Une belle histoire d'amitié et d'amour entre des personnages très "vrais" et attachants. le tout se déroule en cité, et nous en montre un autre aspect que celui du journal télévisé...
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Mais les cités, à part peut-être quelques-unes que je connais pas, ça n'a rien à voir avec ce qu'ils veulent te montrer à la télé, comme quoi Chicago à l'époque d'Al Capone, à côté, c'était "La petite maison dans la prairie". La télé, y sautent sur les embrouilles comme des puces dans du poil de saint-bernard. Que c'est le carnage permanent, qu'en cité tu vis en serrant tellement les miches que tu pourrais casser des noix avec. Je ne sais pas pourquoi y font ce numéro. Foutre les jetons à tout le monde, on dirait que ça leur rapporte ; ça intéresse peut-être les gens qui sont pas en cité et qui se disent qu'ils ont du bol de pas risquer l'égorgement dès qu'ils sortent sur leur palier. En fait, si t'as une chance de mourir en cité, c'est plutôt d'ennui, de manque de thunes, et la cervelle toute bouffée par le béton. Moi je dis, et je sais, que si tu crèves c'est du gris que t'as partout autour de toi, et qui finit par t'entrer dans la peau.
Mais mon pauv'garçon, la, la Charme, c'est ma petite touche perso, pour pas expliquer comme tout le monde. Alors tu vois, moi, j'ai la Charme, ou la Charmerie, la Charmanceté, comme tu veux, la touche qui fait flamber les coeurs, eh, ouais...
"La sorcière et les Manananggals" - Présentation par Jean-François Chabas