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Critique de Sachenka


Troisième tome de la série de bande dessinée Vasco, La Byzantine est encore meilleur que les deux précédents, du moins à mes yeux. de passage à Rhodes, le jeune banquier tombe dans un piège et se retrouve prisonnier, comme une dizaine d'autres représentants des banques siennoises, florentines, vénitiennes ou d'autres villes italiennes contre lesquels elle exige une rançon. Et le cerveau derrière ces opérations : la princesse Sophie Cantacuzène, la fille de l'empereur byzantin Jean VI. Mais, comme Vasco Baglioni, on ne peut en vouloir à la jolie dame, elle oeuvre pour sauver son empire des Génois qui assiègent la capitale Constantinople. Puisque le trésor est vide et qu'il est impossible de payer le tribut exigé, elle recourt à des stratagèmes peu honorables. On en vient presque à la prendre en pitié et Vasco lui-même lui apportera son secours.

L'impérieuse et intrigante Sophie Cantacuzène est un ajout important à la galerie de personnages déjà inclus dans la série (je vous annonce tout de suite qu'elle reviendra dans des tomes ultérieurs). Alors que Gilles Chaillet accorde beaucoup d'attention à recréer des personnages historiques, elle n'a pas réellement existé mais son destin ressemble beaucoup à une autre des filles de l'empereur, Théodora. On pardonne cette entorse à l'histoire tellement la princesse est parfaite pour son rôle. Jeune, belle mais surtout déterminée, la princesse dispose des gens selon son bon vouloir pour les rejeter par la suite, les traitant comme des moins que rien. Puis, elle se fait pardonner pour mieux recommencer son manège. On ne sait jamais sur quel pied danser avec Sophie Cantacuzène. Et c'est comme ça qu'on l'aime !

Dans tous les cas, elle gagne Vasco à sa cause, il lui sauve la vie quand des cavaliers ottomans les attaquent et il compromet son avenir pour porter secours aux Byzantins, essayant d'y convoyer les vivres nécessaires à un long siège. Car, on le sait, les murs de Constantinople sont impénétrables… Il suffit d'attendre que les Génois se lassent. L'auteur et dessinateur Gilles Chaillet se surpasse ici. En effet, au-delà de procurer un bon divertissement et une intrigue captivante avec plusieurs rebondissements, ses coups de crayons sont sublimes et reconstituent la capitale byzantine. Il a su capter l'aspect grandiose des lieux, les palais, la basilique Sainte-Sophie, l'hippodrome, etc. mais aussi le passage du temps et du laissez-aller. La ruine est proche… mais pas encore là. Vasco y veille.

Mention spéciale à Lorenzo Baglioni, le frère de l'autre. Lui aussi a son propre agenda, je crois qu'il a le potentiel de devenir le meilleur ennemi du vaillant Vasco. C'est un autre personnage intéressant à surveiller…
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