Isabelle raconte la Centrafrique par l'intermédiaire de la vie de sept femmes d'origines variées :
Euphrasie la fliquette (entre autres activités), Thérèse la Kiné, Pulchéry l'athlète, Su-Line la chinoise créatrice d'ONG (entre autres),
Viota la grecque et ses histoires d'amour, la soeur Marie-Mado puis Peggy qui ne rêvait que de partir avec son Moundjou !
C'est un roman qui a remué mes souvenirs de 4 ans de vie au Gabon, situé aussi dans la région de l'Afrique Centrale. Beaucoup d'émotions ont refait surface. Isabelle brosse un tableau très vaste et détaillé des problématiques si spécifiques à la région. Entrelacés dans chaque histoire surgissent les problèmes de corruption, de violence, de l'accès à l'éducation. Se manifeste aussi le poids de la religion et du gouvernement. Avec ses personnages on éprouve l'impuissance, l'injustice, les jalousies, mais l'amour et l'espoir aussi.
Un dernière touche d'authenticité dans son écriture est l'utilisation du vocabulaire caractéristique, du genre « plainté » « marabouté » « clignoté » « demitouré »…. Ainsi que l'allusion à certaines croyances et mythes.
Il va sans dire que j'ai beaucoup aimé le livre d'Isabelle et que je reconnais que malgré que je ne sois pas une grande enthousiaste de l'Afrique mon séjour au Gabon a été une expérience de vie très riche qui m'a ouvert les yeux sur beaucoup de sujets.
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