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EAN : 9782205071146
56 pages
Dargaud (03/05/2013)
3.75/5   44 notes
Résumé :
Dans Le Démon du soir ou la Ménopause héroïque, Florence Cestac aborde, avec l’humour qui lui est propre, un sujet jusqu’alors inédit dans la bande dessinée : le cap de la soixantaine… Le Démon du soir ou la Ménopause héroïque raconte l’histoire de Noémie qui découvre le résultat de sa mammographie : « Mais comment ça “deux petites boules” ? Je suis censée faire quoi avec ça ? » La soixantaine, presque arrivée à la retraite et, maintenant, le crabe ? Comme une prise... >Voir plus
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Et surtout, surtout ! Faire le papillon le plus longtemps possible.
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Ce tome fait suite à le démon d'après midi... (2005) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant pour comprendre celui-ci. Cette bande dessinée est en couleurs, entièrement réalisée par Florence Cestac, et publiée pour la première fois en 2013. Elle compte cinquante planches. Elle a été rééditée avec les deux précédentes le Démon de midi ou Changement d'herbage réjouit les veaux (1996) & le démon d'après-midi… dans Les Démons de l'existence.

Noémie va souhaiter l'anniversaire de ses soixante ans dans trois jours. Pour le moment, elle se trouve torse nu chez son généraliste. Il lui déclare qu'elle a deux petites boules côté gauche, sous son bras. Elle s'exclame que ça veut dire un cancer. Il développe en indiquant qu'il va falloir faire des examens plus approfondis, avec une série de termes techniques : tumeur bénigne, microkystes calcifiés, opacité tumorale, biopsie, mastopathie, tumorectomie… A-t-elle bien tout compris ? Elle peut se rhabiller. Bien secouée, elle sort de chez le médecin et se rend dans un café pour un cognac, étant obligée de se rabattre sur une vodka. Elle rentre dans un état second chez elle. Son mari l'accueille en lui demandant si elle se rend compte de l'heure, car il a une faim de loup. Elle fond en larmes en lui disant qu'elle a un cancer. Il la serre dans ses bras pour la réconforter, lui indiquant que c'est l'un des cancers qu'on soigne le mieux. Il finit par lui proposer de passer à table. Elle pleure à nouveau en indiquant qu'elle a juste prévu d'avaler son bulletin de naissance. Et puis, il est à la retraite, il aurait pu préparer le dîner. Il répond qu'il n'a pas eu le temps car il est allé avec Max essayer sa nouvelle voiture. Elle part se coucher.

Le lendemain matin, le réveil sonne. Elle se lève et se rend à la salle de bains pour faire sa toilette : encore vingt-et-un mois à bosser, avant de toucher sa retraite. Elle part en demandant à son mari de mettre la machine en route, d'acheter du pain, de sortir le chien, de descendre la poubelle, mais il ronfle encore. Dans les transports en commun, elle sent une bouffée de chaleur s'emparer d'elle, une fois de plus. Alors qu'elle vient tout juste d'entrer dans les bureaux, sa secrétaire se jette sur elle pour lui lister tout ce qui l'attend : Robert au téléphone qui attend une réponse, la réunion qui se tiendra en salle de presse, un bon à signer, Sonia et Julia qui l'attendent au troisième, le technicien qui demande s'il fait avec l'intégralité des programmes sources, Pascal qui a bouclé le dossier Dugenou, les affiches livrées dans son bureau, etc. Noémie lui répond en élevant le ton qu'elle lui laisse le temps de prendre son café. Elle rentre dans son bureau, ferme la porte et prend le temps de boire son café tranquille, pendant que trois personnes l'attendent dans le couloir. Puis elle se lève et ouvre sa porte, prête à affronter le tourbillon. Huit personnes pénètrent dans son bureau, chacun avec son problème, et elle ne peut pas s'empêcher de penser de temps à autre aux deux petites boules. Puis vient l'heure de la réunion qu'elle préside, puis de celle présidée par le patron.

À la fin de premier tome, Noémie voyait son mari la tromper et la quitter pour une plus jeune, possédé par le démon de midi. À la fin du deuxième tome, Noémie et trois copines décidaient d'aménager des chambres d'hôtes dans la grande maison servant de résidence secondaire à Noémie. le lecteur comprend bien qu'il ne doit pas se polariser sur une sorte de continuité, et que ces trois tomes ne sont reliés que par leur thématique : différentes étapes de la vie féminine, à quarante ans, à cinquante ans, et ici à soixante ans. Noémie doit faire avec la réalité de son âge : les risques de maladies et les rendez-vous médicaux de surveillance, des bouffées de chaleur chroniques et intempestives, un métier où les jeunes la trouvent lente et un peu dépassée quant à la technologie, un mari à la retraite avec un rythme de vie très différent, une fille qui leur laisse ses enfants à garder, des copines compréhensives, une libido pas tout à fait éteinte contrairement à celle de son mari, une envie irrépressible de continuer à exister, avant que l'état de son corps ne le lui permette plus. Elle le dit de manière très directe : il lui reste vingt ans de bon avant le déambulateur et la maison de retraite. Elle a très envie de les vivre pleinement.

Comme dans les tomes précédents, les dessins appartiennent au registre de l'école des gros nez : ils sont arrondis et d'un volume exagéré ce qui conduit à dessiner la bouche soit d'un côté du visage, soit de part et d'autre du nez. L'anatomie des personnages présente des contours arrondis. Les expressions de visage sont accentuées, un peu exagérées pour mieux transmettre l'état d'esprit correspondant. L'artiste ne représente que quatre doigts à chaque main. Pour autant ces caractéristiques n'aboutissent pas à une narration visuelle pour enfant. Il suffit de considérer la première case pour s'en rendre compte : une case de la largeur de la page, avec un gros plan sur les deux seins dénudés de Noémie qui s'exclame : quoi, deux petites boules ? Les situations représentées correspondent à celles d'une vie d'adulte : consultation chez le médecin, boire un coup au café, être accueilli par son mari bien décati, mener une réunion de travail, rendre visite à sa mère atteinte d'Alzheimer, dans sa maison de retraite, tenir tête à son patron, etc. Les individus représentés portent la marque de l'âge : rides, calvitie, corps un peu fatigué. Les expressions de visages et certaines mimiques ou postures surprennent par leur exagération, mais sans dédramatiser pour autant une situation. Elles ont plutôt pour effet d'augmenter l'empathie du lecteur, de lui faire ressentir dans une case l'intensité de l'angoisse sourde de Noémie en pensant à ces deux petites boules, puis dans la case d'après son joyeux soulagement en apprenant le résultat des analyses complémentaires. Impossible de ne pas compatir avec l'envie du mari de retrouver sa routine bien pépère, ou de ne pas être exaspéré comme Noémie quand elle est prise d'une énième bouffée de chaleur dans les transports en commun.

L'artiste donne l'impression de réaliser ses cases un peu rapidement, avec un trait de crayon un peu épais, ce qui adoucit les formes, mais donnent également une sensation de consistance et de cases un peu chargées. S'il y prête attention, le lecteur se rend compte ces caractéristiques ne nuisent en rien à la fluidité de la lecture, et que celle-ci est d'une grande qualité. Florence Cestac conçoit des plans de prise de vue spécifiques pour chaque scène : suivre Noémie dans la rue jusqu'au café, avec de légers changements de cadrage quand elle et son mari sont sur le canapé, en plan fixe quand elle est assise sur une chaise en salle de réunion immobile ses pensées en boucle sur les deux petites boules, agitée avec un cadrage mouvant quand elle s'énerve en pleine bouffée de chaleur, etc. le lecteur remarque la construction des pages 48 & 49 qui sont en vis-à-vis avec un découpage symétrique pour contraster ce qui est représenté dans la page de gauche avec ce qui est représenté dans a page de droite. Chaque décor, chaque accessoire apparaît comme une évidence, parfaitement à sa place, d'une plausibilité à toute épreuve. le zinc du café, l'affluence dans le métro, les dossiers dans les étagères du bureau, le sol carrelé de la cuisine, les arrière-plans des onze cases consacrées à autant d'amours différents de Noémie lors de son tour de la Méditerranée, le mas en chantier, puis le mas rénové, le matelas pneumatique sous le bras pour aller à la plage, etc.

Comme dans les tomes précédents, Noémie dispose d'une bonne situation professionnelle et est à l'aise financièrement. Elle est d'un naturel optimiste, même si l'annonce des deux boules lui flanque un sacré coup au moral. Elle a encore envie de plaire et de séduire. D'une certaine manière, elle incarne une épouse fidèle et traditionnelle, ce qu'elle énonce à son mari, en faisant le bilan de leur vie commune. Elle a rempli le contrat : bonne épouse, bonne mère, bonne mamy. Elle a supporté toutes les frasques de son époux et ses tromperies. Elle a bossé, gagné de l'argent, fait des économies. de ce point de vue, c'est une vie de femme conventionnelle et bien rangée, tout en ayant été active tout au long de sa vie. D'un autre côté, elle ne change pas et elle compte bien rester active, ce qui la met en opposition de phase avec son mari qui lui souhaite couler une retraite pépère. Elle ne se sent pas corsetée par les contraintes de sa condition d'épouse, de mère, de grand-mère ou d'employée. le changement et l'évolution sont toujours possibles. le tome se termine sur la profession de foi de Noémie, et le lecteur comprend bien qu'il s'agit de celle de l'autrice. Se surveiller. Ne pas devenir une vielle acariâtre qui sent le pipi. S'agiter les méninges et rester curieuse. Tout donner car on n'emportera rien dans la boîte. Mettre le bouton sur Optimiste. Et surtout, surtout ! Faire le papillon le plus longtemps possible !

Une femme de soixante ans : un pari que de réaliser une bande dessinée agréable sur un tel sujet ? Oh que non ! le trait très enlevé des dessins rend la narration visuelle très vivante et enjouée. Noémie fait certes le bilan de sa vie, en toute conscience du nombre d'années qu'il lui reste à vivre, et du fait qu'on ne peut pas être et avoir été. le lecteur ressort tout ragaillardi de cette façon d'envisager le tournant des soixante ans.
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Tino Rossi, celui-là même qui tutoyait le Père Noël et lui donnait des consignes précises, a prétendu que la vie commençait à soixante ans. Ça doit expliquer pourquoi Noémie n'est pas au mieux de sa forme : elle n'a pas encore atteint la soixantaine. Ça ne saurait tarder, mais en attendant elle doit supporter ses jeunes collègues aux dents longues, son mari retraité mollasson, une vieille maman qui se prend pour Brigitte Bardot ou Marilyn - Monroe, pas Manson, moindre mal. Noémie ne voit jamais son grands dadais de fils toujours par monts et par vaux, elle voit en revanche un peu trop souvent sa fille qui la prend pour sa baby-sitter. Et, dernier problème en date et non des moindres : ces deux petites boules détectées à la mammo qui l'obsèdent.

Si vous avez suivi les aventures de Noémie à quarante ans (Le démon de Midi) et à cinquante ans (Le démon de l'après-midi), vous ne serez pas dépaysés. On retrouve le trait épais et lourd de Florence Cestac, son ton girly grinçant, plus proche de Claire Brétécher que de Pénélope Bagieu. Les situations et les personnages rappellent du vécu, certes, mais sont quand même bien caricaturaux et l'on devine que l'album est destiné à être adapté au théâtre, comme l'a été le Démon de Midi.
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J'aimerais revenir sur un de mes derniers coups de coeur du mois, une BD qui m'a bien fait rire, alors même que je ne suis pourtant pas à la base le coeur de cible recherché par l'auteur.

Cette BD, elle est l'oeuvre de Florence Cestac (au crayon et au scénario), une des plus célèbres auteur de BD qui soient. En effet, Florence Cestac , dans le milieu de l'illustration depuis les années 70 (elle a ouvert la première librairie parisienne spécialisée dans la bande dessinée en 1975) s'est fait connaitre du grand public il ya plusieurs années grâce à sa BD le démon de Midi, qui voyait une quadragénaire largué par son mari pour une jeunette..

Enfin, si sa BD a eu un tel retentissement, c'est grâce surtout à l'adaptation théatrale qu'en avait fait Michele Bernier lors d'un spectacle populaire et à vrai dire franchement marrant. Si en tant qu'homme, je suis du genre à grincer un peu des dents lorsque l'image de l'homme est souvent un peu malmenée et caricaturée à mon goût, je ne pouvais m'empêcher de trouver l'humour franchement vache et cinglant, et, sans même avoir lu la BD d'origine, je me doutais que Cestac y était pour beaucoup dans cette réussite .

Après un second volet, appellé logiquement le démon de l'après midi, Florence Cestac reprend son même personnage de Noémie et continue son étude de portrait de femme à un moment charnière de sa vie dans ce troisième tome , intitulé avec beaucoup d'a propos le Démoin du Soir ou la Ménopause héroique .

J'avais vu le spectacle de Bernier, mais pas lu les deux volets précédents de Cestac. Cependant, et contrairement au problème que j'ai eu avec Murena, je n'ai eu aucune difficulé à me plonger dans l'univers et à me retrouver dans les personnages chers à Florence Cestac. Il faut dire que sa Noémie est un tout petit peu moins éloigné de mes connaissances que Néron et autres héros de la Rome Antique!!!

Personnage favori de Cestac, Noémie qui était présente dans les deux premiers volets, est ici aux portes de la soixantaine, et en proie à un nouveau vrai bouleversement intérieur.

Un mari casanier, routinier et ronchon, une fille qui la prend pour une baby sitter à sa merci ( j'ai reconnu des proches la dedans mais je n'en dirais pas plus!), un fils parti au Brésil et aux abonnés absents, une mère en maison de retraite souffrant D'alzheimer ( personnage croquignolesque à souhait), et un boulot où elle se sent poussée par la sortie par des petites jeunes aux dents aiguisées?

Tout cela n'était certes pas déjà bien follichon, mais quand la mammographie de routine qu'elle fait un jour lui annonce deux petites boules suspectes, Noémie va passer d'une crise d'angoisse bien compréhensible à un ras le bol général puis carrément un grand chamboulement dont je ne vous dévoilerai pas la nature mais qui est vraiment radical.

Bref, avec ce troisième volet, l'auteur poursuit son analyse personnelle des grands moments de la vie d'une femme, et le fait avec une justesse et sa capacité à aborder des sujets graves ( la maladie, les névroses personnelles) avec énormément de légereté et d'humour.. On n'est parfois pas loin de la caricature et du gros trait, mais à chaque fois, Cestac arrive à nous apporter le dialogue ou la situation bien sentie, et pétri d'humanité et d'émotion.

Sans oublier le dessin, rond, vif et rassurant. On voit que l'auteur possède une vraie sensibilité, et c'est pour cela que beaucoup de monde peut s'identifier à ses personnages, et je me doute que beaucoup de femmes de l'âge du personnage, même des non initiés à l'univers de la BD, pourraient s'y retrouver facilement.

Le démon du soir est une belle réussite qui dépasse la simple lecture divertissante car cette oeuvre nous parle de ces petites joies fugaces qu'il faut savoir attraper avant qu'il ne soit trop tard.

Un constat banal peut-être, mais qui fait toujours plaisir à entendre, surtout quand l'humour est à ce point au rendez vous.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ok, je reconnais que les situations décrites dans cette bande dessinée sonnent justes mais je me suis quand même ennuyée à la lecture des nouvelles aventures de Noémie, désormais agée de 60 ans.
Déjà, je ne suis pas une grande fan des dessins de Florence Cestac, mais bon, chacun ses goûts...
On y suit le quotidien d'une femme qui commence à être une des plus âgée sur son lieu de travail, elle a des petits ennuis de santé, son mari et elle ne partagent finalement plus grand chose, ses enfants ne viennent la voir que quand ils ont besoin d'une baby-sitter, sa mère perd la mémoire...certes, tout ça sonne "vrai" mais finalement ça se lit et ça s'oublie aussi vite, car toutes ces situations sont trop brièvement survolées.
L'album aurait mérité un traitement un peu plus conséquent, là, j'ai eu la sensation d'avoir un résumé mais pas une histoire entière, aboutie.
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Deux petites boules au niveau des seins et la vie de Noémie bascule. Un vrai abîme. Rien, ni personne ne vient aider notre héroïne. Sa vieille mère perd la tête et se prend pour Bardot, son mari, retraité peinard à la bedaine prononcée, s'efface derrière quelques paroles douceâtres. Quant aux enfants, ils restent englués dans leur égoïsme.
Qu'à cela tienne, une fois rassurée sur la nature bénigne de sa tumeur, Noémie, telle un démiurge, largue les amarres et décide de faire le papillon. Oui, oui, le papillon, ce petit insecte coloré, qui volète joyeusement de-ci de-là, quitte à ce que sa vie soit brève.
Autant dire que cela va secouer fort ! Adieu la famille, le boulot, le train-train et que vivent les voyages, les amours, les grands et les petits bonheurs. Plus que jamais Noémie prend le parti la vie, celle qu'on croque à pleine dent. Absolument décapant et jubilatoire.
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critiques presse (8)
BDSelection
11 juillet 2013
Comme toujours chez Cestac, le tragique s'accompagne de tons humoristiques irrésistibles ou de description "gratinée", comme la mère de l'héroïne qui se prend pour Brigitte Bardot. Encore un défi relevé avec brio par Florence Cestac, nous montrer une femme ignorée de la BD.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Culturebox
03 juillet 2013
Boulot, conjoint, appartement, Noémie, la soixantaine venant, envoie tout balader. Il y a une vie après la ménopause, démonstration faite dans Le Démon du soir, BD drôle et caustique de Florence Cestac.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Bedeo
27 juin 2013
Il y a la crise de la quarantaine, celle de la cinquantaine et maintenant celle de la soixantaine selon Florence Cestac.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BoDoi
26 juin 2013
L’ensemble donne un sentiment de trop-plein, de bruit forcé. Loin de la subtilité dont l’auteure sait faire preuve.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
26 juin 2013
Un album partiellement autobiographique et toujours savoureux, même si la mécanique de la série est connue.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
21 juin 2013
Cet album a la pêche, il diffuse une bonne humeur et une saine joie de vivre à travers un dessin plein de vie, de gros nez et fort expressif - l’une des marques de fabrique de l’auteure -, truffé de truculents détails qui ne manquent que rarement leur cible : tout le monde en prend pour son grade et c’est mérité.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bibliobs
16 mai 2013
C'est dans ce registre que Cestac est très émouvante, tout en restant drôle: sur un «sujet de société» (les femmes qui ont jonglé entre le féminisme, le travail et la vie de famille), elle réussit à donner une formidable et encourageante leçon de vie.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Sceneario
14 mai 2013
A n'en pas douter, Florence Cestac réussit son coup. Noémie a le don de nous emporter dans la crise qu'elle subit au moyen d'une évocation de situations sans équivoque, portée par une sensibilité généreuse et un travail sur les dialogues au naturel confondant.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
C’est juste gonflant de vivre avec un homme sans appétence. J’en peux plus de cet appart’ mouluré ! Je veux une cabane en bois. Voir pousser les fleurs, les tomates, les feuilles aux arbres. Voyager, croiser d’autres gens, d’autres pays. Apprendre à danser le tango, tiens ! faire du deltaplane comme un oiseau. J’ai rempli le contrat : bonne épouse, bonne mère, bonne mamy, non ? J’ai supporté toutes tes frasques et tes tromperies, non ? J’ai bossé, gagné de l’argent, fait des économies. J’aimerais donc casser mes noisettes en pendant qu’à ma pomme. Je vais commencer par faire le tour de la Méditerranée pendant trois mois.
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J’ai fait l’amour partout : dans l’eau, le sable, sous la Lune, le soleil, dans des palais, sous la tente. Avec un Touareg tout bleu partout, à dos de chameau. Un superbe Libanais à la peau sucrée. Un géant yougoslave avec les dents en or et les mains de King Kong. En Grèce avec deux superbes Apollons. Avec un prince libyen et ses favorites. Un Italien beau comme un félin, spécialiste de l’approche du tigre. Un Égyptien en position du lotus. Dans les bains turcs, avec deux… quatre… huit, je ne sais plus. À Chypre en position d’Andromaque. En Andalousie, j’ai remis le couvert avec mon Carlos. Fusion totale ! Comme si on s’était quittés la veille. Vous êtes vertes, hein, les filles ! Je blague bien sûr. Il n’y a que dans les magazines féminins que nous avons une sexualité de cougar en rut.
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Comme c’est délicieux de vivre au rythme des saisons. Faire le lézard au soleil. Se baigner dans la mer. Regarder pousser ses tomates. Faire de la confiture. L’hiver, faire la sieste au coin du feu sur un bon livre. Faire péter une bonne bouteille et une bonne bouffe avec ceux qu’on aime. Faire ! Faire ! Faire ! Toujours ! Avant le retour des petites boules, ou que le corps nous lâche. Se surveiller. Ne pas devenir une vielle acariâtre qui sent le pipi. S’agiter les méninges et rester curieuse. Tout donner car on n'emportera rien dans la boîte. Mettre le bouton sur Optimiste. Et surtout, surtout ! Faire le papillon le plus longtemps possible !
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Dix ans plus tard, Noémie fêtera ses 60 ans. Après les joyeusetés de la ménopause, la retraite se profile. Les cheveux blancs, les rides, les lunettes, la peau qui plisse et les poils au menton. Même si elle se débat pour faire jeune, on lui dira toujours : Bonjour madame ! Donc prochain rôle : mamie gâteaux, confitures et championne de Scrabble. Et bah non ! Pas obligatoirement !
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Depuis qu’il est à la retraite, ton mari est un vrai boulet, me disait Anne-Sophie. Quand il n’est pas collé à sa télé, ou il dort, ou il va lever le coude avec ses potes. Et des grandes déclarations : c’était mieux avant, les jeunes sont cons, c’est plus ce que c’était, tout fout le camp… Etc. Etc. Il est ronchon, routinier, ennuyeux. Pour changer une prise, il a deux mains gauches. Il est gros, chauve, mou, ventripotent. Et la dernière fois qu’il m’a fait l’amour, deux, trois mois, je ne sais plus, et sans défaire le pyjama. Dès qu’il faut prendre une décision : Faut demander à maman. Ça m’énerve. On s’est aimé fort, on a eu de bons moments. Deux beaux enfants. Mais maintenant… Qu’est-ce qu’il reste ?
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Chaque mois, un grand nom de la littérature contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'autrice de bande dessinée et illustratrice Florence Cestac est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Entretien animé par Mélanie Chalandon, France Culture.
Plus d'information sur cette masterclasse : https://www.bnf.fr/fr/agenda/florence-cestac
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