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Critique de Ziliz


Ziliz
15 septembre 2019
Quand, en 1966, « un individu d'origine française [qui] sillonnait le nord de la Tunisie à la recherche de main d'oeuvre bon marché » a proposé 'au daron' (sic) un boulot en France, le jeune homme, déjà marié et père d'un enfant, a accepté. « Comme tous les immigrés à cette époque, il se voyait déjà rentrer au pays. » Riche, évidemment (le dessin le montre à bord d'une Mercedes).
La suite, on l'imagine, on la connaît : il est resté à balayer les couloirs du métro parisien, sa femme n'a pu le rejoindre qu'en 1972, ils se sont alors entassés dans un petit studio vétuste avec leurs trois enfants. Ils ont fini par obtenir un logement HLM en 1977 grâce à la pugnacité d'Omi - la maman. Et la famille a continué à s'agrandir avec un bébé tous les deux ans, jusqu'à devenir nombreuse, TRÈS nombreuse (onze enfants !).

Cette histoire nous est racontée par la sixième de cette fratrie : Chadia Chaïbi.
Le trait rappelle celui de Marjane Satrapi, et le ton celui de Riad Sattouf (plus proche de la légèreté des 'Cahiers d'Esther' que de la gravité croissante de 'L'Arabe du futur').
Dans cette autobiographie dessinée, l'auteur évoque avec humour le quotidien de cette joyeuse tribu, et quelques anecdotes sur la vie à la maison et à l'école. Elle donne une image optimiste de l'intégration d'enfants qui partaient avec pas mal de handicaps pour cette époque - parents maghrébins, ne maîtrisant pas le français, nombreux frères et soeurs.
Chadia Chaïbi Loueslati signe là un bel hommage à sa famille, et surtout à sa 'Omi' (maman), organisée, déterminée, énergique, attentionnée et aimante, malgré sa tendance à distribuer des coups de savate…

Merci, L. ! 🙂🎂
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