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Critique de Alfaric


Je le redirai à chaque tome, pour apprécier la série "Vasco" à sa juste valeur il faut accepter les us et coutumes de la BD franco-belge à l'ancienne ici version Hergé (et/ou être passionné d'Histoire, franchement ça aide beaucoup), donc pas la peine de râler sur tel ou tel truc qui appartiennent à une autre époque de la bande dessinée où les auteurs n'avaient guère leur mot à dire face aux préjugés d'une autre époque encore plus ancienne à laquelle appartenaient leurs éditeurs… Voilà pour la mise au point !

Dans ce 3e tome intitulé "La Byzantine" et publié en 1984, Vasco Baglioni passe de l'Italie à l'Orient et d'est à Rhodes qu'il constate que ses collègues banquiers ont été kidnappés, lui-même n'ayant échappé au kidnapping que grâce à un mystérieux protecteur toujours dessiné de dos, et que le comptoir Tolomei a été cambriolée à l'insu de son plein gré. En investiguant, il tombe dans la gueule du loup mais Syndrome de Stockholm ou pas il sympathise et collabore avec ses ravisseurs. Car finalement tout le monde est otage de la guéguerre entre Gênes et Venise dont le dernier champ de bataille en date est le siège de Constantinople, capitale d'un empire millénaire en sursis depuis la trahison occidentale de 1204 quand les puissants et l'argent se sont ligués pour détourner la 4e croisade, avoir sa peau, et sa tête au bout d'un pique (d'un autre côté, ce n'est pas comme si l'empire millénaire ne s'était pas bien foutu de la gueule des chevaliers et des banquiers occidentaux auparavant).
Vasco rencontre la princesse Sophie Cantacuzène qui est peu ou prou sa Comtesse de Cagliostro, autrement dit une Milady de Winter édulcorée, mais aussi un rival/ennemi appelé à revenir le hanter à la façon du Comte de Rochefort. Mais là où Jacques Martin opposait de manière manichéenne donc frontale le loyal Alix et le fourbe Arbacès, Gilles Chaillet oppose de manière plus subtile et plus complexe deux membres de la même famille qui n'ont pas renoncé à leurs sentiments l'un envers l'autre...

Oui la série appartient à son époque, oui la narration finalement très pulpienne aurait nécessité deux tomes pour retrouver tout le plaisir de la ligne claire et de la ligne droite, oui il y a quelques phylactères superfétatoires. Mais le souci du détail graphique et de la reconstitution historique est tel que c'est plus une BD qui se regarde qu'une BD qui se lit : les dernières pages mettant en scène les dernières heures et les derniers or de l'Empire Byzantin sont d'autant plus réussies qu'elles se concluent sur une relation fraternelle maudite et une relation amoureuse maudite ! Évidemment To Be Continued !!!


PS : le fait que sur Babelio Sachenka soit le seul en plus d'être canadien à avoir chroniqué cette série historique à tous les sens du terme de la BD franco-belge est à la limite du scandale !
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