En chaussettes

Écriture brutale. Quelques détails imprécis.
Alexandre Duhless dégringole vitesse grand V dans la came, celle-ci devient pratiquement sa seule compagne.
Cette réalité des "crackeurs" violente est sale, parsemée de ressentiments contre la société, parfois délirante.
Il y a l'appel du produit, les vices de l'addiction qui fait perdre la raison.
La vie de famille devient secondaire et c'est une croisé d'âmes errantes faite de défonce, descente et angoisse d'un présent irréel.
L'espoir de retrouver un semblant de stabilité, sa vie d'avant s'amenuise de jours en jours. Mais le veut-il ? La mort plane.
De l'autodestruction pure.
Bref, une lecture plombante, qui malmène. Pas beaucoup d'infos sur l'auteur. J'aurai aimé savoir si il s'agit d'une autobiographie, ce qui m'aurait plus identifié au personnage qui coule sans personne pour le rattraper.

Merci tout de même à Babelio pour cet envoi de masse critique

Poussée par la curiosité de lire un auteur auto-édité et fait rare, par la quatrième couverture qui n'explique rien et pourtant en dit beaucoup, En chaussettes de Hugo Cétive relate l'histoire d'Alexandre, 25 ans, fumeur de crack, vivant à Paris dans un hôtel de troisième zone « le petit Génie ». Il a quitté sa femme et sa fille et un jour on lui pique ses chaussettes.

Alors oui, j'ai tiqué devant les fautes de syntaxes et les concordances de temps qui heurtent la lecture, j'ai trouvé très moyen et osé de présenter au public un roman sans relecture et corrections préalables. Il a fallu passer outre et se concentrer sur l'histoire pour que je prolonge ma lecture. Toutefois, le style de l'auteur a laissé place à l'envie de poursuivre l'histoire d'Alexandre.
Hugo Cétive écrit de manière directe, ne ménageant ni le lecteur ni son héros. C'est souvent cru, réaliste et désenchanté. On plonge sans filtre dans le milieu de la drogue et des junkies et la plongée est rude. Roman sociétal, reflet d'une fange de la population parisienne où les étiquettes perdurent (chaque drogue selon son statut social), et où le déclin d'une société opportuniste et mercantile touche les plus fragiles.

Il est manifeste que sous l'indifférence sous-jacente, Alexandre est un garçon paumé trop tôt grandi. A peine sorti de l'adolescence le voilà père à devoir subvenir aux besoins de sa femme et sa fille. Il devient chauffeur VTC et si durant quelques années il s'y consacre à plein temps, la lassitude d'une vie médiocre à devoir rembourser les crédits le rend maussade. Il n'y a qu'un pas, aisément franchi pour qu'Alexandre abandonne sa famille. « Mon cerveau était submergé par des flots de putains de pensées et de putains de sentiments. La plupart me culpabilisaient et j'essayais de les éliminer. En vain. Toute la drogue que je consommais ne parvenais pas à détruire mes angoisses. Les angoisses restaient toujours dans le coin. Vivaces, obstinées, violentes. Elles tournaient systématiquement autour d'un seul et même axe : le choix de quitter ma famille pour mener une vie de junkie. »
Alexandre se tourne alors vers les plaisirs éphémères, l'alcool et le crack. C'est une descente aux enfers assumée. Indifférent à tout ce qui ne se rapporte pas à sa dose de crack, sa lucidité, le rend malgré tout touchant.

La pertinence avec laquelle l'auteur dépeint notre société donne un sens à la densité tragique que traverse Alexandre. Il n'excuse rien, se veut témoin d'une époque et d'un système corrompu et ce roman interroge forcément.

A souligner, car c'est un plus non négligeable dans cet ouvrage approximatif : les quelques illustrations à l'encre noire de Hugo Cétive qui jalonnent le livre et offrent une force supplémentaire à l'histoire.

Lu dans le cadre d'une masse critique, je remercie Babelio et principalement l'auteur pour l'envoi.

Bonjour,

Dans le cadre d'une Masse Critique organisée par le site Babélio, je viens vous chroniquer en retour de lecture : "En chaussettes" de Hugo Cétive paru en autoédition.

J'ai accepté de lire ce livre car j'ai trouvé le résumé très attractif, original et, chose plutôt rare de ma part, je vous mets le 4ème de couverture comme il est écrit parce qu'il me plaît tel quel :

"C'est l'histoire d'un fumeur de crack à Paris. Il ne dors pas. Il vit dans un hôtel "le petit génie". Il a 25 ans. Il était chauffeur VTC. Il avait une femme et une fille. Un jour, on lui pique ses chaussures."

Effectivement, tout part de là. de ce type, Alexandre, qui est tombé bien bas, qui n'en a plus rien à faire de la vie, qui se bousille la santé avec ses pipes de crack qu'il fume à longueur de journée. Il n'a plus une thune, son compte est à sec, ses poches sont vides, il crèche dans cet hôtel minable qu'il ne paye pas, il doit pas mal de nuitées en retard à la gérante.

Mais Alexandre kiffe à fond ses moments où la drogue dure agit dans ses veines. seule sa dope compte. Et donc on va le suivre dans ses journées errer sans but, sans intérêt aucune si ce n'est se procurer ses cailloux pour se les enfiler aussitôt dans les poumons.

Puis, un soir, son dealer est arrêté. Alexandre ne peut plus se fournir et va chopper quelques grammes dans un coin hyper craignos de Paris. Et c'est à ce moment qu'il se fait tabasser jusqu'à ce qu'un des dealers à la petite semaine lui vole ses chaussures Lacoste. Il faudra attendre plus de la moitié du roman pour qu'il se retrouve en chaussettes dans la rue.

L'histoire est trop originale, décalée, car écrite comme si elle était parlée, dans un langage très "djeun". L'univers particulier dans lequel l'auteur nous embarque est assez psychédélique, un junkie qui raconte un bout de sa vie et qui est quelque peu déphasé de la réalité, ce qui donne à ce récit se sentiment perché illusoire, irréel même.

Je dirai que ce roman m'a marquée car il passe pour un OVNI Littéraire tant sa construction et son déroulé narratif me dérange dans sa logique désordonnée. Etrange, original, certes il faut garder l'esprit ouvert pour s'attaquer à la lecture de ce livre et passer outre les délires d'un drogué qui s'ennuie, défoncé H24 au crack.

Alexandre pourrait susciter de l'empathie mais son comportement m'a exaspérée. Malade, drogué, alcoolique, il est je-m'en-foutiste, ne fait rien pour s'en sortir et se contente de sa petite vie de toxico qu'il s'impose malgré lui. le fait qu'il ait perdu ses chaussures ne le fait pas se remettre en question, il se balade en chaussettes complètement décomplexé. L'évocation en filigrane de sa vie d'avant, avec sa femme et sa fille, ne lui inspire ni envie ni regrets.

Petit plus de ce livre : les dessins en noir et blanc qui illustrent une partie de l'histoire, plutôt sympas, accrocheurs, le trait plus ou moins gros sur ces instants de vie qui n'en sont plus véritablement. Ces petites gens usées par la prise de drogue, bien représentée par la noirceur grossières des illustrations.

Un roman court qui fait la part belle au paradis artificiel tout en évitant maladroitement de tomber dans les enfers sans non plus nous faire vivre un véritable trip. Une petite déception concernant les innombrables coquilles et autres incohérences du récit, ça manque d'une sérieuse relecture.

Quand au résumé succinct que j'avais adoré et que je pensais à tort que l'histoire allait se concentrer sur un gars qui allait vivre mille et une aventures en chaussettes, ç'aurait été vachement plus marrant de le concevoir ainsi !

Bonne lecture, amis Lecteurs !
Je remercie chaleureusement Pierre et le site Babélio pour cette découverte littéraire assez singulière.
Lien : https://lecture-chronique.bl..

J'ai obtenu "en chaussettes" d'Hugo Cétive Babelio, lors d'une masse critique privilégiée Babelio que je remercie.
C'est cru, on suit la descente aux enfers d'un jeune fumeur de crack à Paris, qui a abandonné femme et fille pour assouvir son addiction.
L'histoire ne m'a pas emballé plus que ça et l'orthographe, la syntaxe et la ponctuation m'ont dérangé....
Les illustrations sont, elles, très réussies et démontrent bien le sombre du roman.
J'ai bien aimé la fin qui laisse de l'espoir.

En chaussettes.
Hugo CETIVE

Alex pensait pouvoir réussir sa vie : 25 ans, une femme, une petite fille et une Mercedes pour exercer son métier de VTC.
Oui MAIS il fallait toujours plus d'argent pour satisfaire sa femme, payer les courses etc etc…
Alors il est parti, quittant femme et enfant pour une vie… bien pourrie !
Il habite dans un hôtel miteux de Bastille et passe ses journées à acheter de la drogue, se droguer, s'alcooliser, coucher avec des toxicos encore plus défoncées que lui.
Une seule chose rythme maintenant ses journées : sa recherche de plaisir dans le crack et rien ne nous est épargné entre l'achat, la préparation de la pipe à crack, la montée vers l'extase, la décente vers l'enfer et la perpétuelle sensation de manque.
Dommage Alex ! Tu avais tout et tu n'as plus rien !

Si l'histoire est plutôt pas mal et le milieu des toxicos très bien dépeint tout comme la spirale infernale de la dépendance, je trouve calamiteuse la mise en page entre fautes d'orthographe et de grammaire, la ponctuation incorrecte et les erreurs dans l'histoire des personnages (un coup footballeur un coup basketteur par exemple pour l'un d'eux).
C'est vraiment regrettable.
Les illustrations en noir et blanc apportent un petit plus.
Un premier roman pas inintéressant mais qui aurait mérité plus d'attention au niveau correction et relecture.


Babelio.com merci pour cette masse critique.

Quand on m'a proposé ce livre lors d'une masse critique, j'ai tout d'abord hésité et puis je me suis laissée tenter par la couverture et la quatrième de couverture très intrigante.

On suit ici la descente aux enfers d'Alexandre qui avait tout pour être heureux avant que la drogue croise son chemin.

Je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal avec ce livre. C'est un livre très court et pourtant j'ai mis beaucoup de temps à le lire.
Si j'ai aimé le sujet abordé et les descriptions de cette descente aux enfers, je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage. Il faut pourtant souligner le travail de l'auteur qui tente de nous immerger dans l'univers du crack. Les descriptions, le langage, les pensées… Tout y est pour nous mettre parfois mal à l'aise. D'ailleurs je me suis même demandée si cette histoire était du vécu ou s'il y avait eu beaucoup de recherches.

Le petit plus du livre ce sont les illustrations que j'ai trouvé très en accord avec l'histoire.

Je suis malheureusement passée à côté de cette lecture et je pense que la syntaxe et les fautes d'orthographe ont contribué à cet avis.

Je remercie @babelio et l'auteur pour cette découverte.