Comme toujours, il est difficile de noter/critiquer un témoignage. Mais j'avoue qu'en général, ce genre de récit m'intéresse beaucoup, surtout lorsqu'il concerne la condition des femmes et/ou le continent africain. Cependant, là, je ne sais même pas pourquoi j'ai continué ma lecture. En fait, j'ai eu l'impression de lire pendant quasi les trois quart du récit un livre d'histoire, tellement l'auteure se perd dans la description de la vie politique de l'Egypte. C'est un peu lié à sa propre histoire bien sur mais franchement je ne pense pas que pour faire comprendre qu'elle est la fille de deux bourgeois engagés politiquement, l'hypocrisie de ce milieu, il y avait besoin de rentrer dans ce niveau de détails. Surtout, qu'à mon humble avis, cela la dessert plutôt, quand elle-même choisit de s'engager alors qu'elle n'a aucune illusion sur ses "camarades" , et ce milieu et qu'elle y choisit ses deux premiers maris. Même si la répudiation facile, l'excision (qu'elle ne subira pas), le mariage arrangé et la pression sociale qui va avec, le code de la famille favorisant les hommes, sont une bien triste réalité pour la femme maghrébine ou arabe, je ne pense pas que son histoire reflète celles de ses contemporaines. Peu de femmes égyptiennes ont cette liberté de ton, de vie, peuvent choisir leur époux, faire des études universitaires, partir en France, choisir de revenir au pays, etc.. Je ne dis pas là que du coup, elle n'a pas à se plaindre bien sur mais du coup ce témoignage est plus une autobiographie très personnelle que le témoignage que ce qu'est être une femme et une mère en Egypte à cette époque là.
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