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Critique de Virginieriaute


Je me souviens, il y a quelques mois de cela, il n'avait plus la flamme, plus la motivation, l'envie d'écrire; mais il s'est forcé, tout du moins au départ. Un prénom, et un autre, puis il leur a construit une vie à ces gosses, pas des plus faciles, il leur a donné une âme en y piochant des morceaux de la sienne.
Grand bien nous fasse ! Parce que je pense qu'il nous a écrit ici, son meilleur roman. Oui, très certainement.
J'y ai retrouvé un peu de Sam, un peu plus adulte, j'y ai retrouvé Franckie et Anthony, les deux frangins d'Au bout du chemin, j'y ai retrouvé Fanny et sa bande de Je reviendrai hier, mais surtout, encore davantage que dans ses précédents récits, j'y ai trouvé une grande part d'intimité me semble-t-il.

Pour les amateurs de thrillers, point de gore, ni d'hémoglobine ou alors très peu, néanmoins, vous ne trouverez aucun temps mort dans ce bouquin.
Tu sais, ces morceaux que j'imagine parfois un peu chiants à écrire, parce qu'on se dit en tant qu'auteur, qu'il ne se passe rien ou pas grand chose, mais qui sont parfois nécessaires.
Et bien, là, il n'y en a pas, parce que cette histoire est truffée d'introspections, de pensées que j'imagine parfois intimes, posées de ci, de là entre les dialogues toujours crédibles.
Une fois encore, on reconnaîtra ce côté humaniste que j'apprécie chez cet auteur, parce que je le sais honnête, sincère, jamais auto centré, toujours juste, sans jamais verser dans le gnangnan et le sirop de glucose.
Ce bouquin m'a remuée, ce roman m'a touchée, émue.
Et j'avoue que si Gab existait vraiment, j'aurais envié Angie...
Cette semaine, j'ai ponctué mes photos de vacances par des extraits de ce livre, parce que ce trio m'a accompagnée et ce, bien après la fin de ma lecture. Et comme ça devient une habitude avec quelques uns de mes indés préférés, et plus particulièrement avec Cetro, je pourrais recopier le livre dans son entier, tant il y a d'extraits puissants, d'élocutions magistrales.
Son écriture me touche énormément, je la reconnaîtrai quelque soit le pseudo.
Vous n'y trouverez certes pas la qualité littéraire, le soin apporté à l'écriture de Je reviendrai hier, cependant, j'avoue, je me suis encore pris plus d'un orgasme littéraire : anaphores, rythme, musicalité, certaines rimes dans la prose sont autant de propositions offertes par l'auteur, exquises à l'oreille, sublimes pour les yeux.
Il jongle comme peu savent le faire avec les 26 lettres de l'alphabet, Cetro le troubadour, Cetro le saltimbanque.
Ouais, il m'a déglinguée, il m'a défoncé le coeur, juste le coeur, l'essentiel, le caisson à sentiments ( sic ). Il est « foutrement » doué ( re sic ), ça a l'air de sortir si aisément que ça en devient indécent.
Vous l'aurez compris, au-delà de ces 3 tranches de vie bouleversante qui m'ont une fois encore émue aux larmes, c'est cette porte ouverte sur des états d'âme par le biais des personnages principaux, dressés avec une gouaille et un ton singulier qui font toute la puissance de ce bouquin.
Je n'aime pas bien émettre des comparaisons, encore moins lorsqu'il s'agit d'un roman qui ne ressemble à aucun autre, mais j'ai eu des flashs pendant ma lecture. J'ai évidemment pensé à Sleepers, à Thelma et Louise aussi, au Chinois de Nous rêvions juste de liberté, mais... désolée les filles ! C'était moi aux côtés de Gab, lui au volant de la mustang, moi assise sur les ailes de mon ange, nonchalante, la robe relevée en haut des cuisses, les cheveux dans le vent, les bras écartés, et je rugissais bien autant que ce fauve de plus de 400 chevaux, qui nous emmenait quelque part, à Neverland ou ailleurs, juste pour l'inutile, le futile, l'éphémère, pour le lâcher-prise, pour nous enjailler, étendre encore nos ailes, parce qu'en fait, c'est ça l'essentiel.
Se sentir vivants. Lui, moi... et les autres.
Sortie le 1er mai
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