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Critique de Scopa


Des garçons épatants est une histoire étrange et baignant dans une folie douce, frôlant souvent le « to much », mais l'ésquivant à chaque fois. Nous suivons un écrivain et professeur de lettres pendant deux journées, journées très  agitées et primordiales qui changeront sa vie. Alors qu'un festival littéraire bat son plein dans son université, il va essayer de jongler entre une femme qui le quitte, une maîtresse (moins séduisante, moins jeune et plus intelligente que sa femme, ce qui mérite d'être souligné) qui attend un enfant, un de ses élèves suicidaire, cleptomane et mythomane, sa jeune locataire qui a le béguin pour lui, un étrange type qui semble être jockey et qui en veut à sa voiture et son ami et éditeur proche du renvoi. Sans oublier un livre de plus de deux milles pages qu'il traîne depuis des années et qu'il n'arrive pas à se décider à terminer. Tout cela en trimballant le corps d'un chien mort (accessoirement celui de sa maîtresse) dans le coffre de sa voiture. Oui, ça fait beaucoup. Et pourtant, c'est ce qui fait le charme de cette histoire improbable et jubilatoire.

 Michael Chabon nous promène ainsi dans la vie de cet homme qui ne sait plus ce qu'il veut et qui se laisse submerger par les problèmes des autres jusqu'à les assimiler. Il arrive à faire vivre cette incroyable galerie de personnages avec discrétion et adresse, à l'aide d'une écriture vive et prenante. J'ai été emporté par ce roman, aussi bien à cause du fond, loufoque et attachant, que de la forme, d'un style fort décontracté à « l'américaine» .

 Évidemment , il faut aimer ce genre d'ambiance pour adhérer à ce roman, autrement pas la peine d'essayer, il ne pourra que vous irriter par son ton et l'environnement « Germanopratin », de cet auteur en perdition amis de la bouteille, et des fumeurs – occasionnels ou pas – d'une herbe bien sympathique qui aide apparemment à la création, et de problèmes qui sont aussi insignifiants qu'importants. Une ambiance qui n'est pas sans rappeler le style des films de Woody Allen.

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