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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Gilbert Cesbron , homme de conviction et ayant de grandes
qualités humaines ne peut et ne veux rester insensible
lors qu' il constate le malheur ou le drame d' autrui . Alors
un cri de révolte fuse de lui car il sent la déchirure et le mal
fait .Dans son roman " C' est Mozart qu' on assassine" est
un roman qui date des années soixante-soixante-dix-sept .
L' ayant lu , il y a décennies et encore ces derniers temps ,
j' ai ressenti les mêmes émotions . Mais avant d' écrire cet avis , je me suis permis de lire quelques critiques et avis d' autres lecteurs qui m' ont devancé . A la suite de ces lectures , je suis resté perplexe car le divorce est devenu banal , abandonné ses enfants est courant au motif qu' on vit une autre époque donc tout change , tout est banalisé même si ceux-ci sont nos enfants qui souffrent et qui restent souvent traumatisées par ces chocs et déchirures . Je me suis dit : " Peut-être que c' est moi qui ne suis plus de ce siècle ? " Si on dit ou on exprime une idée contraire à ce que pense la majorité des gens : alors on est taxé de ringard !
J' ai remarqué aussi que les livres de cet auteur sont
taxés de désuets et pourtant ils ne font qu' exprimer
un cri de révolte devant tant de malheurs et d'injustices .
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Que d'émotions ressenties lors de la re- lecture de ce beau livre devenu un classique, lu il y a très longtemps, l'histoire de parents ,de riches citadins parvenus qui organisent leur divorce, lui, Marc, froid , Indifférent, obnubilé par son pouvoir ,successeur de son beau - père décédé brutalement ,
Monsieur le président - directeur général de Fontaine et Compagnie : «  Entreprises et Promotions Immobilières » , sa manie de tout régenter , ne pensant qu'à ses propres intérêts et son plaisir, propriétaire d'une Porsche, tombé amoureux d'une jeune fille de la classe moyenne, Marion Destree , elle, La belle Agnès , riche: robes, confort, domestiques, bijoux , voitures depuis toujours, mais fragile, angoissée, rêveuse, réservée , naïve, elle n'avait jamais joué avec un enfant pauvre ni jamais vu un film de guerre ......la sécurité lui tenait lieu de bonheur...

Martin , leur petit garçon a sept ans, l'âge où l'amour de ses parents devrait guider ses premiers pas dans l'apprentissage de la violence et de l'injustice du monde.
Son univers tranquille bascule le jour où Marc et Agnès envisagent de se séparer .
Il lui faut aller ailleurs, loin, chez son grand - père paternel, un vieux médecin à Serignay , vivant dans la solitude, puis chez la nourrice d'Agnès , Nounou Eugénie Perraut.
L'auteur trouve des accents bouleversants pour analyser le drame de cet enfant , ce «  Mozart Assassiné » qui perd peu à peu toutes les valeurs d'amour et de droiture qu'il avait jusqu'alors connues.

Délaissé , solitaire , incompris, humilié, il perd les qualités de son enfance, sa pureté, son innocence, son génie propre, rencontre la haine, l'égoïsme , la jalousie , mais aussi la tendresse et la chaleur humaine chez Nounou Perraut , en Vendée.

L'écriture est fluide, le style rythmé, les mots touchants, et dire que les parents de Martin pensent qu'il ne comprend pas !
La fin me paraît un peu convenue .
Une histoire touchante qui n'a pas vieilli——pas si désuète ——comme j'ai pu le lire quelque part , même si l'époque a changé les enfants :petits ou grands ressentent toujours désespoir, douleur , incompréhension , souffrance , il me semble, lors de la séparation des parents.
Lorsque je l'avais lue , autrefois j'avais été bouleversée ...
Je ne regrette pas ma re- lecture .
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J'avais un peu peur, en débutant ce roman, au vu des précédentes critiques. Je m'apprêtais à lire une histoire un peu démodée et sans intérêt. Et pourtant, ce ne sont certainement pas ces qualificatifs qui me viennent à l'esprit après la lecture. Certes, l'histoire est aujourd'hui peu réaliste, on se demande comment des adultes peuvent faire preuve d'autant de désintérêt pour le sort d'un petit garçon de 7 ans, au moment du divorce de ses parents. Mais en même temps, l'auteur, lui, nous fait voir de l'intérieur ce que peut ressentir ce petit garçon, ainsi que les personnes qui l'entourent, et on plonge facilement dans l'histoire, on se laisse émouvoir, on verse même quelques larmes. Un beau récit qui a relativement bien vieilli malgré tout.
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J'avais redécouvert Cesbron avec "voici le temps des imposteurs", je récidive avec " c'est Mozart qu'on assassine".
Voilà un auteur injustement oublié, mis au placard pour des raisons qu'il faudrait regarder en face.
C'est l'histoire d'un enfant de bourgeois tiraillé et ballotté dans le conflit parental qui oppose le père, fou amoureux d'une jeune femme et la mère qui doit être hospitalisée, déprimée devant le divorce qui s'annonce. Martin, enfant de sept ans, va donc aller loger successivement loin de chez lui, chez le grand-père, la nounou pauvre de sa mère, le parrain avant de retrouver les siens après une fugue étonnante et riche d'aventures. Il grandit et murit avec la méfiance des adultes, la souffrance de ne plus avoir de chez soi, de ne plus voir sa mère malade et de n'avoir aucune explication valable.
Un regard lucide sur l'évolution de la France et des classes sociales à l'heure du développement industriel et du confort qui arrive dans les habitations.
Un apport réaliste sur la situation de l'enfance telle qu'elle allait se banaliser et devenir courante pour la génération suivante qui n'auraient plus la chance d'avoir deux parents aimants dans leurs premières années.
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Excellent livre qui raconte, à travers une narration alerte, comment des enfants surdoués sont détruits par leurs proches avant même d'avoir atteint l'âge adulte. Ce récit démontre qu'une famille, c'est souvent l'enfer sur terre, contrairement à ce que le sens commun prétend.

Le style n'a rien d'exceptionnel mais j'ai été très marqué par cette histoire qui est aussi la mienne.
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Après Chiens perdus sans collier, voici un autre livre qui m'a marqué.

Il s'agit de l'histoire d'un divorce et de la souffrance de l'enfant qui voit son univers explosé. Ce livre semblerait peut-être désuet maintenant que les divorces sont beaucoup plus courant, mais à l'époque, il m'avait marqué.
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Un fort joli roman, devenu un classique. L'Univers de Martin, gamin de 7 ans, va basculer le jour où ses parents envisagent de divorcer. Il lui faut alors aller vivre ailleurs, chez la nourrice, puis chez le grand-père, mais à la fin tout rentrera dans l'ordre.
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Tous simplement poignant!
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Je ne reviendrais pas sur le personnage de Martin, l'enfant.

Je voulais souligner qu'il y a ici une qualité d'écriture, qui nous permet de lire une peinture de la société française de l'époque. Nous sommes dans les années 60, avant mai 1968.

Dès les premières pages, l'auteur nous emmène avec brio dans l'esprit de Marc, adultère ordinaire. Nous plongeons dans l'état d'esprit de cet homme qui se convainc du bien-fondé de ses actions. Son plaisir anticipé teinté de cette presque honte lorsqu'il rejoint sa maîtresse est, je dois dire, talentueusement décrit. Il dépeint parfaitement à travers lui, la mentalité de ces années-là, chargées d'un machisme normalisé, que l'on découvre en accompagnant Marc dans son auto conviction. Je précise que je ne suis ni pour ni contre l'adultère.

Ces années 60 dont on se souvient aujourd'hui comme une révolution, et qui pourtant mettront du temps à atteindre toutes les couches de la société.

La femme de Marc, Agnes, est une désoeuvrée, condamnée à plier son linge, gérante de sa maisonnée à perpétuité. Elle est mal à l'aise et ne sait pas ce qui lui manque, maintenue dans l'ignorance du monde, infantilisée par son père, son mari, la société. Elle est « La bourgeoise » par excellence de ces années-là, tandis qu'à travers la maîtresse, Marion, l'auteur propose une femme plus prolétaire, en recherche de sécurité. Elle aussi est un personnage qui décrit parfaitement la situation des femmes de l'époque : dépendantes.

Ne serait-ce que pour cela, à lire absolument.
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