Les mille ruses du renard volant

Jean François Chabas est un des auteurs dont j'attends toujours avec impatience la sortie d'un nouveau roman. Son écriture me touche.

Ici nous faisons la connaissance de Lillian Wyatt, jeune femme de 20 ans qui s'est engagée dans l'armée afin de financer ses études. Envoyée en Irak, elle est très vite rappatriée à cause d'une blessure importante à la tête. Non mortelle, cette blessure lui cause tout de même de graves soucis, puisque son comportement n'est plus le même.

Son retour parmi les siens nous est alors racontée. Son père souffrant terriblement de la séparation d'avec son ex-femme, semble maladroit face à sa fille si différente et si vulnérable. Malgré tout, face à la difficulté et grâce à son entourage, il va réussir à surmonter ses peurs et aider sa fille à grandir malgré son handicap.

C'est un très très beau roman, terriblement touchant, terriblement vivant, ... Lisez le et laissez vous emporter...

Ce court roman pour ados aborde un sujet très spécial puisque le personnage principal apprend que sa fille, âgée d'une vingtaine d'années et engagée dans l'armée, vient d'être blessée en Irak et même si elle est indemne physiquement, elle a désormais le mental d'une fillette de 5 ans...

L'histoire se passe en Amérique du Nord et l'on suit le destin de Lilian entre les disputes de ses parents, sa mère riche avocate et son père qui est reparti vivre dans les bois au Canada où il fait du débardage.

J'ai particulièrement aimé les scènes chez son père avec Siegfried, son ami et collègue indien qui veille sur lui et le Futé, un corbeau très malin.

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L'histoire touchante d'un père qui se rend compte que le temps et la distance n'ont pas affaibli l'amour qu'il porte à sa fille. La tragédie, l'amenant à réfléchir à sa lâcheté, ravive au contraire ses sentiments et lui donne la force de s'affirmer, de s'imposer dans son rôle de père. Ce court roman est également un réquisitoire contre la guerre - jugée souvent inutile - et contre les manipulations de l'armée qui "joue beaucoup de la naïveté de ses soldats".
Lien : http://www.takalirsa.fr/les-..

Waldo a divorcé de son épouse américaine, Dorothy, et est retourné vivre dans son pays, au Canada, en abandonnant malgré lui sa petite fille, Lillian.

A vingt ans, cette dernière s'engage dans le corps des US Marines pour financer ses études. Peu de temps après, elle est envoyée en Irak créant de l'angoisse et de la colère de son père.

Tout s'amplifie lorsque Lillian est blessée par une roquette… le cerveau endommagé, elle est rapatriée d'urgence, limite cantonnée légume vivant dans un hôpital militaire où elle est accueillie par sa mère, célèbre avocate habituée à ce que rien ne lui résiste, et Waldo, son père, propriétaire forestier qui vit au Canada et gère son exploitation au côté de Siegfried, un vieil indien qui l'a vu naître et lui est toujours resté fidèle.

Lillian a perdu la mémoire, elle se comporte comme une petite fille qui réapprend toute la vie, avec une spontanéité effarante. Sa mère choisira de la placer dans une institution spécialisée, au grand dam de Waldo qui vitupère, cogne, explose de colère et se voit expulsé du territoire américain pour sa conduite.

Le jour où Dorothy, ayant changé d'avis, et Lillian débarquent dans sa propriété canadienne de la Colombie britannique afin que la jeune fille puisse réapprendre à vivre à ses côtés et surtout au contact de cette nature si belle, la situation commence à se dénouer et c'est à une véritable renaissance qu'on assiste.

Sous les yeux de son assistant, un placide Indien, et d'un gros corbeau baptisé « Le Futé », Waldo prend petit à petit la mesure de ses responsabilités et se révèle prêt à tout perdre, à renverser des montagnes, à boire des tasses d'eau pour sauver son enfant. Il s'en veut d'avoir été écarté de son éducation et prend conscience que le fait de la retrouver avec sa peau neuve lui offre une seconde chance. C'est sûr que c'est dur ; et puis il n'est pas idiot non plus, il ne saute pas de joie de savoir sa fille blessée à vie, traumatisée par cette fichue guerre-bidon et c'est effroyable d'en arriver là.

Un témoignage émouvant, sincère et vibrant ; un véritable hymne à l'amour, mais pas n'importe quel amour, juste celui qui unit irrémédiablement un homme à son enfant qui se traduit dans les mots, sensibles, tendres et empreints de pudeur de Waldo, mais aussi dans ses actes, les manqués comme les plus réussis.

C'est ainsi qu'au fil de ce court roman, au texte fort et sensible, se succèdent des instants de douceur, de patience, d'injustice et de fureur. Et au bout du tunnel, l'espoir. le regard rempli d'étoiles. le sourire aux lèvres. La joie sur le visage.

Une très belle réussite!

A la manière d'un Xavier-Laurent Petit dans Be Safe , Les Mille Ruses du renard volant est une dénonciation de la guerre en Irak à travers les yeux d'un personnage qui n'en est qu'une victime indirecte.

Dans ce roman court et intense écrit à la première personne, un père lutte pour renouer une relation avec sa fille. Lillian, revenue blessée de la guerre en Irak, subit des séquelles irrémédiables : elle a perdu une partie de ses facultés mentales. Lillian est devenue une autre, une quasi inconnue, incompréhensible, face à qui il faut tout réapprendre. Comment accepter ce détours de la vie ?
Nous suivons les pensées du père qui se débat entre désespoir, rage, inquiétude et manque affectif, mais qui trouve aussi la force d'ouvrir les yeux sur sa fille grâce à l'amour fort et salvateur qu'il éprouve pour elle.
Un beau roman, court, poétique et vibrant.

Voici un très court roman jeunesse dont la couverture et le titre avaient tout d'abord attiré mon attention sur une brocante.
Un roman pour les ados (à partir de 12 ans je dirais) certes mais surtout un roman très bien écrit, avec un vocabulaire loin des histoires tendres pour enfants.
L'histoire est plutôt simple et m'a fait pensé je ne sais trop pour quelle raison au film "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux". Pourtant il n'est pas question d'accident de cheval, ni de ranch et les relations entre les personnages n'ont rien à voir.

Ce qui est très fort dans ce petit livre c'est la relation de Lillian et de son père. Une relation qui penant des années n'a pu ou su exister et qui suite à l'accident de la jeune femme va renaître.
Le livre parle également de la stupidité de la guerre menée par les américains en Irak. En très peu de pages tous les arguments s'affrontent, les pour et les contre, de façon très pudique.
Les paysages canadiens sont particulièrement bien décrit et les sentiments de Waldo presques palpables.
Un texte où le "je" est omniprésent et qui donne au lecteur le sentiment d'être plongé dans l'histoire.
Les autres personnages qui gravitent autour de Waldo et sa fille sont eux aussi très importants.
Aucune phrase de ce texte n'est de trop, aucune mièvrerie ne fait tâche. J'avais peur que la fin soit trop "heureuse", finalement il n'en ai rien, tout est dit avec subtilité et tendresse.
En ce qui concerne le renard volant, je peux vous le dire sans rien retirer à l'histoire, il s'agit d'un corbeau.
Mais pas n'importe quel corbeau. Il est, sans pourtant trop apparaître l'un des personnage clé de l'histoire et moi qui ai cet oiseau en horreur, j'ai tout de même été attendrie et émue par celui-ci.
Un très beau texte, à découvrir.

Un roman dense, qui aiguise l'oeil critique du lecteur sur la vie, la guerre, l'amour.
Bouleversant et magnifique.

Un court roman qui donne envie d'hurler et nous renvoie à nos peurs et à nos lâchetés.

Un livre sympa mais un peu trop enfantin, le sujet est sensible mais pas assez approfondi c'est dommage