1340, à la veille du conflit qui va opposer la France et l'Angleterre pour les cent prochaines années. Il doit sauver une princesse en danger, la jeune Adélys de Quiéret qui s'est retrouvée malgré elle un peu trop proche de complots en gestation.
Les complots, dans cette aventure, c'est un peu comme les poupées russes. On a l'impression qu'il y en a toujours un qui se cache derrière un autre.
Le roi de France est en danger, le Prince noir aussi peut-être et lui, le Bâtard de Kosigan ne semble échapper à une menace que pour en affronter une autre encore plus dangereuse. A part les membres de sa troupe, tous les autres protagonistes peuvent le trahir à un moment ou à un autre.
Le héros est moins sûr de lui que dans L'ombre du pouvoir où il semblait dominer les événements et avoir un coup d'avance sur tout le monde. Ici, il subit beaucoup plus et a parfois du mal à se sortir des situations délicates, en tout cas pas sans conséquences tragiques. Il est un peu plus perdu, autant que nous en fait, devant l'enchevêtrement des complots qu'il découvre. Mais à la différence que nous, nous y prenons plaisir. Lui, un peu moins, visiblement !
Le personnage d'Adélys de Quiéret apporte un peu de fraîcheur à un monde dominé par des guerriers, des soudards et des créatures magiques, elfes noirs, sorciers et autres peuples issus de temps immémoriaux.
L'histoire du Bâtard de Kosigan se déroule dans un monde parallèle au notre, enfin, c'est ce que l'on suppose. Parce que le livre est encore une fois entrecoupé d'intermèdes se déroulant à la fin du XIXe siècle où l'on suit les recherches du lointain descendant du Bâtard dans un monde où l'histoire est celle que nous connaissons.
Alors quid des créatures magiques et du petit peuple, omniprésents dans les récits de son ancêtre ? L'intérêt de ces intermèdes est encore une fois moindre que les aventures du Bâtard, mais, elles m'intriguent toujours autant. Un autre complot ? Une falsification de l'Histoire à grande échelle, ou bien les histoires de Pierre de Kosigan ne sont que fumisteries et compagnie ? On ne le saura sans doute que dans le tome 4.
Toujours est-il que Fabien Cerutti nous offre une deuxième aventure de son héros encore plus retorse et dynamique que la première. Une écriture fluide et addictive nous fait tourner les pages encore et encore afin de poursuivre la lecture au bout de la nuit. de l'action, du suspense et de de l'humour. Un arrière plan historique de qualité permet une immersion réussie et presque réaliste alors que la magie transpire à chaque page.
Ce mélange de roman historique et de fantasy est une pure délectation pour qui adorent ces deux genres littéraires.
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Oh ! que cette saga est jubilatoire et addictive a souhait !!

Elle a tout pour elle!
L'écriture de l'auteur est agréable, addictive également. On tourne indéniablement les pages sans s'en rendre compte.
Les combats sont épiques et on s'y croirait réellement… et puis diable ! On prend parti en plus.
Les personnages sont travaillés , sympathiques ou non c'est selon … mais une chose est sure c'est qu' on est pas indifférent.
Et puis l'auteur est le digne fils d'Alexandre Dumas,parce que je le trouve formidable dans le maniement des esprits pour fomenter les plus grands complots que l'on puisse imaginer.

Je suis réellement conquise. Et puis cela faisait un moment que je n'avais pas croisé le chemin d'une saga de fantasy aussi intéressante. Je suis sûre que je ne vais pas tarder à lire la suite.. d'autant que de nombreux secrets restent encore a découvrir..
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Quel plaisir de retrouver messire de Kosigan et sa compagnie de mercenaire !
Après un premier tome de haute volée ("l'Ombre du pouvoir") "le Fou prend le Roi" maintient un niveau de qualité littéraire élevé et corrige certains défauts de l'histoire précédente.

1340 : alors que débute la guerre de Cent ans, entre la France et la perfide Albion, Pierre Cordwain de Kosigan, et ses Loups, sont engagés par Guillaume le Maréchal, sénéchal d'Edward III, roi d'Angleterre, afin de mettre au jour un complot visant à assassiner Philippe VI, souverain de France et de Navarre. Bien évidemment les choses ne sont jamais aussi simples qu'elle ne paraissent et la machination se révélera à multiples tiroirs...Parallèlement nous suivons les aventures de Kergael de Kosigan, pour l'heure dans le coma, suites aux évènements du premier tome, descendant, à la fin du XIX siècle, du chevalier de Kosigan, et dont les investigations mènent sur les traces d'un passé magique, un moyen-âge pas si fantasmé que ça, et qui diffère grandement de l'Histoire officielle...

Si, dans "l'Ombre du Pouvoir", le chevalier de Kosigan était véritablement au centre du récit, flamboyant, charismatique, leader incontesté, jamais pris en défaut, il est, dans "le Fou prend le Roi", beaucoup plus malmené et se révèle davantage humain. Ceci est plutôt bien vu car cela évite l'agacement qu'aurait pu inspirer le personnage, en cas de récidive, et illustre parfaitement la pertinence de la maxime "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire". de façon concomitante, Fabien Cerutti choisit de mettre en avant des autres membres de la compagnie, notamment Edric et Dun, et on a, pour le coup, vraiment l'impression d'avoir affaire à une équipe.

Et l'équipe n'est pas de trop pour permettre à notre héros de se sortir des griffes de ses ennemis, lui qui semblait, dans le tome précédant, avoir toujours un coup d'avance, est ici davantage à la peine. Il faut dire que ce n'est pas seulement l'avenir du comté de Champagne qui est en jeu cette fois-ci mais bien celui de l'ensemble du monde occidental. Ce récit, d'une tonalité générale plus dramatique (il faut voir l'hécatombe dans les rangs des Loups), avec des aspects horrifiques assumés (liés aux cultes des anciens dieux), est aussi l'occasion, pour l'auteur, de développer son univers dont les éléments propres à la fantasy sont d'ailleurs bien plus nombreux que dans "l'Ombre du Pouvoir".

Par ailleurs, les pérégrinations, sous forme épistolaire (qui ne sont pas sans rappeler "Dracula") de Kergael sont plus fluides et hachent moins l'histoire principale, tout en y étant davantage connectées. En clair, même s'il reste beaucoup de questions en suspend, et que de nouvelles apparaissent, les choses avancent et, contrairement aux aventures de messire de Kosigan, qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres, celles de Kergael semblent devoir constituer le fil rouge des tomes à venir.

Quelques petites réserves néanmoins : la fin est, à mon sens, un peu rapide et la confrontation finale, entre Kosigan et son adversaire principale (dont je ne dirai rien, afin de ne pas spoiller l'intrigue) manque d'intensité même si elle met bien en lumière les enjeux, à un niveau personnel, pour notre condottiere préféré et laisse entrevoir de multiples possibilités d'intrigues futures. Enfin je trouve que, malgré des atouts certains, le personnage d'Adélys de Quiéret n'est pas assez exploité.

C'est franchement presque rien et ça ne m'empêchera pas de mettre cinq étoiles à un roman que j'ai dévoré et dont j'attends la suite avec grande impatience. Après l'histoire de cape et d'épée en plein moyen-âge et le récit de fantasy historique, à tendance apocalyptico-horrifique, que nous réserve Mr Cerutti pour le tome trois ?
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Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour me replonger dans les aventures de Pierre, chevalier de Kosigan. Lui et sa troupe de mercenaires - fort hétéroclite d'ailleurs, cette troupe- commencent ce deuxième tome tambour battant puisque vont avoir fort à faire avec les anglais. Bizarre, quand on sait par qui Kosigan a été mandaté pour sa nouvelle mission.
Sa mission va l'amener à rencontrer le roi de France, Philippe de Valois et malgré les réticences de certaines personnes de l'entourage de ce dernier, Kosigan va être mandaté d'une autre mission. Il s'agit d'enquêter sur le meurtre du dauphin.
Cette histoire foisonne de bataille, de complots et franchement, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai bien réalisé que l'auteur nous baladait, et je n'ai rien vu venir, chose que j'adore dans mes lectures.
J'aime beaucoup l'évolution de l'histoire de France car n'oublions pas que nous sommes dans une uchronie et le postulat de l'auteur est franchement fort intéressant. Qu'il s'agisse d'ailleurs des Valois, mais aussi des Plantagenets. Donc, rien que pour cet aspect de l'histoire, je tire mon chapeau à l'auteur.
Cependant, contrairement au tome précédent, j'ai eu plus de peine à m'intéresser aux aventures de Kergael, le descendant de Kosigan. Je devais vraiment me faire violence pour ne pas sauter les pages. Je suis tout de même curieuse de savoir où cela va nous emmener.
Bon, je pense que je ne tarderais pas à me lancer dans la suite des aventures de Pierre de Kosigan.

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Un an après le succès de son premier roman mettant en scène un mercenaire aussi coriace que retors dans une France du XIVe siècle quelque peu différente de la notre, Fabien Cerutti revient enfin avec la suite des aventures de son bâtard de Kosigan. Et une fois encore, le résultat est plus qu'à la hauteur et ne manquera pas de ravir ceux qui, comme moi, ont été enthousiasmés par la lecture du premier opus.

Quelques mois ont passé depuis le succès de la mission de notre héros pour le compte de la comtesse de Champagne, et le voilà désormais au service de Guillaume le Maréchal, principal conseiller du roi d'Angleterre, inquiet de l'existence d'un traître au service du souverain français Philippe VI. Une affaire d'autant plus grave que, suite aux prétentions d'Édouard III sur la couronne de France, la Guerre de Cent Ans est sur le point de débuter... Fabien Cerutti nous plonge une fois encore dans une intrigue habilement et patiemment élaborée afin de surprendre le lecteur et maintenir le suspens intact du début à la fin. Et cela fonctionne. Difficile de se raisonner à enfin fermer le roman pour aller dormir tant le récit du mercenaire se fait captivant et tant on est avide de découvrir enfin tous les secrets que cachent cet ambitieux complot visant à déstabiliser les royaumes de France et d'Angleterre. le fait que l'essentiel de l'action se passe dans un espace géographique et une période très restreints (la ville de Lens durant quelques semaines de l'année 1340) ne nuit en rien à l'attrait du récit. Cela y ajoute même davantage de piment, le lecteur ne pouvant rapidement s'empêcher d'être lui aussi contaminé par le sentiment d'urgence qui anime le protagoniste tout au long du roman.

L'un des grands atouts de ce second tome tient également aux « quelques » altérations historiques que l'on rencontre au fil de la lecture. Car si l'histoire se passe bel et bien dans la France du XIVe siècle et s'il est évident que l'auteur s'est minutieusement documenté sur le contexte de l'époque et sur tout ce qui a trait à la vie au Moyen Age, le monde dans lequel évolue le bâtard de Kosigan possède de curieuses et plus ou moins subtiles différences avec le notre. La plus visible étant très certainement l'existence de créatures fantastiques, des dragons aux elfes noirs en passant par les sorciers ou les ogres, qui cohabitent tant bien que mal depuis les temps anciens avec la race humaine. Une différence de taille que ne s'expliquent d'ailleurs pas, plus de cinq siècles plus tard, le descendant de notre héros et ses compagnons historiens dont on suit l'enquête en parallèle à l'histoire du bâtard. Outre l'attrait de ces petites « retouches » apportées à l'histoire officielle, le roman séduit également par la qualité de son écriture, à la fois très fluide et très dynamique, et surtout par celle de son héros. Difficile de ne pas se prendre d'affection pour ce mercenaire aussi habile guerrier que diplomate, ainsi que pour l'ensemble de ses compagnons ou alliés de circonstances (palme d'or à la belle princesse de Quiret qui illustre d'ailleurs magnifiquement la couverture).

Pari à nouveau réussi pour Cerutti qui signe avec « Le fou prend le roi » un second tome un peu plus sombre mais à la hauteur du premier. Seule déception une fois la lecture achevée : la perspective de devoir attendre encore un an avant de retrouver à nouveau Kosigan pour de nouvelles aventures (et dans le Saint-Empire, cette fois...). Si vous n'avez pas encore découvert cette série, courez-y !
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Le Fou prend le Roi, et les Dames sauvent Le Cavalier. Ainsi pourrait être précisé le titre du deuxième tome des aventures du Bâtard de Kosigan (même si ces volumes peuvent se lire indépendamment), de Fabien Cerutti chez les éditions Mnémos !

Après la renommée acquise lors des événements du premier tome, le Bâtard de Kosigan a dû se faire un peu petit, histoire de regagner de la marge de manoeuvre. Pour autant, il est envoyé en mission par son commanditaire anglais afin de sauver une « damoiselle en détresse » pour, à terme, être bien vu à la cour de France et pouvoir enquêter sur place sur un complot qui s'y tramerait. Vous le sentez, le complot dans le complot, caché lui aussi dans un complot ? C'est normal, les intrigues sont velues et Kosigan se retrouve dans ce sac de noeuds. Dans ce contexte du tout début de la guerre qu'on nommera un jour « Guerre de Cent Ans », les relations entre les nobles anglais et français sont tendues mais également floues, car le passage d'un côté à l'autre est courant. En leur sein, un personnage très puissant et semblant bien connaître le héros tente de tirer les ficelles.
Contrairement au premier tome, le lecteur a moins tendance à balancer des « oh, le Bâtard ! » devant la gouaille vantarde, la réussite insolente et l'extrême étendue des compétences stratégiques de Kosigan. Au contraire, ce coup-ci, le mercenaire doit s'employer, s'exposer constamment au danger et improviser au fur et à mesure qu'il découvre l'étendue du pouvoir de ses antagonistes. C'était une critique récurrente sur L'Ombre du pouvoir et l'auteur a de suite corrigé le tir afin de ne pas faire de son héros mercenaire un super-héros doublé de pouvoirs magiques, c'est très appréciable. D'ailleurs, mine de rien, celle qui est censée, au départ, n'être qu'une princesse en danger, Adélys de Quiéret, lui tient la dragée haute. Pour le reste, difficile de ne pas divulgâcher (oui, oh, « spoiler » si vous préférez) le fin de mot de l'histoire et ce serait vraiment bête.
D'un point de vue stylistique, quel auteur se permet de débuter son roman par l'expression « manuscrit sur vélin, fonds n°011b, exhumé de la nécropole du mont Éleu de Lens par l'équipe du professeur Ernest Lavisse entre le 26 mars et le 14 avril 1900 » ? Fabien Cerutti joue à plein la carte « écrit par un historien » sans pour autant que cela passe pour un cours d'histoire à chaque page. Cela peut passer par des anecdotes sur la vie quotidienne médiévale ou sur telle habitude, mais cela reste léger pour le lecteur qui ne veut pas y faire attention. Au contraire même, ce deuxième tome utilise encore davantage les intrigues à la cour du roi de France et des phases de course-poursuite captivantes (la toute première scène notamment, ainsi que la « bataille » finale). Après, en cherchant bien, ce roman concentre intelligemment des éléments uchroniques au point qu'on navigue pleinement dans l'Histoire secrète, ça ne change pas, tout en jouant également dans le registre d'un mystère à dévoiler, sans jamais vraiment nous le confirmer, ce qui est un bonus plaisant non négligeable.

Même si l'histoire du Fou prend le Roi se termine dans ces pages, il est indéniable qu'une fois terminée, le lecteur n'a qu'une envie : la prolonger avec le tome suivant, le Marteau des Sorcières !

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J'avais accordé trois étoiles au premier opus du Bâtard de Kosigan. J'en octroie une supplémentaire à la lecture du deuxième.
Tout simplement parce que je l'ai trouvé beaucoup plus passionnant.
Même cet imbuvable de Kosigan a fini par trouver grâce à mes yeux, c'est vous dire !

Pour autant, il y a des éléments qui auraient pu m'agacer voire me rebuter totalement... Je m'explique :
Fabien Cerutti place son héros au beau milieu du conflit franco-anglais des débuts de la guerre de Cent ans et lui fait côtoyer maints personnages historiques tels que Edouard III et son fils le Prince Noir, Philippe VI de Valois roi de France, ou encore Hugues Quiéret commandant de la flotte française de la bataille de l'Ecluse. Chouette ! me suis-je dit au début du roman, j'adore cette période, je vais me régaler ! Mais rapidement je me suis rendue compte que l'histoire de Cerutti n'avait rien avoir avec l'Histoire de France telle que les historiens nous l'ont décrite. Ici, ne vous attendez pas à une reconstitution historique. Vous seriez déçus... Fabien Cerutti réinvente la guerre de Cent ans en la plongeant dans un univers fantasy.
Il réinvente les motivations de chacun des camps et nous emmène sur un terrain où l'imaginaire prend le dessus sur la réalité des faits.
J'aurais pu crier au scandale !
Mais non.
Car il s'agit bien d'un roman de fantasy uchronique et non pas d'un roman historique.
Une fois qu'on a compris que ce roman sortait très loin des sentiers battus pour s'enfoncer dans une forêt profonde, obscure et habitée par des créatures remontant aux légendes celtiques, il suffit de se laisser porter par l'aventure.


Et l'aventure menée par le Bâtard de Kosigan, ça vaut le détour. Intrépide mercenaire qui ne recule devant rien, ce dernier n'en finit pas de nous surprendre.
Même si j'ai encore un peu de mal avec certains côtés peu honorables de sa personne, j'avoue que je commence à m'amuser de son humour sarcastique et de son panache.


Je lirai donc le troisième volume avec intérêt car ma curiosité concernant les origines de Pierre Cordwain de Kosigan est encore plus attisée qu'à la fin du premier tome.
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Après avoir passé un excellent moment avec l'Ombre du Pouvoir, dévoré il y a plus d'un an, j'attendais avec impatience la sortie de ce second tome. Et après avoir rencontré Fabien Cerutti aux Imaginales, l'impatience n'a fait que grandir, tant il est abordable et sympathique ! J'ai fortement encouragé toute personne à portée de voix à repartir avec le premier volume du Bâtard de Kosigan, alors que je devais pour ma part prendre mon mal en patience, le Fou prend le Roi m'attendant sagement à la maison.


Autant le dire tout de suite : le deuxième tome est tout aussi bon que le premier, bien que légèrement différent. La recette elle, est toujours la même, et elle fonctionne toujours aussi bien. Une fois encore, nous alternons entre une France du 14ème siècle, laquelle diffère sensiblement de celle de notre Histoire car teintée d'éléments de fantasy qui s'imbriquent toujours aussi bien dans le récit et ce d'une façon tout à fait crédible ; et des échanges de correspondances au 19ème siècle, au coeur desquelles le descendant du bâtard et ses amis historiens continuent d'enquêter sur l'héritage de Kosigan et sur la disparition de certains peuples, entre autres...


Nous retrouvons donc le fameux bâtard de Kosigan quelques mois après la fin des événements du premier tome, et le mercenaire n'a pas changé ses façons de faire : nous arrivons en plein milieu d'un sauvetage en apparence héroïque, lequel cache en fait un plan quelque peu plus fourbe, bien sûr. Mais celui-ci ne se déroule pas vraiment comme prévu et finalement, Pierre Cordwain de Kosigan se retrouve au service des anglais, avec pour mission d'enquêter sur un complot au sein du camp français !


Une fois encore, mes connaissances historiques sont bien trop minces pour que je puisse déceler chaque moment où Fabien Cerutti prend des libertés par rapport à notre Histoire, mais dans les grandes lignes, l'immersion est totale tant la frontière est mince entre réalité et fiction. Ici, alors que la Guerre de cent ans est sur le point de débuter, le mercenaire et sa troupe se trouvent, le temps des quelques semaines que dure le roman, pris au coeur d'une enquête palpitante où les particularités du héros et ses quelques pouvoirs transmis par le sang du Vieux Peuple ne seront pas son principal atout, bien au contraire. Car en effet, l'ennemi du bâtard et de ses Loups est cette fois bien plus dangereux que le commun des mortels, mais je ne vous en dirais pas plus !


J'ai été de nouveau embarquée par la plume de Fabien Cerutti, lequel nous plonge dans une intrigue palpitante et passionnante du début à la fin. le récit est terriblement bien rythmé, difficile à lâcher et ce malgré les coupures provoquées par les allées et venues entre les deux époques. Les deux intrigues complémentaires sont tous aussi agréables à suivre l'une que l'autre, même si le caractère urgent et dangereux de la mission du bâtard me poussait à revenir vers lui avec plus d'impatience, forcément ! de plus, le fait que l'intrigue se déroule sur un temps très court accentue cet effet d'urgence et le roman en devient très difficile à reposer, je vous conseille donc de prévoir du temps pour dévorer le Fou prend le Roi et ainsi éviter au mieux la frustration qui ne manquera pas de vous gagner à chaque fin de chapitre. Enfin, les personnages sont toujours aussi hauts en couleur, du côté des... j'allais dire « gentils » mais disons simplement : du côté de notre héros et de ses alliés, comme du côté de ceux qui intriguent contre lui. le bâtard est définitivement un excellent personnage, remarquablement bien dépeint et très agréable à suivre.


Forcément, je suis conquise. La fantasy imbriquée dans le récit comme si elle faisait partie intégrante de l'Histoire, de par les apparitions de peuples et de races fantastiques côtoyant les humains dans une Histoire où ils sembleraient ne pas avoir leur place est vraiment le point qui m'a le plus marquée dans ce roman (tout comme dans le précédent) et je ne peux que m'extasier devant le travail de l'auteur à ce sujet. D'autant qu'au 19ème siècle, les protagonistes sont comme nous, et ils sont déroutés face aux révélations du bâtard à ce sujet...


Me voilà donc une fois encore tout à fait ravie de ma lecture du Bâtard de Kosigan, ce second tome m'ayant tout autant plu que le précédent. J'ai vraiment hâte de voir où Fabien Cerutti compte nous emmener avec le troisième tome à venir (dans si longtemps...) et je serai bien sûr au rendez-vous ! Je remercie la maison d'éditions Mnémos, ainsi que Babelio, pour leur confiance et pour le très agréable moment de lecture que j'ai passé grâce à eux. Quant à vous, précipitez-vous, si vous ne l'avez pas encore fait !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Je pensais que ce tome serait plus calme, le bâtard de Kosigan et ses loups enquêtant sur un complot mais que nenni ! Au contraire nous voilà embarqué dans une histoire bien ficelée, où de puissantes créatures jouent leur partie et dans laquelle le bâtard et sa troupe sont bien malmenés. A cela s'ajoute le passé de Kosigan qui se dévoile peu à peu et son descendant qui est à l'hôpital , dans un coma agité. Difficile donc de lâcher ce tome ! Plus j'avance et plus j'adore et je m'attache aux personnages, la plume de l'auteur et sa parfaite maitrise historique rendant la lecture addictive.

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2e aventure de Bâtard de Kosigan qui m'a encore bien accrochée.

La compagnie de mercenaires est en cheville avec la couronne d'Angleterre ET la couronne de France. Si les missions sont différentes, cela peut s'avérer un peu compliqué... en pleine guerre de Cent Ans! C'est sans compter sur le Bâtard de Kosigan, désabusé, cynique mais tacticien et intelligent.

Comme dans le premier tome, on suit la compagnie de mercenaire dans une épopée médiéviste revisitée. Fabien Cerutti ajoute de-ci, de-là, des touches de fantasy, des peuples anciens, des sorts et enchantements, etc. Une vision du passé à la fois historique et inspirante, pleine de mystères. L'un de ses mystères est l'ascendance du Bâtard de Kosigan dont on n'apprend peu de choses, si ce n'est que le peu nous fait mordre à l'hameçon.

L'action est bien menée, sans trop de longueurs, l'intrigue est bien construite, nous offrant quelques surprises au passage. le récit est riche. L'occasion pour moi de me dire que je vais lire le tome 3 d'affilée pour avoir toute l'histoire en tête. Cela n'a pas été le cas entre le tome 1 et 2 et je le regrette. Les personnages sont plaisants, surtout celui du personnage principal éponyme pour qui on se prend d'affection, ayant qualités et défauts, forces et faiblesses. L'écriture intimiste nous le fait découvrir sous un angle qui ne peut que le rendre sympathique. le registre utilisé est plaisant également, un peu cru. Seul bémol : parler "d'électricité" au Moyen-Age? Sérieusement?

En parallèle, l'auteur nous fait suivre l'histoire de Kergaël, descendant du Bâtard de Kosigan, empêtré lui aussi dans un sac de noeuds. Astucieusement, si le personnage est absent, l'auteur parvient à nous le rendre présent. Les différents épisodes, construits afin qu'ils soient parallèles au récit, ne coupent en rien l'action, rendant les deux temps de l'histoire aussi agréables à lire l'un que l'autre.

Allez, sus au tome 3!
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