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EAN : 9781096381297
281 pages
Auto édition (30/04/2019)
4.45/5   38 notes
Résumé :
Les rêves de liberté et d'espaces ouverts où enfin exister, les souvenirs qui rendent le présent plus dur à supporter, coincés derrière des grilles ou derrière une vitre, dans une cour de taule ou une chambre d'EHPAD. Début et fin de vie difficiles, enfermement, abandon, autant de points communs qui réuniront Eddy, Gab et Antoinette en un trio pour le moins inhabituel. Deux jeunes délinquants et une vieille dame que le besoin de vivre mènera vers un destin commun.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Qui ne connaît pas le Sieur Cédric Veto? Vous? Alors là vous ratez quelque chose. C'est un sacré numéro, une grande gueule, qui dit (ou plutôt qui écrit) ce qu'il pense avec un vocabulaire cru. Mais par contre lorsque vous lisez ses livres il en est tout autrement mais cette histoire sera-t-elle du même acabit que celles que j'ai déjà lu. Pour le savoir, il faudra lire la suite.



Eddy et Gabriel se connaissent depuis le berceau si je puis dire. Ils en ont vécu des choses et pas des bonnes. Ils ont "survécu" à une enfance qui les ont marqué au fer rouge dès leur berceau. Ils connaissent l'enfer et en ont gardé des marques aussi bien physique que psychologique. Et bien sûr ils ne se sont pas quittés, de foyer en foyer et centre fermé en ...centre fermé. Ils ont eu de mauvaises fréquentations et doivent en assumer les conséquences. Vivre en centre fermé, c'est devoir composé avec d'autres personnes qui ont un passé lourd et savoir se faire une place. A eux deux, ils croient pouvoir tout vaincre, qu'ils sont les plus forts. Mais il suffit d'une personne pour que tout change..... 2 ados (presque adultes), au passé tumultueux vont devoir faire avec une 3ème personne mais qui est elle? Les grandes lignes sont tracées , passons à ce que j'en ai pensé.



Comme à son habitude, il y a un message important dans chaque histoire écrite par Cédric Veto. Dans ce cas-ci il y en a plusieurs.

Les thèmes qui me sont apparus comme une évidence sont: la confiance en autrui, les personnes âgées, les maisons de repos avec leur réputation et les personne qui y travaillent mais aussi la naissance de sentiments inconnus et des répercutions des actes posés.



Comment pourrait on rester insensible au vécu de ses 2 êtres que sont Eddy et Gabriel. C'est d'une cruauté sans nom. Pourtant lorsque je regarde ou lis les infos, on pourrait presque croire que c'est devenu d'une banalité affligeante.

Non c'est faux, ce genre de chose n'est en rien banal... C'est immonde, sordide et douloureux. Comme serait il possible pour 2 jeunes enfants de grandir (correctement) après tout ce qu'ils ont vécu. C'est impossible et ça c'est la réalité d'aujourd'hui et de tous les jours. L'auteur a mis le doigt sur ce phénomène de société ou plutôt sur les actes innommables que certaines personnes sont capable de faire sans conscience, froidement. Quel avenir pour ces enfants? Certains arrivent à s'en sortir mais d'autres non et prennent le mauvais chemin. Mais heureusement, parfois le destin leur fera un joli cadeau: des rencontres qui changeront leur vision du monde. Heureusement qu'il y a de temps en temps des gens qui vous font sourire, rire et qui font battre le coeur.

Le deuxième point mis en avant c'est les homes mais plus encore nos aieux qui y vivent soit parce qu'ils gênent la famille à un moment, soit parce qu'ils sont seuls mais certainement pas choix. On est d'accord, tous les homes ne se ressemblent pas, heureusement. Les homes sont comme des microcosmes. Il y a les résidents, les infirmières, les aide-soignants etc.... Mais l'actrice principale est Antoinette, cette vieille dame qui pourrait être votre grand-mère. C'est une bonne dame et encore très alerte. Elle va être un élément important de l'histoire mais je ne vous en dirais pas plus.



Ce roman est écrit avec des mots crus, percutant pour nous faire réagir car il est évident que notre société à tendance à fermer les yeux sur ce qu'il se passe afin de ne pas avoir à réagir. Ce que l'on ne voit pas n'existe pas... Faux entièrement faux. Cet auteur au langage dur et franc veut nous faire prendre conscience du mal être de notre société. Il a abandonné son vocabulaire linéaire et presque trop gentil et a enfilé ses gants de boxe pour nous toucher où ça fait le plus mal: le coeur et la conscience. Il veut nous sortir de notre léthargie et qu'on regarde en face ce qui nous entoure: aussi bien le mal fait aux enfants qu'à nos aieux.

Nous devrions faire un retour en arrière et prendre soin de ceux qui se sont battus pour nous, pour notre bien et non les laisser à l'abandon dans un lieu froid avec un personnel qui n'a plus le temps de prendre le temps pour s'occuper d'eux correctement. Ses personne qui leur sont (pour certains) dévoués n'ont plus le temps de s'occuper de leur mental, de parler avec eux, de s'intéresser à eux tout simplement. Ils ont juste assez de temps pour s'occuper des soins physiques...Quelle honte!!! Mais ça c'est une autre histoire.



Ce roman m'a chamboulée, retournée et touchée en plein coeur. Si c'était le but recherché par l'auteur, c'est réussi. Je peux vous assurer que vous ne resterez pas de marbre tout au long de cette lecture. Elle a bousculé mon esprit et mon petit coeur d'artichaut. Personne ne peut rester insensible à la douleur d'enfants et de personnes âgées. Tout au long de cette lecture, mon coeur a saigné mais s'est aussi gonflé de joie, de bonheur et les larmes ont été dures à retenir. Il est vrai que le vocabulaire employé est hyper familier mais c'est ce qui fait le charme de ce livre et qui réveil la conscience car à écrire des histoires dures sur un ton chaste, on finit par ne plus trop y faire attention. Un livre dur mais un réalité décrite avec une telle précision qu'on pourrait croire à une histoire vraie. Un auteur au caractère fort, au coeur tendre mais qui sait mettre les points sur les "i" avec la douceur et l'acerbité quand c'est nécessaire. Un excellent mélange qui donne naissance à ce roman en tout point incomparable.



Je vous félicite pour ce moment intense en tout point mais sachez que je suis fan de votre roman et de vos personnages hauts en couleur (car pour tout vous dire, il y a d'autres personnages qui interviennent mais je vous laisse faire leur connaissance). Merci merci.



Alors n'hésitez pas.... C'est du lourd.



PS: J'adore l'infirmier et surtout son nom... Il me rappelle quelqu'un....Hummm qui je ne sais plus... 😉😉
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Bof
Une histoire très longue a ce mettre en place un scénario assez prévisible et pas mal de clichés autant pour la maison de retraite que pour les délinquants . L'histoire devient intéressante quand les trois amis s'évadent
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La force de l'auteur est assurément celle des mots et la façon dont il les utilise, avec une dextérité qui touche à l'essentiel et surtout au coeur.

Deux adolescents que la vie n'a pas épargnés, qui se retrouvent en centre fermé, un univers peu accueillant où on ne fait de cadeau à personne et où les chances d'un avenir heureux et "normal" sont quasi nulles. Entre les éducateurs tyranniques et les "copains" dont il faut se méfier, peu de place pour la joie de vivre.

Une vieille dame, placée dans un EPHAD par son fils, une vieille dame qui dépérit peu à peu malgré son désir de tenter par dessus tout de se garder une petite porte de sortie quotidienne.

Ils n'auraient pas dû se rencontrer. Ils se sont rencontrés et cette rencontre, bien que brève, va changer la vie de chacun.

Si vous n'avez pas le moral, si vous avez besoin de légèreté et de positivité, n'ouvrez pas ce livre, qui est fort sombre, malgré une petite étincelle d'espoir.

Si vous n'avez pas peur de vous retrouver en pays de solitude, d'injustice, de désespoir, foncez car c'est rudement bien écrit.





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Je me souviens, il y a quelques mois de cela, il n'avait plus la flamme, plus la motivation, l'envie d'écrire; mais il s'est forcé, tout du moins au départ. Un prénom, et un autre, puis il leur a construit une vie à ces gosses, pas des plus faciles, il leur a donné une âme en y piochant des morceaux de la sienne.
Grand bien nous fasse ! Parce que je pense qu'il nous a écrit ici, son meilleur roman. Oui, très certainement.
J'y ai retrouvé un peu de Sam, un peu plus adulte, j'y ai retrouvé Franckie et Anthony, les deux frangins d'Au bout du chemin, j'y ai retrouvé Fanny et sa bande de Je reviendrai hier, mais surtout, encore davantage que dans ses précédents récits, j'y ai trouvé une grande part d'intimité me semble-t-il.

Pour les amateurs de thrillers, point de gore, ni d'hémoglobine ou alors très peu, néanmoins, vous ne trouverez aucun temps mort dans ce bouquin.
Tu sais, ces morceaux que j'imagine parfois un peu chiants à écrire, parce qu'on se dit en tant qu'auteur, qu'il ne se passe rien ou pas grand chose, mais qui sont parfois nécessaires.
Et bien, là, il n'y en a pas, parce que cette histoire est truffée d'introspections, de pensées que j'imagine parfois intimes, posées de ci, de là entre les dialogues toujours crédibles.
Une fois encore, on reconnaîtra ce côté humaniste que j'apprécie chez cet auteur, parce que je le sais honnête, sincère, jamais auto centré, toujours juste, sans jamais verser dans le gnangnan et le sirop de glucose.
Ce bouquin m'a remuée, ce roman m'a touchée, émue.
Et j'avoue que si Gab existait vraiment, j'aurais envié Angie...
Cette semaine, j'ai ponctué mes photos de vacances par des extraits de ce livre, parce que ce trio m'a accompagnée et ce, bien après la fin de ma lecture. Et comme ça devient une habitude avec quelques uns de mes indés préférés, et plus particulièrement avec Cetro, je pourrais recopier le livre dans son entier, tant il y a d'extraits puissants, d'élocutions magistrales.
Son écriture me touche énormément, je la reconnaîtrai quelque soit le pseudo.
Vous n'y trouverez certes pas la qualité littéraire, le soin apporté à l'écriture de Je reviendrai hier, cependant, j'avoue, je me suis encore pris plus d'un orgasme littéraire : anaphores, rythme, musicalité, certaines rimes dans la prose sont autant de propositions offertes par l'auteur, exquises à l'oreille, sublimes pour les yeux.
Il jongle comme peu savent le faire avec les 26 lettres de l'alphabet, Cetro le troubadour, Cetro le saltimbanque.
Ouais, il m'a déglinguée, il m'a défoncé le coeur, juste le coeur, l'essentiel, le caisson à sentiments ( sic ). Il est « foutrement » doué ( re sic ), ça a l'air de sortir si aisément que ça en devient indécent.
Vous l'aurez compris, au-delà de ces 3 tranches de vie bouleversante qui m'ont une fois encore émue aux larmes, c'est cette porte ouverte sur des états d'âme par le biais des personnages principaux, dressés avec une gouaille et un ton singulier qui font toute la puissance de ce bouquin.
Je n'aime pas bien émettre des comparaisons, encore moins lorsqu'il s'agit d'un roman qui ne ressemble à aucun autre, mais j'ai eu des flashs pendant ma lecture. J'ai évidemment pensé à Sleepers, à Thelma et Louise aussi, au Chinois de Nous rêvions juste de liberté, mais... désolée les filles ! C'était moi aux côtés de Gab, lui au volant de la mustang, moi assise sur les ailes de mon ange, nonchalante, la robe relevée en haut des cuisses, les cheveux dans le vent, les bras écartés, et je rugissais bien autant que ce fauve de plus de 400 chevaux, qui nous emmenait quelque part, à Neverland ou ailleurs, juste pour l'inutile, le futile, l'éphémère, pour le lâcher-prise, pour nous enjailler, étendre encore nos ailes, parce qu'en fait, c'est ça l'essentiel.
Se sentir vivants. Lui, moi... et les autres.
Sortie le 1er mai
Ne manquez pas ce rendez-vous !
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De l'enfance à la vieillesse il est des vies qui ne connaîtront jamais l'apaisement, d'autres qui trouveront un chemin avec un lumière au bout du tunnel. C'est ici que l'auteur nous emmène par la main, à la rencontre de ces personnes pour qui la voie est fermée, verrouillée, pas d'issue… Entre le CEF et l'EHPAD pas de grandes différences, quatre murs, des fenêtres à barreaux et quelques surveillants. Gab, Eddy et les autres. Exister, vivre, être.
Toujours avec son propre langage, ses dialogues vrais, ce style si particulier qui nous chamboule, qui nous fait frémir, qui nous fait nous souvenir et que l'on ne retrouve nul par ailleurs… L'auteur nous retourne le coeur et nous fait vivre de grandes émotions.
L'oiseau ne pourra jamais prendre son envol lorsqu'on lui coupe les ailes à moins qu'un miracle vienne le recueillir.
Antoinette et Angie vont marquer les esprits, elles seront des rencontres décisives.
En dehors de l'histoire qui nous touche et nous émeut il y a dans l'écriture de Cédric un petit air de musique que je n'ai pu me sortir de la tête, à vous de poser celle qui vous plait dessus.

"Et nous, pieds nickelés,
On sait pas trop ce qu'on fait là,
l'élan brisé par les clôtures,
On reste à côté de nos godasses,
Les pieds coulés dans le bitume,
Lestés du poids de l'amertume".

L'auteur sait mettre sa plume là où ça fait mal, des faits de sociétés qui pour certains passent inaperçus et pourtant, on devrait peut-être un peu plus s'en préoccuper. Les Centres Éducatifs Fermés ou Foyer socio-éducatif existent bien, mais savez-vous seulement comment on en ressort, pensez-vous réellement que le meilleurs d'un ado va se révéler en ces lieux, avez-vous déjà discuté avec un éducateur spécialisé ou de rue, ils sont si peu et complètement désoeuvrés derrière ce système qui leur lie les mains. Alors oui, il en existe sûrement de très bien… idem pour les EHPAD !!
Voilà, un très beau roman, plein d'humanité, juste des faits révélés et une très belle histoire, je vous laisse la découvrir. J'avais relevé beaucoup d'extraits (comme pour les autres romans de Cédric) parce que c'est tellement prenant que l'on a envie de tout partager alors peut-être rêverez-vous aussi d'une vraie liberté. Dans tous les cas vous aurez assurément une très belle lecture. Je remercie l'auteur pour sa confiance, je suis une "tata" comblée, une histoire que j'ai eu grand plaisir à lire, et la si belle couverture est signée Brian Merrant. Et surtout pensez que Cetro n'est pas qu'un auteur c'est un "artiste" des mots.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Certains membres du personnel n'aiment pas trop s'emmerder avec les jérémiades des vieillards comme moi, la nuit. Alors ils nous distribuent des somnifères pour avoir la paix; Je ne suis pas certaine que ce soit bien légal, mais bon... et moi, tu vois, je n'en ai jamais pris de toute ma vie, de ces merdes, et je ne compte pas commencer aujourd'hui. Je me débrouille toujours pour tout recracher;
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Ellys se gare sur le parking de LEHPAD, et nous accorde quelques minutes pour observer de loin ce qui nous attend.
Le bâtiment, haut de quelques étages, est à peu prés aussi moche et dégueulasse que la baraque d'Ellys. Vieille battisse pour vieux débris, faut croire que les vioques méritent pas un cadre qui leur donne envie de poursuivre leur chemin trop longtemps.
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Dans les couloirs, les roulettes crissent, les plateaux et les couverts tintent. Comme des clébards dressés, les résidents savent que l'heure de la soupe a sonné. Au bruit des bols qui s'entrechoquent succéderont ceux de ces aspirations molles.
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"J'ai lu une étude qui estimait que dans une vie, en moyenne, on rejette en 5 et 6 tonnes d'excréments. Ce qu'ils ne disaient pas, c'est qu'à mon avis, 90% sont chiés dans nos dernières années"
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Encore une fois, je ne le connaissais pas, même si j'ai vu la partie la plus intime de lui-même se promener comme un clébard balèze balade son proprio, mais ça me fait quelque chose.
De la peine, ça c'est sûr, puis j'éprouve autre chose, sans mettre le doigt dessus.
De la colère, peut-être. Comment c'est possible de mourir aussi seul ? Elle est où, sa famille ?
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