Vasco, tome 18 : Rienzo

BANDE DESSINÉE HISTOIRE / MOYEN-ÂGE.
"Vasco" c'est un titre historique du patrimoine de la BD franco-belge, mais rarement les étoiles auront été alignées pour elles car malgré le travail documenté et soigné d'un pratiquant du Style Hergé, il y a presque toujours un truc qui ne va pas... Ce n'est pas le cas ici donc je surnote un peu malgré quelques péripéties pulpiennes, et on découvre le 3e acte de la tragédie d'un homme : plus les choses changent et plus elles sont les mêmes !
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Rienzo, ce dix-huitième tome des aventures de Vasco est un retour aux sources, en quelques sortes. D'abord, à cause de son intrigue, qui tourne autour de l'ex-tribun, Cola di Rienzo. Les deux premiers tomes de la série de bande dessinée racontaient sa prise de pouvoir à Rome puis sa déchéance et son exil. Maintenant, quelques années plus tard, en 1353, il tente d'effectuer un retour triomphal. Mais pas tout le monde est content de le voir revenir, à commencer par la puissante famille des Colonna qui contrôle la cité papale…

Un autre élément qui a attiré mon attention sont les coups de crayon de Gilles Chaillet, ses dessins, la façon dont les traits des personnages ont été tracés. C'est peut-être mon imagination mais ils me rappellent davantage les premiers tomes que les plus récents. Heureusement, la palette est moins uniforme, les costumes et les paysages sont un peu plus colorés.

Le protagoniste, Vasco Baglioni, est égal à lui-même, prompt (et chanceux) à déceler les intrigues et les complots mais également à faire montre de naïveté et de compassion. Si ce tome est l'occasion pour faire revenir Rienzo di Cola, c'est le retour de Francesca Colonna qui a capté mon intérêt. Dans un univers essentiellement masculin, la présence de femmes fortes et courageuses est bienvenue. La cousine des maitres de Rome n'est plus la dame sans défense qu'elle semblait être au tout début. Elle n'hésite pas à partir à la recherche de celui qui est responsable de la mort de son père, à cheval, avec une escorte armée ; elle est agile et sait manier une dague (elle essaie même d'assassiner son ennemi). Exactement dans la lignée de la princesse Sophie! Ceci dit, on se rend compte qu'aucun d'entre eux, ni même Lorenzo Baglioni, le frère de l'autre, n'évolue vraiment dans ce tome, ils sont les mêmes du début à la fin. Un peu dommage...

Mais l'aventure ne se termine ici. Si un complot visant la mort de Rienzo a été déjoué, ceux qui l'ont orchestré n'ont pas été appréhendés. Tout porte à croire que cette aventure connaitra une conclusion dans le tome suivant.